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Compte-rendu de la réunion des Fasti Ecclesiae Gallicanae du 25 juin 2010.
Date de la prochaine réunion : vendredi 7 janvier 2011
C'est devant près d'une trentaine de personnes que s'est ouverte cette réunion estivale des Fasti. Les mobilisations sociales de la veille nous ont cependant privé de la présence de Véronique Julerot, Jean-Michel Matz et Jacques Madignier.
Avant d'évoquer les interventions qui ont rythmé cette journée, il nous semble logique de commencer par le temps fort qui a marqué le traditionnel buffet du midi, dressé dans le jardin de l'ancienne demeure de fonction des directeurs des Archives nationales. C'est dans ce cadre verdoyant et ensoleillé qu'Hélène Millet reçut, en forme d'hommage et de remerciement pour son action à la tête des Fasti, le maître-ouvrage d'Édouard Perroy – L'Angleterre et le Grand Schisme, paru en 1935 – exemplaire dédicacé par l'auteur à Jeanne Vieillard, archiviste paléographe qui a donné son nom à la salle de l'IRHT dans laquelle Hélène Millet et d'autres ont fondé les Fasti. Ce livre est désormais protégé par une reliure en cuir ornée d'un chanoine ; un bel objet qui réunit symboliquement les différents thèmes de recherche qui ont attiré Mme Millet. Autre jeune retraitée, Irmine Martin fut également chaleureusement congratulée par l'assistance et reçut divers cadeaux. Ce fut l'occasion pour Vincent Tabbagh, en rendant hommage à l'une et à l'autre, d'évoquer le temps glorieux des pionniers, à la fin du siècle dernier !
Informations générales
• La parution des volumes se poursuit à un rythme satisfaisant. Celle du volume 12 sur Autun réalisé par Jacques Madignier, initialement prévue en juin, a été repoussée jusqu'en septembre 2010. La préparation du volume sur Châlons-en-Champagne par Sylvette Guilbert est en bonne voie tandis que la base de données sur le diocèse de Tarentaise pourrait être achevée à la fin de cette année.
Pascal Montaubin, avant de faire circuler un exemplaire du volume sur Sens – dernière publication en date – a tenu à rappeler que les membres des Fasti bénéficient d'un rabais de 40 % sur les ouvrages de la collection par rapport au tarif normal.
Contact : pascal.montaubin@laposte.net.
• Un colloque organisé par l'équipe Collégiales aura lieu les 29-30-31 octobre à Montpezat de Quercy sur le thème : Les interventions de la curie pontificale dans l'histoire des églises collégiales en France au Moyen Âge.
Le nécrologe-obituaire du chapitre cathédral d'Aix, par Thierry Pécout
Le nécrologe-obituaire de Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence a récemment fait l'objet d'une édition critique par Thierry Pécout et Anne Chiama, avec la collaboration de Noël Coulet, dans la collection Recueil des historiens de la France.
Cette intervention vise à dévoiler l'intérêt que peuvent avoir les obituaires pour la connaissance des chapitres cathédraux en général, et plus particulièrement ici pour celle des chanoines aixois. Jusqu'à présent, les travaux sur ce type de source ont été les parents pauvres de la recherche sur la mort au Moyen Âge. Pourtant, le rôle de média entre les vivants et les morts joué par les communautés religieuses ne se limite pas aux seuls Mendiants. Il est aussi le fait des chapitres cathédraux. En outre, ces sources permettraient d'aborder la question des revenus tirés des fondations pieuses, chantier qui reste à entamer.
Le manuscrit 14 de la bibliothèque Méjanes comporte 179 folios en y intégrant le martyrologe d'Adon. L'appellation que l'on donne à ce manuscrit – nécrologe-obituaire – s'est imposée par l'observation de changements dans la manière de rédiger les notices, tributaires de l'évolution des rapports avec le sacré. L'importance accrue accordée à la rédaction de ces notices justifie l'idée du passage progressif d'un nécrologe, livre où l'on inscrit simplement les noms des morts, à un obituaire, registre où l'on écrit leurs noms, le jour de leur sépulture et la fondation des obits. Ces fondations sont évidemment une source de financement importante mais leur dimension première est spirituelle. Le nécrologe-obituaire porte en effet une memoria et forme la base de la concorde qui permet à la communauté canoniale d'exister.
Ce livre appartenant au chapitre d'Aix, une brève présentation de cette communauté s'impose. En 1318, date de la réalisation du nécrologe, le chapitre est une institution riche et puissante. Son existence est attestée depuis le début du XIe s. À la fin de ce même siècle, son temporel semble se développer. Les liens avec le pouvoir comtal sont étroits : on rencontre de nombreux chanoines parmi les familiers des comtes de Provence. On distingue alors deux catégories de clercs : les chanoines prébendés qui desservent la cathédrale et un groupe qui prend en charge l'oratoire du Sauveur. La régularisation du chapitre se produit au début du XIIe s. et perdure jusqu'au siècle suivant où, dans des circonstances qui restent largement obscures, le statut de la communauté évolue. Le chapitre cathédral cesse alors d'être régulier pour entrer dans le siècle. En 1223, on y dénombre vingt prébendes. Le chapitre est à la tête d'une véritable seigneurie urbaine, fruit d'une politique d'acquisitions judicieuse dans le bourg d'Aix et de la mise sous tutelle d’églises paroissiales (dont une à Aix). Le rôle mortuaire de la communauté s'inscrit dans ce paysage à travers le cimetière Saint-Sauveur qui accueille des sépultures étrangères au chapitre.
L'opération menée en 1318 semble relever de la volonté du prévôt Guillaume Agarini. Elle consiste d'abord en un travail de transcription opérée à partir d'un livre plus ancien ; le manuscrit se trouve en usage dès l'année suivante, comme l'atteste les premières additions dont il est l'objet. Les notices datées, qui s'étalent de 1209 à 1317, permettent de supposer que l'ancien nécrologe était utilisé depuis la fin du XIIe s. et qu'il connaît un développement certain à la fin du XIIIe s. lorsqu'il s'ouvre davantage aux laïcs. Par ailleurs, les notices datées du nécrologe-obituaire permettent de percevoir l'intensité de son utilisation après la phase de transcription : on en dénombre 498 au XIVe s., 124 au XVe s. et seulement une quinzaine entre 1500 et 1587. Ainsi, on peut supposer que cette forme de fondation pieuse a lentement décliné à la fin du Moyen Âge pour prendre d’autres formes à l'aube des temps modernes.
Les revenus issus de ces obits ont notamment financé un programme de rénovation architectural : la nef Saint-Maximin et diverses chapelles funéraires sont là pour en attester.
Sacré collège et chapitre de Châlons, par Sylvette Guilbert
Cette intervention propose de se pencher sur les cas de chanoines châlonnais qui sont devenus cardinaux. Dix-neuf individus sont actuellement recensés : 3 au XIIIe s., 13 au XIVe s. et 3 autres au XVe s. La place particulière du XIVe s. illustre la politique bénéficiale avignonnaise. De fait, si les cardinaux du XIIIe s. ont été chanoines d’abord, ceux des siècles suivants ont souvent intégré le chapitre de Châlons après leur incardination. Ils y ont reçu canonicat, prébende et souvent une dignité, en particulier l’archidiaconat. Lorsqu’un bénéfice du fait d’une vacance à la cour pontificale, passe sous collation pontificale, il circule dès lors entre les familiae cardinalices.
À l'aide d'un tableau récapitulatif, Mme Guilbert a présenté les uns après les autres, suivant un ordre chronologique, ces 19 chanoines incardinés. Nous le reproduisons ici :
Noms |
N° Fasti |
Sacré Collège |
Études, carrière |
Chapitre de Châlons |
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44">
Entrées |
Papes |
Rangs |
Titres |
Dates |
Rangs |
Morts |
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Barthélemy |
46 |
44">
1227 |
Grégoire VII |
cprêtre |
Ste Pudentienne |
m théologie |
1220-28 |
Can + prb élu évêque |
1230/1 |
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Jacques SAVELLI |
611 |
44">
1261 |
Urbain IV |
cdiacre |
Ste M. In cosmedin |
- |
1285 |
Can + prb |
1281 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
44">
1285 |
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pp Honorius IV |
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Benedetto CAETANI jr |
110 |
44">
1295 |
Boniface VIII (son oncle) |
id |
Ss Côme-Damien |
- |
1286 |
Can + prb |
1296 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Étienne de SUIZY |
645 |
44">
1305 |
Clément V |
cprêtre |
St Cyriaque |
m d can chancelier |
1297-1306 |
Can + prb |
1311 |
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Raymond de GOTH |
312 |
44">
id |
id (son oncle) |
cdiacre |
Ste M. nouvelle |
- |
1310 |
Can + prb trésorier |
1310 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Arnauld de PELLEGRUE |
548 |
44">
id |
id |
id |
Ste M in Porticu |
- |
1305-1332 |
Can + prb |
1332 |
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1314-1332 |
Archd CT |
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Bertrand de MONFAVET |
477 |
44">
1306 |
Jean XXII |
id |
Ste M in aquiro |
d civ |
1313-1320 |
Can + prb |
1342 |
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Pierre de CHAPPES (de Chartres) |
175 |
44">
1327 |
id |
cprêtre |
Ss Silvestre-Mart. |
d civ chancelier |
1316-1328 |
Can + prb |
1336 |
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Jean COLONNA |
185 |
44">
id |
id |
cdiacre |
St Angelo in pescheria |
m arts not apost |
1316-1332 |
Can + prb |
1348 |
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1332 |
Archd CT |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pierre ROGER de BEAUFORT (de Beaufort) |
579 |
44">
1348 |
Clément VI |
cdiacre |
Ste M nouvelle |
2 droits |
1366 |
Can + prb |
1378 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
44">
1370 |
pp Grégoire XI |
1357 |
Trésorier pp Grég XI |
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Ce lexique est une initiative d’Yves Esquieu, en lien avec les dépouillements menés par toute l’équipe des Fasti Ecclesiae Gallicanae. Il fonctionne de manière collaborative et collective et mobilise tous ses membres. Son propos est le vocabulaire lié aux chapitres cathédraux, à leurs dignités, personnats, offices, à leur administration, liturgie, mobilier, cadre architectural, etc. Pour toute question ou remarque, ou pour se joindre à ce travail collectif, prière de contacter le comité des Fasti. 44d-b5017e38e015" height="211" src="/sites/default/files/inline-images/Angers-missel.jpg" width="317" />
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Groupes de recherches proches ou associés
Fasti Ecclesiae Portugaliae. Prosopografia do clero catedralício português (1071-1325) Fasti Ecclesiae Hungaricae
Contenu du volume :
Dans le volume consacré à Rodez, on trouvera une carte du diocèse, une notice sur les bibliothèques canoniales et les livres conservés à la cathédrale, une notice sur les stalles et une étude sur le quartier canonial comportant un plan fondé sur le livre d’estimes de 1449. « (...) ce volume apporte une précieuse contribution à la prosopographie rouergate du second Moyen Âge. » (Jean-Loup Lemaitre dans Revue d'histoire de l'église de France, tome 89, n° 223, juillet-décembre 2003, p. 439-442).
Diocèse de Rodez : note liminaire, par Hélène MilletDepuis le 1er janvier 2002, les Fasti Ecclesiae Gallicanae ont franchi une nouvelle étape administrative. Connus du CNRS comme un programme du Groupement de recherche GERSON (GDR 1132), les Fasti pouvaient redouter les effets néfastes de la dissolution de ce GDR, atteint par la limite d’âge légale, après huit années de bons et loyaux services. Mais nos autorités de tutelle – la Commission 32 de la Recherche scientifique et la Direction du département des Sciences humaines et sociales – ont reconnu les bienfaits d’un organisme spécifique aux travaux d’histoire religieuse et ont autorisé la formation d’un nouveau GDR. Dénommée SALVÉ (Sources, Acteurs et Lieux de la Vie religieuse à l’époque médiévale), cette fédération de projets impliquant la collaboration de douze établissements d’enseignement supérieur ou de recherche est à la fois placée sous le signe de la continuité et riche de potentialités. Sur ses sept programmes, deux ont été lancés à l’occasion de sa création, et cinq proviennent de GERSON, non sans avoir subi des transformations, au moins pour trois d’entre eux. Les Fasti Ecclesiae Gallicanae sont l’un des deux projets qui continuent sur leur lancée. En pleine phase de production, notre programme a plus besoin de suivi que de rénovation ! Les cadres dans lesquels s’effectuent les recherches, les objectifs à atteindre et les modalités de la collaboration entre chercheurs sont désormais bien établis. L’attente du public porte sur la parution de nouveaux volumes. En revanche, les procédures informatiques sur lesquelles reposent la fabrication des bases de données et la production des livres de la collection ont besoin d’être révisées. Pour ce faire, comme tant d’autres équipes de recherche en Sciences humaines, nous souffrons cruellement du manque d’informaticiens attachés à nos organismes, auprès de qui travailler dans la longue durée. Autant il est facile de trouver un financement pour l’achat d’une machine, autant la course d’obstacles est épuisante pour mettre en place une application, y intégrer les nécessaires mises à jour et débloquer les « plantages » ! Or voici maintenant six ans que la chaîne de traitements auxquels sont soumises nos bases de données a été mise au point. Et six ans, c’est un siècle dans le monde de l’informatique ! Les logiciels qui nous étaient familiers ont vieilli plus vite que nous. Un sérieux lifting s’impose… que les collaborateurs espèrent et redoutent à la fois. Nous espérons qu’il rendra moins acrobatique la phase finale d’édition. Le lecteur quant à lui ne devrait même pas avoir conscience du changement : l’informatique est à la fois ancillaire et tyrannique. Les adeptes d’Internet ont dû remarquer que notre site s’était assoupi. Pourtant, un dialogue a commencé à s’amorcer entre les lecteurs et les collaborateurs par ce canal. Mais l’IRHT qui nous héberge gracieusement a, tout comme nous, essuyé quantité de difficultés ; sans accès au site, nous étions dans l’impossibilité de le mettre à jour. Il devrait rouvrir prochainement, après refonte, mais au prix d’un changement d’adresse. Matthieu Desachy a commencé à travailler sur les chanoines de Rodez lorsqu’il était élève à l’École des chartes. Pour sa thèse, il avait déjà fabriqué une base de données, sans même avoir pu disposer d’un tirage sur papier présentant ses notices de manière satisfaisante : les procédures d’édition dont nous nous plaignons aujourd’hui n’existaient pas encore. Il a utilisé les années qui le séparent de ces temps héroïques à continuer d’explorer un fonds d’archives capitulaires quasi inépuisable. Si certains ont à déplorer les pertes et les destructions, lui a dû gérer l’abondance. Ses notices comportent donc des détails sur l’accès au chapitre qu’on serait bien en peine de fournir pour d’autres diocèses, notamment, en bien des cas, la date de prise de possession de la prébende. Il a également souvent pu préciser la stalle assignée à chacun, et il aurait pu établir des tableaux de présence au chœur à partir des pointes… Après Agen, Rodez contribue donc à tirer les Fasti vers le Midi. Et comme Matthieu Desachy est un fervent praticien de la langue d’oc, il s’est attaché à nous livrer les noms de ses chanoines avec les originalités de la graphie locale. Lorsque le moment sera venu de verser au pot commun du CD-Rom la base de données ruthénoise, il conviendra de faire se retrouver les Cardaillac avec les Cardalhac et les Plainechassagne avec les Planecassanhe. Voici encore un chantier à faire progresser. En attendant, les numéros d’identification assignés à chacun suffiront à lever toute ambiguïté. Orléans, le 7 novembre 2002, Hélène Millet, directeur du programme. Erratum: Sur le rabat de couverture du volume d’Agen, deux coquilles se sont glissées:
Extrait du volume concernant le diocèse de RodezLes vicaires, auxiliaires de l'évêque (pages 60-61)VicairesVicaires administrateurs
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Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 23 janvier 2009
Informations diversesN.B. : La prochaine réunion de l'équipe des Fasti aura lieu le vendredi 26 juin 2009. Nous accueillons parmi nous deux nouveaux participants : Mickaël George, qui fait un master 2 sur les institutions du chapitre de Verdun (fin du XIIe s.-XVIe s.), sous la direction de V. Tabbagh, et Mathieu Glaz, qui travaille sur le chapitre de Saint-Brieuc, dans le cadre d'un master 2 sur l'entourage des évêques de Saint-Brieuc, sous la direction d’Yves Coativy. La refonte de la base de données FEG entamée par Stéphane Raux n'a pu être achevée avant la fin de son CDD. Il ne peut plus maintenant y travailler que sporadiquement, si bien que la migration des données vers le nouveau support technique est reportée pour l'instant. La base FEG compte désormais plus de 12 000 notices. Notre entreprise sera présentée au congrès du CTHS qui se tiendra à Bordeaux du 20 au 25 avril 2009, sur le thème "Célèbres ou obscurs. Hommes et femmes dans leurs territoires et leur histoire". Le projet européen déposé par le groupe des Fasti dans le cadre des financements E-Content Plus a été classé 4e, mais seulement 3 projets ont été retenus. Nous allons donc nous réorienter pour l'instant vers la création d'un GDRE (groupement de recherche européen, financé par le CNRS), afin de consolider nos liens avec nos partenaires étrangers, dans l'objectif de monter à terme un nouveau projet européen. La bibliothèque des Fasti conservée en salle G 687 de la Sorbonne s'est accrue de plusieurs volumes. En particulier, la collection des Analecta vaticano-belgica est désormais presque complète. Si vous souhaitez consulter ces volumes, prenez contact avec Willy Morice, qui vous indiquera quand la salle est accessible (01 40 46 31 73 ; Willy.Morice@univ-paris1.fr), mail. Le 28 mars 2009 aura lieu à Meaux une table ronde organisée par C. Barralis et le groupe PICRI "Meaux, une cathédrale au cœur de la ville", sur l'histoire du chapitre cathédral de l'an mil à la Révolution. Du 3 au 5 juillet se tiendra à Beauvais un colloque organisé par le groupe collégiales sur "La collégiale dans la ville (province de Reims)". Le colloque de Fanjeaux 2009 aura Jean XXII pour objet d'étude. Amandine Leroux se propose de mettre à disposition de qui en a besoin les notices des collecteurs ordinaires qu’elle a étudiés. La contacter à l'adresse suivante : amandine.le.roux@free.fr, mail. M. et Mme Hayez nous informent que l'analyse des lettres communes de Grégoire XI est terminée, mais qu'elles ne seront pas publiées et qu'elles sont difficilement consultables pour l'instant. A.-M. Hayez s'intéresse en ce moment aux fonctionnaires pontificaux de la période d'Avignon jusqu'en 1378. Les comptes qu'elle dépouille donnent rarement la liste de leurs bénéfices mais, si on a un chanoine dont on sait qu'il a été fonctionnaire pontifical, il ne faut pas hésiter à la contacter pour qu'elle nous donne les informations dont elle dispose concernant ce personnage : hayez@wanadoo.fr, mail. Informations sur quelques diocèses :
Ouvrages et articles ayant circulé pendant la réunion:
Présentation du Corpus philippicum (Xavier Hélary)Il s'agit d'un corpus initié en 1938 par Robert Fawtier et visant à rassembler l'analyse de tous les actes de l'administration royale produits sous Philippe le Bel (actes du roi lui-même + actes de ses agents + actes reçus par eux). Placé sous la direction d’Élisabeth Lalou, il est aujourd'hui déposé à l'IRHT à Orléans (section de diplomatique) et forme une masse documentaire considérable, largement manuscrite, composée de plusieurs ensembles : un catalogue des actes émis par Philippe le Bel ou en son nom : environ 6 000 fiches. un catalogue des actes émis et reçus par les officiers du roi (y compris les gardes des sceaux dans les circonscriptions locales) : plusieurs milliers de fiches. Pour ces deux premiers catalogues, le corpus tend à l'exhaustivité. -la Gallia Philippica : ensemble de notices biographiques concernant les personnages importants du règne, conservées sur fiches. -les Enquêtes ont pratiquement toutes été transcrites, ce qui représente un corpus d'environ 4 000 pages dactylographiées. -les Comptes : ont été publiés. Travaux actuels sur le corpus : -le travail porte essentiellement sur l'informatisation du corpus, qui a bénéficié d'un financement par l'ANR. -l'an dernier a été publié par E. Lalou l'Itinéraire de Philippe le Bel, qui contient l'analyse des actes du roi. Ces actes devraient prochainement être mis en ligne. -les 4 000 pages des Enquêtes ont été numérisées et le travail d'indexation en XML a commencé. L'équipe travaille parallèlement à l'édition des testaments royaux et souhaiterait également mettre en ligne les notices de la Gallia Philippica. Pour consulter ce corpus, il faut aller à Orléans, et prendre auparavant contact avec Xavier Hélary ou Élisabeth Lalou, afin qu'ils soient présents pour expliquer comment consulter le fichier, qui n'est pas d'un maniement très facile, du fait d'un classement un peu complexe (elisabeth.lalou@univ-rouen.fr,mail; xhelary@hotmail.com, mail). Il a enfin été rappelé qu'E. Lalou s'était servi de ce corpus pour rédiger son article sur les chanoines à la cour de Philippe de Bel publié dans l'ouvrage I canonici al servizio dello stato in Europa, secoli XIII-XVI, dir. H. Millet, Modène, F. C. Panini, 1992. Le trésor de la cathédrale de Sens (Lydwine Saulnier-Pernuit)Charlemagne figurait parmi les premiers donateurs de ce Trésor, qui était extrèmement important au Moyen Âge. Il nous est connu aujourd'hui par quelques inventaires, celui de 1192 exposé au Trésor lui-même et les autres conservés aux archives départementales de l'Yonne, ceux de 1446, 1464 et un autre daté de la fin du XVe siècle. Les objets qui y sont répertoriés sont répartis en plusieurs catégories : les vêtements liturgiques et tissus ; les reliques et leurs contenants ; les objets d'orfèvrerie : calices, reliures d'orfèvrerie, patènes… ; les bâtons de pré-chantre, etc. Ces inventaires étaient constitués avec grand soin : le travail d'inventaire durait plusieurs jours, était rédigé en double exemplaire, en présence des responsables du chapitre. Plusieurs documents offrent des renseignements sur la vie de ce Trésor au Moyen Âge. Nous savons ainsi qu'il arrivait que les reliques soient envoyées en tournée pour des quêtes, comme en 1446. Plusieurs archevêques ont fait des dons au Trésor, notamment des pièces d'orfèvrerie, qui ont parfois été revendues par la suite (par exemple pour contribuer au paiement de la rançon de François Ier). Même si beaucoup d'objets ont disparu, nous avons des indications permettant de connaître leur forme, leur nature, voire même leur origine : il subsiste de nombreux authentiques de reliques et les inventaires décrivent précisément les objets. Ainsi, ces derniers mentionnent souvent les motifs décoratifs des tissus. De même, pour les pièces d'orfèvrerie, ils signalent leur composition, parfois leur forme et des précisions sur leurs décorations. Tous ces objets n'étaient pas conservés dans un lieu unique : 12 châsses furent placées dans le chœur dans la seconde moitié du XIIIe siècle et certaines pièces (calices, etc.) étaient conservées dans des chapelles. Mais l'essentiel du Trésor est gardé dans un bâtiment spécifique, « le Trésor », qui se présentait comme une excroissance architecturale de la cathédrale. Ce bâtiment existe toujours, bien que sa structure ait été un peu modifiée : la construction actuelle date du XVIIIe s. Le Trésor ancien se trouvait à peu près au même emplacement et s'étendait déjà sur deux niveaux. Dans le « Trésor d'en Bas » étaient placés les objets utilisés au quotidien et dans le « Trésor d'en Haut » étaient conservés les éléments les plus précieux et les plus rares, utilisés seulement lors des grandes fêtes. Un grand soin était évidemment apporté à la protection de ces objets : les documents mentionnent deux portes soigneusement fermées et la présence d'une personne qui dormait sur place (c'était au départ un chanoine, remplacé ensuite par un clerc). Il ne reste aujourd'hui qu'une partie du Trésor médiéval, notamment la Grande Châsse, couverte de plaques d'ivoires et déjà mentionnée dans les inventaires du XVe s., ainsi que les fragments de la vraie croix donnés par Charlemagne en 809. Le diocèse d’Autun: notice institutionnelle (Jacques Madignier)1. Le diocèseL’organisation épiscopale du diocèse d’Autun date du IIIe s. Ses limites correspondaient à peu près au territoire de la cité des Éduens ; il dut céder par la suite quelques contrées périphériques pour la création des diocèses de Chalon-sur-Saône, Nevers et Mâcon. L’évêque d’Autun conservait cependant le titre d’episcopus Aeduensium. La division complète en archidiaconés date du dernier tiers du XIIe s. (Autun, Beaune, Avallon et Flavigny, nom des anciens pagi). Chaque archidiaconé est divisé en ministeria, très inégalement répartis. Le diocèse accueillait un puissant réseau d’abbayes (3 féminines, 10 masculines) bénédictines (ex. Vézelay), cisterciennes (ex. Fontenay) ; quelques rares regroupaient des chanoines réguliers (ex. Gigny). En outre, entre 1200 et 1500, 17 collégiales étaient en activité, dont l’apparition s’échelonne de l’an Mil au XVe s. 2. Le siège épiscopalLa première ecclesia eduensis fut bâtie au Ve s. sur la terrasse NE de la ville haute et, dès la période paléochrétienne, Autun accueillait sans doute un puissant groupe épiscopal. La cathédrale Saint-Nazaire fut ruinée par les incursions sarrasines et normandes. Dans la seconde moitié du XIIIe s., un vaste projet de reconstruction en « art nouveau » fut élaboré, mais la cathédrale resta inachevée en raison des difficultés du siècle suivant. On continua cependant d’aller y chercher en procession, tous les dimanches, l’eau bénite. Pendant des siècles, Saint-Nazaire resta pour tous l’ecclesia mater d’Autun ; elle fut rasée au XIXe s. L’actuelle cathédrale Saint-Lazare n’en était pas une au départ : les ducs de Bourgogne avaient décidé de construire ce sanctuaire à partir de 1122 pour en faire une église de pèlerinage, abritant les reliques du saint (y sont installées en 1146). En 1195, le légat Mélior, constatant l’état de détérioration de Saint-Nazaire, prit l’initiative de transformer le sanctuaire en « seconde cathédrale ». De la Toussaint à Pâques, les chanoines devaient dire les heures à Saint-Nazaire, et de la veille de Pâques à la veille de la Toussaint, à Saint-Lazare. La lointaine origine de la dignité des prélats d’Autun (premiers pasteurs de la nation éduenne) les plaçait au second rang de la hiérarchie de la province lyonnaise, et leur donnait le devoir d’administrer l’archevêché en cas de vacance du siège. Depuis le VIe s., ils avaient le privilège de porter le pallium. Dans leur diocèse, ils étaient collateurs de plusieurs dignités du chapitre cathédral, ainsi que de canonicats de plusieurs collégiales. Durant tout le Moyen Âge, les évêques s’impliquèrent dans la vie de leur cité. Comtes de Saulieu, ils détenaient plusieurs baronnies. Au début du XIVe s., leurs revenus étaient taxés à la hauteur de 2000 livres dijonnaises. 3. L’officialitéLes premières mentions d’un official datent du début du XIIIe s. À la suite de conflits d’intérêts entre l’évêque et les chanoines, un traité fut passé en 1319, délimitant nettement les compétences de l’official sur la communauté canoniale. À partir de la seconde moitié du XIIIe s., apparurent les officialités des archidiaconés. Les officiaux furent choisis avec soin par les évêques, recrutés pour leurs compétences juridiques et leur expérience, le plus souvent au sein du chapitre, puis au XIVe s., au sein des universités, étant donné le savoir requis en droits canonique et civil. 4. Le chapitreOn trouve mention du collège de clercs (ecclesia eduensis) entourant l’évêque dès le VIIe s. Après l’adoption de la règle d’Aix de 816, l’évêque Jonas dota en 858 (sur ses fonds personnels) l’Église d’Autun d’un patrimoine foncier susceptible d’entretenir une quarantaine de frères, ce qui fixa pour la suite le nombre de chanoines. Ses successeurs obtinrent pour elle l’immunité pour ses biens puis en matière religieuse, et exercèrent sa protection. Dès le IXe s., les chanoines avaient reçu confirmation du pape de son droit d’élire l’évêque. Au long des siècles suivants, les différends avec l’évêque expliquent plusieurs accords entre les prélats et la communauté qui est désignée comme capitulum dès le second tiers du XIIe s. En dehors du cloître, le chapitre exerçait son autorité sur un certain nombre d’institutions religieuses du diocèse. Les réunions régulières se tenaient dans la salle capitulaire, quotidiennes ou hebdomadaires (samedi, parfois lundi ou vendredi), annuelles (au nombre de deux au XIIIe s. ) Le temporel, fruit des donations épiscopales dès le IXe s. ou de legs laïques, s’ancra d’abord dans la ville haute d’Autun, mais aussi dans des exploitations rurales, dont des vignobles. À partir du XIIe s., l’augmentation du patrimoine dépendit de la seule activité des chanoines : acquisitions, rituels d’inhumation en échange de fondations… Une enquête très détaillée de 1290, organisée par le doyen Clérambaud de Châteauneuf, décrit avec détails le fonctionnement économique du chapitre. 5. Les dignitairesLe chapitre comptait 10 dignitaires ; leur hiérarchie a évolué entre le IXe et le XIIIe s. pour s’établir ainsi : doyen, chantre, prévôts de Sussey et de Bligny, archidiacres d’Autun, Beaune, Avallon et Flavigny, abbés de Saint-Étienne et de Saint-Pierre l’Étrier. Les offices rattachés au chapitre étaient tenus par des chanoines puis, à partir du XIVe s., plusieurs furent remplis par de simples clercs : le sénéchal (toujours membre du chapitre ), les terriers qui gèrent le patrimoine, le sous chantre (charge dédoublée au XIVe s.). Ni théologal ni pénitencier, malgré les prescriptions de Latran IV, avant le XVIes. 6. Les chanoinesLes chanoines étaient 38, élus par la communauté réunie en chapitre, pour la plupart issus de lignages aristocratiques féodaux de la cité ou des campagnes de l’Auxois, de la côte ou du plateau bourguignon. La collation pontificale au XIVe s. élargit le bassin de recrutement. Puis, Au XVe s., quand les chanoines eurent retrouvé leur droit de collation, le chapitre fut peuplé de nombreux bourgeois ou nobles issus du service du duc de Bourgogne. La division en prébendes individuelles date sans doute du dernier tiers du XIIe s. lorsque les clercs abandonnèrent la vie commune. Plusieurs systèmes se succédèrent et, finalement, en 1362, le chapitre adopta une organisation semblable à celles d’autres chapitres (5 classes de prébendes selon leurs revenus, les plus lucratives étant attribuées selon l’âge, l’ancienneté et la hiérarchie dans les ordres sacrés). Les prébendes semblent d’un revenu modeste ( au début du XIVe s, elles sont taxées à hauteur de 20 livres dijonnaises). Le doyen et le chantre avaient double prébende. En dehors de ces gros fruits, les petits fruits (nombreuses distributions en grains ou en argent) étaient si importants qu’ils étaient taxés à une valeur double de celle des prébendes. Comme ailleurs, les chanoines cumulaient parfois des bénéfices, et la résidence était assouplie par des dispenses pontificales. Leurs vêtements restèrent d’une grande banalité, suivant la règle de Chrodegang, et ce jusqu’au XIVe s., période au cours de laquelle de nouveaux vêtements apparurent : le surplis recouvrit la tunique, l’aumusse de drap ou de velours garni de soie ou de fourrure vint remplacer le chaperon. Ces nouveautés furent portées à Autun par les clercs qui faisaient carrière à la cour de Bourgogne. 7. Les autres desservants et serviteursCertains clercs du bas étaient prébendiers, d’autres non, mais pouvaient détenir des bénéfices ne dépendant pas du chapitre. Dans les stalles hautes aux côtés des chanoines : le vicaire de chœur (en réalité vicaire du doyen, en l’absence duquel il conduisait l’office) et le prieur de Saint-Racho ; dans les stalles moyennes : les curés des églises paroissiales du cloître, les chapelains (une trentaine à la fin du XIVe s.), les chapelains commensaux (attachés au service des chanoines), les clercs de chœur appelés dès le XVe s. les choraux (si la place manquait dans les stalles moyennes, ils siégeaient sur des tabourets appelés stalles basses), les enfants de chœur. À tous ces hommes s’ajoutaient tous ceux qui géraient le temporel de la communauté, clercs ou laïcs, hommes ou femmes. Questions et remarques :
Le cloître canonial d’Autun1. Aspect général et limitesC’est au plus tard au début du IVe s. que le siège de l’autorité épiscopale s’établit à l’intérieur du rempart gallo-romain. Le quartier ecclésiastique se concentra dans la partie NE de l’éperon, où furent construit la maison épiscopale, l’église mère, un baptistère, une église dédiée à Notre-Dame, une autre à la Sainte-Croix. Au VIe s. la cathédrale était dédiée à saint Nazaire et à saint Celse. Ce premier quartier disparut brutalement en 731, lors du sac de la ville par les Sarrasins. En un peu moins d’un siècle apparut un nouveau quartier qui allait déterminer l’organisation future de la ville haute : cathédrale Saint-Nazaire et bâtiments claustraux. Ce monasterium avait des dimensions réduites (pas plus de 50 m dans l’une ou l’autre dimension). Dans la première moitié du XIIe s., la rapide construction de Saint-Lazare (1124 à 1146) bouleversa l’aspect du quartier. Elle fut utilisée comme cathédrale à partir 1195. 2. Les bâtiments collectifsLes bâtiments claustraux, au sud de l’ecclesia mater, étaient organisés autour de deux cours, dont l’une était le cloître proprement dit qui jouxtait Saint-Nazaire. Au XIIIe s., tout était encore en place, même si la vie collective avait été abandonnée. Mais les petites assemblées capitulaires se déroulaient désormais dans la partie droite du porche de Saint-Lazare, appelée pour cela capitellum. 3. Les maisons canonialesLeur existence a suivi l’abandon de la vie collective à la fin du XIIe s. Les modes d’occupation étaient souples et empiriques, passant entre diverses mains cléricales ou laïques. Des artisans occupaient même certaines maisons. Au début du XIVe s., le chapitre contrôlait un ensemble immobilier de 20 à 30 maisons (le terme de domus canonicalis apparaît pour la première fois dans un extrait de compte de 1435/39), qu’il attribuait au chanoine moyennant un cens, dans les 20 jours suivant sa réception. À partir de 1483, pour éviter le délabrement du parc immobilier, les chanoines doivent acheter une maison dans le cloître et y résider. À leur mort, elle est revendue au profit du chapitre. Aucune maison n’est réservée aux dignitaires mais, à partir du XIIIe s., à des fondations pieuses. 4>4. Les cimetières du cloîtreÀ partir du XIIIe s., le quartier de la cathédrale fut transformé en zone cimitériale, essentiellement au profit de Saint-Lazare, qui emporta la mise sur le monasterium. Ainsi, les chanoines longtemps restés fidèles aux sanctuaires du monasterium, envahirent le porche de Saint-Lazare à partir de la fin du XIIIe s. L’église elle-même devint à partir du XIIIe s. la nécropole épiscopale (de 1245 à 1500, 10 évêques sur 12 y furent inhumés). Les laïcs vivant dans le cloître pouvaient être enterrés sur la place du Terreau. Questions et remarques:
Les transferts épiscopaux (Vincent Tabbagh et Véronique Julerot)Plusieurs tables rondes travaux ont eu lieu récemment sur ce sujet.
Atelier sur la base FEGProblème d'utilisation de renseignements donnés par des notices non encore publiées :Lorsque l'on utilise une notice biographique faite par un collègue et qui est disponible en interne dans la base de données, mais qui n'a pas encore été publiée dans un volume papier, il faut indiquer dans le champ "Bibliographie" la référence suivante : « Auteur du volume, Fasti du diocèse X, en cours » (sans indiquer de numéro de personnage). On peut éventuellement rajouter la référence bibliographique d'où provient l'information concernant son propre diocèse à propos de ce personnage, mais seulement si l'on s'est arrangé avec l'auteur de la fiche originelle pour avoir l'information précise, et s'il a donné son accord. Ne rien mettre dans le champ "Fasti". Le champ "Cumul" :
Comment indiquer la division des portions/terres ? (lorsque les chanoines n'ont pas un prébende mais une terre attribuée).Il faut indiquer entre parenthèses « division des terres » après l'indication de la source dans le champ "Source". Lorsque cela correspond à une fin de canonicat, l'indiquer aussi dans le champ "Entrée/Sortie". Permutation :à indiquer dans le champ "Entrée/Sortie", pas dans le champ "Collation" (dans ce dernier champ, indiquer seulement l'autorité qui a autorisé la permutation : Ordinaire, pape). Rappel sur les abréviations :on peut créer des abréviations propres à un diocèse, mais elles doivent être validées, avant utilisation, par le responsable de la base de données (pour éviter les doublons). Glanes de chanoines électeurs (Véronique Julerot)Véronique Julerot a fait circulé une liste de tous les chanoines et évêques mentionnés dans les articles qu'elle a publiés, avec les références de ces articles. Cette liste et ces références se trouvent en pièce jointe. Ce compte rendu a été établi par Christine Barralis et Véronique Julerot. Contenu du volume :
Ce volume comprend en outre une carte du diocèse, ainsi qu'une note sur le quartier de la cathédrale, une mise au point sur les effets des grâces expectatives accordées par les papes d’Avignon pour entrer au chapitre de Poitiers ainsi qu’une notice sur les stalles de la cathédrale Saint-Pierre – les plus anciennes de France – par Karine Corre et Kristiane Lemé.
Diocèse de Poitiers : note liminaire, par Hélène MilletDans le neuvième volume de la collection Fasti Ecclesiae Gallicanae, consacré au diocèse de Sées, j’annonçais que le programme de publication allait connaître une pause. De fait, ce dixième volume sur le diocèse de Poitiers paraît après une interruption de près de trois ans. Qu’avons-nous fait durant tout ce temps ? Comme il était prévu depuis le lancement du programme, nous nous sommes attelés à la réalisation d’une base de données cumulative, mais, contrairement à ce que nous avions toujours annoncé, ce n’est pas un CD-Rom que nous avons fabriqué mais une base de données accessible sur Internet. Ainsi va la progression des techniques qu’elles sont déjà périmées avant même que nous les ayons complètement apprivoisées pour nos applications historiques… Durant l’année universitaire 2005-2006, Stéphane Raux, un étudiant en histoire de l’université Paris I formé à l’informatique dans cette même université, a ainsi consacré son mémoire de Master 2 à la réalisation d’un outil parfaitement opérationnel qui change complètement les conditions du travail des collaborateurs. Il était déjà l’auteur du logiciel de l’« Opération Charles VI ». Cet essai ayant été concluant, c’est sans la moindre hésitation que nous avons mis en chantier le logiciel FASTI destiné à gérer le cumul des données (base FEG) provenant de chacune des bases diocésaines et à permettre la saisie à distance des informations portant sur de nouveaux diocèses. La base FEG ainsi créée se distingue des anciennes bases diocésaines en ce que sa structure est relationnelle. Les informations ont été réparties en cinq modules dévolus à :
Il en résulte de nouvelles possibilités de saisie et de traitement appréciables. En revanche, la récupération des données doit être faite sous le contrôle de chacun des auteurs (ou de suppléants) afin que soient validés les changements opérés automatiquement ou que soient effectués manuellement ceux qui ne pouvaient décidément pas être automatisés. Après avoir saisi (ou récupéré) ses données, chaque auteur peut ensuite visualiser la notice prosopographique telle qu’elle sera publiée ; il peut aussi y apporter les corrections qui s’imposent, sans plus attendre. Auparavant, chacun devait travailler en aveugle et transférer ses données à Orléans pour en recevoir une impression au format d’édition. Cette étape du travail ne se faisait que par pallier, et plutôt à la fin de l’entreprise, pour éviter des manipulations coûteuses en temps qui sont désormais réduites à l’état de touchants souvenirs. Le cumul, au sein d’une base de données unique, des informations portant sur l’ensemble des notables ecclésiastiques des diocèses de France a entraîné la création d’une nouvelle entité prosopographique : « l’individu Fasti ». En effet, il est certes logique qu’un individu repéré dans différents diocèses dispose d’une notice dans chacun d’eux, mais, dans la base FEG, ce même individu doit apparaître comme unique et disposer d’une seule fiche descriptive. Celle-ci comporte :
Nous avons appelé « identification » l’opération qui consiste à relier chacune des notices diocésaines à une fiche « individu Fasti ». Comme les individus « multiples » (présents dans plusieurs diocèses) ont en principe déjà été repérés par les auteurs (on lit alors, en tête des références, les numéros dont un individu a été doté dans les autres diocèses), cette opération se fait automatiquement, mais il existe une procédure qui permet de rapprocher les homonymes, ou les presque homonymes, en vue d’un examen systématique. En outre, pour chaque individu multiple, les auteurs doivent s’assurer que les éléments biographiques qu’ils ont rassemblés n’entrent pas en contradiction avec ceux qui figurent dans la notice d’un autre diocèse. Cette vérification peut conduire à rejeter des identifications (un cas rare cependant) ou à faire apparaître des difficultés insolubles : dans ce dernier cas, le système permet aux auteurs d’apporter des explications. Si, à ce jour, les bases portant sur les neuf diocèses dotés de publications ont été incorporées dans la base FEG et, pour la plupart, complétées ou corrigées, l’examen systématique des homonymes et la vérification du contenu des notices pour les individus multiples sont encore en cours. Les auteurs ont très généralement accepté de faire tous ces travaux longs et complexes. Ils ont droit à mes remerciements les plus chaleureux et à notre reconnaissance. Pour que le public bénéficie au plus vite des versions corrigées des bases diocésaines et de toutes les possibilités d’interrogation qu’offre la base cumulée, Brepols Publishers a d’ores et déjà lancé la fabrication du site FEG qui sera accessible à partir du portail BREPOLiS. Le programme des Fasti Ecclesiae Gallicanae est en effet lié par contrat à sa maison d’édition pour la diffusion de ses résultats. Il faut espérer que l’ouverture du site interviendra en 2008, à une date qui devrait de toute façon précéder la publication du onzième volume de la collection, car la naissance d’un site ne signifie pas la mort des livres. Les services qu’ils rendront sont complémentaires. En particulier, les chapitres introductifs ne seront pas mis en ligne. La collection a donc encore de longs jours devant elle. Durant cette longue genèse de la base FEG, Laurent Vallière a réuni les matériaux concernant le diocèse de Poitiers. Ses origines poitevines et la thèse de doctorat qu’il avait soutenue en 2001 sur la collégiale Saint-Hilaire de Poitiers disent bien les raisons de son choix et expliquent son attention particulière pour les bénéfices détenus par les chanoines de la cathédrale dans les autres établissements du diocèse. C’est pourquoi il a paru opportun de sortir de l’index des « diocèses cités en matière bénéficiale » les clercs également titulaires de bénéfices poitevins : ils sont listés dans un index particulier, celui des « bénéfices du diocèse », selon une disposition qui sera reprise dans les volumes suivants. Appelé à effectuer des séjours répétés à Rome pour l’informatisation du « Fichier Lesellier », Laurent Vallière s’est aussi trouvé en position de recueillir quantité d’informations provenant des registres de l’Archivio Secreto Vaticano et il a exploité ce filon autant que faire se pouvait. Le lecteur pourra constater que cette remarquable conjonction de sources locales et curiales a engendré des notices généreusement fournies en données. Laurent Vallière a bénéficié, et pâti, de sa situation de pionnier dans l’utilisation de la base FEG. Les facilités de saisie, de correction et de gestion des données qu’offrent ce nouvel outil ont ensuite été compensées par l’obligation d’attendre que soient mises au point de nouvelles procédures pour l’impression des notices. Elles sont l’œuvre de Jan Driesen, informaticien de Brepols Publishers, avec qui nous avons cherché à éliminer toute intervention « manuelle ». Jusqu’à présent en effet, les « sorties » d’ordinateur étaient patiemment nettoyées de leurs scories par Irmine Martin. Désormais, par l’intermédiaire de sa base de données, l’auteur devra livrer à l’imprimeur des notices prêtes à la publication. Mais il se pourrait que, malgré notre vigilance et les ressources de la programmation, nous ne soyons pas parvenus à éradiquer toutes les imperfections de présentation ou les développements malencontreux d’abréviations. Qui nous les signalera sera assuré de notre reconnaissance. La fabrication du reste de l’ouvrage est évidemment restée un travail artisanal et les chapitres préparés par Irmine Martin ont dû patienter près d’une année avant d’être rejoints par les notices prosopographiques, les indices et les tables chronologiques. Ces dernières, quoique produites automatiquement, devaient toujours être retouchées par les auteurs et mises en page par Irmine Martin. La création d’un nouveau module par Stéphane Raux a permis que ce temps soit révolu. En outre, pour que puissent s’enchaîner sans discontinuité les parties produites automatiquement et celles issues de l’artisanat, il a fallu modifier l’emplacement des tables chronologiques. Le lecteur les trouvera désormais à portée de la main, à l’extrême fin du livre. Ainsi donc, le temps a passé. L’équipe des Fasti Ecclesiae Gallicanae s’est insérée dans le réseau et va bientôt s’installer sur la toile. Elle ressent déjà les bienfaits de ces mutations technologiques avec l’ouverture de nouveaux chantiers diocésains, au sein de la base FEG mais dans une partie bien distincte, par des auteurs néophytes mais enthousiastes. Aire et Mirepoix (Hugues Labarthe), Bordeaux (Françoise Lainé), Carcassonne (Janine Mathieu), Châlons-en-Champagne (Sylvette Guilbert), Chartres (Pierre Desportes), Digne, Glandèves, Riez et Senez (Thierry Pécout), Langres (Vincent Jourd’heuil), Narbonne (Benoît Brouns), Sens (Vincent Tabbagh) et Saint-Jean-de-Maurienne (Gabrielle Michaux) ont fait leur entrée sur Internet. D’autres se préparent… La base FEG pourrait bien s’appeler « la ruche » ! Orléans, le 20 décembre 2007, Hélène Millet, directeur du programme. PS : Les principes de la création du logiciel FASTI ont fait l’objet d’une présentation lors d’un colloque international qui s’est tenu à Lisbonne en septembre 2006 à l’initiative des Fasti Ecclesiae Portugaliae et dont les actes sont déjà publiés. Voir H. Millet et S. Raux, « De la publication de livres à la mise en ligne d’une base de données. Les premiers enseignements du puzzle des Fasti Ecclesiae Gallicanae », dans Carreiras ecclesiasticas no Occidente Cristão (sec. xii-xiv), Lisbonne, 2007, p. 317-330. Extrait du volume concernant le diocèse de Poitiersles grâces expectatives accordées par les papes d'Avignon (pages 23-25)Au cours de nos recherches nous avons croisé de nombreux clercs ayant obtenu du Siège Apostolique un canonicat avec expectative de prébende à la cathédrale de Poitiers. Au XIVe siècle, ou plus précisément entre 1305 et 1394, période pour laquelle notre documentation est à peu près cohérente, nous comptons ainsi cent vingt-sept grâces en forme d’expectative. Si quelques-uns des titulaires de ces grâces ont pu finalement être installés au chapitre, la majorité d’entre eux semblent avoir dû faire une croix sur leurs espoirs. Notre documentation n’étant pas exhaustive, il est possible néanmoins que certains aient réussi à obtenir une prébende à Poitiers sans que nous l’ayons su. Ainsi, une recension de ces clercs fournit des noms qu’on peut retrouver tant dans la base de données des chanoines prébendés que dans la liste des incertains. Même quand ils ne doivent pas être considérés comme des membres du chapitre de Saint-Pierre, ces chanoines « expectants » ont parfois participé à la vie de l’église cathédrale en tant que chapelain ou hebdomadier par exemple. Il nous a donc paru intéressant de donner cette liste qui peut compléter nos connaissances et permet de se faire une idée du nombre de postulants à la cathédrale ainsi que du poids de la politique bénéficiale des papes d’Avignon. Nous avons distingué typographiquement plusieurs catégories :
• Sous Clément V (5-VI-1305 à 20-IV-1314) (d’après les Registres édités par les Bénédictins).
• Sous Jean XXII (7-VIII-1316 à 4-XII-1334) (d’après les Lettres Communes éditées par l’École française de Rome).
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Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 27 janvier 2006
Informations généralesHélène Millet ouvre la journée d'étude avec plusieurs informations: Elle présente d'abord les excuses d'Anne-Lise Rey-Courtel, empêchée de venir présenter son exposé sur les biographies des 54 cardinaux du temps de Clément VII . Les travaux sont déjà assez avancés pour pouvoir répondre aux demandes de recherche sur les 25 cardinaux du Midi ( les 2 Aigrefeuille, Ameilh, Atgier, les 2 Aycelin de Montaigut, Blauzac, les 2 Chanac, les 2 Cros, les 2 Flandin, Grimoard, Lautrec, Maignac, Malesset, Monteruc, Murol, du Puy, Raymond de Barrière, Saint-Martial, Saint-Saturnin, Sortenac, Vergne) ainsi que sur Fétigny, Girard, la Grange, Luxembourg, Montrelais, Noellet, Rossi da Giffone, Saluces, Talaru, Thurey et Vergy (Pour contacter Anne-Lise Rey-Courtel: anne.lise.rey.courtel@wanadoo.fr,mail). Il faut avoir une claire conscience du nouveau jeu des financements de la recherche . Le GDR Salvé a été classé 1 er ex-aequo par la commission 32 du CNRS. Ce GDR, qui accueille l'équipe des Fasti, créée il y a 12 ans, est donc en passe d'être renouvelé pour quatre ans. Mais d'ici 2010 le temps des GDR aura vécu. La création de l'Agence Nationale de la Recherche modifie le jeu de la recherche de crédits : elle ne rémunère plus des équipes mais s'engage temporairement sur des programmes. En février 2005, l'ANR ne proposait aucun financement en direction des Sciences de l'Homme et de la Société. En juillet 2005, des dotations de 16 000 à 60 000 euros ont été réservées aux dossiers soumis avant septembre. Il faut distinguer plusieurs types d'appels à projets :
Les crédits peuvent servir à la rémunération de personnel temporaire sur CDD. Pour plus d'informations, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.gip-anr.fr/templates/appel-a-projet.php?NodId=17. D'autres opportunités de financement peuvent intéresser les chercheurs réunis autour des Fasti : ce sont les agences de crédits locales . Ainsi Christine Barralis a obtenu un financement de 35 000 euros en soumettant un projet de recherche aux Partenariats Institutions-Citoyens pour la Recherche et l'Innovation (PICRI), financés par la région Ile-de-France. Il s'agit pour les chercheurs de conduire leur travaux en partenariat avec le monde associatif (CB a proposé une formation à la paléographie, au travail en archives, la préparation d'une exposition sur la cathédrale de Meaux et son quartier). Pour plus d'informations : http://www.iledefrance.fr/data/info/98928.pdf Une nouvelle version du Petit Guide est disponible sur demande à Madame Martin (martin@cnrs-orleans.fr, mail). Attention : de nouvelles consignes sont à respecter pour la saisie des données dans le champ « parents », et quelques modifications ont été introduites pour la présentation des références. Ces ajustements sont destinés à préparer les bases diocésaines à leur entrée dans la « base Fasti » : celle-ci sera bientôt disponible en ligne aux auteurs à qui sera délivré un code d'accès. A partir de ce nouveau s ite web à usage privé , il sera possible de créer une base diocésaine, sans passer par l'intermédiaire d'ACCESS. Le système créé par Stéphane Raux permet de visualiser immédiatement les notices selon leur format d'édition, ce qui devrait considérablement faciliter le travail de saisie. Chaque auteur des fascicules édités participe en ce moment à la révision des notices prosopographiques. Une fois cumulées, les données de ces bases seront remises à Brepols pour leur mise en ligne sur le site, public mais payant, Brepolis . La livraison est prévue pour la fin 2006. Le séminaire l'Eglise et les Eglises (présentation du séminaire : http://www.histoire.ens.fr/sem/medievale.html ) a invité les Fasti, en la personne de Christine Barralis (LAMOP), le 2 décembre 2005 pour une réflexion sur le thème : Que veut dire l'expression « ecclesia meldensis » à la fin du Moyen Age ? La journée du 26 novembre 2005, Devenir évêque , organisée par Véronique Julerot a connu un grand succès. On trouvera sur le site du Lamop la bibliographie de référence et les résumés des communications. La prochaine réunion se tiendra le 21 octobre 2006 et aura pour thème : La consécration épiscopale . Il n'aura pas échappé à certains curieux que, sur le tableau de la Vierge au manteau , conservé au Musée Crozatier du Puy-en-Velay, l'aumusse du chanoine est unicorne. Voilà une spécificité vestimentaire du chapitre du Puy, attestée en outre par des pierres tombales. Nouvelles publications présentées :
Un catalogue prosopographique pour la cathédrale de Braga déposé en G687 (donc référence actuellement inaccessible), où l'on trouve des méridionaux français du XIVème siècle. Catherine Vincent annonce que le prochain Colloque International de la CIHEC (Commission d'Histoire Ecclésiastique Comparée), aura lieu à Paris en 2007 sur le thème de la liturgie. A noter : la prochaine école d'été organisée par le CERCOR, à destination des doctorants et autres chercheurs en histoire religieuse, aura lieu à Saint-Etienne du 21 au 25 août 2006 sur le thème de la réforme, avec une initiation au droit canon, à la codicologie, l'iconographie, la liturgie etc. Le prix en est de 130 euros, voyage non compris. Programme et bulletin d'inscription seront diffusés séparément. Eventuellement les réclamer à Mme Hélène Morin (helene.morin@univ-st-etienne.fr).
Fabrice Ryckebusch, Cathédrales bénédictines dans le midi de la France.Dans le cadre de sa thèse, F. R. explore les indices de la politique réformatrice de Jean XXII : en compagnie de M. Fournié et d'A. Arcin, il avait déjà présenté une relecture des motivations présidant à la création de la province ecclésiastique de Toulouse ( RHE (98) 2003, p.29-60). Le choix d'ériger des cathédrales bénédictines participerait à cette volonté réformatrice dans le prolongement des réformes introduites chez les OSB par le concile de Vienne et ouvrirait la voir à la Benedictina de son successeur. Certains éléments, en effet, en sont mis en place dès le pontificat de Jean XXII. F. R. a étudié un dossier documentaire intéressant les sièges bénédictins méridionaux de Montauban, Saint-Papoul, Condom, Sarlat, Castres, Tulle, Saint-Flour, Vabres, Alet et Saint-Pons de Thomières. En plus d'une prosopographie des moines de ces cathédrales, il exploite les bulles de fondation, un registre de secrétariat de l'évêché de Vabres, divers statuts capitulaires - parmi lesquels ceux de Condom rédigés en 1343 - un procès-verbal de l'élection épiscopale à Sarlat par les chapitres de la cathédrale et de la collégiale Notre-Dame de Capdrot. Une première question se pose : quelles raisons ont pu dicter le choix de la transformation d'abbayes bénédictines en cathédrale ? Le choix de Jean XXII n'a porté:
on ne peut même pas soutenir que Jean XXII, en annexant quelques prieurés clunisiens, a voulu ruiner l'autorité de Cluny. Dans l'état actuel des recherches, il semble que l'élément décisif dans ce choix des abbayes bénédictines découle du souci de disposer d'établissements déjà dotés ce qui permet d'amoindrir la richesse des diocèses anciens tout en leur conservant des revenus suffisants ; 1. L'installation des cathédrales bénédictines. L'uniformisation des statuts.Castres et Saint-Flour sont les deux premières cathédrales bénédictines pourvues d'un évêque : respectivement Déodat de Séverac, un théologien, et Raymond de Mostuéjouls, un juriste. Ces deux personnages ont joué un rôle considérable dans l'installation des cathédrales bénédictines méridionales notamment en diffusant un modèle de statuts qui était probablement celui voulu par Jean XXII.
Eléments chronologiques :Curieusement, Déodat de Sévérac et Raymond de Mostuéjouls à peine consacrés évêques se voient demander, le 6 juillet 1319, d'élaborer des statuts pour leurs Eglises, après avoir pris l'avis des prêtres de leur diocèse et des moines de leurs abbayes. Ces statuts son inconnus aujourd'hui mais on sait qu'ils ont été soumis à l'approbation pontificale. Il est possible sinon probable que ces statuts sont ceux que l'on retrouve sous une forme standardisée dans quelques unes des cathédrales bénédictines méridionales, peu de temps après leur érection. Les premiers promulgués semblent avoir été ceux de Raymond de Mostuéjouls à Saint-Papoul en janvier 1320. Cette codification de statuts progresse d'une cathédrale méridionale à l'autre. En juin 1320 pour la Saint Clair, lors d'un chapitre général de la cathédrale de Tulle, Raymond de Mostuéjouls et Guillaume de Cardaillac, évêque de Montauban, sont appelés à seconder l'évêque et le chapitre pour la rédaction de statuts. La même procédure (commissions) qu'à Saint-Papoul y est adoptée et le résultat sensiblement le même. Les statuts de Tulle (publiés par Baluze) sont très proches de ceux de Saint-Papoul et de ceux de Vabres (5 juillet 1320) : seuls changent des points de détails (le nombre de moines et celui des individus envoyés aux études). A Montauban, des statuts sont adoptés en 1322, sous l'épiscopat de Cardaillac. Pour Saint-Pons, on ne dispose plus du texte, mais Urbain V fait allusion à des statuts « imposés » par Raymond de Mostuéjouls… Pour les statuts de Condom - qui n'ont pas encore été vus par F.R. - il est possible que l'évêque de Galard ait adopté un autre modèle tant les relations de cette cathédrale avec les autres paraissent rares. Cela ne doit pas empêcher de mettre en avant le souci d'uniformisation des statuts et de mise en relation des différentes cathédrales bénédictines par Jean XXII, confiant pour ce faire un rôle éminent à quelques personnages que l'on voit circuler de cathédrale bénédictine en cathédrale bénédictine à des dates trop rapprochées pour que cela soit purement fortuit. Contenu global de ces statutsLa comparaison des statuts fait ressortir quelques variantes d'ordre local mais contiennent quelques éléments récurrents :
2. Quelques points particulièrement importants pour Jean XXII.A. Des élections épiscopales mixtes.Jean XXII a souhaité que l'élection épiscopale, dans certains diocèses bénédictins, soit menée conjointement par le chapitre cathédral bénédictin et le chapitre collégial. Ainsi participent à l'élection, à Montauban, le chapitre de la collégiale Saint-Etienne du Tescou, à Saint-Papoul, le chapitre de Castelnaudary, à Alet, celui de Saint-Paul du Fenouillet, à Castres celui de Saint-Pierre de Burlats, à Sarlat, celui de Capdrot. Pour F. R. il ne s'agit pas de défiance envers les bénédictins. Pourquoi élargir le corps électoral ? Pour que le corps électoral soit représentatif de l'ensemble du clergé. Ce système ne prévaut pas partout : A Condom, seuls les moines de la cathédrale participent à l'élection, sans participation des chanoines de La Romieu, par exemple. Jean XXII rappelle en 1328 le processus d'une élection mixte (chapitre cathédral et chapitre collégial), au bénéfice du chapitre de la collégiale de Castelnaudary. Il maintient ce système alors qu'il nomme lui-même les évêques ! En 1335, ce système fonctionne pour l'élection de Guillaume de Sendreux à Sarlat. Il est supprimé par Clément VI (bulle dans Doat) ce qui n'empêche pas les revendications de la collégiale du Tescou en 1360 et de Castelnaudary au XVe siècle encore (la querelle donne lieu à une argumentation très solide dont rend compte le registre de secrétariat de Pierre Soybert). B . Insistance sur les études des moines noirs.Alors que l'abbé de Moissac (à la fin du XIIIe sicle) veut bien envoyer des moines aux études, mais non les financer, Jean XXII et ses fidèles exécuteurs décident, par leurs statuts, qu'un moine sur dix pourra s'absenter pour des études en droit canon ou en théologie tout en percevant, en deux termes, l'équivalent de sa prébende monacale. Ce système est bien plus favorable que celui entériné qui figurera dans la Benedictina ,. Ce point important des statuts des nouvelles cathédrales s'appuie sur la constitution apostolique Ne in agro dominico attribuée au concile de Vienne sans qu'il soit possible de savoir si ce texte a bien été élaboré par le concile ou rajouté par Jean XXII au moment de la promulgation des actes du concile. Quoi qu'il en soit, Jacques Duèse, au moment du concile, siégeait dans la commission chargée de la réforme de l'Eglise. Pour F. R. ces dispositions doivent conduire à minorer l'importance de la Benedictina comme instrument de réforme des OSB par Benoît XII : celui-ci s'est inspiré d'acquis anciens ou plus récents et s'est fait assister de cardinaux bénédictins qu'il signale de manière très allusive. Parmi eux figurait le cardinal Raymond de Mostuéjouls ! Les désirs du pape ont-ils été suivis d'effets ? Peut-on retrouver 10 % de moines aux études par une prosopographie ? Les statistiques n'ont pas encore été complètement réalisées. Dans les rôles de l'Université de Toulouse en 1378, on compte cependant 44 bénédictins parmi 562 canonistes. C. Liens entre les cathédrales.Le système de confraternité évoqué en fin de statuts a certainement fonctionné. Il n'est pas seulement destiné à créer des communautés de prières pour les moines défunts mais est également pensé comme l'outil d'une éventuelle réforme en cas de relâchement de la discipline. Pour l'instant les décomptes de liens existant entre ces cathédrales ne sont pas suffisants pour parler de l'instauration d'un réseau de cathédrales bénédictines : sur 800 notices, 15 moines ont circulé d'une cathédrale à l'autre ; six cathédrales bénédictines gravitent dans leur recrutement autour de Saint-Guilhem. Pascal Montaubin qui intervient sur ce point préfère la notion de relations à celle de réseaux, ce dont convient F. R. au regard du faible indice de connexité mis à jour. Vincent Tabbagh demande si les confraternités fonctionnent exclusivement entre les abbayes devenues cathédrales ou s'il existe des tentatives de confraternités avec des chapitres augustins et d'autres abbayes bénédictines ? Pour F. R. les nouvelles confraternités ne se substituent pas aux anciennes ; elles viendraient plutôt se surajouter. Dans la suite de ses recherches, F.R voudrait montrer que cette création de cathédrales OSB s'inscrit dans une volonté de réforme des bénédictins annoncée par le concile de Vienne et poursuivie par Jean XXII et ses successeurs. Elle pourrait constituer - mais c'est une hypothèse - une réponse à Pierre Dubois qui veut séculariser les abbayes bénédictines. Pour Jean XXII, bien plus que pour Benoît XII, et de façon semblable à Urbain V, l'ordre bénédictin est une préoccupation majeure : cela ressort du décompte des lettres expédiées par la chancellerie (11 % des lettres sont consacrées aux bénédictins). Sous Jean XXII, un tiers du total des nominations d'évêques concerne des bénédictins. Jean XXII a lui-même rappelé la nécessité des conciles triennaux et du concile provincial. A l'issue de l'exposé les questions ont été nombreuses, outre celles qui ont été évoquées dans le cours du compte-rendu, il convient de noter l'intervention de Daniel Le Blévec qui rappelle la fascination de Jean XXII pour les moines : il transforme des abbayes en cathédrale et fonde deux chartreuses. Il se demande quel rôle a pu jouer l'exemple appaméen. Pour F. R. il s'agit d'un contre modèle. Hélène Millet souhaite savoir comment les abbayes sont nommées dans les sources. F. R. : dans les épaves locales, il s'agit de chapitres de moines noirs, dans l'analyse des lettres pontificales, de moines ; dans les statuts, il s'agit de chapitres de moines, capitulum ecclesie .
Catherine Vincent : Préparation de la rencontre scientifique «Cathédrales et pèlerinages»C. V. prend la parole en tant que responsable de l'axe « Sanctuaires et pèlerinage » (http://www.coldev.org/sanctuaires/index.php), en vue de la préparation d'une rencontre, en partenariat avec celui des Fasti, à programmer fin 2007 ou début 2008, sur le problème des relations entre cathédrales et pèlerinages. On ne lit rien sur la relation entre cathédrales et pèlerinages, deux pôles majeurs de la pratique chrétienne. Pourtant de nombreux indices attestent un lien pérenne entre cathédrales et pèlerinages, et une évolution de ce lien. Un constat initial à préciser, qui devrait déboucher sur de plus vastes questionnements : celle de l'attitude de l'épiscopat et des corps canoniaux face à cette pratique et à la vénération des reliques. Celle de la relation des fidèles à l'identité diocésaine, et de l'articulation de cette dernière avec le « polycentrisme » de la pratique. Quatre directions sont proposées à la réflexion :
Cette invitation appelle les commentaires de Benoît Jourdan sur l'espace rhénan, de Monique Maillard sur Cambrai, de Patrick Demouy sur les promenade de reliques, de Jacques Madignier sur Autun (culte de saint Lazare), de Pierre Desportes sur Amiens, d'Yves Esquieu sur les dispositions architecturales, de Denyse Riche sur le rôle des villes, de V. Tabbagh sur la propriété des reliques qui passe aux confréries. NB : Un formulaire de réponse aux questions ci-dessus a déjà été envoyé. Merci à ceux qui l'ont rempli et retourné. Il n'est pas trop tard pour le faire, avec brièveté, car il s'agit d'un sondage destiné à évaluer globalement la situation : si vous ne savez rien sur la question, c'est aussi utile de le dire.
Jean Vincent Jourd'Heuil, Présentation de la notice institutionnelle de LangresJ-V. J. présente une notice très avancée sur le chapitre de Langres. Il dispose de sources tout à la fois nombreuses (délibérations capitulaires, comptes, cartulaires, obituaires, testaments et codicilles) et rares (tel le BM Langres ms. 54, partitions et matricule du chapitre depuis 1384). Christophe Wissenberg a conçu une carte du diocèse et de ses subdivisions en archidiaconés (6) et doyennés (17). Ce diocèse compte 577 paroisses dont 156 à la collation de l'évêque et 62 à celle du chapitre, d'après le pouillé dit de 1373. La cité épiscopale compte trois paroisses, quatre prieurés forains et un couvent dominicain à partir de 1232. Dans le diocèse, on compte quatre collégiales séculières en 1200 et dix huit en 1500, parmi lesquelles la chapelle ducale de Dijon, fondée en 1172 par le duc de Bourgogne : Philippe le Bon porte en 1431 le nombre de prébendes de 21 à 24 et fonde 4 canonicats musicaux. Cette collégiale constitue la paroisse personnelle de la famille ducale et le siège de la Toison d'Or dès 1431. Elle reçoit une hostie miraculeuse d'Eugène IV en 1433 et devient Sainte-Chapelle. La cathédrale actuelle est bâtie dans la première moitié du XII e s. L'évêché, baronnie subdivisée en treize prévôtés au XIII e siècle, est l'une des premières seigneuries ecclésiastique du royaume : elle reçoit alors l'hommage des comtes de Champagne et de Tonnerre, du duc de Bourgogne et de plus de 120 vassaux. L'évêque, pair de France, frappant monnaie du X e au XIV e s., et remettant le sceptre lors de la cérémonie du sacre royal, prend régulièrement le titre de duc de Langres (peut-être même dès le XIIIe siècle). Les revenus épiscopaux, taxés à 6000 lb, situent le siège de Langres au quatrième rang après les archevêques de Rouen, Auch et Narbonne. En 1203 Philippe Auguste autorise les chanoines à élire l'évêque sans sa licence et leur accorde le droit de régale. Le bailli de Sens est souvent sollicité pour régler les litiges entre les deux seigneurs de la cité : l'évêque et le chapitre. En 1317, le roi établit un capitaine dans la cité. La première mention d'un official à la cour de Langres remonte à 1206. En 1387, Clément VII supprime sur la requête de l'évêque la juridiction de l'archidiacre de Langres contre une pension annuelle de 400 fl. Cet acte entérine la disparition de la dernière officialité concurrente de celle de l'évêque, les archidiacres semblant tous disposer d'une officialité dès le milieu du XIII e s. En 1415, les six archidiacres perçoivent un tiers des amendes perçues par l'official de Langres, sur les sujets de leur archidiaconé, ainsi que le tiers de la valeur du sceau des absolutions. Les chanoines revendiquent une autorité sans partage sur l'église-mère du diocèse. Le chapitre, seigneur de trente cinq villages, du quartier cathédral emmuré et percé de dix portes, et du faubourg de Sous-Murs, est aussi co-seigneur de onze autres villages, décimateur exclusif de quatorze autres... Le chapitre entend échapper dès le XIII e siècle à la juridiction épiscopale. Ce n'est cependant qu'en 1371 que l'évêque Guillaume de Poitiers accorde le droit de haute et basse justice, civile et criminelle, par le chapitre sur ses membres lors de dies judiciales . L'année capitulaire s'ouvre par le chapitre général du 1er mai, auquel s'ajoutent les chapitres généraux de la Madeleine (22 juillet) et de la Saint Mammès (17 août). D'après le statut de 1257, le chapitre compte cinquante et une prébendes, deux attribuées au doyen, deux autres aux "prébendiers" (prêtres chargés d'assister les chanoines dans l'office divin, leur nombre passe de 6 à 8 au XIVe s.), et quarante sept, chacune attribuée à un chanoine. On tient d'une plainte au Parlement de Paris, en 1415, la valeur d'une prébende à 200 l. t. (distributions comprises). En 1440 le concile de Bâle accorde au chapitre la possibilité d'attribuer une prébende sacerdotale aux enfants de choeur et une seconde à la mense des prébendiers. Le nombre des chanoines passe ainsi de quarante huit à quarante six avec une partition maintenue à cinquante et une prébendes. En 1257, huit prébendes sont sacerdotales, douze diaconales, douze sous-diaconales, et quinze sans contrainte d'ordre. A compter de 1274 les chanoines titulaires d'une prébende sacerdotale seront privés de la totalité de leur prébende s'ils résident moins de six mois, et devront résigner tout bénéfice exigeant une autre résidence. En 1438, la clause de la résidence de six mois est supprimée, mais s'ajoute l'obligation d'assister quotidiennement aux matines, à la messe et aux vêpres sous peine de perdre les distributions attachées à ces heures. Les cures et les bénéfices à la collation du chapitre sont tantôt conférés individuellement par les chanoines, à tour de rôle, tantôt conférés par le chapitre entier. Le chapitre cathédral compte neuf dignitaires. Le doyen, cité depuis 903, a double distribution et double prébende. Il est taxé à 70 lb. Une bulle de 1263 confirme le droit d'élection du doyen par le chapitre et interdit la collation apostolique. Il nomme les prébendiers du chapitre. Le trésorier, apparu au XI e siècle, seigneur de deux villages du Langrois, est taxé à 240 lb. Les six archidiacres, selon la hiérarchie connue dès 1241 : archidiacre du Langrois ou grand archidiacre, archidiacres du Dijonnais, du Tonnerrois, du Lassois, du Barrois et du Bassigny, sont taxés de 80 à 15 lb. Le chantre dirige les chants aux offices et détient la nomination des maîtres des écoles publiques du diocèse. Les chanoines exercent quatre types d'offices. Le chambrier, chanoine élu par ses pairs pour un an reconductible, est à la tête de la chambre capitulaire. Il est chargé des comptes capitulaires, règle les contentieux financiers du chapitre, tient le rôle de juge ordinaire des chapelains, prêtres habitués, choriaux et officiers de l'Eglise de Langres. Les obédienciers sont quatre chanoines chargés de l'administration temporelle des biens capitulaires dans quatre circonscriptions proches de Langres. Ils ont des fonctions d'administration et de justice. L'office de sacristain consiste à veiller aux vases sacrés, missels et livres liturgiques. La création de l'office de théologal, voulue par la 31 eme session du concile de Bâle (1438), apparaît à Langres en 1443 : il assure des leçons de théologie une à deux fois par semaine et doit prêcher à la cathédrale surtout pendant l'Avent et le Carême. Trois autres officiers sont parfois choisis parmi les chanoines : le cellérier, le chancelier, le psallette (1486). Le chapitre semble jouir de fait de la collation aux prébendes (hors collation apostolique). Les conditions d'admission, connues par les serments prêtés par les chanoines lors de leur réception, paraissent évoluer dans un sens restrictif, de 1398 à 1433. Les autres desservants de la cathédrale sont les prébendiers et les chapelains. Les prébendiers, de six à huit, sont adjoints aux chanoines prêtres pour les seconder dans le service divin. Ils jouissent des fruits de deux, puis trois prébendes, sont nommés par le doyen et possèdent une stalle au choeur. Les chapelains sont près d'une centaine au milieu du XV e siècle, attachés au service de trente-sept chapelles de la cathédrale.
27 et 28 janvier 2006 : Jean-Baptiste Lebigue, Stage sur les manuscrits liturgiquesL'assistance, conduite à vive mais attentive allure par Jean-Baptiste Lebigue , a alors entamé un passionnant voyage dans l'étrange univers du livre liturgique ! L'après-midi a été consacré à l'étude des propriétés particulières de chacun des livres liturgiques de la messe : sacramentaire, évangéliaire, épistolier, graduel et missel. Chacun des quatre premiers livres reprend les pièces liturgiques propres à chaque type des acteurs de la messe (respectivement le célébrant, le diacre, le sous-diacre, le chantre) tandis que le missel contient l'ensemble de ces pièces. Une mise au point sur temporal et sanctoral a précédé une présentation sur la préséance entre les offices. Le tout agrémenté d'exercices pratiques ! Le lendemain 28 janvier, le stage se poursuit dans les murs de l'Ecole des Chartes, autour de l'office des heures, une pratique liturgique imposée à tous les membres du clergé, dont le fondement est la récitation hebdomadaire des cent cinquante psaumes, répartis entre les différents jours de la semaine, et entre différents moments de chaque journée. Nous sommes passés du rappel des principales pièces de l'office à l'étude des manuscrits qui les rassemblent : psautiers, antiphonaires, hymnaires, livres de lectures (lectionnaires, homiliaires, passionnaires), collectaires et bréviaires. Enfin, Jean-Baptiste Lebigue nous a donné des clefs pour l'identification d'autres manuscrits liturgiques, qui ne peuvent être classés parmi les livres de la messe ou de l'office : des livres relatifs à l'organisation générale du culte : l'ordinaire, le coutumier et les livres d'usages, le cérémoniaire, les nécrologes et obituaires. Des manuscrits dédiés à des aspects particuliers de la liturgie : le martyrologe, les processionaux, les livres de cérémonie et ordines rituales . Enfin des livres réservés à des acteurs particuliers de la liturgie : le livre de l'hebdomadier, et surtout le pontifical. Cette exploration méthodique et didactique dans la complexité (évolutions des usages et des types de manuscrits, structure et particularismes) d'un univers lié à la pratique spirituelle a eu un très grand succès auprès de ses auditeurs. Elle restera un moment clef dans la formation continue des membres des Fasti, éléments chevronnés et débutants, qui pourront, lorsque l'occasion le requerra, se reporter aux fascicules récapitulatifs préparés par Jean-Baptiste Lebigue , et aux tout aussi précieux fascicules d'exercices corrigés (analyse de cinquante deux documents conservés dans les BM de France). Ces fascicules devraient prochainement être consultables sur le site de l'IRHT.
24 février 2006 : Les Fasti Ecclesiae Portugaliae en salle Perroy : présentation du SIEPCette journée des Fasti a trouvé un prolongement dans la matinée du 23 février, avec l'invitation en salle Perroy par Hélène Millet d'Ana Maria Rodrigues , Pedro Henriques et Sandra Cristina Lopes venus présenter une réalisation de l'équipe des Fasti Ecclesiae Portugaliae , le Système d'Information pour l'Etude Prosopographique (SIEP). Hélène Millet commence par présenter l'équipe et les dimensions du projet : l'Eglise portugaise dont on commence à parler à partir de 1071 comporte neuf diocèses. Le projet mis en place en 2002 pouvait donc se permettre des exigences autrement plus fines que celles des Fasti Ecclesiae Gallicanae . Les travaux prosopographiques des Fasti portugais intéressent la période 1071 - 1500 : ils ont été projetés en deux phases, autour d'un terminus ad quem programmé pour fin 2006, autour de la fin du règne de Denis I er de Portugal (+ 1325), terminus a quo pour la prochaine campagne de recherches. Les fonds documentaires locaux sont infiniment plus riches que ceux conservés en France. A Braga les fonds sont prodigieux, mais il n'y a pas d'équivalent de nos inventaires sommaires pour ces archives. Ainsi, derrière l'homonymie des deux équipes de Fasti , la philosophie des projets diffère sensiblement. Le Système d'Information pour l'Etude Prosopographique se décline en Le SIEP est une application en HTML dynamique (Php + MySQL). Les boursiers qui vont recueillir les données en archives disposent sur leur portable du module SAL. Au terme de chaque campagne de dépouillement, ils transfèrent, sous forme de fichier texte via une connexion internet, les données recueillies au Système Central qui les ingère. Pour chaque diocèse, un responsable s'occupe alors de normaliser les informations et de recouper toutes les fiches concernant un même individu. Plus d'informations peuvent être trouvées à l'adresse suivante : http://www.fasti.ucp.pt/ Les chefs de projet nous ont fait découvrir le fonctionnement de cette base, la composition des fiches individuelles : ordres sacrés, dispenses, expectatives, concessions de bénéfices, collations de bénéfices (investiture), fonctions, formation universitaire, ouvrages, parentèles, dépendants, offices, biens, dernières volontés. La discussion s'est ensuite poursuivie par un échange fructueux autour notamment du travail de Stéphane Raux, développeur de la base cumulative des Fasti et de l'opération Charles VI .
Compte-rendude l’Assemblée générale de l’Association des Fasti Ecclesiæ Gallicanæ 26 mars 2021
Réunion tenue en visio-conférence en raison des conditions sanitaires. Présents : Christine Barralis, Paolo Buffo, Marco Cassioli, Paul Chaffenet, Hervé Chopin, Loes Diercken, Martin de Framont, Guillaume Frantwa, Jean-Vincent Jourd’heuil, Kristian eLemé-Hébuterne, Marjolaine Lemeillat, Elisabeth Lusset, Jacques Madignier, Monique Maillard-Luypaert, Anne Massoni, Janine Mathieu, Gabrielle Michaux, Pascal Montaubin, Thierry Pécout, Vincent Tabbagh, Laurent Vallière, Charles Vulliez. Procurations : Sofiane Abdi a donné procuration à Pascal Montaubin. Excusés : Fabrice Delivré, Sébastien Fray Hommages à nos membres défunts
Rapport moral L’association a été créée en 2019 mais la tenue de ses réunions a été perturbée par la pandémieen 2020. Il est émis l’idée, une fois que la pandémie sera passée, de revenir au rythme qui avait étécelui de origines, à savoir deux réunions scientifiques par an (par ex. une sur la base de données etla constitution des volumes, l’autre consacrée à une journée thématique) : cette proposition estsoumise à réflexion avec la perspective d’un débat et d’un vote à l’AG 2022. La base de données se développe bien. Des champs ont été ajoutés suite aux débats des années précédentes. La mise à jour des normes éditoriales pour les volumes papier est en cours et sera prochainement achevée. Le volume de la revue Le Moyen Âge publiant les actes de la table ronde des Fasti Ecclesiae Gallicanae sur Les chapitres cathédraux et la mort est sorti en 2020. Vote à l’unanimité. Bilan financier Comptes de l’année 2020 (en euros)
Vote du bilan financier à l’unanimité. Quitus est donné au trésorier. Cotisation 2021 fixée à 4 euros : votée à l’unanimité. Les finances étant bonnes, il est proposé de créer une bourse de 500 € à destination de doctorants(à partir de la 2e année de thèse), pour soutenir les recherches sur les évêques et chapitrescathédraux. L’idée serait de lancer un appel à l’automne pour une réception des dossiers endécembre ; le bureau de l’association sert de jury et annonce les résultats en janvier, afin que l’argent soit dépensé au cours de l’année civile (les comptes de l’association se faisant par annéesciviles). L’association dispose d’un stock de volumes de la collection des Fasti qui pose des problèmes de stockage. Il est donc proposé d’en offrir un à chaque généreux donateur qui fera un don d’au moins 40 €. Volumes à paraître de la collection des Fasti 2019 : Narbonne Base de données Elle évolue doucement :
Programme des journées d’étude des Fasti
En suspens : Organisation du travail pour la fabrication des volumes : travail de relecture de la base et des tables assuré par Laurent Vallière et Jacques Madignier. Laurent Vallière va céder sa place, appel à un ou une volontaire pour lui succéder. Informations diverses : Publications pouvant intéresser les membres des Fasti
Annonces de manifestations à venir
Les informations relatives aux parutions et aux manifestions scientifiques sont à transmettre à Jean- Vincent Jourd’heuil en vue de leur publication dans la Lettre des Fasti, Jean-vincent.jourdheuil@wanadoo.fr Lexique canonial pris en charge par Yves Esquieu : travaille actuellement sur les officiers de l’évêque. Les entrées sur le mobilier des églises sont prêtes. K. Lemé demande qu’on lui transmette tous les extraits de textes concernant les stalles (pour voir quels sont les termes employés). Notice institutionnelle : présentation de la notice de Mâcon par Jacques Madignier Th. Pécout propose qu’à l’avenir on diffuse les notices avant les réunions, pour nourrir la réflexion et rendre les débats encore plus fructueux, ce qui permettrait aussi de synthétiser davantage la présentation orale des notices.
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La collection des Fasti Ecclesiae Gallicanae est dirigée depuis 2020 par Thierry Pécout, à la suite de Jean-Michel Matz (2017-2020) et d’Hélène Millet (1996-2016). Elle est placée sous la responsabilité de Jirki Thibaut, Directrice éditoriale des Éditions Brepols.
Comité de rédaction : Martine Alet, Christine Barralis, Fabrice Delivré, Ahmad Fliti, Jacques Madignier, Thierry Pécout.
La collection des Fasti Ecclesiae Gallicanae abritée par les Éditions Brepols constitue une série de volumes consacrés à un diocèse. Le premier est paru en 1996 : c’est un prototype à partir duquel des améliorations ont constamment été apportées à la présentation des résultats des recherches. Le rythme de parution dépend seulement de celui de la finition des travaux préparatoires ; aucun plan de publication a priori n’a été établi et le numéro affecté à chaque volume est celui de l’ordre de parution. La couleur du bandeau de couverture et des titres permet de reconnaître à quelle province ecclésiastique appartient le diocèse traité dans le volume. Ces couleurs sont :
Voici le catalogue de la collection, éditée par Brepols Publishers. Chaque volume dispose d’une présentation spécifique.
Au sein de chaque volume, les individus portent un numéro matricule. Précédé du code attribué à chaque diocèse (deux ou trois lettres), ce numéro est un identifiant utilisé pour l’ensemble de la collection. Ce mode de repérage signifie qu’un même individu peut être identifié par plusieurs numéros. Ainsi, Johannes de Laudis est aussi bien RO0255 (le no 255 dans le diocèse de Rouen) que AG0356 (le no 356 dans le diocèse d’Agen). Si deux notices consacrées à un même personnage donnent des informations différentes ou contradictoires, il faut considérer comme meilleures celles qui proviennent de la notice la plus récente. Tous les volumes publiésStructure d'un volume
[1]. La province d’Avignon est créée le 21 novembre 1475 par Sixte IV aux dépens de celle d’Arles. La collection des Fasti ne la considère pas et compte ses suffragants dans celle d’Arles, comme durant la majeure partie de la période étudiée.
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