Recherche Lexique canonial

Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 11 janvier 2008

 

Nouvelles

Le volume sur Poitiers paraîtra au printemps.

6 nouvelles abréviations sont utilisables dans la base FEG :

elles doivent être "collées" aux dates :

  • map = mort après
  • nap = né après
  • mav = mort avant
  • nav = né avant
  • mca = mort circa
  • nca = né circa

Que mettre dans la page "Informations du diocèse" ? Il faut indiquer les différences existant entre la base FEG et le volume papier. Par exemple, pour "Sources", vous devez cocher Oui ou Non : cela revient à dire si, oui ou non, la liste des sources (indiquée dans le volume papier) est disponible sur la base FEG.

"En-têtes de listes chronologiques" = si vous ne souhaitez pas reprendre les chapeaux de présentation insérés dans les volumes précédents pour chacune de ces listes, vous pouvez saisir un texte personnalisé.

Dans la future base Brepolis de consultation payante, on pourra étendre les recherches à la parenté. Il n’y aura pas identité entre elle et l’actuelle base FEG.

Deux thèses ont été soutenues avec succès :

  • Delphine Lannaud, Les évêques des diocèses bourguignons à la fin du Moyen Age (1415-1515).
  • Marie-Laure Jalabert : Autour du Livre vert : idéal et réalités de la seigneurie des archevêques de Narbonne, de Gilles Aycelin à Pierre de La Jugie (1290-1375).

Entrée de 3 livres dans la bibliothèque :

  • Carreiras eclesiasticas no Occidente Cristao
  • Fasti Ecclesiae Scotticanae
  • Kristiane Lemé : Les stalles de la cathédrale d’Amiens

 

Projet européen

Il existe plusieurs programmes européens dans lesquels les « Fasti Ecclesiae Gallicanae »pourraient s’intégrer. Le premier objectif que l’équipe s’était fixé, consistait à postuler dans le programme Infrastructure. Mais les chances de sélection étaient très minces ; on a donc choisi de se tourner vers un autre projet intitulé eContenplus, géré à Luxembourg-Ville.

L’appel d’offres de ce dernier est attendu pour juin 2008, avec dépôt de dossier en octobre. Une réunion a eu lieu en septembre à Paris avec les futurs partenaires, portugais, hongrois et croate ainsi que notre éditeur, Brepols. Il est apparu nécessaire de ne pas se contenter de présenter un projet centré sur la prosopographie, mais d’inclure d’autres corpus documentaires fondés sur les textes et les images, voire le son. Notons que notre logiciel a été demandé par les équipes hongroise et croate. Dans le but de le transmettre avec plus de sécurité et de le protéger, Stéphane Raux a repris l’écriture du code source et un dossier de déclaration d’invention a été déposé en vue d’obtenir une licence Cecill.

Le désir de travailler ensemble, même en cas de rejet du projet européen, a conduit à explorer la voie des GDRE, Groupe de Recherche Européen.

 

Notice institutionnelle du diocèse de Strasbourg, par Benoît Jordan

(N.B. : ce qui suit n'est pas un compte-rendu mais la copie du document diffusé par B. Jordan lors de la réunion).

Historiographie

Sources

Le fonds du grand chapitre est divisé en deux parties, conservées l’une aux Archives de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg, l’autre aux Archives départementales du Bas-Rhin. D’une manière générale, les décisions du chapitre n’ont pas fait l’objet de transcriptions avant la fin du XVe siècle. Il n’y a pas de série constituée avant 1521 ; un seul registre est antérieur à cette date. On ne dispose pas non plus de listes de présence pour le Moyen Age.

AVCUS
  • 117 Z 1 : acta capituli ecclesie argentinensis (1452-1463). Selon Ph. Lorentz, ce registre consignant les faits marquants de la vie capitulaire peut être considéré comme « l’ébauche d’un registre de délibérations capitulaires » : audition de comptes, réception de chanoines ou de chapelains, copies d’attestation d’hérédité…
  • 117 Z 76 : cartulaire du chapitre. (XIIIe-XVe s.). Les actes concernant des biens à Strasbourg ont été publiés dans l’Urkundenbuch. Le plus ancien acte transcrit date de 1281 ; la majorité des actes est du XIVe s.
  • 117 Z 82 : liber missivarum variarum (1466-1481). Le secrétaire se réfère aux décisions capitulaires.
  • 117 Z 164 : actes isolés antérieurs à 1500.
  • 117 Z 194 : liber presentationum beneficiorum sive prebendarum curie thesaurarii ecclesie argentinensis (1426-1521).
  • 117 Z 196 : liber investiturarum (1470-1511).
  • 117 Z 198 : pièces isolées relatives à des fondations et des bénéfices (six pièces antérieures à 1500, dont une invitation faite à Etienne, comte palatin, nommé chanoine, à venir prêter serment - 1456).
  • 117 Z 213-216 : pièces isolées concernant les propriétés, les fondations, les bénéfices.
  • 117 435-437 : Küchenbücher (libri coquinae), ou listes de distribution (1451). Le 117 Z 436 (1451) donne une liste des membres du chapitre ainsi qu’une esquisse d’arbre généalogique de Henri de Henneberg, avec cette particularité d’indiquer uniquement les femmes à partir de la deuxième génération. Le 117 Z 437 donne la liste des dignités avec les nominations à différentes prébendes ou fonctions réservées aux titulaires de chaque dignité.
ADBR
  • G 2733 : cartulaire dressé en 1347 sur ordre du doyen Jean de Lichtenberg. La seconde partie de ce cartulaire a disparu, mais a fait l’objet d’une table dressée en 1787 (par J. J. Oberlin), conservée à la BNF, ms lat. 10934.
  • G 3463-3466 : Antiqua registratura : transcription intégrale d’actes anciens, réalisée au XVIe s.
  • G 3467 : liber coquinae (XIVe s.).
BNUS

Ms 5213 : liber coquinae (1418) avec liste des distributions en argent et en nature ; texte des serments que les nouveaux chanoines et dignitaires doivent prêter ; liste des bénéfices à la collation de l’évêque et des dignitaires ; liste des cours domaniales.

 

Bibliothèque humaniste de Sélestat

Ms 91 : Manuscrit de Melk. Ce manuscrit écrit vers 1224-1227 tient son nom de l’abbaye autrichienne qui le possédait avant son rachat par la bibliothèque humaniste de Sélestat au début du XXe siècle. Il a été publié en plusieurs articles dans le Urkundenbuch der Stadt Straßburg, t. IV/1. Il se compose d’un obituaire (dressé vers 1228 et complété jusque vers 1270) et d’un censier et registre de distributions pour la même époque. Y ont été ajoutées des actes divers, sans ordre, statuts capitulaires, fondations pieuses, transfert de cours claustrales, sur une période allant jusqu’au XVe s. Aussi porte-t-il le nom de liber regulae.

 

Folios Analyse (référence dans USS, IV/1)
54 Trois décisions du chapitre sur les fêtes à célébrer à la Sainte-Marguerite, à la Saint-Henri (empereur), et sur l’administration des prébendes vacantes (40).
54 Attribution de revenus au curé de Molsheim par l’évêque Berchtold – 1233 (45).
93-94 Etat des revenus en nature et en argent, au profit des chanoines (26).
94-95 Commutationes vel concambia quarundam oblationum, que selgerete nuncupantur, breviter statuimus annotare, ne anime fidelium in anniversariis earum debitis vigiliarum et missarum officiis privarentur et ne portarius negligentia vel alii canonici ejus arguerentur (27).
95-97 Descriptio quorundam arealium infra civitatem sitorum ad oblations, que vocantur Selgerete, pertinentium (25).
97 Descriptio arealeum et domorum infra civitatem partim ad communes usus fratrum partim ad cenam pertinencium, que ex parte inter arealea superius scripta descripsimus, que iterum propter specialem pertinentiam describemus (29).
98-99 Item descriptio allodiorum extra civitatem sitorum ad communes usus ad cenam pertinencium (30).
99 Hic continentur feoda, de quibus olim dabantur servicia, sed modo dantur denarii, qui dicuntur dienstphenninge (31).
99-100 Annotations sur des revenus en argent et en nature dus par des particuliers (32).
100-102 Nota. Hec sunt bona, que sita sunt extra civitatem, de quibus dantur denarii frumentum et vinum, que pertinent ad selgerete et portarius debet dividere fratribus (33).
102 Annotations sur les distributions en nature à effectuer pour l’entretien du réfectoire par le pincerna et le cellérier (34).
102-103 Annotations sur les distributions que doit faire le portier (35).
104-105 Hic continentur qui habent arealea de Selgerete intra civitatem sita et dant censum debitum (28).

Les actes émanant du chapitre ou reçus par lui ne donnent que rarement le nom des individus qui le composaient. Bien souvent, la mention des membres est globale, seul le nom d’un ou de deux dignitaires étant précisé. En revanche, un certain nombre d’actes conservés dans des fonds divers ont été publiés dans le Urkundenbuch der Stadt Straßburg, pour la période antérieure à 1400 ; ils intéressent des chanoines à titre individuel. Les Regesten der Bischöfe von Straßburg dont le tome II porte sur la période 1202-1305, contiennent un certain nombre d’analyses intéressant le chapitre.

 

Bibliographie

Le sujet a été étudié dans ses grandes lignes à travers trois thèses :

  • Adam VETULANI, Le grand chapitre de Strasbourg des origines à la fin du XIIIe siècle, Strasbourg, 1927, X-108 p. (collection d’études sur l’histoire du droit et des institutions de l’Alsace, t. II).
  • Jean ROTT, Histoire du chapitre cathédral de Strasbourg au XIVe et au XVe siècle, dactyl., 1932, thèse d’école des Chartes.
  • Philippe LORENTZ, Les chanoines de la cathédrale de Strasbourg aux XVe et XVIe siècles, dactyl. 1988, thèse d’école des Chartes, la seule qui se place dans la perspective prosopographique.

Dans un article paru en 1970 (Archives de l’Eglise d’Alsace), René Levresse publie plusieurs listes de chanoines entre le XIe et la fin du XVIe siècle. Le même auteur a rapidement étudié les custodes de la cathédrale au XIIIe siècle : « Les custodes de la cathédrale de Strasbourg au XIIIe siècle » (AEA, 1985, p. 19-24).

  • Urkundenbuch der Stadt Straßburg (avant 1400), 7 t.
  • Regesten der Bischöfe von Straßburg, ed. Alfred Hessel und Manfred Krebs, Innsbruck, 1924-1928 (t. II : 1202-1305).
  • LEVRESSE, René, « les suffragants de Strasbourg », AEA, 1974, p. 13-19.
  • RAPP, Francis, Réformes et réformation à Strasbourg, Paris, 1974.
  • RAPP, Francis, « les évêques auxiliaires à la fin du Moyen-Âge dans les diocèses de Constance, Bâle, Strasbourg et Spire », ds Les prélats, l’Eglise et la Société, XIe-XVe siècle. Hommage à Bernard Guillemain, Bordeaux, 1994, p. 109-117.
  • LEVRESSE, René-Pierre, « Les origines de l'officialité épiscopale de Strasbourg, au XIIIe siècle », AEA, 1986, p. 1-54.
  • - Id., «L'évolution historique de l'officialité de Strasbourg, (XIIe-XVIe siècle), la rançon du succès », AEA, 1988, p. 67-86.
  • - Id., « Les causes internes de la ruine de l'officialité », AEA, 1992, p. 79-149.
  • - Id. « L'officialité épiscopale de Strasbourg : son organisation », AEA, 1993, p. 117-179.
  • WERCKMEISTER, Jean, « les capitulations des évêques de Strasbourg du XIIIe au milieu du XVe siècle », AEA, 1974, p. 21-45.
  • JORDAN, Benoît, « Le Bruderhof, les cours capitulaires et les chanoines de la cathédrale au Moyen Age », Bulletin de la cathédrale de Strasbourg, t. XXV, 2000, p. 165-177.

 

Géographie et histoire du diocèse

Le diocèse de Strasbourg s’étend sur une bonne partie de la Basse-Alsace, mais laisse le nord de la forêt de Haguenau, au-delà de la rivière du Seltzbach, au diocèse de Spire. Il possède une enclave dans le diocèse de Bâle qui couvre la Haute-Alsace : la région de Lautenbach, dans la vallée de Guebwiller, relève de sa juridiction. A partir du VIIe siècle, des localités sur la rive droite du Rhin, formant l’Ortenau, dépendent de l’évêque de Strasbourg. Du côté occidental, les limites avec les diocèses de Metz et de Toul ont connu des variations importantes, notamment à l’époque carolingienne : l’autorité du prélat messin s’étend alors jusqu’à Neuwiller-lès-Saverne. Plus tard, les limites varient dans la haute vallée de la Bruche et en Alsace bossue. C’est ainsi que le diocèse est voisin des diocèses de Spire, de Metz, de Bâle, de Constance. Il faut également rappeler que l’évêque, en tant que prince territorial, est propriétaire de la région de Rouffach, depuis Soultz jusqu’à Eguisheim, son voisin bâlois en étant le supérieur au spirituel. Enfin, le siège de Strasbourg est suffragant de l’archevêché de Mayence, dont l’autorité est théorique.

L’évêché de Strasbourg

Un siège épiscopal existe à Strasbourg (Argentoratum) au IVe siècle La ville reste jusqu’au XIIIe sous l’autorité seigneuriale de l’évêque. En 1262, au terme d’une guerre ouverte, les troupes de l’évêque Walther de Geroldseck sont battues à Hausbergen et la ville, par un accord scellé l’année suivante, se voit reconnaître une totale autonomie. Strasbourg est désormais ville de l’Empire. L’évêque n’apparaît plus qu’épisodiquement dans les murs de la ville. Cela se manifeste par l’absence de palais épiscopal. Le Fronhof (sur la place au sud de la cathédrale) apparaît au XIVe siècle comme un centre administratif plus que comme une résidence : l’évêque Jean de Dirpheim loue un hôtel comme résidence, le futur Luxhof. Les prélats résident plus volontiers à Saverne, à Molsheim ou au château du Haut-Barr.

La cathédrale

Une première cathédrale existait peut-être à l’époque mérovingienne. Le poète Ermold le Noir, exilé en Alsace par Louis le Pieux, donne dans un long poème une description d’un édifice en bois, sans doute celui qui est détruit en 1002 lorsque le duc de Souabe Hermann attaque la ville et l’incendie pendant la guerre liée à l’élection de l’empereur Henri II. L’évêque Werhinari ou Werner, membre de la famille appelée plus tard de Habsbourg, commence en 1015 la reconstruction d’un édifice aux dimensions exceptionnelles. Des travaux de consolidation de la tour nord du massif occidental ont permis, dans les années 1912-1925, d’identifier les fondations de 1015 : la cathédrale de Werhinari avait les dimensions de l’édifice actuel.

Cette cathédrale est reconstruite à partir des années 1160. Vers 1240, le chœur et le transept sont achevés. C’est à ce moment que l’art gothique fait irruption dans le monument avec les tympans du croisillon sud et le pilier des anges. La construction de la nef, entre les années 1240 et 1275 consacrent l’épanouissement du style gothique rayonnant. Entre 1277 et les années 1390, on élève en plusieurs étapes le massif occidental jusqu’à la plate-forme. La construction de la tour octogonale et de la flèche intervient entre 1399 et 1439.

 

Les collégiales

Les collégiales existant dans le diocèse recrutent leurs membres dans un milieu socialement différent de celui du chapitre cathédral. On les donne ici pour mémoire  :

À Strasbourg :

  • Saint-Thomas
  • Saint-Pierre-le-Vieux (déplacé de Honau à Rhinau, puis à Strasbourg en 1398)
  • Saint-Pierre-le-Jeune
  • L’oratoire de la Toussaint, plus modeste (fondé en 1327)

Hors de Strasbourg :

  • Saint-Adelphe à Neuwiller-lès-Saverne
  • Saint-Léonard à Boersch, dont le chef est le prévôt de la cathédrale
  • Saint-Florent de Niederhaslach
  • Saint-Arbogast de Surbourg

Un corps ecclésiastique, bien que n’étant pas défini comme un chapitre, intéresse de près les chanoines : le grand chœur, établi à la cathédrale, dont les membres dotés de prébendes sont chargés d’assumer un office délaissé par les chanoines. Une confraternitas est signalée à la fin du XIIIe siècle. En 1364, le grand chœur compte 64 membres qui obtiennent en 1414 le droit de porter l’aumusse et le bonnet en peau d’écureuil à l’instar des chapitres de Saint-Thomas, Saint-Pierre-le-Vieux et Saint-Pierre-le-Jeune. A la tête de cette institution figure le roi du chœur, une dignité qui aurait été créée par l’empereur Henri II en 1012. En 1437, le corps des prébendiers se dote de sept députés, chargés de représenter leur communauté auprès des chanoines qui conservent le contrôle de leur gestion. Jamais le grand chœur n’obtiendra une totale autonomie de la part des chanoines pour qui ses membres, malgré leurs qualités personnelles, restent de simples vicaires – voire de simples serviteurs. Les prébendiers fonctionnent d’une manière identique à celle d’un chapitre, avec répartition des revenus, tenue de comptes, biens communs et siège administratif (le Gürtlerhof).

L’organisation diocésaine

L’évêque s’entoure d’administrateurs qui forment son gouvernement au spirituel et au temporel. La part que les chanoines prennent à ce gouvernement entre 1250 et 1500 se résume le plus souvent à un exercice de contrôle et à des prétentions parfois assouvies, parfois agitées sans résultat. Notons que l’archevêque de Mayence n’intervient pas ou très peu dans le diocèse de Strasbourg. Il fait un essai d’imitions en 1300, mais il échoue face à un soulèvement de l’ensemble du diocèse.

 

Les suffragants

Les suffragants, évêques in partibus, ne sont jamais issus du chapitre cathédral, sauf une exception, en 1297. Avant 1450, on ne trouve guère que des religieux avec une prédominance pour les Mendiants, Dominicains ou Franciscains. Il faut dire que le couvent des Prêcheurs de Strasbourg est particulièrement brillant au long du Moyen Age, avec notamment la figure d’Albert le Grand.

La curia, le vicarius in spiritualibus ou vicarius in pontificalibus

La curia est dirigée par l’official, office cité à partir de 1230. Là encore, les chanoines en sont absents. Mais l’importance acquise progressivement par cet organe de gouvernement explique qu’en 1299, le chapitre tente de le placer sous leur contrôle. A cette date, l’évêque Frédéric de Lichtenberg, avant d’être élu, doit s’engager à nommer official un chanoine. A partir de 1346, l’évêque choisit un clerc hors du chapitre cathédral. Quant à la fonction notariale de l’officialité, incarnée par le sigillifer, elle passe progressivement sous le contrôle du gouvernement de la ville de Strasbourg : à la fin du XIVe siècle, le garde-scel peut être considéré comme un employé de la ville.

Les archidiacres

La première mention d’archidiacres figure dans un acte de 1109. Cette fonction a pu trouver son origine – ou bien être amalgamée – dans celle des Chorepiscopi, sortes d’évêques suffragants chargés d’administrer au spirituel un secteur déterminé du diocèse, voire même de seconder directement l’évêque titulaire. Les archidiaconats sont cités pour la première fois dans un acte de 1107. Au nombre de sept, ils sont détenus par des chanoines qui se partagent ainsi la juridiction épiscopale.

  • Infra Sornam et Matram : entre la Zorn et la Moder, archiprêtrés de Haut- et Bas-Haguenau (incorporé au doyenné en 1415)
  • Infra Rhenum et Matram : entre le Rhin et la Moder (incorporé au doyenné en 1415)
  • Ville de Strasbourg et sa banlieue, dit de Saint-Laurent (rattaché à l’office du trésorier)
  • Ultra Rhenum : Outre-Rhin, archiprêtrés de l’Ortenau : Lahr, Ottersweier, Offenburg
  • Per Marchiam : entre la Zorn et la Bruche, archiprêtrés de Bettbur et Molsheim
  • Entre l’Ill et le Rhin : doyennés de Benfeld et de Valf – ou Ill et Andlau (rattaché à la prévôté)
  • Archidiaconat cathédral : archiprêtrés d’Obernai et de Sélestat.

Alors que la fonction d’archidiacre reste active dans le diocèse de Bâle, il semble qu’elle soit réduite, pour le diocèse de Strasbourg au XVe siècle, à un complément de revenus au profit des chanoines.

Pour commander le volume.

Contenu du volume :

  • 392 pages.
  • 695 notices prosopographiques.
  • 16 biographies d'évêques.

Ce volume, consacré au diocèse d'Angers, contient en outre une carte du diocèse, une étude sur le trésor (livres et reliques) de la cathédrale, une présentation de la cathédrale comportant des études détaillées sur les autels, le cycle peint de l'abside (entièrement reproduit sous forme de relevés), les vitraux commandités ou rénovés par les évêques ou le chapitre. Le livre contient également une étude du quartier canonial Saint-Maurice accompagnée d'un plan pour le début du XVe siècle.

  • Note liminaire, par Hélène Millet, directeur du programme
  • Extrait du volume : "La cité, quartier canonial Saint-Maurice", pages 97-100.
 

Diocèse d'Angers : note liminaire, par Hélène Millet

Voici que paraît enfin un livre dont la sortie était déjà annoncée en 1999. Que celui qui n’a jamais connu de retard dans ses entreprises lance le premier quolibet ! Pour ma part, je tiens au contraire à saluer la constance des deux auteurs, à remercier Jean-Michel Matz, le plus rapide des deux, pour sa patience et son sens du bien commun, et à savourer avec François Comte la satisfaction d’avoir surmonté les obstacles et le découragement.

Commencée en un temps où les logiciels coûtaient cher et où les chercheurs n’avaient pas encore un ordinateur portable en guise de porte-plume, la base de données destinée à dresser les fastes du diocèse d’Angers a été réalisée avec les moyens du bord (le logiciel 4Dfirst, version simplifiée de 4D) et par des débutants en informatique. Quelques bons génies sont venus à leur aide, mais ils n’ont pu empêcher que surviennent à chaque pas ou presque des problèmes inattendus, encore multipliés, sur la fin de l’entreprise, par les transferts des données à Orléans, en vue de leur édition.

Dans nos procédures de travail, les communications avec la base centrale orléanaise sont en effet fondamentales. Les notices offertes aux lecteurs ne ressemblent que de très loin à ce que le chercheur peut lire sur son écran ou éditer par ses propres moyens. Cela est dû notamment au fait que les individus ont très souvent plusieurs raisons distinctes d’être enregistrés dans la base. Ainsi, un official devenu chanoine donne lieu à deux enregistrements. Sa notice biographique résulte donc de l’addition des renseignements contenus dans ces deux enregistrements. La procédure automatique au terme de laquelle on obtient une telle notice développe également les multiples abréviations qui doivent obligatoirement être utilisées. Celles-ci, jadis nécessaires pour économiser les octets, conservent toute leur utilité pour assurer une certaine homogénéité à la manière de présenter les informations.

À Orléans, Irmine Martin et moi-même devons donc assurer ce service que représente le tirage, à la demande, d’éditions provisoires du contenu des bases de données en cours d’élaboration. La dispersion des collaborateurs et la pauvreté de nos moyens financiers m’avaient fait prendre le parti d’accepter que soient utilisés tant les ordinateurs Mac que PC, avec des logiciels différents pour chaque gamme de matériel. Mais nous peinons parfois à résoudre les problèmes d’incompatibilité. Lorsque, pour un diocèse, la recherche est terminée, nous effectuons aussi le travail éditorial final, non seulement pour les notices prosopographiques issues de la base de données, mais aussi pour tous les éléments — indices, tables, chapitres préliminaires — qui composent un volume. Sans le soutien logistique de l’IRHT et les conseils éclairés de sa collègue Christine Melin, Irmine Martin n’aurait pu acquérir les compétences qui sont désormais les siennes et grâce auxquelles nous pouvons remettre à notre éditeur des livres « prêts à flasher ».

Cette façon artisanale de procéder explique, sans les excuser, les trop nombreuses imperfections qui émaillent nos ouvrages, mais elle nous permet d’intervenir jusqu’au dernier moment pour éliminer les menues incohérences d’un édifice complexe où toute modification entraîne des corrections en chaîne à effectuer. Les collaborateurs des Fasti Ecclesiae Gallicanae ne sont pas des auteurs libres de faire ce que bon leur semble ; la rude discipline à laquelle ils acceptent de se soumettre ne sera pleinement justifiée que lorsque paraîtra le CDRom cumulatif par lequel une collection de fascicules deviendra œuvre collective unique.

Ce moment, nous osons l’espérer, ne devrait pas être trop éloigné, car la refonte si nécessaire et attendue de notre chaîne de traitements informatiques est en cours. Pour ce faire, il fallait à la fois trouver un financement et un technicien rompu aux anciennes techniques de programmation. Ce petit miracle a pu s’opérer grâce à une contribution du LAMOP, laboratoire auquel je suis personnellement rattachée, et à la compréhensive participation de notre éditeur. Jean-Philippe Genet, directeur du LAMOP, et Christophe Lebbe, directeur éditorial de Brepols Publishers, ont ainsi droit à toute notre reconnaissance.

La parution du Diocèse d’Angers devrait donc clore une époque. Elle coïncide aussi avec l’ouverture du site Internet rénové par les soins de Jean-Nicolas Rondeau.

Est-ce dû à sa lente maturation ? Le Diocèse d’Angers est certainement celui des volumes de la collection qui comporte le plus grand nombre de chapitres introductifs, celui aussi qui fait la part la plus importante au service liturgique assuré par les chanoines à la cathédrale. Ces excursions préliminaires, certainement trop rapides au goût des spécialistes, veulent tirer parti de sources ou de vestiges ici plus considérables ou mieux étudiés qu’ailleurs. Parfois, malgré tout l’intérêt d’une découverte, il faut se contenter d’en signaler l’existence pour ne pas se laisser distraire du projet prosopographique primitif. Et, quel que soit l’intérêt intrinsèque du sujet abordé, il est toujours demandé aux collaborateurs de mettre l’accent sur l’apport singulier des individus à la tradition ou au patrimoine communs.

Angers a bénéficié d’une conjoncture exceptionnellement favorable. Pour exploiter ses richesses patrimoniales et archivistiques, plusieurs chercheurs ayant chacun les compétences voulues ont convergé sur le même terrain et au même moment. Les observations complémentaires ainsi réalisées sur la cathédrale, ses vitraux, ses fresques et son trésor permettent de mieux déchiffrer les correspondances symboliques qu’entretenaient les reliques avec les lieux et les temps liturgiques. Elles nous enseignent aussi que, quoique séparés de biens, évêque et chanoines unis dans la célébration de l’office divin et dans la fidélité aux rites inaugurés par leurs antiques et saints prédécesseurs. Ils étaient ensemble dépositaires du patrimoine historique et culturel de la cité, ensemble aussi chargés de le faire fructifier. A mieux éclairer les aspects collectifs de la mission assignée au clergé de la cathédrale, on affine aussi considérablement la compréhension des parcours individuels.

Il est en revanche une originalité de l’évêché que les chapitres préliminaires n’ont guère éclairée : sans pourtant être métropole, Angers pouvait alors se dire capitale. Plusieurs colloques ou manifestations récents ont porté sur les destinées internationales de la maison d’Anjou, et on lit dans les notices individuelles que la carrière de beaucoup de chanoines est passée par la cour ducale et/ou par l’université. Mais sur le personnel de ces institutions, il reste encore beaucoup à apprendre. La recherche en la matière devrait se trouver stimulée par la publication de ce volume.

Orléans, le 27 mai 2003, Hélène Millet, directeur du programme.

 

Extrait du volume concernant le diocèse d'Angers

La Cité, quartier canonial Saint-Maurice d'Angers (pages 97-100)

V. L’implantation des maisons canoniales dans le plan reconstitué du XVe siècle

On a vu que, depuis la fin du IXe siècle, des emplacements pour construire des maisons avaient été accordés au chapitre. Dès 1073, des maisons sont attribuées à un dignitaire. Mais seuls les trois archidiacres avaient une maison attachée à leur dignité. Même le doyen était soumis au régime de l’option jusqu’à ce qu’il reçoive au milieu du XVIe siècle la maison canoniale Sainte-Catherine proche de la porte de la Chartre, construite par Raoul de La Flèche (16) puis par le doyen Jean Dumas en 1541 (1-3 rue Saint-Évroult). Faute de maison affectée aux prébendes, dès qu’une se libère par le décès ou la démis­sion d’un chanoine, les autres peuvent opter pour sa maison en fonction de leur rang ou ancienneté contre un loyer qui n’est pas le même selon les maisons. Avant 1240, trois maisons canoniales, dont celle du maître-école, avaient été annexées par le couvent des Jacobins suite à l’intervention de l’évêque Guillaume de Beaumont (2). D’autres maisons avaient peut-être été détruites lors de la construction du château et des fossés. Il fallut donc procé­der à de nouvelles acquisitions ou susciter des dons. Ainsi Durand, évêque de Nantes, qui décéda à Angers en 1291, donna une maison près du château qui devint la maison canoniale de la Fosse. Ces maisons canoniales s’organisent principalement le long des rues qui bordent l’enceinte et les îlots qui enca­drent la cathédrale. Alors que l’évêque Rainon avait autorisé les chanoines à léguer les maisons à leurs parents, désormais toutes les maisons appartien­nent au chapitre, les chanoines n’en ont que l’usufruit et étaient obligés d’effectuer les réparations nécessaires. Cependant, en cas de reconstruction aux frais du chanoine, on lui en laissait l’usage sa vie durant tel Jean Guittier (416), archidiacre d’Outre-Maine, qui fit reconstruire la maison canoniale Saint-Barthélemy ou du Chapeau Rouge, rue Saint-Évroult. Sa maison de dignitaire près de la cathédrale est donc abandonnée et ne sert que pour l’exercice de sa juridiction d’archidiacre.

Vingt-et-une des vingt-huit maisons canoniales au début du XVe siècle sont situées près de la cathédrale dans un rayon de moins de 80 mètres. Les douze maisons d’officiers du bas-chœur et les quarante-trois maisons de chapelains sont plutôt concentrées au sud de la Cité à l’exception notable d’un îlot en arrière de la place de terre ou « placître » appartenant au fief de l’évêque. De même les deux tiers des maisons canoniales se situent dans la paroisse de Saint-Maurice, alors que les maisons de chapelains sont en majo­rité sur le territoire de la petite paroisse Saint-Aignan. Ce sont les chanoines, souvent à l’origine des fondations de chapellenies, qui installent les chapelains dans la Cité, comme par exemple Simon Bordier (505) qui donne en 1469 une maison nouvellement bâtie pour le chapelain de Notre-Dame des Mazeris, près de la porte Hugon. Ces demeures ont presque toutes un nom qui est connu au XVe siècle. La plupart portent le nom d’un saint et pour un tiers d’entre elles, il s’agit du nom d’une prébende. D’autres ont le nom de la paroisse principale dont le desservant est à la nomination d’un chanoine (ex. maison Sainte-Croix). Certaines chapellenies ont aussi pu donner leur nom à la maison canoniale de par leur proximité (Saint-Julien face à la maison de la chapelle portant cette dédicace) ou parce que la nomination du chapelain leur appartenait ou encore parce qu’elles avaient annexé une maison de chapelain (Saint-André). Quelques maisons portent le nom d’une caractéristique archi­tecturale (comme la Tourelle) ou d’une fonction (La Fonte, pour les cloches). D’autres rappellent un illustre prédécesseur (Pierre Abélard) ou peut-être un cardinal (Le Chapeau Rouge).

Louis de Farcy, habitant de la Cité (3 rue du Parvis Saint-Maurice), fut le premier à dresser un plan du quartier. L’étude des maisons canoniales devait former un important chapitre du dernier tome de sa Monographie de la cathédrale d’Angers. Mais ce plan, publié tel quel par l’abbé Houdebine, n’est qu’un brouillon truffé d’erreurs, parfois contradictoire avec le texte et comportant de nombreux blancs dans certains ilôts. C’est par l’étude régressi­ve, indispensable pour cette recherche, que nous avons pu localiser précisé­ment toutes les maisons de la Cité. Deux documents ont servi de fil direc­teur : les déclarations de 1675 et « le censier du Grand fief de Saint-Maurice en ville et dans les faubourgs » de 1767-1789 dressé par Thorode (Arch. dép. de Maine-et-Loire, G 402 et 407). Quoique moins précis que d’autres réalisés à la même époque, ces registres ont permis d’élaborer un premier plan. Pour chaque maison, les confronts sont donnés pour les quatre côtés. En partant des maisons bien connues, on peut suivre pas à pas les maisons décrites. Ce travail est déjà assez long d’exploitation car chaque document comprend une soixantaine de folios pour la Cité et ses abords immédiats. Les remembrances des fiefs inscrites dans le censier du XVIIIe siècle remontent parfois jusqu’au XVe siècle. On peut ainsi suivre les modifications intervenues. Le censier du fief de Saint-Maurice de 1415 (Arch. dép. de Maine-et-Loire, G 404) est moins précis car les confronts sont plus sommaires mais il nous donne toujours le nom de l’occupant ; ce qui permet de déterminer le statut de la maison. Toutes les demeures de la Cité ne sont pas décrites dans ce censier. Il y a des oublis, comme par exemple la maison canoniale Saint-Paul, ou des informations connues seulement par les confronts. Le chapitre cathédral n’est pas le seul seigneur de la Cité. Le fief du Roi par exemple n’est connu que par des documents de Saint-Maurice car le premier censier du roi est de 1544 (id., C 220). Lorsqu’il existait des « trous » dans le parcellaire, il a fallu recourir à des sources externes au chapitre cathédral que nous avons décou­vertes au cours de notre étude. Aucun travail d’ensemble n’a été consacré aux fiefs à Angers comme celui réalisé pour Tours. Les modifications ont touché tous les îlots entre le plan du XVIIIe siècle et celui du XVe siècle. Des parcelles ont dû être subdivisées, comme par exemple la maison de Cunaud et la maison de Saint-Maurille. Les éléments architecturaux tels qu’un pignon fossile nous ont aidés à trancher. Il en est de même pour la maison de la confrérie Saint-Julien, incluse par la suite comme dépendance de la grande maison canoniale voisine. En revanche des parcelles ont parfois été réunies comme par exemple une maison de la rue Saint-Aignan, ou la maison canonia­le Sainte-Catherine, qui atteint une taille plus raisonnable par la suite.

Enfin le XVe siècle, après les profondes interventions du XIIIe siècle, a été marqué par toute une série de modifications. C’est ainsi que l’on peut voir que les maisons repérées des six ou sept dignitaires sont toutes proches de la cathédrale mais sans organisation spécifique. Hormis les trois archidiacres dont on a déjà parlé, le doyen habite la maison Saint-Martin (jusqu’en 1412) puis celle de Sainte-Croix et enfin celle de Saint-Barthélemy à partir de 1415. Les cinq maisons qui forment le côté sud du parvis sont occupées par les mêmes dignitaires et officiers du chapitre qui permutent pendant quelques années à l’intérieur du même îlot : le chantre, le maître-école et le maître de la Psallette. L’une de ces maisons est celle de Saint-Maurice, partiellement reconstruite en 1487. Le pénitencier est le plus près de la cathédrale en occu­pant la maison canoniale Saint-Luc reconstruite par Geoffroy Robin (273) avant 1413. Enfin le trésorier Jean Hauchepié (175) occupe avant 1386 la maison canoniale Saint-Pierre face au palais épiscopal. Les plus anciennes maisons de cette Cité sont la maison Sainte-Croix (5, rue Saint-Aignan) qui remonte au milieu du XIIe siècle, la maison Saint-Michel (17 bis, montée Saint-Maurice) dont les baies à remplages gothiques doivent dater du début du XIVe siècle et qui a été reconstruite par le chanoine Jean Bonnet (171). Malgré d’importants remaniements d’autres maisons du XVe siècle subsistent, celle de Saint-Barthélemy (9-11, rue Saint-Évroult) déjà mentionnée, celle de Sainte-Marie (10, rue Donadieu de Puycharic) achevée en 1479 par Jean Chauveau (405) et celle de Saint-Paul dans la rue du même nom, cons­truite en 1490 par le chanoine René de la Barre (492). Elle possède encore son oratoire voûté comme d’autres maisons. Toujours au XVe siècle à la suite de la disparition des maisons de ville des religieux, il y eut des modifica­tions : l’archidiacre d’Outre-Loire vint s’installer à la place d’une maison des Filles-Dieu, la maison de Cunaud, alors détruite, devient celle du chanoine Jean Brocet (299) qui agrandit ainsi la maison canoniale Saint-Maurille que dut rebâtir André Bessonneau (99), et celle de Fontevraud (La Haute Mule) est devenue une maison de rapport.

De l’ensemble canonial au sud de la cathédrale décrit plus haut, plus grand-chose ne subsiste : une place devenue (inévitable?) parking a été aménagée à la suite des actes de vandalisme révolutionnaire. En 1791, après la démolition de l’église Sainte-Croix, une rue est ouverte à travers l’enceinte et la maison canoniale Saint-Jacques. Depuis le cimetière Sainte-Croix, déménagé de ses sépultures à la fin du XVIIIe siècle, une pente est créée pour rattraper la différence de niveaux avec la Cité et occasionne la destruction du cloître et des bâtiments qui le bordaient. En 1792, c’est autour de la salle du chapitre. Le Directoire autorise l’amputation de l’ancienne église paroissiale et l’Empire acheva le travail destructeur avec l’abattement du porche en 1807. Enfin, on élargit la montée Saint-Maurice en taillant dans les dépendances des maisons canoniales. Malgré les dernières démolitions dues aux bombar­dements de 1944, la plupart des maisons, dont beaucoup ont été rebâties à l’époque moderne, sont toujours là. La Cité, en marge des activités urbaines et malgré bien des aléas, a conservé son aspect résidentiel, héritage du quartier canonial.

(...)

 
Diocèse Angers

 

 

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Contenu du volume :

  • 272 pages.
  • 390 notices prosopographiques.
  • 27 biographies d'évêques.

Ce volume consacré au diocèse de Mende contient en outre une carte du diocèse, une présentation du quartier de la cathédrale avec trois plans, une étude de ses bibliothèques et de ses reliques, une notice sur le tombeau de Guillaume Durand.

« Soulignons pour finir le grand intérêt du livre, maillon supplémentaire pour la connaissance de l'Église médiévale dont tant reste à découvrir. » (Véronique Julerot dans: Revue Mabillon, n.s., t. 17, 2006, p.336-337).

 

Diocèse de Mende : note liminaire, par Hélène Millet

Le travail de recherche qui est à l’origine de ce huitième volume des Fasti Ecclesiae Gallicanae n’était pas consacré à l’histoire ecclésiastique. Philippe Maurice a en effet soutenu en 1995 à l’université de Tours une thèse de doctorat sur La famille en Gévaudan au XVème siècle, d’après les sources notariales (1380-1483) et c’est dans ces sources qu’il a découvert l’existence des chanoines de la cathédrale de Mende en tant que clients particulièrement bien attestés. Avertie par Christiane Deluz et Bernard Chevalier que la thèse comportait en appendice un copieux catalogue biographique portant sur cent deux chanoines de Mende et que cet appendice ne figurerait pas dans la version publiée (La famille au Gévaudan au XVème siècle, Publications de la Sorbonne, Paris, 1998), j’ai proposé à son auteur d’entrer dans l’équipe des Fasti et d’étendre ses investigations aux siècles antérieurs en vue de travailler à l’établissement du volume mendois. C’est le 5 mars 1999, au cours d’une visite qui est restée gravée dans ma mémoire, que le « marché » fut conclu.

Aux Archives départementales de la Lozère, pour l’aider dans cette démarche chronologiquement régressive et dans les méandres des institutions ecclésiastiques, Philippe Maurice savait pouvoir compter sur la généreuse complicité d’Hélène Duthu. A l’époque, Anne-Sabine Delrieu commençait justement des recherches sur le chapitre cathédral de Mende au XIVème siècle à partir de la comptabilité capitulaire. Toutes les conditions semblaient donc requises pour que s’établisse une fructueuse collaboration autour du diocèse mendois. Celle-ci a d’abord remarquablement fonctionné, puis les hasards de la vie professionnelle ont éloigné de Mende aussi bien Hélène Duthu qu'Anne-Sabine Delrieu, et Philippe Maurice s’est retrouvé seul au moment de prendre la plume pour rédiger les différentes composantes du volume. L’ampleur de la tâche à accomplir n’était cependant pas pour l’effrayer, car, dans le même temps, il a constamment travaillé à l’établissement d’un recueil de biographies du Gévaudan médiéval qui s’étend à l’ensemble de la population aussi bien laïque qu’ecclésiastique. Autant dire que rien de ce qui est mendois ne lui est étranger !

Pour les périodes antérieures au XVème siècle, les sources notariales ne pouvaient évidemment suffire à faire connaître les notables ecclésiastiques mendois, et Philippe Maurice a dû, lui aussi, alimenter ses notices à l’inépuisable documentation pontificale. Mais le profond ancrage de son travail dans les sources locales au sens large – à savoir des sources qui n’émanent pas exclusivement du chapitre ou de l’évêché – lui donne une saveur particulière et explique que le volume ne comporte pas les annexes, devenues habituelles dans la collection, où sont répertoriés les individus dont l’appartenance au chapitre pose problème. Il explique aussi que les notices biographiques des évêques du XIIIème siècle fassent une place très large aux affaires temporelles, militaires surtout, relatives au Gévaudan et que Philippe Maurice ait au contraire connu la tentation d’abandonner à leur obscur destin les pontifes des siècles ultérieurs, assez nombreux à faire figure d’étoiles filantes à Mende.

Parce qu’elles portent sur des personnages à la carrière bénéficiale plus étendue et souvent mieux connue, les notices biographiques épiscopales renvoient presque systématiquement à d’autres notices déjà publiées dans les volumes de la collection, soit dans le répertoire prosopographique soit dans le catalogue des notices d’évêques. On voit ainsi commencer à se mettre en place quelques éléments du puzzle que les Fasti Ecclesiae Gallicanae ambitionnent de reconstituer. Ces interférences de plus en plus nombreuses obligent à une vigilance accrue et le rapprochement des informations peut révéler des affirmations contradictoires ou manquant de cohérences dont il faut alors vérifier la fiabilité et la pertinence auprès des autres auteurs. La nécessaire harmonisation des données a contribué à renforcer le réseau des échanges entre chercheurs et, pour ce qui est de ce volume, je souhaite saluer tout particulièrement les généreuses relectures ou collaborations de Pierre Desportes, Fabrice Ryckebusch et Pierre Jugie. Les cardinaux sont ainsi des personnages redoutables pour ce qui est de l’évolution de leur carrière bénéficiale : supposées bien connues, celles-ci reposent en fait trop souvent sur des affirmations imprécises ou erronées pour lesquelles les possibilités d’erreurs sont encore multipliées par les cas relativement fréquents d’homonymie à l’intérieur des familles.

Au début de 2003, j’ignorais encore lequel des deux volumes de la collection, celui sur Angers ou celui sur Mende, verrait le jour le premier. L’ancienneté a finalement joué en faveur d’Angers et je tiens à remercier Philippe Maurice d’avoir supporté sans maugréer que la publication de son livre soit ainsi retardée. Cet ajournement n’a cependant pas permis que nous disposions des nouvelles procédures d’édition pour la fabrication de ce volume. Il faut se résigner : innombrables sont les raisons qui peuvent apporter des retards à la réalisation des projets. Mais l’avenir s’annonce plein d’espérances : Kris Klykens achève en ce moment même de mettre au point les programmes tant attendus.

Le temps joue d’ailleurs aussi en faveur du programme : nos recueils sont de plus en plus diffusés et utilisés. Les occasions pour les chercheurs de nous signaler compléments et corrections se multiplient elles aussi par voie de conséquence. Les facilités du courrier électronique favorisent considérablement ces échanges, que ce soit entre collaborateurs de l’équipe des Fasti ou avec les lecteurs. Ceux-ci trouveront d’ailleurs bientôt sur le site web des pages consacrées à la mise à jour des volumes déjà publiés. La progression du programme par le processus de la « boule de neige » est une source de satisfaction et d’encouragement. Que tous ceux qui y prennent part soient ici remerciés.

Orléans, le 10 mars 2004, Hélène Millet, directeur du programme.

 

Extrait du volume concernant le diocèse de Mende

Biographie de Guillaume Durand (pages 87-96)

n°129 Guillaume quarti, IIIIe, Durand (17 décembre 1296-juillet 1330)

1 – Si les fastes actuels de l’Église de Mende considèrent à juste titre Guillelmus Duranti comme étant le sixième évêque à porter ce prénom, les actes de son époque le présentent sous le nom de G. quarti ou Guilhelmus IIII. Toutefois, certains auteurs le nomment Guillaume Durand II, par référence à son oncle, Guillaume Durand I.

Natif de Puimisson, comme son oncle et prédécesseur, il est le frère de Pierre, héritier de la famille, et des chanoines Bernard (127) et Pons (130). En 1318, il obtient l’expectative de bénéfices pour ses frères, Guillaume, Bernard (127) et Pons (130), pour son neveu, Raymond Blanc, pour ses cousins, Guillaume d’Aquisvivis, du monastère bénédictin de Saint-Thibéry, diocèse d’Agde, Pierre Raynaldi, prieur de Chadenet, Guillaume Carrerie de Bassano (81) et Étienne Bedos (53), ainsi que pour ses familiers, Jacques Folquier (139) et Raymond André de Forcesio (18).

Ce personnage tient une place fondamentale dans l’histoire de la Chrétienté du début du XIVe siècle mais il a suivi toute cette carrière en demeurant évêque de Mende. Il possède une maison à Paris, où il séjourne souvent, rue de la Calandre, ainsi qu’un château à Argenteuil.

3 – Le 7 mars 1291, sur la requête de Paul Baussan (45) et d’Adémar Charbonier (94), il obtient du pape la collation du prieuré de Saint-Médard de Banassac (en Gévaudan), vacant après la mort d’un de ses parents, Hugon d’Aquisvivis.

Il est chanoine et archidiacre de Mende en 1296, lors de son élection comme évêque. Il résigne alors son archidiaconat, son canonicat et son prieuré de Banassac qui sont conférés à François André (17).

4 – Le 17 décembre 1296, sur l’intervention du chapitre de Mende, des clercs, du peuple, des vassaux du diocèse de Mende et du roi de France, Boniface VIII confirme l’élection de Guillaume qui succède ainsi à son oncle. Le pape accorde une dérogation en tenant compte que Guillaume n’est pas encore prêtre. Guillaume semble avoir été sur place et il a donc dû immédiatement entrer en fonction.

5 – Guillaume prend rapidement en main son diocèse et attache à son service des hommes qui figuraient dans l’entourage de son oncle et qu’il connaît bien : Raymond Barrot (39), Jean de Moriès (225), Pierre Gasc (147), Guillaume Savion, juge temporel, auxquels il associe de nombreux Gabalitains, voire des parents des précédents comme son chancelier, le notaire Jean Gasc. Mais il engage aussi à son service le célèbre juriste, Pierre d’Aurelhac Jacobi (115), qui rédigera la Pratique d’or et qui sera son official en 1312.

Le 24 juin 1297, Boniface VIII l’autorise à contracter un emprunt de trois mille livres tournois. Le 29 juillet, le pape le relève de son serment, prêté au moment de sa promotion comme évêque, de se rendre à Rome en pèlerinage tous les deux ans. Le 6 décembre, avec cinq autres chanoines, il fixe un statut selon lequel les chanoines s’engagent à ne pas présenter aux prébendes vacantes ceux dont les parents jusqu’au troisième degré se sont emparés des biens de l’Église ou ont violé ses droits. Cinq ans plus tard, le 25 décembre 1302, le pape confirmera ce nouveau statut.

Guillaume entre en conflit avec Astorg, seigneur de Peyre, qui a reçu l’hommage de Drogon de Ribennes pour des fiefs dont lui, évêque, se dit le suzerain. Le 28 mai 1298, un accord est passé entre les parties, représentées par Pierre de Basalgette, juge de Peyre, et Pierre Gasc, hebdoma­dier de Mende, en vertu duquel chacun échange des droits. Au monastère Saint-Sauveur-de-Chirac, le 6 juin 1299, l’évêque approuve les coutumes de la Garde-Guérin sous la forme établie, en son absence, par son vicaire, Raymond Barrot, le 7 février 1299, en ajoutant toutefois un article. Ces coutumes seront modifiées par Barrot en 1310 et par Guillaume le 16 janvier 1313.

Il réunit le prieuré de Saint-Martin-de-Lanscule à la mense épiscopale et donne en échange aux moines de Cendras et à leur abbé, Guillaume Jourdan, les prieurés du Collet-de-Dèze et de Cassagnas, le 24 juillet 1299. Toutefois, le premier étant d’un trop grand rapport, les moines acceptent en échange l’église de Saint-Privat-de-Vallongue, le 15 janvier 1300. Douze jours plus tard, le 27, il transige avec le chapitre de Mende afin de fixer les limites de leurs juridictions respectives dans le mandement de Mende. Il procède à un échange de biens avec Bompar Lordet, prieur du monastère Saint-Sauveur de Chirac, après quoi l’abbé de Saint-Victor de Marseille ratifie cet acte, à Balsièges, en septem­bre 1300. Au commencement du mois de juillet 1301, avec le chapitre, il fixe et précise les droits et devoirs du sacriste avant de pourvoir à la sacristie, vacante depuis un an.

Absent de sa capitale au début de novembre 1301, il y revient en décembre et accorde la cure de Saint-Symphorien à Itier Julien. En 1302, l’abbé de la Chaise-Dieu lui cède les prieurés de Fournels, de Brion, de Termes, de Saint-Pierre-le-Vieux et du Bacon. En juin de cette année, il rapporte en la cathédrale des reliques de la Sainte-Croix que le roi de France lui a offertes. À la fin de ce mois, il reçoit les moniales de Mercoire et les bénit toutes en les entendant individuellement en confession dans le chapitre de Mende. Le 3 juillet, il inféode des droits sur Mijavols, près de Florac, à Bertrand de La Garde qui lui rend hommage. Il accorde personnellement un lods à un Mendois, le 13 juin 1303. En 1305, avec l’aval du roi, il fait arrêter Aldebert de Peyre, prieur d’Ispagnac et neveu homonyme de l’évêque de Viviers (236), qui s’est révolté contre lui, puis il l’excommunie et le destitue de son bénéfice.

Le pape Clément V l’autorise à réunir à la mense épiscopale l’église de Saint-Bauzile le 18 août 1306 puis celles de Saint-Alban et du Recoux en 1312. Le 19 novembre 1308, Guillaume informe le chapitre de Mende que le prieur de Sainte-Énimie souhaite rattacher diverses églises et chapelles à son monastère en échange de quoi les églises de Cultures et d’Estables et d’autres chapelles, sur lesquelles ce monastère a des droits, seraient unies à la mense épiscopale. Le chapitre ayant donné son accord, Guillaume charge les chanoines Bedos (53), Barrot (39) et Tournel (305), de procéder aux échanges.

Dès son ascension sur le siège de saint Privat, Guillaume relance avec intérêt la question de l’enquête sur les droits respectifs de l’évêque et du roi. La conception de Guillaume s’oriente dans un sens extrême des droits des évêques puisqu’il considère que la bulle d’or de 1161, hommage féodal rendu au roi par l’évêque Aldebert, avait été une erreur, une démarche humiliante, et que l’évêque de Mende n’avait, dans les temps anciens, jamais reconnu que la terre du Gévaudan fît partie du royaume ni que les évêques fussent sujets du roi. Il en conteste aussi la valeur juridi­que, dans la mesure où l’évêque a alors rendu ce premier hommage sans l’accord du pape, ni du chapitre, ni des barons. En 1301, il réunit le chapitre et s’accorde avec lui afin de déterminer le cadre du paréage. Il sollicite l’intercession des cardinaux Giovanni Boccamazza et Étienne de Bruges afin de négocier au mieux avec le roi. Des personnages éminents s’attellent alors à dresser un traité, tel Gaucelin de La Garde, évêque de Maguelone (169) et ancien compagnon de l’évêque Odilon de Mercœur, Pierre Flotte, Pierre de Chapelle, archevêque de Toulouse, et Pierre de Belleperche, membres du Conseil privé. Quelques années plus tard, après la mort de Gaucelin, le traité est mis au point par Guillaume de Nogaret, Guillaume de Plasian, juge-mage, Gilles Aycelin, archevêque de Narbonne, Pierre de Belleperche, devenu évêque d’Auxerre, et Mathieu des Essarts, évêque d’Évreux. Tout est conclu en février 1307. Le roi et l’évêque se répartissent la suzeraineté sur le pays. Guillaume a bénéficié du soutien du chapitre qui lui accorde successivement des subsides : un premier, annuel, de soixante sous tournois et de la moitié des revenus vacants, tant qu’il sera à Paris, en 1297, un second, identique, pour six ans, le 15 septembre 1309, et un troisième se composant des mêmes droits aux bénéfices vacants et de six livres tournois, pour six autres années, en 1318. Ce traité consacre définitivement la soumission des barons au roi et à l’évêque. Les barons tentent de s’y opposer et font appel devant le parlement de Paris en novembre 1307, le verdict mettra longtemps avant de tomber et il leur donnera tort, en 1341.

À Paris, en l’église des Augustins, le 18 février 1309, il reçoit l’hommage de Gaston d’Armagnac et de son épouse, Valpurge, pour leurs biens sis en Gévaudan. En avril, il passe avec le roi un accord selon lequel il obtient le tiers des biens confisqués aux juifs expulsés du diocèse de Mende. Au faubourg Saint-Marcel, en la maison du comte d’Armagnac, le 2 mai, il reçoit l’hommage du comte, Bernard, et de son épouse, Cécile, pour tout ce que le couple tient en Gévaudan. Le 12 janvier 1311, depuis la maison de maître Guillaume de Lachamp, près de Saint-Germain, faubourg de Paris, il concède aux prêtres et clercs de Marvejols l’érection de leur communauté en collégiale.

Après un bref retour à Mende, en 1312, il voyage à Paris et à Rome. Par des lettres patentes, le roi l’autorise à transférer des terres d’un revenu de vingt-cinq livres tournois par an à des ecclésiastiques, en mars 1310. Puis il lui renouvelle cette grâce pour les chapellenies que Guillaume a l’intention de fonder, en février 1315, après quoi il l’autorise à acquérir des rentes jusqu’à soixante livres parisis, pour des ecclésiastiques, en octobre 1317. Guillaume réunit à la mense épiscopale le prieuré de la Fage-Saint-Julien en 1312 et la cure d’Esclanadès en 1315.

Les officiers de Guillaume, toujours prompts à affirmer les droits de l’Église de Mende, détruisent les fourches patibulaires que Drogon de Ribennes avait plantées dans le mandement du château de Ribennes. Drogon proteste le 3 novembre 1316 et déclare qu’il a le droit de dresser ses fourches et qu’il n’acceptera pas qu’elles soient de nouveau mises à terre. Depuis Paris, le 23 février 1317, Guillaume autorise son vicaire général, Raymond Barrot, à conférer tout bénéfice vacant du diocèse pendant son absence. En compagnie du chanoine Bernard Durand et de plusieurs autres, Guillaume est institué exécuteur testamentaire par le chanoine Étienne Bedos (53) le 6 mars. Vers cette époque, il excommunie Falcon de La Fare, prieur de Saint-Christophe, qui a négligé de se rendre au synode de Mende.

En 1318, il doit alors faire face à une révolte des barons du Gévaudan, en particulier de Béraud de Mercœur et d’Astorg de Peyre, qui portent leurs accusations devant le pape et le roi.

La même année, Jean XXII lui donne la faculté de dispenser de tout empêchement trois clercs devant recevoir des bénéfices, de conférer l’office de tabellion apostolique à deux personnes, de célébrer ou de faire célébrer la messe avant le jour et de faire restaurer les cimetières et les églises profanés par un prêtre compétent. Le 19 mars 1324, le pape renouvelle la dernière autorisation. En 1320, Guillaume aurait fait construire l’église de Bramonas. Le mercredi après Pâques 1324, il consacre l’église de Barjac, puis, le 11 mars 1328, depuis sa maison d’Argenteuil, il confère cette église à Raymond Alamand. Le 24 juin 1329, à Paris, il restitue des terres à son familier, Lambert de Châteauneuf, qui n’avait pas tenu compte du droit de préemption de l’Église de Mende.

6 – Le 23 août 1305, sur mandat du pape Clément V, à Florence, avec Pelfort de Rabastens, abbé de Lombez, il intervient en faveur des Gibelins assiégés dans Pistoia par les Guelfes, mais ces derniers, excommuniés, triomphent en avril 1306 et consacrent l’échec de Guillaume. Ce dernier parcourt alors la Toscane, la marche d’Ancône et la Romagne. En 1307, il est en Angleterre où il enquête en vue de la canonisation de Thomas de Canteloup, évêque d’Hereford.

Fidèle serviteur de Philippe le Bel, Guillaume s’engage dans la lutte contre les Templiers et devient, en août 1308, l’un des huit commissaires nommés par le pape pour instruire leur procès. En 1309, à Paris, en l’abbaye Sainte-Geneviève, il assiste à la première commission pontifica­le convoquée dans le cadre de cette affaire. Le 5 juin 1311, il remet un rapport dans le cadre du procès des Templiers qui lui vaut l’inimitié des partisans du Temple.

En 1310, il arbitre un conflit entre Amauri II, vicomte de Narbonne, et le frère de ce dernier.

Le 16 octobre 1311, lors du concile de Vienne, il livre son rapport, Tractatus de modo generalis concilii celebrandi, sur les remèdes à apporter à la crise de la Chrétienté, dans lequel il remet en question l’absolutisme de Rome, et il le soutient avec une telle force qu’il risque, selon Jacques Duèze (futur Jean XXII), de provoquer un schisme. Son projet de réforme est rejeté bien qu’il réponde aux aspirations de nombreux évêques. Toutefois Clément V le suit dans l’idée de supprimer l’Ordre du Temple, par mesure administrative et non par sentence judiciaire, et le concile accepte cette procédure lors d’une sentence définitive le 22 mars 1312. Le roi l’autorise alors à se constituer une garde personnelle afin d’assurer sa défense contre tout attentat.

En 1313, à Paris, en présence du roi, il participe à une réunion de prélats et de barons qui délibèrent sur la formation d’une croisade. À l’occasion de ce séjour, il requiert le prévôt de Paris de faire libérer l’un de ses vassaux, Richard de Peyre, alors détenu au Châtelet.

En 1316, il siège aux Enquêtes et à la Grande Chambre, à Paris. Le nouveau pape, Jean XXII, opposé aux idées du rapport qu’il a rendu au concile de Vienne, promulgue une constitution qui va en sens inverse et renforce les pouvoirs pontificaux, le 15 septembre. À la mort de Jean 1er, fils de Louis X, en novembre 1316, Guillaume joue un rôle important, en qualité de juriste, pour conforter le droit de succession de Philippe V. Comme conseiller royal, il ouvre une campagne à la cour afin de critiquer la position du pape et tend ainsi à brouiller le pape et la cour royale ce qui lui vaut l’inimitié de Jean XXII, qui diligente des enquêtes contre lui. Il échappe toutefois aux sanctions du fait du crédit dont il jouit à la cour et le pape continue à l’utiliser pour diverses missions.

En 1317, il négocie un traité avec la Castille. Il arbitre aussi le paréage passé entre l’évêque de Rodez et le comte d’Armagnac mais le pape casse les décisions de Guillaume en ce domaine. En 1318, avec les évêques du Puy et de Laon, les comtes de Clermont et de Forez, ainsi que le sire de Sully, il est délégué comme ambassadeur du roi auprès du pape. Le 10 mars, avec l’évêque de Laon, il est chargé par Jean XXII de recevoir la résignation d’un canonicat de Saint-Laurent-la-Gâtine et de le conférer à un proche du roi. Le 21 mars, le pape le charge d’instruire un complément d’enquête dans le procès intenté à l’évêque de Chalon, par l’archevêque de Reims. La même année, Guillaume arbitre un différend entre Isabelle, duchesse de Bretagne, et son beau-frère, Gui, et le roi Philippe V le place sous sa sauvegarde spéciale, ainsi que ses biens et ses serviteurs, après avoir appris que l’on cherchait à lui nuire. En mai, il intervient, sur le plan juridique, dans l’établissement du mariage de Jeanne, fille de Louis X, et de Philippe, fils du comte d’Évreux. Le 9 juin, l’évêque de Maguelone lui demande de le faire indemniser à la suite de violences exercées par Jean de Sancerre, sénéchal de Beaucaire.

En 1319-1321, il part à deux reprises en Angleterre afin de conclure la paix entre les rois d’Angleterre et d’Écosse. En juillet 1321, il assiste à l’assemblée des députés de Paris, réunis sur la question des mesures et des monnaies. En 1323, avec Amauri de Narbonne, il prépare une croisade dont le projet échoue.

Le 6 février 1324, Jean XXII lui donne mandat pour recevoir huit personnes désignées par le roi aux prébendes de quatre cathédrales ou collégiales choisies par le même prince, à l’exception de celles de Rouen, de Reims, de Paris, de Laon, de Chartres et d’Amiens.

En 1329, sur ordre de Jean XXII et de Philippe de Valois, il part en Égypte, en compagnie de Pierre de la Palu, patriarche de Jérusalem, afin de préparer une croisade. Il accompagne alors Marie, fille de Louis de Bourbon, et l’époux de celle-ci, Guidon, roi de Chypre. Le 24 avril, il obtient du pape le droit de recevoir l’absolution à l’article de la mort et une indulgence pour lui et ses familiers. Le pape renouvelle cette indulgence le 10 août suivant. Il avait emmené avec lui Jean Raynald, hebdo­madier de la cathédrale de Mende, qui meurt, comme lui, lors de ce voyage.

8 – Homme de grande culture, dans son traité remis au concile de Vienne, il se réfère à Ambroise, Augustin, Jérôme, Grégoire, Isidore de Séville, Bède le Vénérable et Bernard de Clairvaux. Il combat avec vigueur l’usure dans son additif aux Statuta de son oncle. Il annote également le Directorium Chori de ce dernier. Il laisse encore le compte-rendu de son enquête préparatoire à la canonisation de Thomas de Canteloup, évêque d’Hereford, et plusieurs lettres. Dans son mémoire sur les préparatifs de la croisade, il critique les excès des princes : passion pour la chasse, dots excessives de leurs filles, altération des monnaies et dépenses exorbitantes.

Juste après le concile de Vienne, en 1312, de retour à Mende, Guillaume fonde le collège de Tous les Saints, dans la cathédrale, en faveur de quatre prêtres, et cela en conformité avec les vœux de son défunt oncle et prédécesseur. La présentation en revient à Pierre, frère de Guillaume, puis à ses héritiers. En même temps, il fonde le collège Saint-Privat. Ses trois frères, Pierre Durand, et les chanoines Bernard et Pons, présentent un vicaire au collège de Tous les Saints en 1318. Les chapel­lenies du collège de Tous les Saints sont sous le patronage de Pierre Durand, de Puimisson, en 1343. En 1392, noble Flotard de Madreras, héritier universel de Saure, fille de Guillaume Durand, est le patron de l’une de ces chapellenies. Le collège comportera au moins sept chapelains en 1428.

En 1380, le trésor de la cathédrale comporte plusieurs chapelles offer­tes par Guillaume. Une, violette, composée d’une chasuble, d’une chape, de deux dalmatiques, d’une aube avec parements et médaillons, d’une ceinture, de trois amicts, d’un manipule, d’une étole et d’un tour de cou. Une autre, blanche, en étoffe brochée en or, avec liserés, composée d’une chasuble, d’une chape, de deux dalmatiques, d’une aube avec parements rouges et médaillons, de deux autres aubes avec parements brodés, d’une ceinture, de trois amicts, de trois tours de cou, de trois manipules et de deux étoles. Une troisième chapelle, de même couleur, comprenant une chasuble et deux dalmatiques, aux armes de Guillaume.

9 – Boniface VIII l’autorise à tester le 30 avril 1297, puis Jean XXII en fait autant le 10 mars 1318, avant de lui accorder une indulgence pour que son confesseur le remette de ses péchés à l’article de la mort, le 1er juin 1325. Il meurt à Nicosie en juillet 1330.

Un an auparavant, alors qu’il partait pour la Terre sainte, le 24 avril 1329, il avait obtenu du pape, pour lui et ses familiers, le droit de faire séparer leurs os, leurs viscères et la « viande » de leurs corps, afin de les rapatrier, tout en ayant la possibilité d’élire sépulture là où ils voudraient.

Il ne profite pas de ce privilège et son corps est mis dans un sac de cuir et inhumé sur place, à Nicosie, à gauche du grand autel de l’église cistercienne de Sainte-Marie de Beaulieu. Toutefois, il ne subsiste plus la moindre trace de cette inhumation et les historiens locaux ne s’accordent pas vraiment sur le lieu où se dressait l’église Sainte-Marie, détruite au XVIe siècle.

Un cénotaphe en marbre, en forme de gisant, a été construit pour lui en l’église Notre-Dame de Cassan (Hérault), dans la chapelle Saint-Privat élevée par Guillaume. Il se trouve aujourd’hui à Toulouse, au musée des Augustins. Sa tête mitrée repose sur un coussin alors qu’il tient sa crosse de la main droite. Deux dragons sont couchés à ses pieds. Les écus qui accostent le gisant sont effacés mais, sur l’aube du gisant, figurent un lion et des trèfles qui apparaissent dans le chef des armoiries de Guillaume Durand speculator, ce qui tendrait à confirmer que les deux évêques, l’oncle et le neveu, portaient les mêmes armes.

11 – Armes personnelles : voir celles de son oncle, qui précèdent.

Armes en qualité d’évêque, en 1310 : d’or à trois pals de gueules, chargé d’un buste mitré tenant de la main droite une épée, et de la sénestre une crosse, le tout d’or (d’après sceau de la cour commune, parti aux armes du roi en un, aux armes de l’évêque en deux).

Sceaux : n° 1, appendu à un texte du paréage, en février 1307 : frag­ment d’un sceau ogival de 60 millimètres, représentant un évêque debout, dans une niche de style gothique, qui était sans doute surmontée d’une autre niche, avec la légende « …illi dei gra …. lita… » (pour « Sigillum Guilhelmi dei gracia guabalitanorum episcopi ») ; le contre-sceau repré­sente une pierre gnostique, un crabe, un scorpion et deux poissons, sans légende.

n° 2, appendu à une charte de juillet 1317 : ogival de 60 millimètres, représentant un évêque debout, vu de face, mitré, crossé et bénissant, placé dans une niche principale ; dans une niche supérieure, le Christ en croix, avec la vierge et saint Jean, debout, avec la légende « S’ Guilli dei gra. e … itis gabalitani », qui correspond à « Sigillum Guilhelmi, Dei gracia episcopi et comitis gabalitani ». Pas de contre-sceau.

n° 3, appendu à une charte de septembre 1317 : le même, avec pour contre-sceau un évêque debout, vu de face, à mi-corps, tenant une épée de la main droite et sa crosse de la gauche, et pour légende « X S. G. epi Mimatensis ».

Arch. nat., JJ 41, acte 17 ; JJ 42B, acte 17 ; JJ 45, acte 21 ; JJ 48, acte 207 ; JJ 50, acte 137 ; JJ 53, acte 357 ; J 204, fol. 2 ; J 206, n° 2 ; J 341, n° 4.

Arch. dép. de la Lozère, 3E 1589, fol. 18 ; 2275, fol. 81v ; G 53 ; 1057 ; 1118 ; 1350, fol. 13, 26, 60v , 66v , 70v , 121, 125v , 128v , 140 ; 1351, fol. 46v ; 1352, fol. 11v , 37v , 39v , 68, 93v ; 1353, fol. 52v , 62 ; 1363, fol. 5v ; 1364, fol. 22 ; 1374, fol. 54 ; F 1193 ; G 2366, 2381, 2385.

Registres de Nicolas IV, 4560, 4561.

Registres de Boniface VIII, 1492, 1762, 1921, 1958, 2131, 4985.

Lettres communes de Jean XXII, 1567-1571, 2237, 6524-6536, 6553, 6603, 18984, 19160, 22468, 45027, 45977-45978, 51986, 55276.

Lettres communes de Benoît XIII, 2932.

G. Alary, Guillaume Durant, évêque de Mende, 1296-1330. Un combat pour la réforme de l’Église au XIVe siècle.

F. André, Histoire du monastère et prieuré de Sainte-Énimie, Mende, 1867, p. 35-37.

Abbé Bosse, « Trésor de l’église de Mende, 1380 », traduction, dans Documents anté­rieurs, p. 146.

M. E. Boutaric, Actes du parlement de Paris, Paris, 1920, t. III, n° 4131, 5440, 6209.

H. Boullier-de-Branche, Feuda Gabalorum, t. I et II, index.

F. Buffière, Ce tant rude Gévaudan, t. I, p. 604-608, 705-724.

L. Costecalde, « Anciennes églises du département de la Lozère antérieures au XVe siècle », Chroniques et mélanges, t. 2, 1913, p. 223, 225, 234, 252, 253, 265.

« Le chapitre de Notre-Dame de Mende », dans Bulletin de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Lozère, publication indépendante, 1928-1932, p. 1-80.

A. Demurger, Vie et mort de l’ordre du Temple, Paris, 1985.

DHGE, t. XIV, col. 1171-1172.

DBF, t. XII, col. 661-662.

C. Eubel, t. I, p. 341.

C. Fasolt, Council and Hierarchy. The Political Thought of William Durant the Younger, Cambridge, 1991.

A. Foulquier, Notes biographiques sur le clergé desservant des paroisses… de Barjac, Javols et Saugues, t. I, 1re partie, p. 335, 2e partie, p. 890-894.

—, Notes historiques sur les paroisses des Cévennes, t. I, p. 289.

G. Plique, « Étude sur le chapitre cathédral de Mende de 1123 à 1516 », dans Chroni­ques et mélanges, p. 90, 109, 213.

C. Porée, Le consulat et l’administration municipale de Mende.

—, « Les statuts de la communauté des seigneurs pariers de La Garde-Guérin (1238-1313) », dans Archives gévaudanaises, t. 4, p. 79, 89, 99.

—, « Les évêques-comtes du Gévaudan. Étude sur le pouvoir temporel des évêques de Mende aux XIIe et XIIIe siècles », dans Archives gévaudanaises, t. 4, p. 348, 469.

B. Prunières, « L’ancienne baronnie de Peyre », dans Bulletin de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Lozère, 1866.

F. Remize, « Allenc. Sa baronnie, sa paroisse, sa communauté », dans Archives gévaudanaises, t. 5, p. 125.

E. Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse, Toulouse, 1882.

 
diocèse de Mende

 

 

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Compte-rendu de la réunion des Fasti Ecclesiae Gallicanae du 25 juin 2010.

Date de la prochaine réunion : vendredi 7 janvier 2011

C'est devant près d'une trentaine de personnes que s'est ouverte cette réunion estivale des Fasti. Les mobilisations sociales de la veille nous ont cependant privé de la présence de Véronique Julerot, Jean-Michel Matz et Jacques Madignier.

Avant d'évoquer les interventions qui ont rythmé cette journée, il nous semble logique de commencer par le temps fort qui a marqué le traditionnel buffet du midi, dressé dans le jardin de l'ancienne demeure de fonction des directeurs des Archives nationales. C'est dans ce cadre verdoyant et ensoleillé qu'Hélène Millet reçut, en forme d'hommage et de remerciement pour son action à la tête des Fasti, le maître-ouvrage d'Édouard Perroy – L'Angleterre et le Grand Schisme, paru en 1935 – exemplaire dédicacé par l'auteur à Jeanne Vieillard, archiviste paléographe qui a donné son nom à la salle de l'IRHT dans laquelle Hélène Millet et d'autres ont fondé les Fasti. Ce livre est désormais protégé par une reliure en cuir ornée d'un chanoine ; un bel objet qui réunit symboliquement les différents thèmes de recherche qui ont attiré Mme Millet. Autre jeune retraitée, Irmine Martin fut également chaleureusement congratulée par l'assistance et reçut divers cadeaux. Ce fut l'occasion pour Vincent Tabbagh, en rendant hommage à l'une et à l'autre, d'évoquer le temps glorieux des pionniers, à la fin du siècle dernier !

 

Informations générales

• La parution des volumes se poursuit à un rythme satisfaisant. Celle du volume 12 sur Autun réalisé par Jacques Madignier, initialement prévue en juin, a été repoussée jusqu'en septembre 2010. La préparation du volume sur Châlons-en-Champagne par Sylvette Guilbert est en bonne voie tandis que la base de données sur le diocèse de Tarentaise pourrait être achevée à la fin de cette année.

Pascal Montaubin, avant de faire circuler un exemplaire du volume sur Sens – dernière publication en date – a tenu à rappeler que les membres des Fasti bénéficient d'un rabais de 40 % sur les ouvrages de la collection par rapport au tarif normal.

Contact : pascal.montaubin@laposte.net.

• Un colloque organisé par l'équipe Collégiales aura lieu les 29-30-31 octobre à Montpezat de Quercy sur le thème : Les interventions de la curie pontificale dans l'histoire des églises collégiales en France au Moyen Âge.

Le nécrologe-obituaire du chapitre cathédral d'Aix, par Thierry Pécout

Le nécrologe-obituaire de Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence a récemment fait l'objet d'une édition critique par Thierry Pécout et Anne Chiama, avec la collaboration de Noël Coulet, dans la collection Recueil des historiens de la France.

Cette intervention vise à dévoiler l'intérêt que peuvent avoir les obituaires pour la connaissance des chapitres cathédraux en général, et plus particulièrement ici pour celle des chanoines aixois. Jusqu'à présent, les travaux sur ce type de source ont été les parents pauvres de la recherche sur la mort au Moyen Âge. Pourtant, le rôle de média entre les vivants et les morts joué par les communautés religieuses ne se limite pas aux seuls Mendiants. Il est aussi le fait des chapitres cathédraux. En outre, ces sources permettraient d'aborder la question des revenus tirés des fondations pieuses, chantier qui reste à entamer.

Le manuscrit 14 de la bibliothèque Méjanes comporte 179 folios en y intégrant le martyrologe d'Adon. L'appellation que l'on donne à ce manuscrit – nécrologe-obituaire – s'est imposée par l'observation de changements dans la manière de rédiger les notices, tributaires de l'évolution des rapports avec le sacré. L'importance accrue accordée à la rédaction de ces notices justifie l'idée du passage progressif d'un nécrologe, livre où l'on inscrit simplement les noms des morts, à un obituaire, registre où l'on écrit leurs noms, le jour de leur sépulture et la fondation des obits. Ces fondations sont évidemment une source de financement importante mais leur dimension première est spirituelle. Le nécrologe-obituaire porte en effet une memoria et forme la base de la concorde qui permet à la communauté canoniale d'exister.

Ce livre appartenant au chapitre d'Aix, une brève présentation de cette communauté s'impose. En 1318, date de la réalisation du nécrologe, le chapitre est une institution riche et puissante. Son existence est attestée depuis le début du XIe s. À la fin de ce même siècle, son temporel semble se développer. Les liens avec le pouvoir comtal sont étroits : on rencontre de nombreux chanoines parmi les familiers des comtes de Provence. On distingue alors deux catégories de clercs : les chanoines prébendés qui desservent la cathédrale et un groupe qui prend en charge l'oratoire du Sauveur. La régularisation du chapitre se produit au début du XIIe s. et perdure jusqu'au siècle suivant où, dans des circonstances qui restent largement obscures, le statut de la communauté évolue. Le chapitre cathédral cesse alors d'être régulier pour entrer dans le siècle. En 1223, on y dénombre vingt prébendes. Le chapitre est à la tête d'une véritable seigneurie urbaine, fruit d'une politique d'acquisitions judicieuse dans le bourg d'Aix et de la mise sous tutelle d’églises paroissiales (dont une à Aix). Le rôle mortuaire de la communauté s'inscrit dans ce paysage à travers le cimetière Saint-Sauveur qui accueille des sépultures étrangères au chapitre.

L'opération menée en 1318 semble relever de la volonté du prévôt Guillaume Agarini. Elle consiste d'abord en un travail de transcription opérée à partir d'un livre plus ancien ; le manuscrit se trouve en usage dès l'année suivante, comme l'atteste les premières additions dont il est l'objet. Les notices datées, qui s'étalent de 1209 à 1317, permettent de supposer que l'ancien nécrologe était utilisé depuis la fin du XIIe s. et qu'il connaît un développement certain à la fin du XIIIe s. lorsqu'il s'ouvre davantage aux laïcs. Par ailleurs, les notices datées du nécrologe-obituaire permettent de percevoir l'intensité de son utilisation après la phase de transcription : on en dénombre 498 au XIVe s., 124 au XVe s. et seulement une quinzaine entre 1500 et 1587. Ainsi, on peut supposer que cette forme de fondation pieuse a lentement décliné à la fin du Moyen Âge pour prendre d’autres formes à l'aube des temps modernes.

Les revenus issus de ces obits ont notamment financé un programme de rénovation architectural : la nef Saint-Maximin et diverses chapelles funéraires sont là pour en attester.

Sacré collège et chapitre de Châlons, par Sylvette Guilbert

Cette intervention propose de se pencher sur les cas de chanoines châlonnais qui sont devenus cardinaux. Dix-neuf individus sont actuellement recensés : 3 au XIIIe s., 13 au XIVe s. et 3 autres au XVe s. La place particulière du XIVe s. illustre la politique bénéficiale avignonnaise. De fait, si les cardinaux du XIIIe s. ont été chanoines d’abord, ceux des siècles suivants ont souvent intégré le chapitre de Châlons après leur incardination. Ils y ont reçu canonicat, prébende et souvent une dignité, en particulier l’archidiaconat. Lorsqu’un bénéfice du fait d’une vacance à la cour pontificale, passe sous collation pontificale, il circule dès lors entre les familiae cardinalices.

À l'aide d'un tableau récapitulatif, Mme Guilbert a présenté les uns après les autres, suivant un ordre chronologique, ces 19 chanoines incardinés. Nous le reproduisons ici :

 

Noms

N° Fasti

Sacré Collège

Études, carrière

Chapitre de Châlons

Entrées

Papes

Rangs

Titres

Dates

Rangs

Morts

Barthélemy

46

1227

Grégoire VII

cprêtre

Ste Pudentienne

m théologie

1220-28

Can + prb

élu évêque

1230/1

Jacques SAVELLI

611

1261

 

Urbain IV

cdiacre

Ste M. In cosmedin

 

-

1285

Can + prb

1281

1285

99px;" width="124">

pp Honorius IV

Benedetto CAETANI jr

110

1295

Boniface VIII

(son oncle)

id

Ss Côme-Damien

-

1286

Can + prb

1296

Étienne de SUIZY

645

1305

Clément V

cprêtre

St Cyriaque

m d can

chancelier

1297-1306

Can + prb

1311

Raymond de GOTH

312

id

id

(son oncle)

cdiacre

Ste M. nouvelle

-

1310

Can + prb

trésorier

1310

Arnauld de PELLEGRUE

548

id

id

id

Ste M in Porticu

-

1305-1332

Can + prb

1332

1314-1332

Archd CT

Bertrand de MONFAVET

477

1306

Jean XXII

id

Ste M in aquiro

d civ

1313-1320

Can + prb

1342

Pierre de CHAPPES (de Chartres)

175

1327

id

cprêtre

Ss Silvestre-Mart.

d civ

chancelier

1316-1328

Can + prb

1336

Jean COLONNA

185

id

id

cdiacre

St Angelo in pescheria

m arts

not apost

1316-1332

Can + prb

1348

1332

Archd CT

Pierre ROGER de BEAUFORT (de Beaufort)

579

1348

 

Clément VI

 

cdiacre

Ste M nouvelle

2 droits

1366

Can + prb

1378

1370

pp Grégoire XI

1357

Trésorier pp Grég XI

BM Le Mans ms. 188 Bréviaire fol.9v-10

 

Bibliographie Hal-SHS

Bibliographie Regesta Imperii Opac

Bibliographie IdRef

 

 

 

 

 

Activités scientifiques diverses

 

• « La reine Jeanne Ire de Naples, le pape Clement VII et l’adoption de Louis Ier d’Anjou », Journée d’études « Le istituzioni ecclesiastiche meridionali in una difficile congiuntura: Giovanna I d’Angiò, la crisi del Regno e lo Scisma d’Occidente », 30 avril 2014, Università degli Studi di Salerno.

• Organisation des journées « Mobilité des clercs et circulation culturelle en Europe (XIIe-XVe siècles) », Atelier du GDRE « Aux fondements de la modernité étatique en Europe : l’héritage des clercs médiévaux », 17-19 novembre 2011, avec une communication « La culture juridique des clercs en Anjou-Maine (XIVe-XVe siècles) ».

• Table ronde « Corpus électronique des lettres des papes des XIIIe et du XIVe siècles (CORELPA) », Rencontre d’Avignon(2), 19-20 juin 2011.

• Organisation de la Journée d’études Histoire comparée des élites ecclésiastiques en Occident (XIIe-XVe s.). Éléments de méthodologie, 14 juin 2010, Université d’Angers, en vue du GDRE« Aux fondements de la modernité étatique en Europe : l’héritage des clercs médiévaux ».

• « Présentation du projet Fasti Ecclesiæ Gallicanæ », Université de Szeged, 17 septembre 2007.

 

Comité éditorial de la revue Mémoire des princes angevins.

Comité scientifique de la collection « Andromeda » (Francesco D’Amato Editore), dirigée par Rosa Fiorillo et Alfredo M. Santoro, depuis 2019.

Comité scientifique de la collection « Schola Salernitana Studi e Testi » (Università degli Studi di Salerno, Dipartimento di Latinità e Medioevo).

Comité scientifique de la revue Schola Salernitana. Annali(Università degli Studi di Salerno, Dipartimento di Scienze del patrimonio culturale) depuis 2016.

Comité scientifique de TraverSCE, revue de l’École Doctorale 496 « Sociétés, Cultures, Échanges » de l’Université du Mans.

Comité scientifique du programme DeLegatOnline(Papal Delegates in Hungary in the 14th Century – online Database), Universités de Pècs, de Zagreb et de Paris I.

 

Comités scientifiques et d’organisation de colloques, outre ceux que J.-M. Matz a organisés :

Colloque « L’Europe centrale au seuil de la modernité. Mutations sociales, religieuses et culturelles. Autriche, Bohême, Hongrie et Pologne, fin du XIVe - milieu du XVIsiècle », abbaye de Fontevraud, 15-16 mai 2009.

 

 

 

Bibliographie de Jean-Michel Matz

 

Directions ou codirections de mémoires de maîtrise et de master (nombre de ces travaux sont accessibles en ligne sur le site de dépôt de l’Université d’Angers)

 

Kasdan (William), Les femmes dans le Livre des Sentencesde Bernard Gui (1308-1323) : rôle et sociabilité en milieu hérétique, codirection Isabelle Mathieu, mémoire de Master 1, 2016.

Fleury (Adrien), La place des livres d’histoire dans la bibliothèque royale de Charles V, codirection Isabelle Mathieu, mémoire de Master 1, 2016.

Siao (Kévin), Marguerite d’Anjou (1430-1482) : « reine de paix », « reine guerrière », la pratique du pouvoir au féminin, mémoire de Master 1, 2015.

Maugin (Sarah), Les écoles talmudiques en Méditerranée occidentale chez Benjamin de Tudèle (1160-1173), mémoire de Master 1, 2015.

Moreno (Justine), Fabrique et paroissiens à Bourg (1449-1451), mémoire de Master 1, 2014.

James (Élise), Anne de Laval (1385-1466), une héritière au pouvoir, mémoire de Master 1, 2013.

Bouyer (Jacques-Joseph), Louis d’Anjou un puissant et influent mécène d’après son inventaire d’orfèvrerie et de ses joyaux de 1379-1380, mémoire de Master 1, 2012.

Tardivel (Chloé), Gertrude d’Helfta (1256-1301 ou 1302), héroïne du Héraut, Mémorial des largesses de l’amour divin (XIIIe siècle), mémoire de Master 1, 2012.

Vaudron (Gaëtan), Les désastres de la guerre de cent ans dans le Maine d’après l’étude du compte du receveur de l’évêque du Mans, mémoire de Master 1, 2010.

Freulon (Julie), Le recrutement des clercs majeurs en Anjou à la fin du XVe siècle, mémoire de Master 1, 2010.

Liger (Matthieu), Louis XI et l’Anjou, essai sur une reprise en main d’après les lettres du roi (1461-1483), mémoire de Master 1, 2010.

Guerreiro (Lucy), La noblesse en Anjou d’après les montres militaires de 1470, mémoire de Master 1, 2010.

Vallais (Pierre), Médiation et paix dans l’Italie communale au XIIIe siècle d’après la chronique du franciscain Salimbene de Adam, mémoire de Master 1, 2009.

Cadot (Fabien), Les abbés de l’abbaye Saint-Serge et Saint-Bach d’Angers aux XIe-XIIe siècles, mémoire de Master 1, 2009.

Minetto (Julie), La justice ecclésiastique au XIIIe siècle en Anjou, mémoire de Master 1, 2009.

Bretaudeau (Angélique), La représentation de Marie-Madeleine dans leMystère de la Passionde Jean-Michel (Angers, 1486), mémoire de Master 1, 2009.

Juhel (Enora), Le couvent de la Baumette à Angers. Martyrologe et culte des saints (seconde moitié du XVe siècle), master Histoire et métiers des archives et des bibliothèques, 2009.

Lorin (Fabrice), Les abbés de Saint-Florent de Saumur au XIVe siècle (1309-1404), mémoire de Master 1, 2008.

Dupuy (Charles-Antoine), Répertoire prosopographique des évêques du Mans XIIIe siècle (1190-1309). Étude biographique d’un corps social, mémoire de Master 1, 2008.

Bailliard (Swanny), La misogynie dans les récits de prédicateurs au XIVe siècle à travers l’étude du recueil d’exempla La Scala coeli de Jean Gobi junior, mémoire de Master 1, 2008.

Cottin (Samuel), Peurs et représentations dans le Journal d’un Bourgeois de Paris, sous le règne de Charles VI, de 1405 à 1422, mémoire de Master 1, 2008.

Renault (Élise), La littérature dans les bibliothèques privées d’ecclésiastiques en France et en Provence sous la papauté d’Avignon (1305-1378), mémoire de Master 1, 2008.

Ledoux (Justine), Les chanoines de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers à la fin du Moyen Âge d’après leurs testaments, mémoire de Master 1, 2008.

Bouchet (Aurélien), Les représentations de la luxure au XVe siècle à travers l’étude de miniatures de deux manuscrits du Livre de Bonnes Meursde Jacques Legrand, mémoire de Master 1, 2008.

Orain (Derek), Un crime à la fin du Moyen Âge : le viol à travers les lettres de rémission (France, 1463-1473), mémoire de Master 1, 2008.

Bedel (Louis), Le rôle du clergé aux États généraux de Tours en 1484 d’après le Journal de Jean Masselin. L’exemple de Jean Masselin, mémoire de Master 1, 2007.

Bretault (Marie), La bienheureuse Colombe de Rieti (1467-1501), mémoire de Master 1, 2007.

Vasseur (Carine), L’exploitation du domaine de Thierry d’Hireçon à Bonnières (1311-1328), mémoire de Master 1, 2007.

Fremondière (Suzanne), Les femmes dans la société angevine à la fin du Moyen Âge à travers les actes de Jean Cousturier, mémoire de Master 1, 2006.

Portejoie (Charlotte), La ville musulmane et le rôle des fêtes publiques XIIe-XVe siècle, mémoire de Master 1, 2006.

Meurisse (Pauline), La noblesse et l’Église au Moyen Âge, l’exemple de la famille des seigneurs de Laval, mémoire de Master 1, 2006.

André (Christine), La bibliothèque du roi René d’Anjou au XVe siècle, mémoire de Master 1, 2006.

Lamy (Alice), La faculté de médecine d’Angers au XVe siècle, master Histoire et métiers des archives, 2006.

Leloup (Julien), Les Du Bellay, abbés de Saint-Florent de Saumur : 1404-1504 ; Index des noms de lieux et de personnes de « Formation et culture du clergé dans les territoires angevins au Moyen Âge, vers 1276- vers 1280 : actes du colloque d’Angers, 2002 (à paraître) », mémoire de maîtrise, 2005.

Audouin Thomas, Les conflits de dîmes dans le diocèse d’Angers dans la seconde moitié du XVesiècle, mémoire de maîtrise, 2005.

Loriau (Pierre), Les chanoines du chapitre royal Saint-Laud d’Angers de 1481 à 1531, mémoire de maîtrise, 2004.

Billaud (Pierre), Les prieurés angevins de l’abbaye Saint-Florent de Saumur au XVe siècle, mémoire de maîtrise, 2003.

Deguilly (Antonie), L’évolution de la bibliothèque de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers du XIau XVsiècle, mémoire de maîtrise, 2004.

Goglio (Anne-Sophie), Le chapitre Saint-Jean-Baptiste d’Angers à la fin du Moyen Âge : XVe- début XVIsiècle, mémoire de maîtrise, 2003.

Madeleine (Cindy), La seconde maison apanagée d’Anjou de 1350 à 1434 vue par les chroniqueurs, mémoire de maîtrise, 2003.

Pesce (Frédéric), Catalogue des monuments funéraires des églises d’Angers (XIIIe siècle-début XVIe siècle), mémoire de maîtrise, 2003.

Chalvin (Myrtille), L’abbaye de Saint-Maur-sur-Loire et ses prieurés à la fin du Moyen Âge : 1434-1500, mémoire de maîtrise, 2002.

Lafosse (Aurore), Une source judiciaire d’histoire sociale : les enquêtes testimoniales en Anjou dans la seconde moitié du XVsiècle, mémoire de maîtrise, 2003.

Chalvin (Myrtille), L’abbaye de Saint-Maur-sur-Loire et ses prieurés à la fin du Moyen Âge (1434-1500), mémoire de maîtrise, 2002.

Rousseau (Aurélien), La troisième enceinte d’Angers d’après les comptes de la Cloison (1367-1447), mémoire de maîtrise, 2002.

Bonnebas (Katell), Les livres liturgiques dans la bibliothèque de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers (1297-1505), mémoire de maîtrise, 2001.

David (Sébastien), La pratique testamentaire des laïcs angevins : bien mourir à la fin du Moyen Âge : vers 1460-vers 1540, mémoire de maîtrise, 2001.

Duris (Anne-Sophie), Les étudiants en droit de l’Université d’Angers à la fin du Moyen Âge (vers 1360-vers 1494), mémoire de maîtrise, 2001.

Merand (Anne-Claire), L’abbaye du Ronceray dans la ville d’Angers à la fin du Moyen Âge : vers 1380-1499 : affirmation d’une communauté de femmes en milieu urbain, mémoire de maîtrise, 2001 (Prix de la Société des études angevines 2001).

Péant (Nelly), Les prieurés angevins de l’abbaye St-Serge et St-Bach d’Angers : XVe- début du XVIsiècle, mémoire de maîtrise, 2001.

Prod’homme (Julien), Un notaire de la ville ou les paroisses Saint-Maurille et Saint-Michel-du-tertre vues à travers les actes de Jean Cousturier (1499-1515), mémoire de maîtrise, 2001.

Couet (Christine), Les comptes de la fabrique de Varennes de 1511 à 1542), mémoire de maîtrise, 2000.

Froger (Arnaud), La reconstruction d’une seigneurie du chapitre cathédral d’Angers : Saint-Denis d’Anjou et Chemiré-sur-Sarthe (1441-1516), mémoire de maîtrise, 2000.

Lemonnier (Frédéric), Fabrique et société à Soulaire de 1461 à 1550, mémoire de maîtrise, 2000.

Matthieu (Isabelle), La justice seigneuriale dans les campagnes angevines (fin XIVe- milieu XVIsiècle), mémoire de maîtrise, 2000 (prix de la Société des études angevines 2000).

Tixier (Céline), Montreuil-Bellay. Une petite ville frontière à la fin du Moyen Âge (milieu XIVe- fin XVe siècle), mémoire de maîtrise, 2000.

Vanbalberghe (Agnès), Attitudes de la noblesse angevine face à la mort : v. 1390-v. 1560, mémoire de maîtrise, 2000.

Guillet (Alexandra), Les chanoines et le chapitre Saint-Pierre d’Angers (1389-1526), mémoire de maîtrise, 1999.

Brochet (Maureen), Les chanoines de la cathédrale St-Maurice d’Angers, 1396-1419, mémoire de maîtrise, 1998.

Duris (Anne-Sophie), Gée à la fin du Moyen Âge : sa fabrique et ses paroissiens (1478-1571), mémoire de maîtrise, 1998.

Gasnier (Pablo), La vie paroissiale à Juigné-sur-Loire de 1413 à 1521, mémoire de maîtrise, 1998.

Gastineau (Isabelle), La collégiale Saint-Maimbeuf d’Angers au XVsiècle, mémoire de maîtrise, 1998.

Bousquet (Claire), Jean de Bourdigné, vers 1480-1547, historien de son temps, mémoire de maîtrise, 1997.

Coicaud (Jérôme), Les évêques d’Angers au XIVsiècle : 1317-1374, mémoire de maîtrise, 1997.

De Brion (Isabelle), Les chanoines de la cathédrale d’Angers de 1356 à 1394, mémoire de maîtrise, 1997.

Masselin (Fabienne), La fondation de collégiales rurales dans le diocèse d’Angers (1455-1530), mémoire de maîtrise, 1997.

Voisin-Thiberge (Marie-Gabrielle), La vie religieuse à Saumur au XVsiècle : institutions, pratiques religieuses, économie, mémoire de maîtrise, 1997.

Chaumot (Frédéric), L’Hôpital Saint-Jean-l’Évangéliste d’Angers, vers 1440-vers 1505 : typologie d’une crise hospitalière de la fin de la Guerre de Cent ans aux débuts de la « communalisation », mémoire de maîtrise, 1996.

Gazon (Christophe), Les chanoines du chapitre royal Saint-Laud d’Angers à l’époque du roi René : 1434-1481, mémoire de maîtrise, 1996.

Meslay Sylvie, Les métiers à Angers à la fin du Moyen Age : 1279-début du XVIsiècle, mémoire de maîtrise, 1996.

Poitevineau (Hélène), La vie religieuse des femmes laïques en Anjou : 1371-1520, mémoire de maîtrise, 1996.

Moreno (Justine), Les officiers de la Chambre des comptes d’Angers (1397-1424) : étude prosopographique d’après le premier « Journal », de l’institution, codirection Isabelle Mathieu, mémoire de Master 2, 2015.

Bouyer (Jacques-Joseph), Louis Ierd’Anjou, 1339-1384, d’après les sources narratives de son temps, mémoire de Master 2, 2013.

Tardivel (Chloé), La confrérie Saint-Nicolas dite « des bourgeois d’Angers » d’après son cartulaire (1519-1560), mémoire de Master 2, 2013.

Véron (Teddy), Les seigneuries angevines XIe- début du XIIIe siècle, l’exemple de Beaupréau, mémoire de Master 2, 2012.

Berson (Isabelle), Les élites municipales d’Angers de 1475 à 1540, mémoire de Master 2, 2012.

Freulon (Julie), Les clauses religieuses dans les testaments à Saumur à la fin du Moyen Âge (1400-1560), mémoire de Master 2, 2011.

Guerreiro (Lucy), Pour une histoire du ban et de l’arrière-ban en Anjou de 1468 à 1568, mémoire de Master 2, 2011.

Minetto (Julie), La paroisse comme institution de régulation sociale, à travers les statuts synodaux du nord-ouest de la France au XIIIe siècle (anciennes provinces de Sens, Tours, Rouen et Reims), mémoire de Master 2, 2010.

Cadot (Fabien), Les abbés des abbayes Saint-Aubin, Saint-Serge-et-Saint-Bach et Saint-Nicolas d’Angers (milieu du Xe siècle - fin du XIIe siècle), mémoire de Master 2, 2010.

Vallais (Pierre), La paix dans l’Italie communale au XIIIe siècle, analyse comparée des chroniques de Salimbene de Adam et de Rolandino de Padoue, mémoire de Master 2, 2010.

Roulet (Gaultier), Les livres d’heures dans le diocèse d’Angers de 1400 à 1519, mémoire de Master 2, 2010.

Bretaudeau (Angélique), La représentation des femmes dans les Mystères de la Passion d’Arnoul Gréban et de Jean Michel (XVe siècle), mémoire de Master 2, 2010.

Dupuy (Charles-Antoine), Répertoire prosopographique des dignitaires et chanoines du chapitre cathédral Saint-Julien du Mans au XIIIe siècle (1192-1294). Étude biographique d’un groupe canonial, mémoire de Master 2, 2009.

Orain (Derek), Un crime à la fin du Moyen Âge l’homicide à travers les lettres de rémission (France, 1464-1473), mémoire de Master 2, 2009.

Cottin (Samuel), Peurs, espoirs et représentations sociales dans le Journald’un bourgeois de Paris, 1405-1449, mémoire de Master 2, 2009.

Juhel (Enora), Le culte des saints dans le couvent franciscain observant de la Baumette à Angers (seconde moitié du XVe siècle), mémoire de Master 2, 2008.

Lafosse (Aurore), Une source judiciaire d’histoire sociale : les enquêtes testimoniales en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge : 1380-1530, mémoire de DEA, 2004.

Rousseau (Aurélien), Finances publiques et société à Angers au XVe siècle (v. 1420-v. 1485), mémoire de DEA, 2003.

Mathieu (Isabelle), Les justices seigneuriales en Anjou et dans le Maine au bas Moyen Âge (milieu XIVe-milieu XVs.), mémoire de DEA, 2003.

Chaumot (Frédéric), Hôtels-Dieu, aumôneries et léproseries, Anjou, Maine, Touraine (1150-1550), mémoire de DEA, 2002.

Duris (Anne-Sophie), Les étudiants en droit de l’Université d’Angers à la fin du Moyen Âge : v. 1360-v. 1494, mémoire de DEA, 2001.

 

Directions de thèses

Roman (Marion), Discours, pratiques, représentations de la stérilité en société chrétienne (XIIe-XVe siècle), en codirection avec Carole Avignon Dubois, Université d’Angers, en cours.

Chaudet (Élodie), Femmes, pouvoirs et parenté dans la Bretagne ducale (XIVe-XVsiècle), en codirection avec Carole Avignon Dubois, Université d’Angers, en cours.

Berson Gastineau (Isabelle), Les élites municipales d’Angers de 1475 à 1522,  en codirection avec Thomas Deswartes, Université d’Angers, 2020.

Moreno (Justine), La Chambre des comptes d’Angers (XIVe-XVe siècle). Histoire de l’institution et prosopographie du personnel, en codirection avec Isabelle Mathieu, Université d’Angers, 2020.

Lécuyer (Paul-Henri), Pratiques et usages de l’écrit diplomatique à l’abbaye Saint-Florent de Saumur (ca. 950-1203), Université d’Angers, 2018.

Maléth (Agnes Katalin), Les relations de Charles Ier de Hongrie avec la papauté (1301-1342), en codirection avec Sandor Csernus, Université d’Angers et Université de Szeged, 2017.

George (Michaël), Le chapitre cathédral de Verdun (fin XIIe - début XVIe siècle) : étude d’une communauté ecclésiastique séculière, en codirection avec Patrick Corbet, Université de Lorraine, 2016.

Mathieu (Isabelle), Les justices seigneuriales en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge : institutions, acteurs et pratiques, Université d’Angers, 2009.

 

Jurys de thèses

Kré (Okpobé Henriette), L’anthroponymie à León : enjeux familiaux et culturels, sous la direction de Thomas Deswartes, Université d’Angers, 2019.

Beaumon (Jérôme), Entre Loire et Manche : les prieurés des abbayes angevines et tourangelles en Haute-Bretagne (XIe-XIIIe siècles), sous la direction de Daniel Pichot, Université de Rennes, 2016.

Ozenne (Élodie), Les sépultures dans les établissements religieux à Paris du XIIIau XVe siècle, sous la direction de Catherine Vincent, Université de Paris X, 2015.

Chaigne-Legouy (Marion), Femmes au « cœur d’homme » ou pouvoir au féminin ? Les duchesses de la seconde Maison d’Anjou (1360-1481), sous la direction d’Élisabeth Crouzet-Pavan, Université de Paris IV, 2014.

Guitton (Laurent), Pouvoir et société au miroir des vices : représentations des péchés, normes et identités dans la Bretagne médiévale (XIIe-début XVIe siècles), sous la direction de Daniel Pichot, Université de Rennes II, 2014.

Durnecker (Laurent), Les corps saints inhumés dans les sanctuaires du diocèse de Langres : conservation, exposition, vénération (VIe-XVIe siècle), sous la direction de Vincent Tabbagh, Université de Dijon, 2007.

Frizet (Yannick), Munificence et stratégie de Louis XI dans l’aire Provençale (1440-1483), sous la direction d’Yves Esquieu, Université d’Aix-Marseille, 2011.

Legendre (Sandrine), « Nos decanus et capitulum Ecclesie Bisuntine ». Le chapitre cathédral de Besançon : un corps social et son insertion dans l’État bourguignon (1404-1477), sous la direction de Jacky Theurot, Université de Besançon, 2011.

Le Roux (Amandine), Servir le pape, le recrutement des collecteurs pontificaux dans le royaume de France et en Provence de la papauté d’Avignon à l’aube de la Renaissance (1316-1521), sous la direction de Catherine Vincent, Université de Paris X, 2010.

 

Jurys d’Habilitation à diriger les recherches

Catherine Guyon, Hagiographie, histoire religieuse, culturelle et sociale, Université de Lorraine, 2015.

Anne Massoni, La régularité. Histoire religieuse et monastique (XIe-XVs.), Université Jean Monnet (Saint-Étienne), 2015.

Thierry Pécout, Penser l’institution, Université de Paris I, 2011.

Laure Verdon, Les enquêtes dans la Provence médiévale, Université d’Aix-Marseille I, 2007.

Marie-Madeleine de Cevins, Aux marges de la chrétienté latine. Église et société en Hongrie médiévale, Université de Lyon II, 2007.

 

Ouvrages

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 19, Diocèse de Narbonne, Benoît Brouns †, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2019.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18, Diocèse du Mans, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2018.

Matz (Jean-Michel), Tonnerre (Noël-Yves), Histoire de l’Anjou, t. 2, L’Anjou des princes,fin IXe-fin XVe siècle, Picard, Paris, 2017 (Prix Augustin Thierry 2018de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

Helvétius (Anne-Marie), Matz (Jean-Michel),Église et société au Moyen Âge (Ve-XVe siècle), Hachette supérieur, Paris, 2008, 2e éd. 2014.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 7, Diocèse d’Angers, Jean-Michel Matz, François Comte, Brepols, Turnhout, 2003.

Matz (Jean-Michel), Les miracles de l’évêque Jean Michel et le culte des saints dans le diocèse d’Angers (v. 1370 - v. 1560), thèse d’histoire du Moyen Âge sous la direction d’André Vauchez, Université de Paris X-Nanterre, 1993 (dactylographié).

Matz (Jean-Michel), La Vraie-Croix de Saint-Laud. Dévotion, miracles de punition et prestations de serments à la fin du Moyen Âge, mémoire de maîtrise d’histoire, sous la direction de Jean de Viguerie, Université d’Angers, juin 1984 (dactylographié).

 

Directions d’ouvrages

Hébert (Michel), Matz (Jean-Michel) dir., Journal de Jean Le Fèvre, chancelier des ducs d’Anjou et comtes de Provence (1381-1388), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2020.

Mathieu (Isabelle), Matz (Jean-Michel) dir., Formations et cultures des officiers et de l’entourage des princes dans les territoires angevins (milieu XIIIe-fin XVe siècle) — Percorsi di formazione e culture degli ufficiali e dell’entourage dei principi nei territori angioini (metà XIII-fine XV secoli, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2019.

Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, t. 129-2 (2017), Les princesses angevines. Femmes, identité et patrimoine dynastiques (Anjou, Hongrie, Italie méridionale, Provence, XIIIe-XVsiècle), Marie-Madeleine de Cevins, Gergely Kiss, Jean-Michel Matz dir.

Denéchère (Yves), Matz (Jean-Michel) dir., Histoire de l’université d’Angers, du Moyen Âge à nos jours, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2012.

Matz (Jean-Michel), Tonnerre (Noël-Yves) dir.,René d’Anjou (1409-1480) : pouvoirs et gouvernement. Colloque international d’Angers, 26-28 novembre 2009, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2011.

De Cevins (Marie-Madeleine), Matz (Jean-Michel) dir., Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010.

Matz (Jean-Michel), Verry (Élisabeth) dir., Le roi René dans tous ses États, Éditions du Patrimoine et Centre des monuments nationaux, Paris, 2009, réimpr. 2012.

Matz (Jean-Michel) dir., Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 10 (2006) : Saint Martin et l’Anjou.

De Cevins (Marie-Madeleine), Matz (Jean-Michel) dir., Formation intellectuelle et culture du clergé dans les territoires angevins (milieu du XIIIe-fin du XVe siècle), Publications de l’École française de Rome, Rome, 2005.

Matz (Jean-Michel) dir., « Dossier : culture juridique et pratiques judiciaires en Anjou à la fin du Moyen Âge », in Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 112-1 (2005), p. 63-169.

Coulet (Noël), Matz (Jean-Michel) dir., La noblesse dans les territoires angevins à la fin du Moyen Âge. Actes du colloque international organisé par l’Université d’Angers, Angers-Saumur, 3-6 juin 1998, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2000.

 

La collection des Fasti Ecclesiæ Gallicanæ

Lettre des Fasti, t. 1 (2018) et t. 2 (2019).

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 20, Diocèse d’Évreux, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2020 [Jean-Michel Matz en a effectué la relecture comme directeur de la collection].

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 19, Diocèse de Narbonne, Benoît Brouns †, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2019.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18, Diocèse du Mans, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2018.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 17, Diocèse de Toul, Pierre Pégeot, Mathias Bouyer, avec la collaboration de Philippe Masson, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2017.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 16, Diocèse d’Auxerre, Vincent Tabbagh, avec la collaboration de Jean-Michel Matz et al., Brepols, Turnhout, 2016.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 15, Diocèse de Chalon-sur-Saône, Jacques Madignier, avec la collaboration de Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2016.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 14, Diocèse de Châlons-en-Champagne, Sylvette Guilbert, avec la collaboration de Jean-Michel Matz, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2015.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 13, Diocèse de Bordeaux, Françoise Lainé, avec la collaboration de Hugues Labarthe, Sandrine Lavaud, Jean-Michel Matz, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2012.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 12, Diocèse d’Autun, Jacques Madignier, avec la collaboration de Hugues Labarthe, Claire Maître, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2010.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 7, Diocèse d’Angers, Jean-Michel Matz, François Comte, Brepols, Turnhout, 2003.

 

Articles et chapitres d’ouvrages

Comte (François), Matz (Jean-Michel), « Nicolas Houssemaine, médecin et notable d’Angers au début du XVIe siècle », in Marc-Édouard Gautier dir., Autour de la geste des comtes de Dammartin, Bibliothèque municipale, Angers (à paraître).

Matz (Jean-Michel), « Grandes manœuvres autour de la cathédrale (XIe-XIIIe siècle) », « La cathédrale, pilier de la dynastie angevine », « Les prélats du Moyen Âge » [avec Guy Jarousseau], « Les chanoines, vivre, prier, s'organiser », « Le Grand Sacre et les processions, du Moyen Âge à nos jours » [avec Guy Jarousseau et Étienne Vacquet], in La grâce d’une cathédrale, Angers, Éditions Place des Victoires, Paris, 2020, p. 43-44, 79-81, 325-330, 339-343, 389-397.

Matz (Jean-Michel), « Les orientations religieuses d’un officier angevin : Bertrand de Beauvau († 1474) », in Thierry Pécout dir., Les officiers et la chose publique dans les territoires angevins (XIIIe-XVe siècle) : vers une culture politique ? Gli ufficiali e la cosa pubblica nei territori angioini (XIII-XV secolo) : verso una cultura politica ? [en ligne], Publications de l’École française de Rome, Rome, 2020, p. 503-526.

Matz (Jean-Michel), « Le chapitre cathédral d’Angers et le service du prince. Formation intellectuelle et pratiques culturelles des chanoines officiers des ducs d’Anjou (milieu XIVe-fin XVe siècle) », in Isabelle Mathieu, Jean-Michel Matz dir., Formations et cultures des officiers et de l’entourage des princes dans les territoires angevins (milieu XIIIe-fin XVe siècle) — Percorsi di formazione e culture degli ufficiali e dell’entourage dei principi nei territori angioini (metà XIII-fine XV secoli, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2019, p. 87-116.

Matz (Jean-Michel), Mathieu (Isabelle), Pécout (Thierry)» Introduction », in Isabelle Mathieu, Jean-Michel Matz dir., Formations et cultures des officiers et de l’entourage des princes dans les territoires angevins (milieu XIIIe-fin XVe siècle) — Percorsi di formazione e culture degli ufficiali e dell’entourage dei principi nei territori angioini (metà XIII-fine XV secoli, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2019, p. 1-7.

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Préfaces

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 19, Diocèse de Narbonne, Benoît Brouns †, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2019, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18, Diocèse du Mans, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2018, p. VII-IX.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 16, Diocèse d’Auxerre, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2016, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 17, Diocèse de Toul, Pierre Pégeot, Mathias Bouyer, Brepols, Turnhout, 2017, p. VII-X.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 15, Diocèse de Chalon-sur-Saône, Jacques Madignier, Brepols, Turnhout, 2016, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), Tabbagh (Vincent), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 14, Diocèse de Châlons-en-Champagne, Sylvette Guilbert, Brepols, Turnhout, 2015, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), Tabbagh (Vincent), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 13, Diocèse de Bordeaux, Françoise Lainé, Brepols, Turnhout, 2012, p. VII-VIII.

Juhel (Enora), Le culte des saints à la Baumette à la fin du Moyen Âge, Société des Études Angevines, Angers, 2011, p. 7-11.

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Comptes rendus

Matz (Jean-Michel), « Bernard Merdrignac (†), Daniel Pichot, Louisa Plouchart, et Georges Provost dir., La Paroisse, communauté et territoire. Constitution et recomposition du maillage paroissial », in Histoire et sociétés rurales, t. 41 (2014), p. 212-213.

Matz (Jean-Michel), « L’Évêché de Maguelone au Moyen Âge. Actes de la journée d’études du 13 décembre 2001 réunis par Daniel Le Blévec et Thomas Granier, Montpellier, 2005, Université Paul-Valéry - Montpellier III (Monspeliensia medievalia, 2) », in Le Moyen Âge, t. 114-2 (2008), p. 425-426.

Matz (Jean-Michel), « Véronique Beaulande. Le malheur d’être exclu ? Excommunication, réconciliation et société à la fin du Moyen Âge (Histoire ancienne et médiévale, 84) », in Revue historique, t. 310-1/ 645 (2008), p. 143-145.

Matz (Jean-Michel), « Véronique Julerot. “Y a ung grant desordre”. Élections épiscopales et schismes diocésains en France sous Charles VIII (Histoire ancienne et médiévale, 85) », in Revue historique, t. 310-1/ 645 (2008), p. 145-147.

Matz (Jean-Michel), « Gaude-Ferragu, Murielle, D’or et de cendres. La mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Âge », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 113-1 (2006), p. 173-175.

Matz (Jean-Michel), « Alain Gallicé, Guérande au Moyen Âge. Guérande, Le Croisic, le pays guérandais du milieu du XIVeau milieu du XVIe siècle », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 113-1 (2006), p. 170-173.

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