Recherche Lexique canonial

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Actes du colloque du 850e anniversaire organisé par la Société Archéologique de Sens.

 

JOURNÉE FASTI ECCLESIAE GALLICANAE

 

Du 22 mars 2019 , 10h-17h

Paris, Archives nationales, salle d’Albâtre, entrée CARAN

 

 

Compte rendu

 

rédigé par Élisabeth Lusset

Présents :

Sofiane Abdi, Christine Barralis, Maxime Blachon, Michèle Bois, Paolo Buffo, Anne Chiama, Hervé Chopin, Julia Conesa Soriano, Fabrice Delivré, Yves Esquieu, Martin de Framond, Guillaume Franztwa, Sébastien Fray, Stéphane Gomis, Jean-Vincent Jourd’heuil, Véronique Julerot, Kristiane Lemé-Hébuterne, Élisabeth Lusset, Jacques Madignier, Monique Maillard-Luypaert, Pascal Montaubin, Thierry Pécout, Fabien Roucole, Vincent Tabbagh, Laurent Vallière, Charles Vulliez.

 

Excusés : Marc Bouiron ; Marco Cassioli ; Éliane Carouge ; Sylvie Caucanas ; Noël Coulet ; Noëlle Deflou-Lecas ; Patrick Demouy ; Matthieu Desachy ; Michaël George ; Laurent Guitton ; Benoît Jordan ; Brigitte Kurmann ; Françoise Lainé ; Amandine Le Roux ; Sandrine Legendre ; Anne Lemonde ; Anne Massoni ; Janine Mathieu ; Jean-Michel Matz ; Gabrielle Michaux ; François Neveux ; Claudine Pailhès ; Yannick Veyrenche.

 

 

À L’ORDRE DU JOUR

 

– Évolution du groupe des Fasti

– Actualités de la recherche sur les chanoines et évêques

– Ateliers d’initiation à la saisie des fiches et d’échanges sur la base de données

– La notice institutionnelle d’Évreux (Vincent Tabbagh)

– Des évêques aux chapitres. Décrets d'élection et de postulation (XIIIe-XVe siècle) (Fabrice Delivré)

– La cathédrale et la mort en Provence, XIIe-XIVe siècle (présentation de sa thèse par Anne Chiama)

– Avancement du lexique canonial (Yves Esquieu)

 

 

47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Thierry Pécout - Informations générales sur le fonctionnement du groupe

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47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Changements opérés cette année :

     La bibliothèque des Fasti a déménagé dans les locaux du CERCOR à Saint-Étienne. Un répertoire va en être fait, qui sera mis en ligne. La bibliothèque contient des mémoires avec beaucoup de documents en annexes. Par exemple, H. Millet a remis une thèse sur le chapitre cathédral de Laon faite par un jésuite portoricain (notices très détaillées sur les chanoines ; est numérisée, sera mise en ligne). Nous allons nous efforcer de mettre en ligne des outils inédits qui y sont conservés. Ces documents ne seront accessibles qu’aux membres des Fasti.

     Nouveauté : la lettre des Fasti qui paraît au mois de décembre. Responsable : Jean-Michel Matz. Elle ne peut exister que si elle est alimentée en informations par l’ensemble des collaborateurs (publications, colloques, etc.) : pensez à envoyer vos informations pour la lettre de décembre 2019 ! fasti-lettre@services.cnrs.fr

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47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Préparation des volumes :

47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Deux nouveautés :

  • introduction de notes de bas de page pour les chapitres introductifs (pas pour les notices d’évêques).
  • cartographie : Toutes les cartes sont désormais sur le site. Nous allons essayer de normaliser la présentation des cartes de diocèses. Pour élaborer les cartes, fournir les informations à T. Pécout et c’est l’ingénieur informaticien du CERCOR qui les traitera (on peut donner de simples listes de lieux, des cartes déjà existantes…).

Il faudra peut-être réfléchir à modifier l’ordre de présentation de la liste des sources dans les notices épiscopales, qui est complexe et dont la pertinence n’est pas toujours évidente.

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47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Base de données :

     S’il y a des problèmes lors de la présentation des fiches, il faut d’abord vérifier par quel diocèse on est entré dans la base et sélectionner le bon.

     Il y a eu des améliorations sur les numérotations de listes lors de la phase de publication.

     Actuellement il est impossible d’accéder à la base en tant que visiteur (tout accès permet pour l’instant de modifier la base). Dans la base version 2, qui sera créée d’ici quelques années, il sera prévu de pouvoir la consulter. D’ici là, l’accès à la base reste limité. De façon exceptionnelle, quelques personnes de confiance qui ne sont pas rédacteurs mais avec qui nous pouvons avoir des échanges fructueux y ont accès.

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47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Vie du groupe :

     La liste des collaborateurs en ligne a été entièrement mise à jour (la dernière MAJ datait de 2009). Quand une liste de collaborateurs pour un diocèse commence par un point-virgule, cela signifie que nous avons des collaborateurs sur des points précis (archéologie…) et pas sur le cœur du volume.

L’objectif est de mener le projet à terme en réalisant les 130 volumes prévus, même si individuellement nous n’en voyons pas la fin. Cela implique de nous organiser pour une transmission des données, du travail, des méthodes, et d’organiser un renouvellement actif du groupe.

     La prochaine réunion aura lieu le 20 mars 2020. Attention à prévenir en amont (dès janvier) de votre venue, des dates et heures des billets pour la prise en charge des frais par le CNRS.

     Notre groupe fonctionne de façon un peu informelle et rayonne au-delà des cercles universitaires, même si nous sommes rattachés à un laboratoire. Ce fonctionnement nous permet aussi de survivre à ces structures à la vie courte que sont les laboratoires. Nous envisageons le passage à une association loi 1901, pour plus de souplesse sur le plan financier (la perception effective des royalties versés par Brepols au groupe pose problème car elle passe par l’université). Présentation rapide des projets de statuts, par ailleurs envoyés par courriel à tous les membres.

Merci à tous d’envoyer vos éventuelles remarques ou propositions d’amendements à T. Pécout (thierry.pecout@univ-st-etienne.fr)

     Lors de la réunion, ont été pointés quelques changements à apporter ou des points sur lesquels il faut statuer :

  • art. 3 : ajouter une mention des supports informatiques
  • art. 23 : où laisser nos archives en cas de dissolution ? Proposition d’indiquer les Archives nationales.
  • La cotisation est-elle obligatoire ? Ce point va être vérifié. Elle serait fixée à 1 ou 2 euros. Est suggéré de dispenser de cotisation les membres ayant publié des volumes, à titre de reconnaissance du travail effectué pour le groupe.
  • Est posée la question du siège social : adresse privée du président ou adresse de l’université ? Ce dernier point pose le problème de l’accord donné par l’Université, qui peut être révocable.

Une fois l’association fondée, penser à faire signer une convention avec l’Univ. de Saint-Étienne pour préciser que la bibliothèque des Fasti déposée au Cercor appartient aux Fasti (il y a eu des problèmes pour d’autres bibliothèques de sociétés savantes hébergées dans des locaux universitaires).

NB : à l’avenir il n’y aura qu’une caisse pour les Fasti. À l’heure actuelle, le Cercor-LEM ne donne pas de subvention aux Fasti, il gère seulement l’argent reçu de Brepols et affecté aux Fasti.

Il est souhaitable si possible que les membres du groupe, surtout les membres du comité, demandent à être chercheurs associés du CERCOR. Cela valorise le CERCOR, qui consacre des ressources humaines à notre groupe (une ingénieure d’édition et un ingénieur informatique collaborent à nos travaux).

 

Ont été créées des listes de diffusion pour faciliter les échanges internes. Attention à ne pas répondre directement à la liste quand on veut répondre seulement à une personne en particulier.

 

Est posée la question de la création d’un système informatisé où on pourrait centraliser les informations sur des chanoines d’autres diocèses que l’on rencontre au fur et à mesure de nos recherches. Jadis, ces informations étaient centralisées dans une boîte contenant des chemises pour chaque diocèse : les documents papier qu’elle contient vont être numérisés et mis en ligne. Les informations seront accessibles via la page Outils / Corpus diocésains du site internet, avec accès par login aux pages des différents diocèses. Pensez à envoyer vos informations à Thierry Pécout (thierry.pecout@univ-st-etienne.fr). Cette question est liée à l’évolution future de la base, qui pourrait être entièrement collaborative : chacun pourrait saisir une information concernant un autre diocèse, sachant que chaque information serait précisément sourcée (on saurait qui a rentré quoi). Nous discuterons plus en détail des évolutions à apporter à la base l’an prochain.

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47px; text-indent:-35.45pt; text-align:justify">Organisation des prochaines journées d’étude des Fasti

Parution de la JE sur les chanoines et la mort dans revue Le Moyen Âge (en cours).

     En 2020, la journée portera sur les sceaux des évêques et des chanoines. Travail possible avec la base Sigilla, visite du fonds sigillographique des AN ? Faire une publication électronique pour pouvoir mettre bcp d’images ? Ou faire un numéro spécial dans une revue ?

     Pour 2021, Sébastien Fray propose d’organiser la journée autour du thème : « Les évêques, les chanoines et la guerre ». Comportements guerriers de certains évêques et de certains chanoines. Ceux de Langres, selon leurs testaments, possèdent des armes.

     Pour 2022, Thierry Pécout propose d’organiser une journée sur le thème : « Évêques et chapitres cathédraux : le modèle monastique/régulier », XIIe-XIIIe s. incluant largement la question des réguliers (présence au chapitre, chapitre suivant une règle…)

 

Volumes à venir :

  • Le volume sur Narbonne devrait être prêt à l’automne 2019. Délicate relecture par des spécialistes de la zone (D. Le Blévec, M. Fournié)
  • Le volume sur Verdun susceptible d’être prêt pour la fin 2019
  • Le volume sur Clermont très avancé
  • Le volume sur Évreux préparé par V. Tabbagh pourrait être achevé vers 2020
  • Mâcon fin 2020
  • Troyes prévu pour 2021
  • Beauvais pourrait être prêt pour 2022
  • Cambrai pourrait être prêt pour 2022
  • Le Puy pourrait être prêt pour 2023
  • Premier volume pour les zones limitrophes : diocèse de Vintimille sera prêt en 2023

Le planning est à peu près complet jusqu’en 2026

 

Atelier d’initiation à la saisie des fiches sur la base de données des Fasti

 

Actualité de la recherche

 

     Appel à communications pour le colloque sur la cathédrale d’Amiens 6-8 février 2020 (figure sur le site des Fasti)

     Commémoration des 500 ans des stalles de la cathédrale d’Amiens. Appel à communications en préparation. Sans doute colloque en sept-oct 2020 

     25 mai 2019 : manifestation à Saint-Martin aux Bois sur les chanoines réguliers et leurs relations avec pouvoirs ecclésiastiques

     Début juin, colloque à Reims sur les doyens de chrétienté organisé par Véronique Beaulande-Barraud

     13-14 juin 2019 à Metz, colloque du projet COSYN sur les législations synodales, programme sur le site à venir

     Le prochain colloque de Fanjeaux aura pour thème l’hérésie en hommage à Jean-Louis Biget

     Volume de Metz dans la collection La grâce d’une cathédrale paraîtra en novembre prochain

     À l’automne dernier, s’est tenu un colloque sur Jean Germain, conseiller du duc de Bourg, évêque de Chalon : les actes seront publiés sous peu par la société d’histoire et d’archéologie de Chalon sur Saône en 2019.

     Bientôt, exposition au musée de Chalon et série de conférences sur le mécénat des évêques bourguignons en s’appuyant sur Jean Germain et Rolin. Sera inauguré le cloître de Chalon restauré, découvertes archéologiques

     Le volume Grâce d’une cathédrale sur Autun est encore en chantier (depuis six ans)

     Un article de Jacques Madignier va paraître sous peu dans les Annales de Bourgogne : synthèse sur les 4 chapitres (Sens, Auxerre, Chalon et Autun) dont les volumes Fasti sont sortis (emprise des chanoines sur l’espace urbain, vie canoniale…)

     La ville de Viviers s’intéresse au 900e anniv de la consécration de la cathédrale. Y. Esquieu se demande si elle a vraiment eu lieu (les sources sont toutes tardives et contradictoires)

     Gros volume à paraître sur Tours aux Presses universitaires de Tours

  1. juin 2019, journée d’étude sur une révolte au Puy contre seigneurie épiscopale

Sur le diocèse d’Aoste, thèse à paraître sur le chapitre d’une collégiale.

 

Livres

Buffo (Paolo), Charta Augustana. Chiesa, cancelleria e scriptorium ad Aosta nel secolo XI, Academie delle Scienze di Torino [Memorie dell’Academia delle Scienze di Torino. Classe di Scienze Morali, Storiche e Filologiche. Serie V, vol. 42/2], 2018

Berclaz (Kérim), Les voies de l’éternité. Les testaments des évêques de Lausanne et la construction d’une mémoire épiscopale (XIVe-XVe siècles), Lausanne, Université de Lausanne [Cahiers lausannois d’histoire médiévale, 57], 2017.

 

 

Anne Chiama – Les cathédrales et la mort en Provence (XIIe-XIVe siècles)

 

            Anne Chiama présente la thèse qu’elle a soutenue sous la direction de T. Pécout. Elle s’interroge sur la place de la mort dans la vie des clercs en examinant les sources suivantes : testaments, nécrologes- obituaires, chartes diverses. Aix, Marseille, Arles, Toulon (comtat Venaissin exclu, cf. travaux de J. Chiffoleau)

     Le développement des anniversaires peut être mis en relation avec le développement des testaments et des pratiques notariées. Il ne faut pas exagérer le caractère individuel des anniversaires.

La majorité sont des anniversaires mutualisés (pour une personne et ses parents). Les fondations de chapellenies sont rarissimes dans les nécrologes-obituaires

     Problématiques : Comment assurer la concrétisation de la promesse de donation financière faite dans le testament ou la charte de fondation ? Comment les évêques et les chanoines assurent la gestion de tout ce patrimoine ? Les études sur les revenus financiers des cathédrales (notamment sur constitution des ressources du casuel) sont encore rares.

     Les anniversaires sont une célébration monastique accompagnant la mémoire des défunts lors du chapitre, puis diffusion dans les milieux laïcs. Les fondations d’anniversaire et de chapellenies sont un investissement qui engage une partie du patrimoine mais aussi les héritiers en charge de l’entretien de l’anniversaire. AC n’a pas retrouvé d’attestations claires d’un prix des anniversaires. Écart entre les cathédrales en fonction de leur prestige. Les revenus des anniversaires sont généralement des sommes d’argent léguées directement ou des paiements sur des biens immobiliers (presque jamais versées directement au chapitre), « cens » (en nature ou en argent) pesant sur des biens n’appartenant pas au chapitre. Dès la 2e moitié du XIIIe siècle, la gestion de ces revenus semble rentrer dans une logique de « rentes ». Création de bureaux gérant ces droits et revenus. Prennent le nom « d’anniversaires ». Dirigés par des chanoines. Ont des délégués et sous-délégués (bayles et sous-bayles). Clercs tendent à organiser des structures d’organisation du funéraire dans leurs dimensions à la fois spirituelle et matérielle entre XIIIe et XVe siècle, qui participent d’une économie du salut.

 

Fabrice Delivré, Des évêques aux chapitres. Décrets d’élection et de postulation (XIIIe-XVe siècles)

 

Quelques éléments sur la genèse du thème de recherche : enquête au long cours sur les Summae de electione, traités dédiés à l’élection des évêques entre XIIIe et XVe siècle. Dette envers livre The bishop-elect de Robert Benson, qui s’appuie surtout sur Décret de Gratien et les décrétistes.

Dynamique des échanges entre doctrine et pratique. 3 facettes marquent la constitution de titres spécifiques sur les élections épiscopales dans les collections de décrétales :

– vulgarisation du droit savant : le fait de consacrer un ouvrage à l’élection est indissociable du titre De electione dans les décrétales, qui comporte 60 chapitres. Est également indissociable des apparats de glose sur de electione et de postulatione. Les auteurs des summae s’efforcent de rendre accessible la pensée complexe des glossateurs.

– procédure électorale : normalisation canonique des élections au cours du XIIIe siècle

– évolution des pratiques de l’écrit : rédaction de formulaires (Practicae electionis…) à destination des chapitres cathédraux

     Le Decretum electionis est un document peu connu. FD présente des pistes pour étudier ce type de document.

– du côté des pontificaux : La juridicisation des élections est incontestable dès le tournant des XIIe-XIIIe siècles. Dans le pontifical romano-germanique du Xe siècle, on a comme pièce liminaire de la consécration un décret d’élection ; dans pontificaux postérieurs, on trouve aussi des copies de décret d’élection (expliquant les vertus dont doit disposer l’élu). Il y a un modèle de décret dans le pontifical de Guillaume Durand, mais aussi dans son Speculum judiciale (qui est un arsenal de formules dérivant des Summae de electione)

– les Summae de electione consacrent de nombreux développement à la confection du decretum: les glossateurs admettent qu’une élection puisse être valable même s’il n’y a pas de décret d’élection

- Il y a un chantier ouvert : la recherche des décrets d’élection en pièce originale. Sont porteurs des souscriptions des chanoines et de leurs sceaux

Question : est-ce que les Summae reprennent leurs modèles de Décrets d’élection de docs historiques ?

 

 

Yves Esquieu - Lexique canonial

 

     Le lexique est collaboratif : appel à collaboration pour compléter les entrées, notamment sur les fonctions dans le domaine de la police (dans le quartier de la cathédrale) et de la justice.

     NB : au mois de juillet s’achèvera au CERCOR un programme de recherches sur la justice seigneuriale des religieux (incluant les chanoines). Il y aura un colloque conclusif en mai 2020.

     Au Puy, mention d’un groupe spécifique de « chanoines pauvres / de pauperi ». Cette formulation existe-t-elle ailleurs ? Il y a des questions sur ce que recouvre cette dénomination.

     Dans le lexique il serait aussi utile de rajouter la mention du terme d’« abbés » : au Puy, il y a 4 « abbés » qui sont en fait des chefs de collégiale et ont un rôle dans le chapitre

 

 

Vincent Tabbagh - Notice institutionnelle d’Évreux

 

Distribuée et commentée.

 

 

 

 

 

Charles Vulliez, membre de l’équipe des Fasti Ecclesiae Gallicanae, nous a quittés le jeudi 13 mai 2021.

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Né le 1er mars 1938, il passe son enfance à Alger où, élève au lycée Bugeaud (aujourd’hui, lycée Émir-Abdelkader), un enseignant lui fait prendre conscience de sa vocation pour l’histoire, médiévale bien sûr, mais aussi celle de la civilisation grecque pour laquelle il conservera toute sa vie un profond attachement. Rapatrié en France dans le contexte de la guerre d’Algérie, ce brutal retour au pays devait être pour lui une deuxième naissance en tant qu’historien. Après une jeunesse marquée par des difficultés matérielles et familiales, il devient étudiant à la Sorbonne. Titulaire du CAPES (il enseigne quelque temps dans un lycée technique à Beauvais) puis de l’agrégation en 1967, il est appelé en 1969 par Pierre Riché à l’Université de Paris-Nanterre où il passe une grande partie de sa carrière, d’abord comme assistant d’histoire du Moyen Âge puis maître de conférences. C’est sous la direction du professeur Riché qu’il engage une recherche de longue haleine (et qu’il n’a jamais abandonnée) sur les écoles d’Orléans et l’histoire de l’éducation. En 1994, il soutient sa thèse d’État intitulée Des écoles de l’Orléanais à l’université d’Orléans (Xe-début de XIVe siècle). Lors de sa soutenance, le professeur Louis Holtz déclare qu’il y a « matière à au moins trois livres », l’invitant de ce fait à poursuivre ses travaux dans trois grandes directions : l’étude des institutions scolaires et universitaires, des méthodes et en particulier du dictamen, des personnels ecclésiastiques et universitaires.

Élu professeur en 1994, il quitte Nanterre pour rejoindre l’Université de Reims où il occupe ses fonctions jusqu’à sa retraite en 2003. Une retraite active dont témoignent l’ampleur et la diversité de ses recherches au cours des dix-huit années suivantes et ce malgré une santé défaillante, en particulier des problèmes de vue aggravés avec le temps, mais qui n’ont jamais entamé sa vitalité intellectuelle.

Grand spécialiste de l’histoire de l’éducation, fin connaisseur des écoles orléanaises, il poursuit inlassablement ses investigations sur les techniques et programmes d’enseignement médiévaux, s’attachant avec ardeur à l’étude du dictamen, un thème de recherches dont il est un instigateur en France. À ce titre, il est aussi un historien confirmé des textes et des institutions religieuses. Ses nombreuses publications et interventions scientifiques témoignent de sa rigueur et de sa faculté à exploiter et éclairer aussi bien les sources diplomatiques ou encore hagiographiques. Toujours dans la continuité de ses sujets de prédilection, il écrit également beaucoup sur l’abbaye Saint-Mesmin de Micy avant de lancer l’idée d’une nouvelle édition et d’une traduction française des Miracula de Létald de Micy (Xe siècle). Ce projet donne lieu à la mise en place d’une équipe de travail constituée autour d’Anne-Marie Turcan-Verkerk et de Gisèle Besson et à laquelle Charles Vulliez apporte fidèlement et de manière assidue son expertise pendant près de quatre ans.

Sa constante implication dans la recherche s’exprime aussi bien à travers son insertion dans de nombreux réseaux scientifiques, autant de viviers qui nourrissent de solides amitiés. Ces contacts humains sont pour lui un précieux soutien moral, sa retraite exacerbant un sentiment croissant de solitude et les souvenirs douloureux de son passé. Membre résidant de la Société nationale des antiquaires de France, il est de même un membre actif de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public ainsi qu’un collaborateur régulier de la Société historique et archéologique de l’Orléanais (qui lui dédie son numéro de 2021). Son engagement en faveur des études orléanaises a naturellement justifié son association à l’équipe des Fastien vue de la rédaction du tome consacré au diocèse d’Orléans. Il a régulièrement assisté aux journées d’étude des Fastijusqu’en mars 2021. Lors de celle de 2000, il avait présenté la notice institutionnelle de son futur volume. Il y manifestait sa bienveillante attention en conseillant et épaulant ses collègues lors des débats. Enfin, de manière plus intime, il est un chrétien convaincu et participe étroitement à la Paroisse universitaire, ce qui le conduit à honorer de sa présence les week-ends du groupe de Nanterre à l’abbaye Notre-Dame du Bec-Hellouin.

Lors de ses dernières années, soucieux d’organiser la transmission de ses travaux, Charles Vulliez s’entoure de nouveaux collaborateurs qu’il associe étroitement à son environnement de travail. Il conserve précieusement avec lui des masses d’érudition éclairée qui sont le fruit de décennies de collectes documentaires (entre autres, reproductions de manuscrits réalisées aux quatre coins de l’Europe) et bibliographiques (plusieurs de ses ouvrages intéressant l’Orléanais et les pays ligériens sont difficilement trouvables ailleurs). Avec la dévotion intellectuelle, la minutie mais aussi une touchante discrétion qui ont marqué tous ceux qui l’ont côtoyé, Charles Vulliez s’emploie patiemment à constituer, en plus de ses liasses de copies de sources dont il reprend sans cesse la critique, une quantité impressionnante de dossiers monographiques (communautés religieuses de l’Orléanais) et prosopographiques relatifs au clergé d’Orléans (évêques, chanoines du chapitre cathédral Sainte-Croix d’Orléans et bien entendu maîtres et écoliers). Désireux de partager un tel trésor, il fait de son appartement de la rue des Pyrénées (20e arrondissement de Paris) un temple dédié à la recherche et un lieu d’accueil et d’études pour ses collègues. Ces derniers peuvent alors pleinement apprécier sa disponibilité, sa gentillesse, sa simplicité déroutante et charismatique, sans compter sa prodigieuse mémoire (par exemple, il est capable de décrire avec précision le contenu de nombreux microfilms en se repérant uniquement à leur cote). Savant de longue expérience, Charles Vulliez s’efforce enfin d’être un homme de son temps. Son bureau, un lieu incontournable pour qui est amené à travailler avec lui, est aussi un lieu d’expérimentations numériques et de mise à niveau informatique. Son intérêt pour les nouvelles technologies (qui convient tout autant à sa soif de connaissances) porte ses fruits ne serait-ce qu’au travers de la numérisation de sa thèse d’État : la mise en ligne complète de ce monument scientifique est en cours d’achèvement sur le site HAL.

La poursuite de l’œuvre de Charles Vulliez est le plus bel hommage qui puisse lui être rendu. C’est dans cet esprit que les Archives départementales du Loiret et la Société archéologique et historique de l’Orléanais ont accepté de devenir dépositaires d’une grande partie de ses dossiers. Les notices institutionnelles qu’il a rédigées à propos du diocèse d’Orléans sont d’ores-et-déjà à intégrer au prochain volume orléanais des Fasti. La rédaction de cet ouvrage (auquel son nom sera évidemment associé) sera un autre moyen concret de cultiver le souvenir chaleureux de notre collègue et ami.

 

Paul Chaffenet, avec l’aide d’Amandine Le Roux

Isabelle Heullant-Donat, Charles Vulliez (1938-2021). In memoriam [en ligne].

Michel Sot, « Pour Charles Vulliez », in Lettre des Fasti, t. 4 (2021), p. 38-41.

 

 

L’œuvre scientifique de Charles Vulliez

 Pour commander le volume.

Contenu du volume :

  • 253 pages.
  • 475 notices prosopographiques.
  • 25 biographies d'évêques.

Dans le volume consacré à Rodez, on trouvera une carte du diocèse, une notice sur les bibliothèques canoniales et les livres conservés à la cathédrale, une notice sur les stalles et une étude sur le quartier canonial comportant un plan fondé sur le livre d’estimes de 1449. « (...) ce volume apporte une précieuse contribution à la prosopographie rouergate du second Moyen Âge. » (Jean-Loup Lemaitre dans Revue d'histoire de l'église de France, tome 89, n° 223, juillet-décembre 2003, p. 439-442).

  • Note liminaire, par Hélène Millet, directeur du programme
  • Extrait du volume : "Les vicaires, auxiliaires de l'évêque", pages 60-61.
 

Diocèse de Rodez : note liminaire, par Hélène Millet

Depuis le 1er janvier 2002, les Fasti Ecclesiae Gallicanae ont franchi une nouvelle étape administrative. Connus du CNRS comme un programme du Groupement de recherche GERSON (GDR 1132), les Fasti pouvaient redouter les effets néfastes de la dissolution de ce GDR, atteint par la limite d’âge légale, après huit années de bons et loyaux services. Mais nos autorités de tutelle – la Commission 32 de la Recherche scientifique et la Direction du département des Sciences humaines et sociales – ont reconnu les bienfaits d’un organisme spécifique aux travaux d’histoire religieuse et ont autorisé la formation d’un nouveau GDR. Dénommée SALVÉ (Sources, Acteurs et Lieux de la Vie religieuse à l’époque médiévale), cette fédération de projets impliquant la collaboration de douze établissements d’enseignement supérieur ou de recherche est à la fois placée sous le signe de la continuité et riche de potentialités. Sur ses sept programmes, deux ont été lancés à l’occasion de sa création, et cinq proviennent de GERSON, non sans avoir subi des transformations, au moins pour trois d’entre eux.

Les Fasti Ecclesiae Gallicanae sont l’un des deux projets qui continuent sur leur lancée. En pleine phase de production, notre programme a plus besoin de suivi que de rénovation ! Les cadres dans lesquels s’effectuent les recherches, les objectifs à atteindre et les modalités de la collaboration entre chercheurs sont désormais bien établis. L’attente du public porte sur la parution de nouveaux volumes. En revanche, les procédures informatiques sur lesquelles reposent la fabrication des bases de données et la production des livres de la collection ont besoin d’être révisées. Pour ce faire, comme tant d’autres équipes de recherche en Sciences humaines, nous souffrons cruellement du manque d’informaticiens attachés à nos organismes, auprès de qui travailler dans la longue durée. Autant il est facile de trouver un financement pour l’achat d’une machine, autant la course d’obstacles est épuisante pour mettre en place une application, y intégrer les nécessaires mises à jour et débloquer les « plantages » ! Or voici maintenant six ans que la chaîne de traitements auxquels sont soumises nos bases de données a été mise au point. Et six ans, c’est un siècle dans le monde de l’informatique ! Les logiciels qui nous étaient familiers ont vieilli plus vite que nous. Un sérieux lifting s’impose… que les collaborateurs espèrent et redoutent à la fois. Nous espérons qu’il rendra moins acrobatique la phase finale d’édition. Le lecteur quant à lui ne devrait même pas avoir conscience du changement : l’informatique est à la fois ancillaire et tyrannique.

Les adeptes d’Internet ont dû remarquer que notre site s’était assoupi. Pourtant, un dialogue a commencé à s’amorcer entre les lecteurs et les colla­borateurs par ce canal. Mais l’IRHT qui nous héberge gracieusement a, tout comme nous, essuyé quantité de difficultés ; sans accès au site, nous étions dans l’impossibilité de le mettre à jour. Il devrait rouvrir prochainement, après refonte, mais au prix d’un changement d’adresse.

Matthieu Desachy a commencé à travailler sur les chanoines de Rodez lorsqu’il était élève à l’École des chartes. Pour sa thèse, il avait déjà fabriqué une base de données, sans même avoir pu disposer d’un tirage sur papier présentant ses notices de manière satisfaisante : les procédures d’édition dont nous nous plaignons aujourd’hui n’existaient pas encore. Il a utilisé les années qui le séparent de ces temps héroïques à continuer d’explorer un fonds d’archives capitulaires quasi inépuisable. Si certains ont à déplorer les pertes et les destructions, lui a dû gérer l’abondance. Ses notices comportent donc des détails sur l’accès au chapitre qu’on serait bien en peine de fournir pour d’autres diocèses, notamment, en bien des cas, la date de prise de possession de la prébende. Il a également souvent pu préciser la stalle assignée à chacun, et il aurait pu établir des tableaux de présence au chœur à partir des pointes…

Après Agen, Rodez contribue donc à tirer les Fasti vers le Midi. Et comme Matthieu Desachy est un fervent praticien de la langue d’oc, il s’est attaché à nous livrer les noms de ses chanoines avec les originalités de la graphie locale. Lorsque le moment sera venu de verser au pot commun du CD-Rom la base de données ruthénoise, il conviendra de faire se retrouver les Cardaillac avec les Cardalhac et les Plainechassagne avec les Planecassanhe. Voici encore un chantier à faire progresser. En attendant, les numéros d’identification assignés à chacun suffiront à lever toute ambiguïté.

Orléans, le 7 novembre 2002, Hélène Millet, directeur du programme.

Erratum:

Sur le rabat de couverture du volume d’Agen, deux coquilles se sont glissées:

  • L’une est facile à corriger : la structure des notices épiscopales comporte deux numéros 8.
  • L’autre est une erreur de code (heureusement non utilisé dans le cours du volume sur Agen) : Besançon est abrégé en BS et non pas en BE. La même erreur se retrouve à la page 129.
 

Extrait du volume concernant le diocèse de Rodez

Les vicaires, auxiliaires de l'évêque (pages 60-61)

Vicaires

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Vicaires administrateurs

Vicaires administrateurs


(...)

 

 

 
Diocèse Rodez

 

 

Pour commander le volume.

Contenu du volume :

  • 678 pages.
  • 1546 notices prosopographiques.
  • 27 biographies d'évêques.

Ce volume contient en outre une carte du diocèse, un chapitre sur la bibliothèque fondée par l'archevêque Guy de Roye (+ 1409), une étude sur les vitraux du XIIIe siècle, ainsi qu'une notice (avec plan) du quartier canonial.

  • Extraits du volume : "extrait d'une notice" page 423, "chanoines non prébendés" pages 551-552, "cas incertains" page 567.

 

 

Extrait de la notice de Johannes Amadeus de SALUCIIS (page 423)

352 Johannes Amadeus de SALUCIIS

archidiacre de Reims, 1384r 04 01-1419 06 28, décédé

chanoine prébende 47, collation apostolique 1388r Il 04-x, résigne sans doute

chanoine prébende 63, collation apostolique 1394r 12 17-1395a 07 30, résignation probable

chanoine prébende 35, 1399r 06 07-x, résignation

chanoine prébende 26, collation apostolique 1400r 07 05-1404a 04 05, résignation.

a. Né circa 1362-† 1419, service 29 juin à Reims.

b. Diacre.

c. Noble ; Italie.

d. Neveu de Clément VII ; fils de Frédéric marquis de Saluces.

e. Bayeux doyen / Lyon archidiacre 01-11-1378/ Liège archidiacre Campine 11-08-1381/ Rouen chanoine 1385-86 et archidiacre Rouen 1403-1419/ Valence évêque le 04-11-1383.

f. Licencié droit civil.

g. Cardinal le 23-12-1383 , dignitaire dépourvu de prébende à partir de 1404.

R0461 ; Grandmottet, 89 ; AVB, 12, 1 ; 13, L274 ; VLS, 118 ; Eubel I, 513 ; Weyen d'après Cart. A.

(...)

 

Chanoines non prébendés (pages 551-552)

Ce fichier recense des clercs qui ont été reçus au Chapitre mais qui l'ont ensuite rapidement quitté et qui de ce fait n'ont pas été mis en possession de la prébende promise.

  • Les uns parce qu'ils ont été évincés par un compétiteur reçu en même temps qu'eux. La durée moyenne d'un procès était de 18 mois à 2 ans mais le Chapitre attendait dans ce cas le règlement du litige pour délivrer la prébende. Certains candidats ont été ainsi rejetés plusieurs fois de suite (jusqu'à quatre fois dans le cas du n° 462), sans jamais être définitivement admis.
  • Les autres parce qu'ils ont permuté avant la fin de leur stage (rappelons que tout nouveau chanoine ne percevait les fruits de sa prébende qu'après avoir effectué 28 semaines de stage). La pratique des permutations connaît un grand développement au XVe siècle, dès le moment où elle cesse d'être soumise au contrôle de la papauté. Il était permis à un chanoine de permuter dans l'heure qui suivait sa réception. On peut même trouver dans notre fichier quelques exemples d'ecclésiastiques ayant permuté sans s'être faits recevoir préalablement.
  • D'autres enfin parce qu'ils ont résigné pour des raisons diverses dans les mois suivant leur réception. Les papes de la période avignonnaise par exemple assortissaient souvent la collation d'un nouveau bénéfice de l'obligation pour le récipiendiaire de renoncer à quelques-uns de ceux de moindre valeur qu'il possédait déjà. De même les cardinaux à la même époque se faisaient conférer par le souverain pontife des prébendes dans les grands chapitres avec faculté de pouvoir les céder, plus ou moins rapidement, à des personnes de leur choix.

Les noms de ces non-prébendés ont néanmoins été tous reportés sur les tables chronologiques car leur présence nous a paru indispensable pour la continuité de succession dans chaque prébende.

1017 Adam OLIVERIUS

chanoine prébende 11, collation apostolique 1385r 04 05-x, évincé.

f. Maître.

Ne figure que dans Cart. A, f° 42 ; non repris par Weyen.

121 Ambrosius de la BURNACHE

chanoine prébende 10, collation ordinaire 1452r 1006-1452 10 14, permutation avec 122.

Weyen.

784 Andreas LE VIELS

chanoine prébende 58, régale 1473r 12 01-x, permutation à réception avec 785.

b. Clerc.

e. Reims chapelain N-D, chapelain Saint-Symphorien et S. Ladre-aux-Femmes 1473d.

f. Chapelain ordinaire du roi.

Weyen.

718 Aymericus ALEXANDRI

chanoine prébende 13, collation apostolique 1372 06 00-1372 07 03, permutation avec 161 avant réception.

e. Avignon chapelain à Avignon 1372d/ Vabres cure de Montlaur ante 1372.

gr. 18261.

723 Balduinus le WAIDIER (de BEAUMONT)

chanoine prébende 54, collation apostolique 1438r 07 23-x, évincé par 724 sur décision du 20-10-1438.

b. Clerc.

c. Reims diocèse.

f. Doit sa nomination à Jean, comte d'Étampes.

Weyen.

606 Bernardus de MOTA

chanoine prébende 46, collation apostolique 1343-x, évincé.

Weyen.

462 Bernardus de QUINTANIA

chanoine prébende 60, 1345r 10 07-x, évincé ? 1e tentative

(...)

 

Cas incertains (page 567)

Ce fichier regroupe plusieurs types de cas :

  • des chanoines attestés dans les années 1190 qui peuvent avoir vécu jusqu'aux premières années du XIIIe siècle.
  • des bénéficiaires d'expectatives antérieures à Jean XXII qui ne sont connus que par ces expectatives.
  • des clercs ayant quitté le Chapitre dans les mois suivant immédiatement leur réception et pour lesquels nous ne disposons d'aucune information sur la cause de ce départ. Plutôt que de les classer parmi les non-prébendés, nous leur avons accordé le bénéfice du doute, d'autant que les chanoines dont le stage a été interrompu avant son terme par une mort prématurée, ont été systématiquement rangés avec les prébendés.
  • des cas individuels très particuliers, notamment de possibles doublons.

Des explications sur la situation de chacun sont généralement données en ligne g.

(...)

 
diocèse Reims

 

Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 8 janvier 2010

Informations diverses

Hélène Millet ouvre, à 10 h, cette réunion par un traditionnel mot d'accueil : l'émotion est palpable, c'est l'heure de la passation des pouvoirs. H. M. revient aux sources de l'aventure FEG, appuyant ses remerciements à l'égard notamment de M. Pierre Desportes. Elle présente le nouveau directoire (voir ci-dessous). A la suite de très chaleureux remerciements, H. M. rejoint son nouveau fauteuil parmi les collaborateurs FEG venus en nombre lui témoigner leur reconnaissance.

Comité de direction des Fasti :

  • Vincent Tabbagh (président)
  • Jean-Michel Matz
  • Christine Barralis
  • Fabrice Delivré
  • Pascal Montaubin
  • Thierry Pécout

Répartition des responsabilités

Administrateur base de données : assistance aux utilisateurs, gestion des identifications
  • Vincent Tabbagh
Responsable des Fasti au sein du LAMOP : gestion, organisation des réunions
  • Christine Barralis
Information et documentation : site Fasti
  • Fabrice Delivré
  • Willy Morice
  • Hugues Labarthe (coordination cartographique)
Edition des volumes : liens avec Brepols
  • Irmine Martin, puis la secrétaire du CERHIO
  • Jean-Michel Matz
  • Thierry Pécout
  • Pascal Montaubin

S'ensuivent diverses informations :

Etat d'avancement des volumes : Sens est sous presse ; Autun sera prêt en juin ; Châlons-en-Champagne sortira en 2010 ; Le Mans est en bonne voie.

C'est désormais Pascal Montaubin (pascal.montaubin@laposte.net, mail) qui centralise les commandes de volumes Fasti pour les membres du groupe (qui bénéficient de 40% de réduction sur le prix public).

De nouveaux collaborateurs nous rejoignent : Hugo Meunier, qui fait actuellement un M2 sur le chapitre du Mans et Sofiane Abdi, qui prépare une thèse sur les chapitres d'Amiens et de Beauvais.

Un colloque pour la célébration du 9e centenaire de la cathédrale de Paris aura lieu en 2013. Le comité d'organisation est en cours de constitution.

Le GDRE "Aux fondements de la modernité étatique en Europe, l’héritage des clercs médiévaux" a été créé au 1er janvier (pour plus d'informations).

Atelier cartographique des FEG

Hugues Labarthe fait le point sur l'atelier cartographique FEG. A la suite de sa présentation en juin dernier, H. L. rappelle les trois objectifs de l'atelier : parvenir à une sémiologie unifiée des cartes de la collection des FEG ; construire une application permettant d'explorer les données géographiques de la base FEG ; jeter les fondements d'un Atlas en ligne de l'Eglise en France de 1200 à 1500. Les collaborateurs sont appelés à lui indiquer, pour leur diocèse, les ressources bibliographiques indispensables à la reconstitution des cadres juridictionnels médiévaux, ecclésiastiques et/ou civils. Rendez-vous est pris avec Jacques Madinier et Sylvette Guibert pour la réalisation des atlas diocésains d'Autun et Châlons-en-Champagne. Hugo Meunier signale ses travaux cartographiques sur le diocèse du Mans. H. L. contactera les collaborateurs selon les avancées de l'Atelier.

Présentation du centre onomastique des Archives Nationales

Sébastien Nadiras poursuit avec la présentation du Centre d'onomastique des Archives nationales. Ce Centre conserve et met à disposition une importante documentation relative aux noms de lieux et aux noms de personnes. Créé en 1961, le Centre d’onomastique était à l’origine conçu comme un outil au service des archivistes rédigeant des inventaires, afin de leur permettre d’identifier les formes anciennes des noms de lieux que mentionnaient les pièces d’archives dont ils analysaient la teneur. En fait, il engloba rapidement dans son champ d’activité non seulement la toponymie mais aussi l'anthroponymie, suivant ainsi l’exemple donné par le Centre international des sciences onomastiques, fondé à Louvain en 1949. Sébastien Nadiras nous convie dans la suite de son exposé à visiter le Centre d'onomastique, qui est avant tout une bibliothèque de recherche.

Le diocèse de Narbonne

Les travaux reprennent à 14 heures pour une séance entièrement consacrée au diocèse de Narbonne.

Benoît Brouns présente la notice institutionnelle de Narbonne, métropole de la Narbonaise première, province amputée en 1317 de la province de Toulouse créée par Jean XXII. Le diocèse compte 203 paroisses distribuées en six archiprêtrés et quatre archidiaconés. Il existe trois collégiales : Saint-Paul, au bourg de Narbonne ; Saint-Etienne, hors de la cité ; Saint-Etienne de Capestang. Les travaux de l'actuelle cathédrale sont initiés par l'archevêque Gui Foulques (1259-1263). L'archevêque est doté d'un temporel considérable, le troisième du royaume de France, organisé autour de dix-huit châteaux et quelques fortifications de moindre importance. Seul il possède des officialités, à Narbonne, Limoux et Villerouge-Termenès. Il est encore difficile de préciser les conditions de sécularisation du chapitre à la fin du XIIe siècle. Les assemblées capitulaires se tiennent trois fois par semaine, les lundis, mercredis et vendredis après prime. Les chapitres généraux ont lieu deux fois l'an à la Toussaint et au premier mai, et du début du XIVe s. à 1449 un troisième chapitre a lieu au lendemain de la fête des Saints Just et Pasteur. B. B. présente ensuite les distributions au sein du chapitre métropolitain : les conditions de versement de la Grosse, des distributions quotidiennes et extraordinaires à Noël, le mercredi des Cendres, à Pâques, à la Pentecôte. Vient enfin la présentation des sept dignitaires du chapitre (le grand archidiacre élu en corps nomme seul l'archidiacre de Corbière, le préchantre, le sacriste, les archidiacres du Razès, du Fenouillède et le sous-chantre). Le nombre des chanoines a varié de dix-huit à vingt-quatre. Les clercs du bas chœur, désignés par le terme d'intitulés, se partagent entre conduchers, bénéficiers et habitués, enfants de choeur, chantres, sous-sacriste, chapelains et aumônier.

Cet exposé s'accompagne d'une notice rédigée, d'un dossier de cinq cartes ayant trait à la géographie ecclésiastique, aux interventions seigneuriales de l'archevêque Maurin (1263-1272), d'une planche de l'ordonnancement du chœur en 1335 et 1352 et d'une hypothétique pointe du XVe siècle.

Yves Esquieu intervient à sa suite pour présenter ses travaux sur le quartier canonial de Narbonne. Il revient sur ses travaux édités, notamment l'article intitulé « Les bâtiments de la vie commune des chanoines, les maisons canoniales, Arles, Avignon, Carpentras, Béziers, Narbonne, Valence, Viviers », publié dans Les chanoines dans la ville. Recherches sur la topographie des quartiers canoniaux en France, sous la direction de J. C. PICARD, Paris, 1995, dont il fournit plusieurs planches. Il revient sur la régularité du chapitre attestée de la fin du XIe siècle jusque vers 1145. Dans la suite, le dortoir est abandonné au profit des maisons canoniales. Ne comptent plus au titre des espaces communs du XIIIe au XVe siècle, que le cellier, les greniers, le vestiaire, la salle capitulaire. L'existence d'une clôture est douteuse : dans la trame viaire c'est la rue Droite à l'est et le chemin de la porte épiscopale au nord qui délimitent le quartier canonial. L'alternance entre chanoines et laïcs dans la possession des maisons du quartier laisse présager qu'il n'y a pas de règles établies. La mainmise des consuls sur le passage de l'ancre en 1361 confirme que le cloître, le quartier canonial, n'était pas fermé. A la suite de la reconstruction de l'édifice aux XIVe et XVe siècles, le cloître est déplacé du flanc nord au flanc sud de la cathédrale.

Monique Bourrin clôt la séance consacrée au siège de Narbonne par la présentation d’un projet de recherche sur les châteaux de l'archevêque. Ce travail est à la jonction des préoccupations des historiens, archéologues et des opérations de valorisation patrimoniale. Les sources sont profuses : Livre vert de Pierre de la Jugie, comptabilités romaines (1338-1347), visite de Jean Corsier en 1404, dénombrements de 1547 et 1690, visites de vérification du XVIIIe siècle, séquestres de la Révolution, études monumentales. Aux marges du domaine royal, la seigneurie s'insère dans la vicomté de Narbonne et se démarque de celle de Fontfroide. Les difficultés sont multiples : textuelles (qu'est-ce-qu'un castrum ?) et archéologiques (la porte du castrum d'Auriac ouvre-t-elle sur le château ou le village ?). Ce projet a pour objectif d'élucider la chronologie des premiers éléments fortifiés de ces châteaux, la fonction de ces sièges de pouvoir et les modalités de gestion de la seigneurie.

Le site internet et le blog des Fasti

Willy Morice présente les évolutions du site (http://fasti.univ-paris1.fr/). Il signale notamment l’apparition d’un lien vers le Blog des Fasti, accessible à l’adresse: http://lamop-intranet.univ-paris1.fr/fastiblog/ conçu par Hugues Labarthe, avec l’intervention de Georges Xavier Blary.

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La séance est levée vers 17h.

Attention: pour l'organisation des journées Fasti, tous les courriers sont à adresser à Christine Barralis (christine.barralis@wanadoo.fr, mail); 10 rue Pierre Perrat, 57000 Metz)

Ce compte rendu a été rédigé par Hugues Labarthe.

Pour commander le volume.

Contenu du volume :

  • 308 pages.
  • 787 notices prosopographiques.
  • 22 biographies d'évêques.

Ce volume contient en outre une carte du diocèse, et un catalogue de 202 clercs exclus du corpus. Dans ce volume, à défaut de notice particulière, on trouvera un catalogue détaillé des individus que, pour diverses raisons, les lecteurs pourraient s'attendre à retrouver dans cette population et qui en ont été sciemment exclus. Ainsi apparaissent d'autant plus clairement les principes du recensement.

« C'est en exploitant des sources dispersées qu'il a réussi à mettre en oeuvre une belle étude qui, malgré les difficultés, remplit les exigences du plan de travail et répond aux attentes des chercheurs, avides de données prosopographiques fondées. » (C. Van den Bergen-Pantens in Scriptorium, 2001 (1), p. 66*-67*, 157)

  • Note liminaire, par Hélène Millet, directeur du programme
  • Extrait du volume : "les exclus de Besançon", page 235.

 

 

Diocèse de Besançon : note liminaire, par Hélène Millet

Avec le « Diocèse de Besançon », la collection des Fasti Ecclesiæ Gallicanæ s’enrichit d’un volume qui est, à la fois, conçu sur le même modèle que les précédents et différent à bien des égards.

Ce constat est d’abord rassurant. Il signifie que les règles de traitement et de rédaction de l’information qui ont progressivement été testées et formulées au sein du groupe de recherche sont suffisamment souples pour ne pas avoir à être modifiées à chaque variation institutionnelle ou documentaire d’un peu d’importance. Avec le chapitre de Besançon, nous pénétrons en effet dans un monde canonial régi par la cooptation, où, d’ordinaire, il est question de réception dans la communauté et non de collation. Un monde, en outre, où la possibilité de passer d’une prébende à une autre (jugée mieux située ou plus lucrative) a généré des stratégies de mobilité bénéficiale inconnues dans les diocèses avec lesquels a débuté la collection. Bien qu’initialement non prévue pour répondre à une telle situation, la structure des informations n’a pas eu à être révisée, si bien qu’il n’a pas non plus été nécessaire de modifier la présentation des notices issues de la base de données.

Le lecteur ne sera donc pas désorienté. Toutes les conventions qui, nous l’espérons, lui sont désormais devenues familières sont restées en usage. Ce qui est un incontestable avantage pour l’utilisateur n’est cependant pas forcé­ment ressenti comme tel au moment de la collecte des données. Pour le chercheur, il serait tellement plus simple de suivre le mouvement naturel de ses sources ! Mais, outre la facilité de consultation, c’est aussi la rationalité de l’ensemble de l’entreprise qui requiert la fixité des principes présidant à la construction des bases de données. La parution d’un volume n’enrichit pas seulement les connaissances à l’échelon du diocèse ; elle marque aussi une notable progression au niveau de la France entière, et même un peu au delà. Quiconque a déjà eu recours aux tables diocésaines que contient chaque livre sait combien poreuses sont les frontières entre les provinces ecclésiastiques et a fortiori entre les évêchés. Notre collection a beau ne comporter que quatre numéros, on commence à voir se dessiner les contours d’une population canoniale dont on pressent chaque jour un peu mieux l’importance à l’éche­lon du royaume de France, des principautés limitrophes, et même, surtout en matière culturelle, de la chrétienté occidentale.

C’est pourquoi, le chantier du CDRom cumulatif est d’ores et déjà à l’étude. Sa réalisation suppose bien évidemment une bonne harmonisation des efforts et la compatibilité de travaux individuels, entrepris simultanément depuis presque une dizaine d’années. Elle suppose aussi que soient retravail­lées les notices des individus présents dans plusieurs diocèses, afin qu’elles ne se présentent pas comme une suite de membra disjecta. Tout cela revient à exiger des auteurs beaucoup de dévouement ainsi qu’une discipline qui n’est certes pas sans mérite mais pour laquelle ils doivent être remerciés.

A ceux de nos lecteurs qui nous aimeraient moins succincts, je répondrai seulement que nous comprenons parfaitement leurs attentes, mais que, même en doublant la dimension des notices, nous ne parviendrions pas à satisfaire tous les désirs. Le rythme de parution des volumes s’en trouverait considéra­blement allongé, ce qui ne serait pas sans répercussion sur la dynamique de l’ensemble du projet. Tels qu’ils sont, les Fasti Ecclesiæ Gallicanæ représen­tent déjà un défi puisque le programme est irréalisable à l’échelle d’une vie humaine : il faut compter 65 ans de labeur ininterrompu si deux volumes paraissent chaque année… On ne peut alourdir davantage le cahier des charges sans risquer de faire s’envoler les bonnes volontés. Rappelons que chaque collaborateur est d’abord un bénévole qui n’est poussé par aucune obligation professionnelle. Henri Hours, l’auteur du présent volume, a la responsabilité d’un dépôt d’archives départementales. Lorsqu’il proposa de prendre en charge le diocèse de Besançon, à titre de loisir, il était en poste à Lons-le-Saunier ; puis il a été muté à Clermont-Ferrand. Heureusement, il avait alors quasiment achevé le dépouillement des registres de délibérations capitulaires. Difficiles à lire, ils ont fourni une matière jusque-là restée parfaitement inédite. Ce livre est d’abord riche de leur contenu. Le copieux appendice des “ exclus ” qui clôt le volume répond d’ailleurs au désir de ne pas laisser échapper une partie des informations qu’ont livrées ces registres, alors que, manifestement, les individus concernés étaient toujours restés aux portes de l’institution canoniale bisontine.

Cette importante annexe constitue une originalité et, tout comme les petites notices introductives qui ont jusqu’ici illustré, dans les autres volumes de la collection, certains aspects de la vie ou de la culture canoniale, elle apporte un complément d’informations utile et distrayant. En la consultant, le lecteur comprendra mieux la difficulté du travail de recensement qui est à la base de chacun des volumes. Ce que nous voulons d’abord réaliser, c’est en effet : circonscrire la population des notables diocésains, dire qui était chanoine de tel chapitre et qui ne l’était pas, repérer quels étaient les assis­tants de l’évêque. Pour cela, nous devons évidemment identifier les individus. Ainsi, les notices que nous dressons pour eux n’ont pas d’autre ambition que de donner des éléments d’identification. Mais lorsque nous les connaissons davantage, nous ne gardons pas ce savoir pour nous. En revanche, nous ne prétendons nullement avoir épuisé le sujet et remercions par avance les lecteurs qui nous font part d’informations supplémentaires.

Pour nous donner une meilleure chance d’atteindre nos objectifs, nous avons exclu de notre champ d’action les collégiales, quelle que soit leur importance. Elles n’apparaissent donc que fort peu dans nos livres, au détour d’une notice ou, un peu plus systématiquement, dans le cadre du diocèse étudié. Au niveau des sources, le partage est aisé à effectuer. Au niveau des individus, il est évident que les populations se chevauchent largement. Comme, de surcroît, la méthode est la même qui permettrait de les repérer, plusieurs chercheurs travaillant sur les collégiales ont rejoint notre équipe, où ils forment désormais un petit groupe déterminé à faire avancer le sujet. Audaces fortuna juvat !

Orléans, le 28 octobre 1999, Hélène Millet, directeur du programme.

 

Extrait du volume concernant le diocèse de Besançon

Les exclus de Besançon (page 235)

Personnages cités comme chanoines, mais que l'on a cru devoir écarter pour les raisons expliquées [personnages tirés des dépouillements des registres de délibération capitulaires, mais qui sont sans doute restés aux portes de l'institution capitulaire bisontine, cf p. VIII].

  • Bénéficiaires d'expectatives dont on n'a pas la preuve qu'ils aient effectivement été pourvus d'une prébende.
  • Chanoines reçus et installés par le chapitre sans que l'on ait la preuve qu'il ont par la suite obtenu une prébende.
  • Personnes qui ont été mentionnées comme chanoines de Besançon par divers érudits et paraissent devoir ne pas être retenues.

... de PRATO

chanoine prébendé de Saint-Vit 1442r 07 04- ....

G 179, f° 132 ; aucune mention ultérieure : réception sans suite.

 

Amicus POURSAT

chanoine .... 1437 ....

c. Diocèse Besançon Vercel

g. Testament 1437

Connu seulement par G 531 f° 310, (inventaire du XVIIIe s.), et n'est pas mentionné dans les délibérations capitulaires.

Andreas ANGLICI

chanoine 1432r 10 20- ....

archidiacre Salins 1432r 10 20- ....

G 178, f° 255 ; aucune trace d'attribution d'une prébende ; un autre est nommé archidiacre de Salins en décembre 1433.

Andreas POUTHIER

réception sans prébende 1496 03 29 ; est restée sans suite.

b. Diacre.

c. Diocèse Cambrai.

G 189, f° 69.

Annetus CARPETI

présente une grâce expectative 1430 ; est restée sans suite.

f. Maître.

G 178, f° 206 v°.

(...)

 
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[toc]

Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 2 juillet 1999

Informations générales

Des nouvelles des volumes :

Le volume sur Besançon est prêt, sa sortie est prévue à l'automne. M. Hours a pris le parti, dans son volume, de rassembler tous les cas incertains dans un fichier complémentaire. Son exemple pourra être repris, à condition que cela ne retarde pas l'avancée du travail d'ensemble, évidemment.

Le projet de CD-ROM avance ; le cumul des bases a fait l'objet d'études préparatoires, et nécessite encore quelques aménagements.

Le volume sur Sées (F. Loddé), quant à lui, est en attente. Les diocèses d’Agen (F. Ryckebusch) et d’Angers (F. Comte et J.-M. Matz) ont pris rang pour l’an 2000.

Le diocèse de Mende a trouvé un chercheur en la personne de M. Philippe Maurice qui a écrit une thèse sur la société en Gévaudan aux XIVe et XVe siècles. Étant incarcéré, M. Maurice est dans l’impossibilité de se déplacer ; il vous saura gré de lui communiquer toutes les informations dont vous disposez sur le diocèse de Mende, que ce soit sous forme de notes, photocopies, livres prêtés ou microfilms.

La caisse des monuments historiques met sur pied pour la fin de l'année 2001 une exposition sur les cathédrales (essentiellement sur l'architecture).

Un colloque d'histoire diocésaine sera organisé à l'automne 2000 par la Fundazione Ambroziana : Mme Millet participera à la réunion préparatoire et pourra donc nous apporter des détails ultérieurement sur son contenu.

A propos de Lyon ... et de Jeanne d’Arc : toute personne susceptible de fournir des informations sur des assemblées du clergé de la fin du XVe siècle, notamment sur une assemblée qui se serait tenue à Lyon en 1477, peut les communiquer à Hélène Millet.

Toute personne comptant des juges de Jeanne d'Arc dans " ses " chanoines a tout intérêt à les signaler au Centre Jeanne d'Arc d'Orléans qui échangera ses informations sur ces personnages en retour : de fructueux échanges pourront donc s'instaurer...

Outils de travail

Le fichier bibliographique, recensant les ouvrages et articles susceptibles d'intéresser les collaborateurs est en fin de réalisation. Afin de pouvoir mettre à la disposition des collaborateurs un tirage actualisé lors de la prochaine réunion, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir les références bibliographiques dont vous disposez. Nous vous rappelons aussi qu'un certain nombre de ces ouvrages peuvent être empruntés au G.D.R. à Orléans ou en salle 317 à la Sorbonne. Il vous suffit pour cela de vous adresser à Mme Martin.

Il est par ailleurs prévu, en plus de la bibliographie générale, une bibliographie destinée à servir de fonds commun pour tous les diocèses est en cours de constitution. Elle rassemble tous les ouvrages susceptibles d'être utiles à une prosopographie des chanoines et est classée par grandes rubriques : les chanoines dans les grandes institutions de la monarchie, les chanoines et l'Université, les chanoines dans les institutions ecclésiastiques, etc...

Après consultation des collaborateurs des Fasti, il a été décidé que cette bibliographie serait mise à disposition sur ce site puisqu'elle ne rassemble que des ouvrages édités. Une version papier sera néanmoins distribuée lors de la prochaine réunion.

La base répertoriant les archidiaconés (avec leurs abréviations) a également été distribuées aux collaborateurs. Là encore, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous adresser vos compléments éventuels, en particulier s'il s'agit des diocèses bretons, sur lesquels nous n'avons que très peu d'informations.

La boîte s’étoffe peu à peu et il semble qu’elle soit, elle aussi, visitée. Elle s’est beaucoup enrichie des renseignements apportés par Amandine Le Roux et Juliette Bontemps qui ont travaillé pour leur maîtrise, l’une sur les collecteurs pontificaux, l’autre sur le clergé cathédral de Provence.

Enfin, nous avons hérité de dossiers constitués par un vétéran de la généalogie, M. Bertin, qui a rassemblé durant de longues années, listes d’évêques, de dignitaires, de chanoines, cartes de diocèses, articles photocopiés, etc... et classé le tout par diocèse dans des chemises que chacun peut consulter. Ces consultations sont surtout utiles à ceux qui débutent leur travail, car M. Bertin n’a pas travaillé sur les sources elles-mêmes.

Notices institutionnelles

Proposition pour toutes les notices institutionnelles : il serait bon dans les notices, de dater, autant que faire se peut, les différents éléments qui les composent. Quand une information vient d’une source (attestation de tel nombre d’enfants de chœur par exemple), ne pas négliger d’en donner la date. A fortiori, quand on connaît la date d’apparition ou de disparition de telle dignité, de telle institution.

Cambrai, par Monique Maillard

Le diocèse de Cambrai a la particularité de se situer en terre d’Empire et de relever d’une métropole française, Reims. Il comprend une partie du département du Nord mais s’étend aussi sur les provinces belges de Hainaut, de Flandre orientale, de Brabant wallon, de Brabant flamand et d’Anvers. On y parle le français mais aussi le flamand. C’est une région très urbanisée qui compte plus de 1000 paroisses, beaucoup d’établissements réguliers et 23 collégiales dont une " mixte ", Sainte-Waudru de Mons. Le diocèse est divisé en 6 archidiaconés et 18 doyennés. Le plus peuplé de tous est l’archidiaconé de Brabant. L’évêque de Cambrai est un patron modeste face aux abbayes et aux chapitres qui sont tous exempts de sa juridiction. En revanche, du point de vue du temporel, il est comte de Cambrai et grand seigneur. De même, l’évêché est fort riche. Sa cathédrale n’existe plus et l’on est bien en peine de savoir même où elle se trouvait exactement. Soumis à beaucoup d’influences étrangères dont celle du comte de Flandre, le siège épiscopal de Cambrai connaît des déchirements entre différents prétendants, surtout pendant le Grand Schisme, avant de se rallier au camp bourguignon au XVe siècle.

L’official de l’évêque de Cambrai est à la fois juge ecclésiastique du diocèse et juge civil ordinaire de la principauté de Cambrésis, ce qui peut paraître contradictoire. Le chapitre cathédral a laissé, comme l’évêque de Cambrai, de très belles et très nombreuses sources. Il compte 50 prébendes et 47 chanoines au XIVe siècle. Deux tiers des prébendes sont à la collation de l’évêque, le reste à celle du chapitre lui-même. Les chanoines nomment aussi aux 6 offices du chapitre entre lesquels se répartit la gestion du groupe. Pas plus que la cathédrale, le quartier canonial ne subsiste ou même la salle capitulaire, sous laquelle se trouvaient 250 " fours" : s’agit-il d’enfeux ? Les dignitaires les plus notables sont les archidiacres, souvent des personnages de la Curie sous les papes d’Avignon (donc souvent absents).

On remarque une parenté forte de Cambrai avec le chapitre de Reims : cela vient peut-être de l’existence d’une institution commune, la fédération des chapitres cathédraux de la province de Reims.

Coutances, par Gilles Désiré

L’ancien diocèse de Coutances correspondait grosso modo à l’assiette de l’actuel département de la Manche, non compris la région située au sud de Granville qui formait le diocèse d’Avranches et une petite enclave de cinq paroisses autour de Sainte-Mère-Église (Il faut aussi y ajouter les îles anglo-normandes jusqu'en 1568). Il était divisé en quatre archidiaconés et vingt-quatre doyennés. Après les ravages causés par les Vikings au IXe siècle, le diocèse doit sa réorganisation à l’évêque Geoffroy de Montbray (1048-1093) dont les Gesta sont une source essentielle pour connaître la période 836-1093.

Le diocèse comptait trois officialités épiscopales.

Les sources de l’histoire du chapitre sont principalement conservées aux archives diocésaines de Coutances : délibérations capitulaires (depuis 1464), comptes (depuis 1435). Les cartulaires ne sont plus connus que par des copies qui sont en cours d’édition par Julie Fontanel.

Le chapitre était résolument dans la main de l’évêque. Les prébendes étaient à la collation épiscopale et aucune fonction n’était élective. Quatorze chanoines depuis la réorganisation du XIe siècle (1048), puis vingt-six (dont trois dignitaires) au XIVe siècle se partageaient les prébendes. Celles-ci étaient territoriales et apportaient des revenus très inégaux, ce qui menait certains chanoines à en changer au cours de leur carrière capitulaire.

Le chantre était le premier dignitaire du chapitre, ce qui représente une exception par rapport aux autres chapitres normands. Les autres dignitaires étaient le trésorier et le pénitencier. Par ailleurs les quatre archidiacres et le scholastique, pouvaient être en même temps chanoines et prenaient alors place immédiatement après le chantre mais ils pouvaient aussi ne pas faire partie du corps capitulaire. A Coutances enfin, quatre abbés normands (Évreux, Troarn, Lessay, Saint-Lô de Rouen) étaient chanoines de droit et avaient place au chœur. Parmi le bas-clergé de la cathédrale se trouve celui que les sources nomme l'horoscopus : serait-ce celui qui doit surveiller l'heure ?

Nice et Vence, par Alain Venturini

Ce sont deux diocèses de la province d’Embrun qui se distinguent par leur petitesse. On ne compte guère plus de 25 paroisses dans le diocèse de Vence avant les crises du bas Moyen Age. Aussi dresser la carte précise de chaque diocèse oblige t-il à préciser le contour des paroisses. Les sources sont rares : trois cartulaires à signaler pour le chapitre cathédral de Nice et des sources notariales pour celui de Vence, dont quelques archives se trouvent aujourd’hui à Turin. Le diocèse de Nice, pas plus que celui de Vence, n’est divisé en archidiaconés mais il faut relever l’existence d’un archiprêtre dans le Nord du diocèse, difficilement accessible. Il ne reste presque rien de la cathédrale de Nice mais celle de Vence existe toujours. Dans les deux cas, on connaît mal et la localisation précise et l’importance du palais épiscopal et du quartier canonial. L’évêque de Nice pouvait compter sur la rentrée de 250 florins par an, celui de Vence sur 140 florins. L’évêque de Nice eut un rôle politique dans la ville durant la première moitié du XIIe siècle, mais dut ensuite d’effacer devant le consulat, puis les comtes de Provence. A l’inverse, l’évêque de Vence, qui n’avait à l’origine aucune possession dans la ville, n’étant seigneur que du petit village de Courségoules, parvint progressivement à en partager la seigneurie avec la famille de Villeneuve.

 

Le chapitre de Nice fut régulier jusqu’à l’époque moderne et comptait une vingtaine de chanoines au XIVe siècle. Celui de Vence était composé de douze chanoines dont un prévôt et un sacriste. En 1428, l’évêque Louis de Glandevès créa un archidiaconé, mais l’archidiacre fut longtemps contesté par les chanoines car sa fonction était jugée inutile et coûteuse. Il fut néanmoins maintenu. Enfin, le recrutement des chanoines de ces cathédrales était local, même sous les papes d’Avignon.

Les chanoines et la musique : la liturgie, par Olivier Diard

La principale occupation des chanoines était la récitation des heures, de jour et de nuit. A la différence de la liturgie du monde régulier, celle des chanoines se faisait selon le cursus appelé romain ou canonial. Celui-ci varie selon que l’on se trouve en semaine ou un dimanche, dans le temps ordinaire ou dans un temps liturgique exceptionnel (le Carême ou l’Avent par exemple).

Olivier Diard nous a distribué un tableau détaillant la structure de l’office canonial. Pour chaque heure est précisé le détail des textes chantés et des textes lus, celui qui lit ou qui chante, dans quel style il le fait et quel livre liturgique il utilise pour cela.

Nous avons ainsi appris que lors d’une " fête double ", le chœur chante intégralement une antienne au début et à la fin des psaumes qui composent les différents offices de la journée. De même, nous savons à présent ce qu’est un sacramentaire (livre liturgique qui contient tout ce que doit dire le célébrant), un antiphonaire (livre qui contient toutes les pièces à chanter pendant l’office), un lectionnaire (pièces à lire) et que le bréviaire rassemble en un même ouvrage, l’antiphonaire et le lectionnaire.

Étant donnée la complexité de la liturgie, on comprend qu’il faille un stage de plusieurs mois dans une église pour en apprendre toutes les coutumes. Il semble cependant que ce fut surtout la tâche des chapelains de réciter la liturgie et qu’ils la connaissaient intégralement par cœur.

Olivier Diard nous a donc proposé un exposé fort éclairant et nous a même fait le plaisir d’interpréter devant nous répons et hymnes, souvent fort difficiles à chanter.

Comment remplir les champs relatifs à la collation ?, par Pierre Desportes

collation apostolique : elle est très fréquente au XIVe siècle, encore que cela varie selon les diocèses. A Reims, elle touche 75% des collations.

Si le pape confère directement à un individu une prébende vacante dans tel chapitre, noter la date de la lettre, suivie d’un " c ". Exemple : 1347c 10 26 ( = collation de la prébende le 26 octobre 1347).

La date de réception en chapitre est suivie d’un " r ". Exemple : 1348r 02 04.

En revanche, si le pape confère à un individu un canonicat avec expectative de prébende, c’est à dire la promesse d’obtenir la première prébende venant à vaquer, noter la date de l’expectative dans le champ ENTSORT . Exemple : expectative du 10-03-1326.

On compte 48 réceptions de chanoines à Reims pendant le pontificat d’Urbain V. 36 réceptions ont pour origine une collation apostolique, la moitié par collation directe d’une prébende vacante et la moitié par expectative.

Quand quelqu’un obtenait la collation d’un canonicat avec expectative de prébende, il allait se faire recevoir dans le chapitre concerné et noter sur le registre du chapitre, ce qui créait de véritables listes d’attente. En général, l’ordre de réception en chapitre respectait l’ordre de délivrance des lettres apostoliques. De ce fait, on pouvait rester très longtemps chanoine en attente (honorifique ?) avant d’être chanoine prébendé. A Reims, seules les grâces expectatives délivrées durant la première année du pontificat d’Urbain V ont été honorées. Pour se donner plus de chances de parvenir à leurs fins, les candidats avaient intérêt à obtenir des expectatives pour plusieurs chapitres en même temps.

A noter aussi l’existence d’une collation apostolique démembrée : le pape concède à tel personnage (le roi, la reine, un évêque) le droit de conférer un certain nombre de canonicats aux personnes de leur choix. Noter alors dans le champ ENTSORT, collation " ad nominationem regis (ou episcopi) ".

Quand un pape meurt enfin, les expectatives accordées par lui ne sont plus valables, ce qui explique quelquefois la multiplication des actes pour le même individu et le même bénéfice.

collation ordinaire : dans le mode de collation ordinaire, on appelle " ordinaire " celui qui possède le droit de collation. C’est le plus souvent l’évêque du diocèse, mais pas toujours. A Besançon par exemple, ce n’est pas l’évêque qui confère les canonicats ordinairement, mais le chapitre lui-même : on peut ici parler de cooptation. La cooptation n’est donc qu’une sous catégorie de la collation ordinaire.

Il est évidemment très important de préciser dans la notice institutionnelle quel est le mode ordinaire de collation. On sait grâce à elle qui est cet ord mentionné dans le champ collateur. Le seul cas où l’identité de l’ordinaire est précisé est précisément la cooptation : lorsque l’on sait qu’il y a eu décision collective du chapitre pour conférer un canonicat à quelqu’un.

collation en régale : le roi de France possède (dès le XIVe siècle) le droit de régale spirituelle sur un certain nombre d’évêchés du royaume (" ancien domaine capétien "). Cela veut dire que lorsque le siège épiscopal est vacant, le roi a le droit de conférer à qui il veut tous les bénéfices à la collation de l’évêque qui viennent à vaquer pendant cette période, de facto et/ou de jure. Il faut donc bien distinguer la collation faite par le roi pleno jure, qui n’a rien à voir avec la régale et qui s’exerce par exemple dans certaines collégiales royales comme Saint-Martin de Tours ou Saint-Quentin en Vermandois, de la régale proprement dite. Pour mentionner une régale dans le champ COLLATEUR, il faut donc avoir la certitude que le roi n’est pas intervenu à un autre titre (par exemple lorsqu’on relève dans une source la mention " virtute regalie ".)

A Reims, on constate que le roi a pu, comme parfois le pape, conférer la même prébende à deux ou plusieurs candidats ; ce qui fait que 75% des candidats régalistes ont eu un adversaire et que moins de la moitié d’entre eux sont parvenus à obtenir canonicat et prébende. Le droit de régale est imprescriptible : le roi peut l’exercer plusieurs années après la vacance s’il se rend compte qu’une prébende aurait pu être conférée pendant la vacance du siège.

Permutation : lorsque, pour permuter son bénéfice avec quelqu’un d’autre, un chanoine le résigne dans les mains du pape ou d’un cardinal, il s’agit juridiquement d’une collation apostolique, à noter " perma ".

Quand il s’agit d’une permutation dans les mains, non du pape, mais de l’ordinaire, noter " permo ".

Et quand on ne sait s’il s’agit de l’une ou de l’autre, s’en tenir à " perm ".

De manière générale, il n’y a que 10% environ des cas de collation qui posent problème. Lorsqu’on a une source difficile, ne pas hésiter à prendre conseil, en stockant provisoirement les cas litigieux.

Ce compte rendu a été rédigé par Anne Hubert.

Pour commander le volume.

Contenu du volume :

  • 477 pages.
  • 881 notices prosopographiques.
  • 23 biographies d'évêques.

Ce volume comprend en outre une carte du diocèse, ainsi qu'une note sur le quartier des cathédrales, une présentation par Claire Maître de la très ancienne et très riche bibliothèque du chapître d'Autun et une étude par Brigitte Maurice-Chabard des rénovations et aménagements liturgiques dont a été l'objet la cathédrale Saint-Lazare à la fin du Moyen-Age.

 

Diocèse d'Autun : note liminaire, par Hélène Millet

La parution du douzième volume de la collection Fasti Ecclesiae Gallicanae clôt une époque et en ouvre une autre. L'équipe qui a pris ma succession pour diriger le programme a en effet superbement assuré le relais puisque le Diocèse d'Autun paraît moins d'un an après son entrée en fonctions et démontre ainsi pleinement son efficacité. Le travail de recherche effectué par Jacques Madignier témoigne en revanche des longs efforts qu'il faut fournir avant de pouvoir prétendre publier.

Le DEA que ce professeur dans l'enseignement secondaire a présenté à l'Université de Bourgogne en 1995 portait encore les traces de ses premiers travaux sur la mort, entrepris dans le sillage de Georges Duby, et finalement abandonnés pour le plus grand bénéfice de la recherche canoniale. Sur les conseils de Vincent Tabbagh, Jacques Madignier est passé du nécrologe autunois au chapitre et aux chanoines qui l'avaient composé, prenant alors pour cadre chronologique de sa thèse une longue période de quatre siècles s'achevant à la fin du XIVe siècle.

Comme chacun sait, le métier d'enseignant exige de gros investissements en énergie de la part de ceux qui l'exercent; la persévérance dont a fait preuve Jacques Madignier est donc en elle-même un tour de force, dont il se plaît à dire qu'il fut favorisé par son entrée dans le groupe des Fasti. Mais il est juste aussi de saluer la passion dont il est habité et dont nous avons été les témoins lors de divers exposés présentés aux réunions bisannuelles du groupe. Nous avons un souvenir particulièrement vif de cette séance sur la gestion de leurs vignes par les chanoines d'Autun, qui s'est achevée par une dégustation de vin du Clos des chanoines. Heureuse Bourgogne !

À l'automne 2007 enfin, Jacques Madignier est devenu docteur en histoire à l'issue d'une belle soutenance. Fort de ce succès, il s'est immédiatement lancé dans la préparation du volume d'Autun. Cela supposait en premier lieu de prolonger les recherches dans les archives du XVe siècle ainsi que l'exige le contrat chronologique de la collection. Jacques Madignier s'est acquitté de cette tâche tout en constituant sa base de données et en s'assurant de collaborations pour la rédaction des chapitres préliminaires. Les beaux vestiges du prestigieux passé d'Autun nous sont parvenus en nombre et ont retenu l'attention des chercheurs. Grâce aux contributions de Claire Maître pour la bibliothèque capitulaire, de Brigitte Maurice-Chabard pour les aménagements de la cathédrale Saint-Lazare, nous pouvons restituer les chanoines dans leur contexte patrimonial.

Parmi les membres des Fasti, Jacques Madignier a aussi bénéficié d'aides variées, que ce soit pour la collecte des informations, pour l'interprétation des sources ou pour la mise en forme des résultats. Il m'a prié d'être son interprète pour que soient publiquement remerciés ceux grâce auxquels le volume d'informations s'est accru de renseignements récoltés hors des archives autunoises, et particulièrement Janine Mathieu et Laurent Vallière pour les archives pontificales, ainsi que Pierre Desportes, Pascal Montaubin et Amandine Le Roux. Grâce à Yves Esquieu, il a pu rendre leur cohérence aux nombreuses observations archéologiques que son inlassable curiosité pour les bâtiments et les lieux l'avait poussées à rassembler et il a trouvé en Hugues Labarthe l'expert en géographie historique par qui ses cartes et ses schémas, déjà fort aboutis, sont devenus des modèles pour les futurs volumes de la collection.

Pour l'achèvement du livre, Jacques Madignier a pu compter sur les services de la nouvelle équipe mise en place pour relayer les retraitées. La fabrication de la première partie a été terminée par Giliane Thibault, secrétaire du CERHIO-Angers (UMR 6258), qui prend ainsi la succession d'Irmine Martin à qui les Fasti doivent la mise en page de tous les précédents volumes de la collection. Le maître d'oeuvre des chapitres préliminaires est désormais Jean-Michel Matz, rompu à l'art de repérer les bévues aussi bien scientifiques que rédactionnelles. Quant aux données prosopographiques, elles sont contrôlées par Vincent Tabbagh à toutes les phases de leur élaboration, tant au niveau de leur saisie que pour la qualité de leur édition. Après avoir éprouvé les vertus de patience de son directeur de thèse, Jacques Madignier a ainsi pu se frotter à son aimable rigueur et faire son profit des remarques que lui inspirent son expérience et son érudition, avec une inlassable générosité.

Avec ce douzième volume, les Fasti font leur première percée dans la province ecclésiastique de Lyon. La mosaïque destinée à couvrir toute la France commence à se dessiner. La base de données compte actuellement plus de 13 500 notices et l'arrivée de jeunes chercheurs fait espérer que les vides vont peu à peu être comblés. Sylvette Guilbert entre dans la phase des finitions pour le diocèse de Châlons-en-Champagne. Quant à la base cumulative, elle requiert encore trop d'ajustements et de relectures pour que soit précisément annoncée son ouverture au public. J'aurais aimé quitter la direction du programme avec la satisfaction d'avoir franchi ce nouveau cap. Le diocèse d'Autun aura permis à mes successeurs de prouver qu'ils sauront faire mieux et plus vite tout ce que j'avais rêvé d'accomplir. Ce sont eux qui prendront la plume pour rédiger la «note liminaire» du prochain volume à paraître.

Paris, le 3 juillet 2010, Hélène Millet, ancien directeur du programme.

 
 

Extraits du volume concernant le diocèse d'Autun

Jean I Rolin, évêque d'Autun

Johannes Rolini, n°628

(20 août 1436-†1er juillet 1483)

1 - Il était né en 1408 de Nicolas Rolin, alors avocat au Parlement et futur chancelier de Bourgogne et de sa seconde femme, Marie des Landes, fille d'un bourgeois de Paris. Il appartenait à la grande bourgeoisie de service dont le duc de Bourgogne avait fait la fortune. Son frère Guillaume, seigneur de Beauchamp, épousa Marie de Levis-Cousan. On lui connaît cinq enfants naturels, dont Pierre, protonotaire apostolique, Sébastien qui fut seigneur de Chaseul, Brion et Laisy, et Jeanne qu'il eut tous trois de Jeanne de Gouy, une demoiselle, et qu'il fit légitimer en 1464 par le duc de Bourgogne. Jean, le fils qu'il eut d'une religieuse d'Avignon, Raymonde de Roussy, fut légitimé par le roi en 1485 et devint à son tour évêque d'Autun (629). Un autre fils, Blaise, naquit d'Alexie Renier.

2 - L'administration ducale, influencée par l'italianisme à la mode auprès du duc, lui offrit la possibilité de se rendre à l'Université de Bologne. En 1428, il était inscrit sur la liste des docteurs en droit civil. De retour en France, il fréquenta l'Université de Paris où il devint bachelier et licencié en décret. Il quitta Paris pour Louvain où on découvre avec étonnement qu'il acquit de nouveau le grade de licencié en lois. C'est peut-être là qu'il prit aussi le grade de docteur en décret.

3 - Sa carrière bénéficiale commença alors qu'il était encore très jeune. Il avait à peine une dizaine d'années lorsque son père convoita déjà pour lui une prébende de l'église Saint-Quiriace de Provins. Par deux bulles fulminées le 19 juillet 1421, mais datées du ler février 1418 à Constance, Martin V lui conféra un bénéfice venant à vaquer à la nomination soit de Saint-Étienne soit de Saint-Bénigne de Dijon, alors qu'il était curé d'Étaules. C'est aussi sur l'intervention de son père qu'il devint dès 1422 chanoine de Besançon, dès 1426, chanoine de Saint-Géry de Cambrai et chanoine d'Autun. En 1427 il accéda à l'archidiaconat d'Autun à la place de Ferry de Grancey. Il n'avait alors que vingt ans. En 1430, il obtint une prébende à Langres. C'est encore grâce à son père qu'il reçut avant 1431 le titre de protonotaire apostolique. En 1431 il fut élu au siège de Chalon-sur- Saône et dans les mois qui suivirent il devint prieur de Saint-Marcel de Chalon et archidiacre de Valenciennes au diocèse de Cambrai.

4 - Il fut nommé sur le siège d'Autun le 20 août 1436 par le pape Eugène IV sur intervention du duc Philippe le Bon. La lettre de congratulation que ce dernier envoya le 25 septembre 1437 à Nicolas Rolin ne laisse aucun doute sur le rôle joué par l'influence ducale. Son entrée solennelle eut lieu le 21 janvier 1438. Il dut réclamer le pallium que le pape avait omis de lui remettre et pour justifier de ce privilège, il dut produire copies et extraits d'actes. Le pallium lui fut remis par Nicolas V en 1448.

5 - Sa présence à Autun fut finalement assez soutenue, malgré ses séjours réguliers à Beaune, Dijon, Avignon et Paris où il vécut les dernières années de sa vie. À Autun même il résidait dans une maison du cloître, mais il fréquentait plus régulièrement les domaines de Thoisy et Lucenay et les demeures épiscopales dans lesquelles il fit réaliser des nombreux travaux d'aménagement. Son souci d'une gestion modernisée du temporel épiscopal conduisit à la rédaction de terriers et à la remise en état des cartulaires. Suivant les recommandations du concile de Bâle, il encadra avec beaucoup de régularité les pratiques du clergé et des fidèles. Il semble avoir tenu assez régulièrement, de 1448 à 1483, les deux synodes annuels et il fit rédiger de nouveaux statuts synodaux (les premiers avant 1449, les seconds en 1468). Il encouragea l'organisation de méparts, c'est-à-dire de communautés organisées de prêtres d'une paroisse très unportante à Marcigny, à Paray-le-Monial en 1451, à Arnay-le-Duc en 1472. En 1459, il consentit à l'union des léproseries et hôpitaux du lieu avec le mépart de Flavigny qui avait été fondé en 1456 par Quentin Ménard, archevêque de Besançon, natif du lieu. En revanche ses visites pastorales furent peu nombreuses; les seules qu'il consentit furent des visites d'ordination de clercs qui symbolisaient davantage son autorité sur le clergé.Ses orientations politiques étaient bien plutôt relayées par le reseau de ses proches et par les archidiacres issus de son lignage. Les rapports avec les chanoines du chapitre cathédral furent relativement cordiaux. Il arbitra en leur faveur l'affaire des reliques de Lazare que la collégiale d'Avallon prétendait posséder; il se rendit même en visite à Avallon pour tenter de les récupérer. De la même façon, il défendit les intérêts du chapitre cathédral menacé de perdre le patronage de l'église Notre-Dame par l'érection dans cette église d'un collège séculier à la demande de Nicolas Rolin son père; dans ce cas précis, il n'hésita pas à dénoncer les agissements de son frère Guillaume à qui avait été confiée la collégiale ... et à qui avait été légué l'hôtel familial sis dans la ville épiscopale. Toutefois cela n'empêcha pas les chanoines, lassés des inconduites et des malversations du prélat, de le rappeler à l'ordre. Il institua dans sa cathédrale la fête de tous les saints évêques d'Autun à célébrer une fois par an, le dimanche suivant la fête de saint Denis. À la collégiale de Beaune, il fonda un office solennel de saint Lazare et celui de saint Vincent le 22 janvier. Il sut particulièrement bien s'entourer, notamment avec Ferry de Clugny (292), futur évêque de Tournai et cardinal.

6 - Jean Rolin parvint sur le siège de Chalon puis d'Autun sans véritable passage dans l'administration princière. Le fait d'appartenir à une puissante famille le dispensait peut-être d'une telle expérience. En 1437, il participa au concile de Bâle en compagnie de l'évêque de Chalon. Il faut attendre son retour de Bâle pour le voir qualifié de conseiller du duc de Bourgogne. Finalement il fréquenta peu la cour ducale et ne participa guère aux ambassades, si ce n'est à celle de 1459 qui le conduisit à Mantoue auprès du pape pour représenter Philippe le Bon dans la préparation d'une éventuelle croisade contre les Turcs. Il était un ardent défenseur de la politique ducale à tel point que la disparition de Charles le Téméraire le conduisit à préférer un temps Rome. Contrairement aux évêques promus par le roi, il était très attaché à la conception centralisée de l'Église. Son accession au cardinalat ne fit que renforcer cette tendance. En février 1444, Jean Rolin dut assurer la régale du siège de Lyon. À cet effet, il envoya une délégation de quatre vicaires qui cessa, moins de deux ans plus tard, à l'élection du nouvel archevêque Charles de Bourbon. À la fin de sa vie, par réalisme politique, il se rapprocha du roi.

7 - C'est sans doute sur la demande de Philippe le Bon que le nouveau pape Nicolas V promut, le 20 décembre 1448, Jean Rolin cardinal prêtre de San Stefano in Coelo Monte. À partir de là, s'ouvrirent pour lui de nouvelles perspectives pour une carrière bénéficiale. Dès 1449, il était fait prieur de Saint-Martin de Cambrai; en 1451, prieur d'Anzy-le-Duc (diocèse d'Autun); de 1456 à 1471, abbé de Baleme (diocèse de Saint- Claude); de 1461 à 1468, il assura le patronage de l'Hôtel-Dieu de Beaune; en 1462, il devint abbé de Saint-Martin (diocèse d'Autun); en 1469, abbé de Flavigny (diocèse d'Autun), abbé d'Oigny (diocèse de Langres); en 1474, chanoine de Beaune (diocèse d'Autun). Il fut également abbé commendataire de l'abbaye cistercienne de Bellevaux (diocèse de Besançon).

8 - Poursuivant la politique de mécénat inaugurée par son père, Jean Rolin fit étalage d'une très grande générosité alliée à un faste ignoré jusque-là à Autun. Il transforma totalement la cathédrale Saint-Lazare frappée par la foudre en 1469. Les absides romanes endommagées furent reconstruites en style gothique; sur la tour carrée du transept fut édifiée une longue pointe de pierre. L'intérieur fut remanié avec la construction d'un jubé et d'une tribune d'orgue. Il dota aussi la cathédrale d'un somptueux ensemble de livres liturgiques enluminés qui fut conservé dans le trésor du chapitre. Son mécénat ne s'arrêta pas à l'église-mère d'Autun et s'étendit à toutes les églises qu'il plaça sous sa protection. À Saint-Symphorien où il était prieur, il fit déposer les reliques du saint et de ses parents dans une nouvelle châsse; à Saint-Martin, il fit transférer le tombeau de Brunehaut de la crypte au bas-côté de la nef; pour la collégiale Notre-Dame de Beaune, il commanda une vaste tapisserie relative à la vie de la Vierge qui ne fut livrée qu'en 1500 par le chanoine Hugues Le Coq (481). Partout il multiplia les fondations de chapelles: à Saint-Lazare, il fonda en 1453 la chapelle dédiée à saint Vincent dans le collatéral ouest, la chapelle Sainte-Geneviève dans le collatéral est; à Saint-Andoche de Saulieu, il édifia la chapelle qui fait aujourd'hui office de sacristie. Pour financer ce large mécénat, il fit appel à ses biens propres, mais surtout à la fiscalité épiscopale qui multiplia les subsides, les dons gratuits et les prélèvements casuels sur le clergé. Jean Rolin fut aussi un grand amateur de livres, enthousiasmé par l'Humanisme et l'imprimerie. Lors de son installation à Paris, il apporta avec lui une partie des livres qu'il avait rassemblés dans sa demeure d'Autun. Il fut un généreux donateur de livres dont furent gratifiées de nombreuses institutions religieuses, au premier rang desquelles le chapitre cathédral d'Autun. Il se montra aussi très généreux envers deux établissements parisiens, l'abbaye Sainte- Geneviève et le couvent des Carmes de la place Maubert.

9 - Le cardinal évêque décéda d'une longue maladie. Officiellement il s'éteignit à Cravant près d'Auxerre le 1er juillet 1483. Plus vraisemblablement, il mourut à Paris. Dans ses ultimes volontés, il choisit à Autun trois lieux de sépulture: la collégiale Notre-Dame, l'abbaye Saint- Martin et la cathédrale Saint-Lazare. Son corps, ramené à Autun, fut enseveli à Saint-Lazare, à gauche du maître-autel. Un tombeau de coeur fut placé dans la chapelle Sainte-Apolline du jubé qu'il avait fait édifier. Il avait fondé un anniversaire à la collégiale de Vergy dans son diocèse. Son obit à Sainte-Geneviève de Paris était célébré le 6 mai. Il avait fait également une fondation aux Célestins de Paris pour qu'un de ses frères prie pour lui à perpétuité. Membre de la grande confrérie aux prêtres et aux bourgeois de Paris, il avait fondé dans la capitale, pour ses parents, un obit solennel à Saint-Germain-l'Auxerrois.

10 - Son portrait figure sur la Nativité peinte à la fin du XVe siècle par Jean Hey. Il y est représenté, agenouillé, tête nue, dans la pourpre cardinalice, les épaules recouvertes d'hermine.

11 - Sceau: grand sceau elliptique. Sous une décoration architectonique figurant trois niches, trois saints; à droite et à gauche, saint Nazaire et saint Celse; au centre, à cause du titre de cardinal, saint Étienne vêtu de la dalmatique et la tête surmontée des deux bosses de son martyr. Au dessus la Vierge tenant l'Enfant Jésus accostée de deux anges à genoux. En bas dans une petite niche, un évêque en costume pontifical accosté de chaque côté de l'écu des Rolin surmonté du chapeau.

LÉGENDE: JOHANNIS ROLINI CARDINALIS ET EPI(SCOPI) EDUEN(SIS)

Armoiries: elles figurent à droite du même tableau. Écu coiffé du chapeau de cardinal, écartelé aux 1 et 4 d'azur à trois clefs d'or posées en pal, aux 2 et 3 d'argent à la bande azur chargée en chef d'une pie d'argent becquée et membrée de gueules. Sa devise: Deum time.

B8546

AD Côte d'Or, B 11195 et 11196 (légitimation de ses enfants), G 147.

AD Saône-et-Loire, G 544/1 ; 2 G 52, 54, 59; 5 G 68, 1452, 1477, 1478 (fondation de messes et anniversaires).

Obituaires de la province de Sens, t. I, p. 500, 729, 848.

Ph. GAGNARE, Histoire de l'Église d'Autun, Autun, 1776, n° 76, p. 167 et ss.

Gallia christiana, t. IV, col. 419-420.

K. EUBEL, Hierarchia catholica Medii AEvi, t. II, p. 11 et 80.

Abbé BOULLEMIER, J. d'ARBAUMONT, « Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne. Notice historique sur sa famille », Revue nobiliaire, t. 3, 1865,53 p.

A. DELANNE, « Un des fils de Nicolas Rolin, chanoine de Langres », Congrès de l'association bourguignonne des sociétés savantes, Beaune, t. 9, 1932,p. 51-52.

J. RÉGNIER, Les évêques d'Autun, Autun, 1988, p. 129-136.

H. DE FONTENAY, Essai sur les sceaux et armoiries des évêques d'Autun, Angers, 1867, p. 10-11.

A. DE CHARMASSE, « Notes sur l'inventaire des livres liturgiques donnés à l'église Notre-Dame d'Autun par Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne», Mémoires de la Société éduenne, t. 33, 1909, p. 286.

Regards sur les manuscrits d'Autun (VIe-XVIIIe), publication de l'IRHT et de la ville d'Autun, 1995,p.129-145.

S. CASSAGNES-BROUQUET,« Le cardinal Rolin, un mécénat fastueux », Hommes d'Église et pouvoirs à l'époque bourguignonne (XIVe- XVe siècles), Publication du Centre européen d'études bourguignonnes, n° 38, 1998, p. 169-185.

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I. GUYOT-BACHY,« L'inventaire des livres de Jean Rolin trouvés en son hôtel parisien en 1483 », La Splendeur des Rolin. Un mécénat privé à la cour de Bourgogne, Paris, 1999, p. 249-250.

V. TABBAGH, « Les évêques du royaume de France en 1438 », Gens d'Église, gens de pouvoir (France XIIIe-XVe siècles), Dijon, 2006, p. 87- 186.

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D. LANNAUD, Les évêques des diocèses bourguignons à la fin du Moyen Âge, thèse de doctorat, Université de Bourgogne, 2007.

S. STELLING-MICHAUD«, La nation de Bourgogne à l'université de Bologne du XIIIe au XVe siècle », MSHDB, t. 17, 1956, p. 7-43.

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Extraits du volume concernant le diocèse d'Autun

Jean II Rolin, évêque d'Autun

Johannes II Rolini, n°629

(8 juin 1500-†4 août 1501)

1 - La tradition ecclésiastique autunoise l'a longtemps prétendu fils du frère cadet du cardinal, Antoine Rolin, seigneur d'Aymeries et chambellan de Charles le Téméraire. La réalité est tout autre. Les lettres de légitimation accordées par le roi Charles VIII en 1485 témoignent de sa filiation: il était le fruit de la liaison que le cardinal Jean Rolin entretint de longues années avec Raymonde de Roussy, religieuse à Avignon.

2 - Sans doute fréquenta-t-il l'université de Paris, car en 1481, il dirigeait le collège de Navarre à Paris. Il portait le grade de docteur in utroque jure.

3 - Dans un premier temps, il mena une vie de gentilhomme introduit à la cour de Bourgogne. En 1472, il remporta le tournoi de Valenciennes organisé par Jean de Luxembourg pour la fête de la Toison d'Or. En 1473, il était mentionné comme conseiller-clerc au Parlement de Malines Installé par Charles le Téméraire. Un peu avant 1480 sa vie bascula lorsqu'il fit le choix d'une carrière ecclésiastique. Cette nouvelle orientation s'inscrivait-elle dans une logique lignagère ou était-elle la volonté de racheter la faute de ses origines? Il est difficile de le dire même si dans son testament Jean II évoquait la faute de sa conception. Dès 1481, il benéficia de la résignation de son père pour devenir prieur de Saint- Marcel de Chalon et abbé de Saint-Martin d'Autun. En 1482, il obtenait une prébende à la collégiale de Beaune et le décanat de la collégiale de Semur-en-Brionnais. En 1484, c'est sur la recommandation du nouvel évêque Antoine de Chalon qu'il accéda au décanat d'Autun. Sa vie politique passa de la fidélité à la maison de Bourgogne au ralliement à la couronne et suivit intimement sa carrière bénéficiale. À la mort du Téméraire, il resta au service de Marguerite d'York, devint maître des requêtes du duc d'Autriche et apparut au côté de Marie de Bourgogne. En juin 1481, Maximilien et Marie le désignèrent comme leur ambassadeur à Rome avec Juste, évêque de Ceuta et Claude Carondelet, doyen de Besançon. Cela lui valut d'être nommé en 1481 protonotaire apostolique. Il continua de la même façon à participer régulièrement aux États de Bourgogne (1483, 1485, 1490, 1493). En 1484, les élus de Bourgogne le désignèrent comme ambassadeur auprès du roi ce qui lui permit un rapprochement avec la couronne: il devint alors conseiller du roi puis entra au Parlement de Paris; d'abord clerc-conseiller, il gravit rapidement les échelons en devenant président aux enquêtes puis en 1496 au plus tard président de la chambre des requêtes, ce qui lui permit d'obtenir du chapitre de Notre-Dame de Paris, quoiqu'il n'en fût pas membre, une maison du cloître. En 1494, il était à Lyon, l'un des procureurs de l'archevêque André d'Espinay.

4 - Son accession au siège d'Autun ne fut pas simple. Avant de mourir, Antoine de Chalon avait assuré Olivier de Vienne (693), chanoine de Lyon, de l'obtention du siège épiscopal et le candidat pouvait se prévaloir de l'appui du pape Alexandre VI. Toutefois les chanoines, qui n'avaient en aucun cas été consultés, saisirent les encouragements du roi de France Louis XII à ne pas respecter le marché passé et décidèrent de choisir librement leur évêque. Le 8 juin 1500, ils votèrent en faveur de leur doyen Jean Rolin, dont le roi avait suggéré le nom. En compensation Olivier de Vienne se vit offrir le décanat qu'il résigna très rapidement. Sa disparition prématurée permit un arrangement rapide. Le pape par une bulle de novembre 1500 porta provision de l'évêché d'Autun, vacant par la mort d'Olivier de Vienne en faveur de Jean II Rolin.

5 - Son mandat fut de très courte durée. En 1501, il reçut le pallium des mains de l'évêque de Chalon. Les comptes du chapitre cathédral attestent qu'il occupa la même maison du cloître durant son décanat et son épiscopat.

9 - Il mourut en août 1501, sans doute le 4. Dans ses dernières volontés, il demandait à être inhumé dans la cathédrale Saint-Lazare, dans la chapelle de la Sainte-Croix, située dans le bas-côté est, qu'il avait ensuite confiée au patronage de saint Martin. Il précisait de surcroît qu'il souhaitait des funérailles modestes, appelant à la protection de Lazare, demandant la participation de six enfants d'aube et de trente et un pauvres, requérant la prière des frères Mineurs récemment installés dans la cité éduenne. Il fondait anniversaire dans les monastères de la cité, à Saint-Martin, Saint- Symphorien et Saint-Andoche.

11 - Armoiries: d'azur à trois clefs d'or mises en pal avec la devise: Tibi soli (À toi seul).

AD Côte d'Or, B 85, fol. 5v.; B 289; B 2483, fol. 217v; B 2497, fol. 16r; B 4112, fol. 47v.

AD Saône-et-Loire, H supp. 5, abbaye Saint-Martin, testament de Jean Il Rolin. 5 G 311,5 G 312, 5 G 313.

AD Nord, B 345.

AD Rhône, 10 G 1377.

AN, LL 126, p. 435.

AN, LL 126, p. 435.

Ph. GAGNAIRE, Histoire de l'Église d'Autun, Autun, 1776, n°78.

K. EUBEL, Hierarchia catholica Medii AEvi, t. II, p. 81.

Gallia christiana,t. IV, col. 421.

J.RÉGNIER, Les évêques d'Autun, Autun, 1988, p. 139-140.

J. BILLlOUD, Les États du duché de Bourgogne jusqu'en 1498, Paris, 1911, p. 188,276-278.

E. MAUGIS, Histoire du Parlement de Paris de l'avènement des Valois à la mort d'Henri IV, Paris, 1913-1916, t. III, p. 117.

J.-P. BRELAUD, Les chanoines de la collégiale Notre-Dame de Beaune au XVe siècle, mémoire de Maîtrise d'histoire, Université de Bourgogne, 1997, t. II, p. 97, n° 232.

J.-B. DE VAIVRE, « La véritable origine de Jean II Rolin, évêque d'Autun », Mémoires de la Société éduenne, nouvelle série, t. 56, fasc. 3, 1999-2000, p.353-354.

D. LANNAUD, Les évêques des diocèses bourguignons à la fin du Moyen Âge, thèse de doctorat, Université de Bourgogne, 2007.

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