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Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 27 juin 2003

 

Informations Générales

Le tome 7 des Fasti, Diocèse d’Angers, par Jean-Michel Matz et François Comte est sous presse. Le tome 8, Diocèse de Mende par Philippe Maurice est en fin de préparation à Orléans. Le tome 9, Diocèse de Sées, attend la contribution de Jean-Pascal Foucher sur les bâtiments canoniaux pour prendre rang dans la filière.

De nouvelles procédures d’édition sont en cours d’élaboration par un informaticien de chez Brepols. Les premiers essais sont enthousiasmants, mais les finitions traînent en longueur. Les bases de données pourront bientôt être élaborées sous ACCESS sans que soient pour autant éliminées les possibilités de travailler sous Dbase ou sous 4D.

Henri Hours, qui devait nous présenter ses réflexions suite à ses travaux sur deux chapitres très dissemblables par les sources et les institutions (Besançon et Clermont), a dû renoncer à participer à notre réunion, la date des cérémonies d’inauguration des nouveaux dont il a la responsabilité à Clermont ayant été modifiée tardivement par son ministre de tutelle. Nous l’entendrons sur ce même sujet à la réunion d’hiver. Un exposé d’Hélène Millet nous a été proposé en remplacement en fin de séance.

Les doctorants désireux de mener des recherches à Rome peuvent candidater pour une bourse d’un mois auprès de l’École française de Rome ; leurs chances de succès seront encore accrues s’ils acceptent de travailler durant leur séjour environ 3 heures par jour à l’informatisation du fichier Lesellier, lequel peut aussi nourrir leurs propres recherches. Pour un séjour au second semestre 2004, dépôt des dossiers en mars (attestations à prévoir).

Plusieurs DEA ont été récemment soutenus sur des sujets qui intéressent directement l’équipe des Fasti :

  • Amandine Le Roux, Les collecteurs pontificaux dans le royaume de France (xive-xve siècles).
  • Sophie Vallery-Radot, Les participants français au concile de Constance.
  • Émilie Rosenblieh Les problèmes de juridiction ecclésiastique sous le concile de Bâle dans le diocèse de Paris.
  • Hugues Labarthe, Les choix des prélats de Gascogne face au Grand Schisme d’Occident.

Yann Dahhaoui remercie les personnes qui lui ont communiqué des renseignements sur la fête des fous.

Jean Chapelot, directeur de recherche au CNRS, souhaiterait promouvoir une rencontre sur les Saintes-Chapelles. Que les chercheurs intéressés se fassent connaître.

Le quartier canonial de Sens, par Denis Cailleaux

Cet exposé fait suite à la présentation de la notice institutionnelle sur le diocèse de Sens par Vincent Tabbagh l’hiver dernier.

Le quartier, développé sur le flanc nord d’un des premiers édifices gothiques, est entièrement clos, au nord par l’enceinte urbaine, ailleurs par une muraille interne à la ville. L’organisation du quartier subit peu de bouleversements jusqu’au xviiie siècle où il est éventré du nord au sud par la nouvelle route Paris-Lyon. Il est entouré par 5 portes, l’une correspondant à une porte de l’enceinte urbaine (la porte Saint-Antoine ou porte Gilon), les 4 autres étant des portes internes à la ville. Des portes secondaires ont été aménagées pendant la guerre de Cent ans, dont l’une permettait l’accès des gens et des soldats à la porte Saint-Antoine. À l'intérieur du quartier, ce n’est pas une seule rue qui s’étend mais un ensemble de rues et de ruelles, ainsi qu’une vaste place. Le tout représente un cinquième de la surface de la ville. Le quartier se trouve à l’intersection de deux artères majeures de la cité antique, puisque la cathédrale est située presque au centre de l’enceinte urbaine ovale édifiée au ive siècle. De ce fait, la fermeture périodique du quartier canonial oblige les Sénonais à faire des détours.

Pourtant, l’emplacement de ce quartier est quasiment vide pendant tout le Haut Moyen Âge. Les premiers édifices chrétiens se sont développés dans un faubourg à l’est de la ville (Saint-Savinien). A l’emplacement de la cathédrale devait exister un groupe épiscopal avec trois basiliques. Les fouilles ont révélé à cet endroit la présence de chrismes, de bains publics et de peignes en os. Vers 968, un incendie aurait permis une réorganisation du quartier, en attribuant aux chanoines les terrains au nord de la cathédrale et au palais épiscopal les terrains au sud. Quoi qu’il en soit, ce quartier n’est attesté de façon certaine par les sources que par un acte de 1132, une charte du roi Louis VI qui permet la création de murs et de fossés. Le quartier canonial semble donc contemporain de la reconstruction de la cathédrale.

Ce quartier abritait les bâtiments communs du chapitre dont il reste peu de vestiges aujourd’hui. La salle capitulaire communiquait avec la cathédrale par un couloir et un revestiaire, et était peut-être parallèle à la cathédrale. Elle n’est pas mentionnée avant les années 1407-1410 et est de toute façon reconstruite au xviiie siècle. La maison de l’archidiacre de Sens était située juste au nord de la salle capitulaire et possédait un auditoire. Celui-ci était bordé des prisons dites du chapitre qui ont subsisté jusqu’au xvie siècle : mais étaient-ce des prisons communes au chapitre et à l’archidiacre ? Il existait aussi dans le quartier un auditoire du bailli (puisque le chapitre disposait de son propre bailli). Le cellier du chapitre, appelé halle au pain car on distribuait les pains du chapitre à l’étage, se trouvait près du portail nord de la cathédrale. Il n’en reste rien aujourd’hui, contrairement à un grand bâtiment voisin à 2 niveaux, très modifié au cours des siècles, qui était la manécanterie au xviiie siècle et peut-être le réfectoire au Moyen Âge.

Ces bâtiments canoniaux étaient bordés de divers bâtiments de service, dont la maison de l’œuvre (c’est un local « technique » - Le maître de l’œuvre résidait ailleurs, hors du cloître), près de la grande place devant la cathédrale, qui a été tardivement remplacée par la bibliothèque du chapitre (auparavant, les livres étaient dispersés). Un puits se trouvait au centre de la place du quartier. En revanche, aucune mention n’est faite d’un cloître « architectural » du chapitre, on indique simplement des « allées du chapitre », des « galeries devers le chapitre ». Il n’y a pas trace non plus d’école capitulaire, qui devait souffrir de la concurrence d’Orléans et de Paris, ni de cimetière à l’intérieur de l’enceinte. Les chanoines sont enterrés à Saint-Sauveur-des-Vignes, un prieuré augustin dépendant de l’abbaye Saint-Jean et situé au nord de la ville, tandis qu’à partir du xiiie siècle, un prieuré puis abbaye Saint-Paul-sur-Vanne, ordre de Prémontré, accueille uniquement les dignitaires. Les chanoines maintiennent ainsi les tradi­tions romaines de rejet des morts au-delà des murailles de la ville, même si à partir de 1340 les cadavres peuvent être enterrés en ville, au grand bénéfice des mendiants, et dans la cathédrale.

Dans le même quartier se trouvent les maisons individuelles des chanoines, remplacées par des hôtels canoniaux à l’époque moderne. Elles étaient pour certaines construites en pierres dès le xiiie siècle, mais on ne connaît pas leur disposition intérieure ni leur affectation. Au xve siècle, quelques maisons semblent réservées à des dignitaires, notamment au grand archidiacre qui aurait disposé de la maison avec l’auditoire, et à l’archidiacre d’Étampes.

Le quartier du cloître abritait aussi deux chapelles. Saint-Cyr, disparue, a été bâtie par l’archevêque Richer en l’honneur de quatre chanoines malades, peut-être au xe siècle. C’est un exemple de chapelle desservie par un petit collège, une collégiale. Mentionnée seulement au xiiie siècle, elle tombe en ruine dès 1450 et est détruite vers 1735 : c’était un hangar de dimensions modestes, une simple toiture reposant sur 2 murs gouttereaux et prenant appui sur les constructions voisines. La chapelle Sainte-Anne dont la voûte carénée existe encore aujourd’hui, était desservie par 3 ou 4 chapelains dans la maison d’un chanoine et avait été fondée par le trésorier de Sens.

À ce quartier canonial, étaient liés l’hôtel-Dieu contrôlé par le chapitre au xve siècle, ainsi que le palais épiscopal sur le flanc sud de la cathédral, un ensemble complexe avec son palais synodal et la chapelle Saint-Laurent, chapelle de l’archevêque mais aussi collégiale à partir de 1367. L’abondance des chapelles dans le quartier canonial se justifie par la rareté des chapelles fondées dans la cathédrale.

Ainsi, le chapitre est le responsable de la reconstruction complète d’un sixième de la ville entre 1150 et 1210.

Les primaties et l'Eglise de France, par Fabrice Delivré

Les primaties ont d’abord pour objectif de limiter l’influence du pape dans les affaires de l’Église de France. C’est ce que l’on peut constater à travers la création des officialités primatiales. Ce tribunal ecclésiastique apparu au xve siècle reçoit les appels de l’officialité métropolitaine. Il permet donc d’établir un échelon supplémentaire avant le pape et de limiter les appels au territoire français. Ces officialités primatiales sont très discrètes : les sources sont peu nombreuses (des registres de comptes, quelques sentences ou bien des lettres de citation à comparaître devant l’official primatial), elles n’ont pas de locaux spécifiques (à Lyon, en 1489, Antoine de Chalon, évêque d’Autun, administrateur du siège de l’archevêque, siège dans le même lieu que l’officialité métropolitaine) ni forcément de personnel propre (la charge d’official de la primatie se confondant avec la charge du doyen du chapitre). Peu à peu, cette officialité primatiale s’individualise et du personnel apparaît (au milieu du xve siècle à Lyon, sous l’impulsion d’Amédée de Talaru). Ces officialités sont contestées, notamment dans leurs procédures de citation, et sont sévèrement encadrées (par exemple, dans les délais d’appel).

La création d’officialités dans les différents sièges métropolitains, comme à Sens ou à Narbonne dès le milieu du xve siècle, permet par ailleurs d’échapper à la mainmise de l’officialité de Lyon, même si le ressort de ces officialités est limité à la seule province. Au cours du xve siècle, les archevêques français se parent du titre de primat, voire du titre de « patriarche » mineur, ce qui a des retentissements sur la désignation du personnel ecclésiastique. Ainsi, une vingtaine d’élections épiscopales font intervenir des primats, comme celle de Louis d’Harcourt à Rouen au cours de laquelle le chapitre traite avec les archevêques de Lyon et de Vienne. Certaines visites épiscopales sont menées par des primats, tandis que certains évêques conduisent des procès pour obtenir une primatie.

Enfin, ces primats interviennent directement dans le monde des chanoines par l’intermédiaire des lettres de collation qu’ils remettent à certains ecclésiastiques. C’est une pratique méconnue mais réelle au xve siècle sous le régime de la Pragmatique Sanction. Ainsi, Alain Olivier est nommé chanoine de Rouen sur nomination de l’archevêque de Lyon : c’est une collation « ordinaire » en apparence (car elle n’est pas faite par l’évêque) mais il faudrait en fait créer une catégorie « collation primatiale » dans le champ concerné dans la base de données pour éviter toute ambiguïté. Ces interventions du primat peuvent être motivées par la négligence de l’évêque ou de l’archevêque local (c’est le cas dans l’exemple rouennais).

Ainsi, toutes ces pratiques correspondent à une volonté manifeste de l’Église de France de s’affirmer face à l’Église universelle de Rome, de même qu’au désir de certains évêques de se distinguer.

Discussion sur le site internet des Fasti

Que peut-on y mettre afin qu’il devienne un outil au lieu d’une vitrine ?

Les outils de travail pourraient être mis en ligne. Certains le sont déjà, comme la liste des archidiaconés. Quant à la bibliographie canoniale, plusieurs écueils sont à éviter, en particulier qu’elle paraisse faire doublon avec les bibliographies éditées dans les volumes ou qu’elle pêche par un évident manque d’exhaustivité. Certains proposent d’intégrer au site le fichier des participants au concile de Bâle, voire la base du Parlement de Paris, mais ce sont des fichiers très lourds et des problèmes de droits pourraient survenir. L’établissement éventuel d’un mot de passe pour accéder à certaines parties du site est évoqué. Enfin, il serait possible – et c’est peut-être ce qui pose le moins de difficultés pour l’instant – d’utiliser le site pour échanger les informations qui figuraient jusqu’à présent dans la « boîte » ; elle pourrait désormais être mise à jour quotidiennement et consultable sans délai.

Sous quelle forme diffuser certaines informations ?

Un forum pourrait permettre une diffusion large et des discussions animées. Mais il faudrait l’autorisation de Paris I (qui héberge déjà le site) pour le faire fonctionner. Par ailleurs, il faudrait choisir entre un forum ouvert à tous mais facile à polluer, ou un forum contrôlé mais demandant une gestion lourde. Enfin, un forum sans participants – ou rempli de trolls – serait une très mauvaise publicité pour l’équipe des Fasti…L’idée n’est donc pas retenue.

En revanche, une liste de diffusion ne nécessite pas d’hébergement particulier, tout en permettant les échanges (les listes de diffusion fonctionnent comme – je simplifie beaucoup – un service de courrier électronique dédié à un seul sujet). Il en existe déjà une sur Menestrel. Le seul problème serait de trouver un service gratuit et qui ne propose pas de publicité. Mais les connaissances de Jean-Nicolas Rondeau ou de Jean-François Cauche dans ce domaine devraient nous permettre de trouver la solution qui correspond à nos attentes.

Echange : qu'est-ce qu'un "concanonicus" ?

La question a été posée par Fabrice Ryckebusch, surpris de trouver ce terme dans le Livre rouge de Dax. Selon Charles de Miramon (Les donnés au Moyen Age), il désigne un lien spécifique entre des individus, hommes ou femmes, laïcs, qui reçoivent de la nourriture au chapitre et conservent ce qui est appelé une prébende pendant toute la durée de leur vie. C’est ce qu’il a pu observer à Huesca et à Saragosse au xiie siècle. Selon V. Tabbagh, ces co-chanoines correspondraient à une autre organisation de la communauté, empreinte de régularité, dans laquelle le nombre des prébendes et de chanoines n’est pas fixé et où il pourrait y avoir des chanoines « associés ».

Cependant, la définition la plus commune semble être celui de « confrère » ou « collègue » au sein d’un même chapitre, ce terme étant employé par un chanoine pour parler d’un autre chanoine. Cette définition à usage interne est d’une banalité totale pour les époques postérieures et au nord de la Loire.

Le régime de collation des bénéfices à l'époque du Grand Schisme d'Occident, par Hélène Millet

L’objectif de cet exposé est de dégager des principes généraux susceptibles d’aider à comprendre comment fonctionna le système des collations bénéficiales à une époque réputée pour avoir voulu retourner à un régime « ordinaire » de collation des bénéfices. A Laon comme ailleurs, ce qu’il faut entendre par « collateur ordinaire » est rarement indiqué de façon explicite par les documents. Pour le chapitre de la cathédrale, en général c’est l’évêque, mais ce peut être le chapitre ou une combinaison des deux en alternance : il faut relever avec la plus grande minutie les indications que donnent les sources à ce sujet. Avec le développement des réserves pontificales après 1265 et l’inflation du nombre des expectatives au début du XIVème siècle, le collateur « extraordinaire » qu’est le pape tend à supplanter l’ordinaire. Au début du schisme, le rôle du pape est tellement écrasant qu’il délivre des indults aux évêques, lors de leur consécration par exemple, ou à des princes laïcs pour qu’ils bénéficient de l’autorité extraordinaire pour la désignation des titulaires de certains bénéfices. Il devient alors très difficile de démêler les droits des multiples candidats à une même prébende.

Cette ligne générale de l’évolution est stoppée lors de la première soustraction d’obédience, officiellement proclamée à Paris le 28 juillet 1398. L’autorité du pape étant récusée, celle des ordinaires est alors censée retrouver son efficacité. Mais seules les sources locales permettent d’apprécier à partir de quand la nouvelle loi fut appliquée dans les diocèses du royaume et du Dauphiné. Une chose est en revanche tout à fait certaine : la nouvelle loi fut appliquée, même par des évêques qui, tel celui de Rodez, avaient voté contre la soustraction d’obédience. On sait en effet que, le 10 mars 1401, chapitre et évêque ruthénois s’accordèrent sur ce qu’était le « régime ordinaire » : ils étaient collateur à tour de rôle, sauf pour la dignité de sacriste, toujours conférée par l’évêque, lequel était tenu de choisir un clerc déjà chanoine. En 1399, l’université de Paris prit conscience que le retour au système ordinaire lésait les intérêts des siens. Au terme d’une grève mémorable, on convint d’établir un tour de rôle obligatoire non seulement pour les universitaires mais aussi pour les serviteurs de la couronne, avec l’établissement de listes centralisées de candidats aux bénéfices (cf. l’ordonnance supposée de 1408 éditée par du Boulay, Historia universitatis parisiensis, Paris, 1670, t.5, p.186-188, à dater en réalité du 20 mars 1400). On peine à percevoir la manière dont fonctionna ce système, normalement en vigueur jusqu’à la restitution d’obéissance à Benoît XIII le 28 mai 1403.

Le pape renoua immédiatement avec ses anciennes habitudes extraordinaires, et, malgré les réclamations de certains, la validité des collations intervenues durant la soustraction ne fut pas remise en cause. La difficulté est ici de savoir jusqu’à quand dura cette nouvelle période de domination pontificale. En effet, le 18 février 1407 fut scellée une ordonnance rétablissant un régime de collation ordinaire, dont l’application fut repoussée tant qu’il y eut un espoir de voir Benoît XIII s’engager dans un processus d’union avec son adversaire. Mais les évêques les plus « gallicans » durent devancer la date officielle de promulgation de cette ordonnance, à savoir le 14 mai 1408.

La période qui suivit trouva un terme facile à établir avec l’élection d’Alexandre V à Pise le 7 juillet 1409. En attendant, le régime des collations sous lequel vécut le royaume et le Dauphiné durant cette période de neutralité (improprement dénommée seconde soustraction) fut clairement défini à partir de Noël 1408 (voir les documents édités par du Boulay, p.175-186). Après avoir conféré un bénéfice au candidat de leur choix, les ordinaires devaient se reporter à une liste de postulants établie de façon centralisée par quatre commissaires aux bénéfices, lesquels devaient se conformer à des règles d’équivalence entre grades universitaires et fonctions exercées au service de la couronne. Plusieurs sources attestant le fonctionnement de ce système ont été retrouvées.

A son avènement, Alexandre V annonça qu’il laisserait aux ordinaires le soin de pourvoir librement aux bénéfices une fois sur quatre. Qu’en fut-il dans les faits et jusqu’à la déposition de son successeur, Jean XXIII, par le concile de Constance, le 29 mai 1415 ? Les sources montrent surtout un retour en force des procédures extraordinaires et la multiplication des procès en matière bénéficiale aussi bien devant le parlement de Paris qu’en Curie.

Le mystère est encore plus épais pour la période de vacance pontificale qui s’étendit jusqu’au 11 novembre 1417, date de l’élection de Martin V. Celui-ci passa un accord avec les représentants de la nation française au concile de Constance le 2 mai 1418 : pape et ordinaire devaient alterner dans la collation des bénéfices. Mais il ne faut pas oublier qu’une notable partie de la France était alors «anglaise »…

Deux conclusions à cette histoire : en l’absence d’indication précise sur l’identité du collateur d’une prébende à cette époque, s’abstenir de toute supputation. Le principe d’une alternance entre ordinaire et pape tendit ensuite à s’affirmer, avec des modalités d’application éminemment variables, établies unilatéralement ou au terme d’un concordat.

BM Le Mans ms. 188 Bréviaire fol.9v-10

 

Bibliographie Hal-SHS

Bibliographie Regesta Imperii Opac

Bibliographie IdRef

 

 

 

 

 

Activités scientifiques diverses

 

• « La reine Jeanne Ire de Naples, le pape Clement VII et l’adoption de Louis Ier d’Anjou », Journée d’études « Le istituzioni ecclesiastiche meridionali in una difficile congiuntura: Giovanna I d’Angiò, la crisi del Regno e lo Scisma d’Occidente », 30 avril 2014, Università degli Studi di Salerno.

• Organisation des journées « Mobilité des clercs et circulation culturelle en Europe (XIIe-XVe siècles) », Atelier du GDRE « Aux fondements de la modernité étatique en Europe : l’héritage des clercs médiévaux », 17-19 novembre 2011, avec une communication « La culture juridique des clercs en Anjou-Maine (XIVe-XVe siècles) ».

• Table ronde « Corpus électronique des lettres des papes des XIIIe et du XIVe siècles (CORELPA) », Rencontre d’Avignon(2), 19-20 juin 2011.

• Organisation de la Journée d’études Histoire comparée des élites ecclésiastiques en Occident (XIIe-XVe s.). Éléments de méthodologie, 14 juin 2010, Université d’Angers, en vue du GDRE« Aux fondements de la modernité étatique en Europe : l’héritage des clercs médiévaux ».

• « Présentation du projet Fasti Ecclesiæ Gallicanæ », Université de Szeged, 17 septembre 2007.

 

Comité éditorial de la revue Mémoire des princes angevins.

Comité scientifique de la collection « Andromeda » (Francesco D’Amato Editore), dirigée par Rosa Fiorillo et Alfredo M. Santoro, depuis 2019.

Comité scientifique de la collection « Schola Salernitana Studi e Testi » (Università degli Studi di Salerno, Dipartimento di Latinità e Medioevo).

Comité scientifique de la revue Schola Salernitana. Annali(Università degli Studi di Salerno, Dipartimento di Scienze del patrimonio culturale) depuis 2016.

Comité scientifique de TraverSCE, revue de l’École Doctorale 496 « Sociétés, Cultures, Échanges » de l’Université du Mans.

Comité scientifique du programme DeLegatOnline(Papal Delegates in Hungary in the 14th Century – online Database), Universités de Pècs, de Zagreb et de Paris I.

 

Comités scientifiques et d’organisation de colloques, outre ceux que J.-M. Matz a organisés :

Colloque « L’Europe centrale au seuil de la modernité. Mutations sociales, religieuses et culturelles. Autriche, Bohême, Hongrie et Pologne, fin du XIVe - milieu du XVIsiècle », abbaye de Fontevraud, 15-16 mai 2009.

 

 

 

Bibliographie de Jean-Michel Matz

 

Directions ou codirections de mémoires de maîtrise et de master (nombre de ces travaux sont accessibles en ligne sur le site de dépôt de l’Université d’Angers)

 

Kasdan (William), Les femmes dans le Livre des Sentencesde Bernard Gui (1308-1323) : rôle et sociabilité en milieu hérétique, codirection Isabelle Mathieu, mémoire de Master 1, 2016.

Fleury (Adrien), La place des livres d’histoire dans la bibliothèque royale de Charles V, codirection Isabelle Mathieu, mémoire de Master 1, 2016.

Siao (Kévin), Marguerite d’Anjou (1430-1482) : « reine de paix », « reine guerrière », la pratique du pouvoir au féminin, mémoire de Master 1, 2015.

Maugin (Sarah), Les écoles talmudiques en Méditerranée occidentale chez Benjamin de Tudèle (1160-1173), mémoire de Master 1, 2015.

Moreno (Justine), Fabrique et paroissiens à Bourg (1449-1451), mémoire de Master 1, 2014.

James (Élise), Anne de Laval (1385-1466), une héritière au pouvoir, mémoire de Master 1, 2013.

Bouyer (Jacques-Joseph), Louis d’Anjou un puissant et influent mécène d’après son inventaire d’orfèvrerie et de ses joyaux de 1379-1380, mémoire de Master 1, 2012.

Tardivel (Chloé), Gertrude d’Helfta (1256-1301 ou 1302), héroïne du Héraut, Mémorial des largesses de l’amour divin (XIIIe siècle), mémoire de Master 1, 2012.

Vaudron (Gaëtan), Les désastres de la guerre de cent ans dans le Maine d’après l’étude du compte du receveur de l’évêque du Mans, mémoire de Master 1, 2010.

Freulon (Julie), Le recrutement des clercs majeurs en Anjou à la fin du XVe siècle, mémoire de Master 1, 2010.

Liger (Matthieu), Louis XI et l’Anjou, essai sur une reprise en main d’après les lettres du roi (1461-1483), mémoire de Master 1, 2010.

Guerreiro (Lucy), La noblesse en Anjou d’après les montres militaires de 1470, mémoire de Master 1, 2010.

Vallais (Pierre), Médiation et paix dans l’Italie communale au XIIIe siècle d’après la chronique du franciscain Salimbene de Adam, mémoire de Master 1, 2009.

Cadot (Fabien), Les abbés de l’abbaye Saint-Serge et Saint-Bach d’Angers aux XIe-XIIe siècles, mémoire de Master 1, 2009.

Minetto (Julie), La justice ecclésiastique au XIIIe siècle en Anjou, mémoire de Master 1, 2009.

Bretaudeau (Angélique), La représentation de Marie-Madeleine dans leMystère de la Passionde Jean-Michel (Angers, 1486), mémoire de Master 1, 2009.

Juhel (Enora), Le couvent de la Baumette à Angers. Martyrologe et culte des saints (seconde moitié du XVe siècle), master Histoire et métiers des archives et des bibliothèques, 2009.

Lorin (Fabrice), Les abbés de Saint-Florent de Saumur au XIVe siècle (1309-1404), mémoire de Master 1, 2008.

Dupuy (Charles-Antoine), Répertoire prosopographique des évêques du Mans XIIIe siècle (1190-1309). Étude biographique d’un corps social, mémoire de Master 1, 2008.

Bailliard (Swanny), La misogynie dans les récits de prédicateurs au XIVe siècle à travers l’étude du recueil d’exempla La Scala coeli de Jean Gobi junior, mémoire de Master 1, 2008.

Cottin (Samuel), Peurs et représentations dans le Journal d’un Bourgeois de Paris, sous le règne de Charles VI, de 1405 à 1422, mémoire de Master 1, 2008.

Renault (Élise), La littérature dans les bibliothèques privées d’ecclésiastiques en France et en Provence sous la papauté d’Avignon (1305-1378), mémoire de Master 1, 2008.

Ledoux (Justine), Les chanoines de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers à la fin du Moyen Âge d’après leurs testaments, mémoire de Master 1, 2008.

Bouchet (Aurélien), Les représentations de la luxure au XVe siècle à travers l’étude de miniatures de deux manuscrits du Livre de Bonnes Meursde Jacques Legrand, mémoire de Master 1, 2008.

Orain (Derek), Un crime à la fin du Moyen Âge : le viol à travers les lettres de rémission (France, 1463-1473), mémoire de Master 1, 2008.

Bedel (Louis), Le rôle du clergé aux États généraux de Tours en 1484 d’après le Journal de Jean Masselin. L’exemple de Jean Masselin, mémoire de Master 1, 2007.

Bretault (Marie), La bienheureuse Colombe de Rieti (1467-1501), mémoire de Master 1, 2007.

Vasseur (Carine), L’exploitation du domaine de Thierry d’Hireçon à Bonnières (1311-1328), mémoire de Master 1, 2007.

Fremondière (Suzanne), Les femmes dans la société angevine à la fin du Moyen Âge à travers les actes de Jean Cousturier, mémoire de Master 1, 2006.

Portejoie (Charlotte), La ville musulmane et le rôle des fêtes publiques XIIe-XVe siècle, mémoire de Master 1, 2006.

Meurisse (Pauline), La noblesse et l’Église au Moyen Âge, l’exemple de la famille des seigneurs de Laval, mémoire de Master 1, 2006.

André (Christine), La bibliothèque du roi René d’Anjou au XVe siècle, mémoire de Master 1, 2006.

Lamy (Alice), La faculté de médecine d’Angers au XVe siècle, master Histoire et métiers des archives, 2006.

Leloup (Julien), Les Du Bellay, abbés de Saint-Florent de Saumur : 1404-1504 ; Index des noms de lieux et de personnes de « Formation et culture du clergé dans les territoires angevins au Moyen Âge, vers 1276- vers 1280 : actes du colloque d’Angers, 2002 (à paraître) », mémoire de maîtrise, 2005.

Audouin Thomas, Les conflits de dîmes dans le diocèse d’Angers dans la seconde moitié du XVesiècle, mémoire de maîtrise, 2005.

Loriau (Pierre), Les chanoines du chapitre royal Saint-Laud d’Angers de 1481 à 1531, mémoire de maîtrise, 2004.

Billaud (Pierre), Les prieurés angevins de l’abbaye Saint-Florent de Saumur au XVe siècle, mémoire de maîtrise, 2003.

Deguilly (Antonie), L’évolution de la bibliothèque de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers du XIau XVsiècle, mémoire de maîtrise, 2004.

Goglio (Anne-Sophie), Le chapitre Saint-Jean-Baptiste d’Angers à la fin du Moyen Âge : XVe- début XVIsiècle, mémoire de maîtrise, 2003.

Madeleine (Cindy), La seconde maison apanagée d’Anjou de 1350 à 1434 vue par les chroniqueurs, mémoire de maîtrise, 2003.

Pesce (Frédéric), Catalogue des monuments funéraires des églises d’Angers (XIIIe siècle-début XVIe siècle), mémoire de maîtrise, 2003.

Chalvin (Myrtille), L’abbaye de Saint-Maur-sur-Loire et ses prieurés à la fin du Moyen Âge : 1434-1500, mémoire de maîtrise, 2002.

Lafosse (Aurore), Une source judiciaire d’histoire sociale : les enquêtes testimoniales en Anjou dans la seconde moitié du XVsiècle, mémoire de maîtrise, 2003.

Chalvin (Myrtille), L’abbaye de Saint-Maur-sur-Loire et ses prieurés à la fin du Moyen Âge (1434-1500), mémoire de maîtrise, 2002.

Rousseau (Aurélien), La troisième enceinte d’Angers d’après les comptes de la Cloison (1367-1447), mémoire de maîtrise, 2002.

Bonnebas (Katell), Les livres liturgiques dans la bibliothèque de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers (1297-1505), mémoire de maîtrise, 2001.

David (Sébastien), La pratique testamentaire des laïcs angevins : bien mourir à la fin du Moyen Âge : vers 1460-vers 1540, mémoire de maîtrise, 2001.

Duris (Anne-Sophie), Les étudiants en droit de l’Université d’Angers à la fin du Moyen Âge (vers 1360-vers 1494), mémoire de maîtrise, 2001.

Merand (Anne-Claire), L’abbaye du Ronceray dans la ville d’Angers à la fin du Moyen Âge : vers 1380-1499 : affirmation d’une communauté de femmes en milieu urbain, mémoire de maîtrise, 2001 (Prix de la Société des études angevines 2001).

Péant (Nelly), Les prieurés angevins de l’abbaye St-Serge et St-Bach d’Angers : XVe- début du XVIsiècle, mémoire de maîtrise, 2001.

Prod’homme (Julien), Un notaire de la ville ou les paroisses Saint-Maurille et Saint-Michel-du-tertre vues à travers les actes de Jean Cousturier (1499-1515), mémoire de maîtrise, 2001.

Couet (Christine), Les comptes de la fabrique de Varennes de 1511 à 1542), mémoire de maîtrise, 2000.

Froger (Arnaud), La reconstruction d’une seigneurie du chapitre cathédral d’Angers : Saint-Denis d’Anjou et Chemiré-sur-Sarthe (1441-1516), mémoire de maîtrise, 2000.

Lemonnier (Frédéric), Fabrique et société à Soulaire de 1461 à 1550, mémoire de maîtrise, 2000.

Matthieu (Isabelle), La justice seigneuriale dans les campagnes angevines (fin XIVe- milieu XVIsiècle), mémoire de maîtrise, 2000 (prix de la Société des études angevines 2000).

Tixier (Céline), Montreuil-Bellay. Une petite ville frontière à la fin du Moyen Âge (milieu XIVe- fin XVe siècle), mémoire de maîtrise, 2000.

Vanbalberghe (Agnès), Attitudes de la noblesse angevine face à la mort : v. 1390-v. 1560, mémoire de maîtrise, 2000.

Guillet (Alexandra), Les chanoines et le chapitre Saint-Pierre d’Angers (1389-1526), mémoire de maîtrise, 1999.

Brochet (Maureen), Les chanoines de la cathédrale St-Maurice d’Angers, 1396-1419, mémoire de maîtrise, 1998.

Duris (Anne-Sophie), Gée à la fin du Moyen Âge : sa fabrique et ses paroissiens (1478-1571), mémoire de maîtrise, 1998.

Gasnier (Pablo), La vie paroissiale à Juigné-sur-Loire de 1413 à 1521, mémoire de maîtrise, 1998.

Gastineau (Isabelle), La collégiale Saint-Maimbeuf d’Angers au XVsiècle, mémoire de maîtrise, 1998.

Bousquet (Claire), Jean de Bourdigné, vers 1480-1547, historien de son temps, mémoire de maîtrise, 1997.

Coicaud (Jérôme), Les évêques d’Angers au XIVsiècle : 1317-1374, mémoire de maîtrise, 1997.

De Brion (Isabelle), Les chanoines de la cathédrale d’Angers de 1356 à 1394, mémoire de maîtrise, 1997.

Masselin (Fabienne), La fondation de collégiales rurales dans le diocèse d’Angers (1455-1530), mémoire de maîtrise, 1997.

Voisin-Thiberge (Marie-Gabrielle), La vie religieuse à Saumur au XVsiècle : institutions, pratiques religieuses, économie, mémoire de maîtrise, 1997.

Chaumot (Frédéric), L’Hôpital Saint-Jean-l’Évangéliste d’Angers, vers 1440-vers 1505 : typologie d’une crise hospitalière de la fin de la Guerre de Cent ans aux débuts de la « communalisation », mémoire de maîtrise, 1996.

Gazon (Christophe), Les chanoines du chapitre royal Saint-Laud d’Angers à l’époque du roi René : 1434-1481, mémoire de maîtrise, 1996.

Meslay Sylvie, Les métiers à Angers à la fin du Moyen Age : 1279-début du XVIsiècle, mémoire de maîtrise, 1996.

Poitevineau (Hélène), La vie religieuse des femmes laïques en Anjou : 1371-1520, mémoire de maîtrise, 1996.

Moreno (Justine), Les officiers de la Chambre des comptes d’Angers (1397-1424) : étude prosopographique d’après le premier « Journal », de l’institution, codirection Isabelle Mathieu, mémoire de Master 2, 2015.

Bouyer (Jacques-Joseph), Louis Ierd’Anjou, 1339-1384, d’après les sources narratives de son temps, mémoire de Master 2, 2013.

Tardivel (Chloé), La confrérie Saint-Nicolas dite « des bourgeois d’Angers » d’après son cartulaire (1519-1560), mémoire de Master 2, 2013.

Véron (Teddy), Les seigneuries angevines XIe- début du XIIIe siècle, l’exemple de Beaupréau, mémoire de Master 2, 2012.

Berson (Isabelle), Les élites municipales d’Angers de 1475 à 1540, mémoire de Master 2, 2012.

Freulon (Julie), Les clauses religieuses dans les testaments à Saumur à la fin du Moyen Âge (1400-1560), mémoire de Master 2, 2011.

Guerreiro (Lucy), Pour une histoire du ban et de l’arrière-ban en Anjou de 1468 à 1568, mémoire de Master 2, 2011.

Minetto (Julie), La paroisse comme institution de régulation sociale, à travers les statuts synodaux du nord-ouest de la France au XIIIe siècle (anciennes provinces de Sens, Tours, Rouen et Reims), mémoire de Master 2, 2010.

Cadot (Fabien), Les abbés des abbayes Saint-Aubin, Saint-Serge-et-Saint-Bach et Saint-Nicolas d’Angers (milieu du Xe siècle - fin du XIIe siècle), mémoire de Master 2, 2010.

Vallais (Pierre), La paix dans l’Italie communale au XIIIe siècle, analyse comparée des chroniques de Salimbene de Adam et de Rolandino de Padoue, mémoire de Master 2, 2010.

Roulet (Gaultier), Les livres d’heures dans le diocèse d’Angers de 1400 à 1519, mémoire de Master 2, 2010.

Bretaudeau (Angélique), La représentation des femmes dans les Mystères de la Passion d’Arnoul Gréban et de Jean Michel (XVe siècle), mémoire de Master 2, 2010.

Dupuy (Charles-Antoine), Répertoire prosopographique des dignitaires et chanoines du chapitre cathédral Saint-Julien du Mans au XIIIe siècle (1192-1294). Étude biographique d’un groupe canonial, mémoire de Master 2, 2009.

Orain (Derek), Un crime à la fin du Moyen Âge l’homicide à travers les lettres de rémission (France, 1464-1473), mémoire de Master 2, 2009.

Cottin (Samuel), Peurs, espoirs et représentations sociales dans le Journald’un bourgeois de Paris, 1405-1449, mémoire de Master 2, 2009.

Juhel (Enora), Le culte des saints dans le couvent franciscain observant de la Baumette à Angers (seconde moitié du XVe siècle), mémoire de Master 2, 2008.

Lafosse (Aurore), Une source judiciaire d’histoire sociale : les enquêtes testimoniales en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge : 1380-1530, mémoire de DEA, 2004.

Rousseau (Aurélien), Finances publiques et société à Angers au XVe siècle (v. 1420-v. 1485), mémoire de DEA, 2003.

Mathieu (Isabelle), Les justices seigneuriales en Anjou et dans le Maine au bas Moyen Âge (milieu XIVe-milieu XVs.), mémoire de DEA, 2003.

Chaumot (Frédéric), Hôtels-Dieu, aumôneries et léproseries, Anjou, Maine, Touraine (1150-1550), mémoire de DEA, 2002.

Duris (Anne-Sophie), Les étudiants en droit de l’Université d’Angers à la fin du Moyen Âge : v. 1360-v. 1494, mémoire de DEA, 2001.

 

Directions de thèses

Roman (Marion), Discours, pratiques, représentations de la stérilité en société chrétienne (XIIe-XVe siècle), en codirection avec Carole Avignon Dubois, Université d’Angers, en cours.

Chaudet (Élodie), Femmes, pouvoirs et parenté dans la Bretagne ducale (XIVe-XVsiècle), en codirection avec Carole Avignon Dubois, Université d’Angers, en cours.

Berson Gastineau (Isabelle), Les élites municipales d’Angers de 1475 à 1522,  en codirection avec Thomas Deswartes, Université d’Angers, 2020.

Moreno (Justine), La Chambre des comptes d’Angers (XIVe-XVe siècle). Histoire de l’institution et prosopographie du personnel, en codirection avec Isabelle Mathieu, Université d’Angers, 2020.

Lécuyer (Paul-Henri), Pratiques et usages de l’écrit diplomatique à l’abbaye Saint-Florent de Saumur (ca. 950-1203), Université d’Angers, 2018.

Maléth (Agnes Katalin), Les relations de Charles Ier de Hongrie avec la papauté (1301-1342), en codirection avec Sandor Csernus, Université d’Angers et Université de Szeged, 2017.

George (Michaël), Le chapitre cathédral de Verdun (fin XIIe - début XVIe siècle) : étude d’une communauté ecclésiastique séculière, en codirection avec Patrick Corbet, Université de Lorraine, 2016.

Mathieu (Isabelle), Les justices seigneuriales en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge : institutions, acteurs et pratiques, Université d’Angers, 2009.

 

Jurys de thèses

Kré (Okpobé Henriette), L’anthroponymie à León : enjeux familiaux et culturels, sous la direction de Thomas Deswartes, Université d’Angers, 2019.

Beaumon (Jérôme), Entre Loire et Manche : les prieurés des abbayes angevines et tourangelles en Haute-Bretagne (XIe-XIIIe siècles), sous la direction de Daniel Pichot, Université de Rennes, 2016.

Ozenne (Élodie), Les sépultures dans les établissements religieux à Paris du XIIIau XVe siècle, sous la direction de Catherine Vincent, Université de Paris X, 2015.

Chaigne-Legouy (Marion), Femmes au « cœur d’homme » ou pouvoir au féminin ? Les duchesses de la seconde Maison d’Anjou (1360-1481), sous la direction d’Élisabeth Crouzet-Pavan, Université de Paris IV, 2014.

Guitton (Laurent), Pouvoir et société au miroir des vices : représentations des péchés, normes et identités dans la Bretagne médiévale (XIIe-début XVIe siècles), sous la direction de Daniel Pichot, Université de Rennes II, 2014.

Durnecker (Laurent), Les corps saints inhumés dans les sanctuaires du diocèse de Langres : conservation, exposition, vénération (VIe-XVIe siècle), sous la direction de Vincent Tabbagh, Université de Dijon, 2007.

Frizet (Yannick), Munificence et stratégie de Louis XI dans l’aire Provençale (1440-1483), sous la direction d’Yves Esquieu, Université d’Aix-Marseille, 2011.

Legendre (Sandrine), « Nos decanus et capitulum Ecclesie Bisuntine ». Le chapitre cathédral de Besançon : un corps social et son insertion dans l’État bourguignon (1404-1477), sous la direction de Jacky Theurot, Université de Besançon, 2011.

Le Roux (Amandine), Servir le pape, le recrutement des collecteurs pontificaux dans le royaume de France et en Provence de la papauté d’Avignon à l’aube de la Renaissance (1316-1521), sous la direction de Catherine Vincent, Université de Paris X, 2010.

 

Jurys d’Habilitation à diriger les recherches

Catherine Guyon, Hagiographie, histoire religieuse, culturelle et sociale, Université de Lorraine, 2015.

Anne Massoni, La régularité. Histoire religieuse et monastique (XIe-XVs.), Université Jean Monnet (Saint-Étienne), 2015.

Thierry Pécout, Penser l’institution, Université de Paris I, 2011.

Laure Verdon, Les enquêtes dans la Provence médiévale, Université d’Aix-Marseille I, 2007.

Marie-Madeleine de Cevins, Aux marges de la chrétienté latine. Église et société en Hongrie médiévale, Université de Lyon II, 2007.

 

Ouvrages

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 19, Diocèse de Narbonne, Benoît Brouns †, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2019.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18, Diocèse du Mans, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2018.

Matz (Jean-Michel), Tonnerre (Noël-Yves), Histoire de l’Anjou, t. 2, L’Anjou des princes,fin IXe-fin XVe siècle, Picard, Paris, 2017 (Prix Augustin Thierry 2018de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

Helvétius (Anne-Marie), Matz (Jean-Michel),Église et société au Moyen Âge (Ve-XVe siècle), Hachette supérieur, Paris, 2008, 2e éd. 2014.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 7, Diocèse d’Angers, Jean-Michel Matz, François Comte, Brepols, Turnhout, 2003.

Matz (Jean-Michel), Les miracles de l’évêque Jean Michel et le culte des saints dans le diocèse d’Angers (v. 1370 - v. 1560), thèse d’histoire du Moyen Âge sous la direction d’André Vauchez, Université de Paris X-Nanterre, 1993 (dactylographié).

Matz (Jean-Michel), La Vraie-Croix de Saint-Laud. Dévotion, miracles de punition et prestations de serments à la fin du Moyen Âge, mémoire de maîtrise d’histoire, sous la direction de Jean de Viguerie, Université d’Angers, juin 1984 (dactylographié).

 

Directions d’ouvrages

Hébert (Michel), Matz (Jean-Michel) dir., Journal de Jean Le Fèvre, chancelier des ducs d’Anjou et comtes de Provence (1381-1388), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2020.

Mathieu (Isabelle), Matz (Jean-Michel) dir., Formations et cultures des officiers et de l’entourage des princes dans les territoires angevins (milieu XIIIe-fin XVe siècle) — Percorsi di formazione e culture degli ufficiali e dell’entourage dei principi nei territori angioini (metà XIII-fine XV secoli, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2019.

Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, t. 129-2 (2017), Les princesses angevines. Femmes, identité et patrimoine dynastiques (Anjou, Hongrie, Italie méridionale, Provence, XIIIe-XVsiècle), Marie-Madeleine de Cevins, Gergely Kiss, Jean-Michel Matz dir.

Denéchère (Yves), Matz (Jean-Michel) dir., Histoire de l’université d’Angers, du Moyen Âge à nos jours, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2012.

Matz (Jean-Michel), Tonnerre (Noël-Yves) dir.,René d’Anjou (1409-1480) : pouvoirs et gouvernement. Colloque international d’Angers, 26-28 novembre 2009, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2011.

De Cevins (Marie-Madeleine), Matz (Jean-Michel) dir., Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010.

Matz (Jean-Michel), Verry (Élisabeth) dir., Le roi René dans tous ses États, Éditions du Patrimoine et Centre des monuments nationaux, Paris, 2009, réimpr. 2012.

Matz (Jean-Michel) dir., Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 10 (2006) : Saint Martin et l’Anjou.

De Cevins (Marie-Madeleine), Matz (Jean-Michel) dir., Formation intellectuelle et culture du clergé dans les territoires angevins (milieu du XIIIe-fin du XVe siècle), Publications de l’École française de Rome, Rome, 2005.

Matz (Jean-Michel) dir., « Dossier : culture juridique et pratiques judiciaires en Anjou à la fin du Moyen Âge », in Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 112-1 (2005), p. 63-169.

Coulet (Noël), Matz (Jean-Michel) dir., La noblesse dans les territoires angevins à la fin du Moyen Âge. Actes du colloque international organisé par l’Université d’Angers, Angers-Saumur, 3-6 juin 1998, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2000.

 

La collection des Fasti Ecclesiæ Gallicanæ

Lettre des Fasti, t. 1 (2018) et t. 2 (2019).

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 20, Diocèse d’Évreux, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2020 [Jean-Michel Matz en a effectué la relecture comme directeur de la collection].

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 19, Diocèse de Narbonne, Benoît Brouns †, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2019.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18, Diocèse du Mans, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2018.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 17, Diocèse de Toul, Pierre Pégeot, Mathias Bouyer, avec la collaboration de Philippe Masson, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2017.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 16, Diocèse d’Auxerre, Vincent Tabbagh, avec la collaboration de Jean-Michel Matz et al., Brepols, Turnhout, 2016.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 15, Diocèse de Chalon-sur-Saône, Jacques Madignier, avec la collaboration de Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2016.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 14, Diocèse de Châlons-en-Champagne, Sylvette Guilbert, avec la collaboration de Jean-Michel Matz, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2015.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 13, Diocèse de Bordeaux, Françoise Lainé, avec la collaboration de Hugues Labarthe, Sandrine Lavaud, Jean-Michel Matz, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2012.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 12, Diocèse d’Autun, Jacques Madignier, avec la collaboration de Hugues Labarthe, Claire Maître, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2010.

Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 7, Diocèse d’Angers, Jean-Michel Matz, François Comte, Brepols, Turnhout, 2003.

 

Articles et chapitres d’ouvrages

Comte (François), Matz (Jean-Michel), « Nicolas Houssemaine, médecin et notable d’Angers au début du XVIe siècle », in Marc-Édouard Gautier dir., Autour de la geste des comtes de Dammartin, Bibliothèque municipale, Angers (à paraître).

Matz (Jean-Michel), « Grandes manœuvres autour de la cathédrale (XIe-XIIIe siècle) », « La cathédrale, pilier de la dynastie angevine », « Les prélats du Moyen Âge » [avec Guy Jarousseau], « Les chanoines, vivre, prier, s'organiser », « Le Grand Sacre et les processions, du Moyen Âge à nos jours » [avec Guy Jarousseau et Étienne Vacquet], in La grâce d’une cathédrale, Angers, Éditions Place des Victoires, Paris, 2020, p. 43-44, 79-81, 325-330, 339-343, 389-397.

Matz (Jean-Michel), « Les orientations religieuses d’un officier angevin : Bertrand de Beauvau († 1474) », in Thierry Pécout dir., Les officiers et la chose publique dans les territoires angevins (XIIIe-XVe siècle) : vers une culture politique ? Gli ufficiali e la cosa pubblica nei territori angioini (XIII-XV secolo) : verso una cultura politica ? [en ligne], Publications de l’École française de Rome, Rome, 2020, p. 503-526.

Matz (Jean-Michel), « Le chapitre cathédral d’Angers et le service du prince. Formation intellectuelle et pratiques culturelles des chanoines officiers des ducs d’Anjou (milieu XIVe-fin XVe siècle) », in Isabelle Mathieu, Jean-Michel Matz dir., Formations et cultures des officiers et de l’entourage des princes dans les territoires angevins (milieu XIIIe-fin XVe siècle) — Percorsi di formazione e culture degli ufficiali e dell’entourage dei principi nei territori angioini (metà XIII-fine XV secoli, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2019, p. 87-116.

Matz (Jean-Michel), Mathieu (Isabelle), Pécout (Thierry)» Introduction », in Isabelle Mathieu, Jean-Michel Matz dir., Formations et cultures des officiers et de l’entourage des princes dans les territoires angevins (milieu XIIIe-fin XVe siècle) — Percorsi di formazione e culture degli ufficiali e dell’entourage dei principi nei territori angioini (metà XIII-fine XV secoli, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2019, p. 1-7.

Matz (Jean-Michel), « La chancellerie d’Anjou-Provence d’après le journal de Jean Le Fèvre (1381) », in Olivier Guyotjeannin, Olivier Mattéoni dir., Jean de Berry et l’écrit : les pratiques documentaires d’un fils de roi de France. Actes des journées d’études d’études (Bourges, 16 et 17 juin 2016), Éditions de la Sorbonne et École nationale des chartes, Paris, 2019, p. 187-210.

Matz (Jean-Michel), « Le coût du salut. Les fondations religieuses des chanoines de la cathédrale d’Angers (milieu XIVe-début XVIe siècle) », in Le Moyen Âge, t. 124-3 (2018), p. 689-706.

Matz (Jean-Michel), « Le fonctionnement financier de la chancellerie d’Anjou-Provence d’après le Journal de Jean le Fèvre (1381-1388) », in Serena Morelli dir., Périphéries financières angevines. Institutions et pratiques de l’administration de territoires composites (XIIIe-XVe siècle) – Periferie finanziarie angioine. Istituzioni e pratiche di governo su territori compositi (sec. XIII-XV), Publications de l’École française de Rome, Rome, 2018, p. 63-76.

De Cevins (Marie-Madeleine), Kiss (Gergely), Matz (Jean-Michel), « Propos introductif », in Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, t. 129-2 (2017), Les princesses angevines. Femmes, identité et patrimoine dynastiques (Anjou, Hongrie, Italie méridionale, Provence, XIIIe-XVesiècle), Marie-Madeleine de Cevins, Gergely Kiss, Jean-Michel Matz dir., p. 263-264.

Matz (Jean-Michel), « Princesse au pouvoir, femme de pouvoir ? L’action politique de Marie de Blois d’après le Journal du chancelier Jean Le Fèvre (1383-1388) », in Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, t. 129-2 (2017), Les princesses angevines. Femmes, identité et patrimoine dynastiques (Anjou, Hongrie, Italie méridionale, Provence, XIIIe-XVsiècle), Marie-Madeleine de Cevins, Gergely Kiss, Jean-Michel Matz dir., p. 379-391.

Matz (Jean-Michel), « La culture juridique des hommes d’Église en Anjou et dans le Maine (XIVe - début XVIe siècle) », in Belvedere Meridionale. History and Social sciences, t. 27 (2015), La culture juridique au Moyen Âge, p. 7-21.

Matz (Jean-Michel), « Politique et géopolitique en Anjou au XIIIe siècle », in Étienne Vacquet dir., Saint Louis et l’Anjou, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2014, p. 23-38.

Matz (Jean-Michel), « La reine Jeanne Ire de Naples, le pape Clément VII et l’adoption de Louis Ier d’Anjou », in Schola Salernitana. Annali, t. 19 (2014), p. 41-58.

Matz (Jean-Michel), « Formation universitaire et service de l’État dans les milieux canoniaux à la fin du Moyen Âge », in Christine Barralis, Jean-Patrice Boudet, Fabrice Delivré, Jean-Philippe Genet dir., Église et État, Église ou État ? Les clercs et la genèse de l’État moderne, actes de la conférence organisée à Bourges en 2011 par l’Université d’Orléans en l’honneur d’Hélène Millet, Publications de la Sorbonne, Paris, 2014, p. 141-144.

Matz (Jean-Michel), « Un grand officier des princes angevins : le chancelier Jean Le Fèvre d’après son journal (1381-1388) », in Provence historique, t. 64 (2014), p. 313-325.

Matz (Jean-Michel), « Pour une histoire des reliques à la fin du Moyen Âge : le diocèse d’Angers », in Hagiographica, t. 21 (2014), p. 197-233.

Matz (Jean-Michel), « Paroisses urbaines et polycentrisme religieux dans les cités épiscopales de la France de l’Ouest (XIe-XVe siècles). État de la question », in Anne Bonzon, Philippe Guignet, Marc Vénard dir., La paroisse urbaine. Du Moyen Âge à nos jours. Actes du colloque de de l’Université de Lille-3 (Villeneuve-d’Asq, 8-10 septembre 2009), Le Cerf, Paris, 2014, p. 67-96.

Matz (Jean-Michel), « Faire ripaille entre frères et sœurs ? Les banquets de confréries en Anjou à la fin du Moyen Âge », in Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 16 (2013), L’Anjou à table !, p. 43-59.

Matz (Jean-Michel), « La cathédrale médiévale et son clergé, XIe-XVe siècle », in La grâce d’une cathédrale, Quimper, La Nuée Bleue, Strasbourg, 2013, p. 293-302.

Matz (Jean-Michel), « Couvents mendiants et polycentrisme religieux dans les cités épiscopales de la province ecclésiastique de Tours (XIIIe - début XVIe siècle). État de la question », in Dominique Rigaux, Daniel Russo, Catherine Vincent dir., Expériences religieuses et chemins de perfection dans l’Occident médiéval. Études offertes en l’honneur d’André Vauchez par ses élèves, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 2012, p. 311-333.

Matz (Jean-Michel), « Introduction », « Le lent avènement de l’université (vers 1230 - vers 1398) », « Une université de plein exercice aux XVe siècle », « Les étudiants à la fin du Moyen Âge », in Yves Denéchère, Jean-Michel Matz dir., Histoire de l’université d’Angers, du Moyen Âge à nos jours, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2012, p. 11-13, 32-45, 46-61, 62-75.

Matz (Jean-Michel), « Du Moyen Âge à la Révolution : l’immuable itinéraire du Grand Sacre d’Angers », in Guy Massin Le Goff dir., Dies Solemnis. Le Grand Sacre d’Angers,Conseil Général du Maine-et-Loire, Angers, 2011, p. 108-119.

De Cevins (Marie-Madeleine), Matz (Jean-Michel), « Introduction », in Marie-Madeleine de Cevins, Jean-Michel Matz dir., Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010, p. 9-12.

Bourel de La Roncière (Charles-Marie), Matz (Jean-Michel), « Le mouvement confraternel », in Marie-Madeleine de Cevins, Jean-Michel Matz dir., Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010, p. 243-258.

Matz (Jean-Michel), « La “bibliothèque” de René d’Anjou : un instrument de gouvernement ? », in Jean-Michel Matz, Noël-Yves Tonnerre dir., René d’Anjou (1409-1480) : pouvoirs et gouvernement. Colloque international d’Angers, 26-28 novembre 2009, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2011, p. 339-354.

Matz (Jean-Michel), « Saints évêques et nouveaux pèlerinages cathédraux en France (XVe- début XVIe siècles) », in Catherine Vincent, Jacques Pycke dir., Cathédrale et pèlerinage aux époques médiévale et moderne. Actes du colloque international de Paris X-Nanterre (Nanterre, 2008), Louvain-la-Neuve, Collège Érasme, Louvain-la-Neuve, 2010, p. 199-217 (Bibliothèque d’histoire ecclésiastique, 92).

Matz (Jean-Michel), « Viticulture, vin et société en Anjou à la fin du Moyen Âge », in Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 14 (2010), Histoire du végétal en Anjou, p. 7-22.

Matz (Jean-Michel), « La sainteté épiscopale en France (XVe- début XVIe siècle) », in Augustin Pic, Georges Provost dir., Yves Mahyeuc, 1462-1541. Rennes en Renaissance, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010, p. 311-329.

Matz (Jean-Michel), « Le duc en son apanage », « René, l’Église et la religion », « Chronologie », in Jean-Michel Matz, Élisabeth Verry dir., Le roi René dans tous ses États, Éditions du Patrimoine, Paris, 2009, p. 53-74, 125-148, 228-231.

Matz (Jean-Michel), « Chapelains et communautés de chapelains dans le diocèse d’Angers (XIVe-XVe siècles) », in Revue d’histoire de l’Église de France, t. 93 (2007), Les associations de prêtres en France du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Actes du colloque de Clermont-Ferrand (2005), p. 107-125.

Matz (Jean-Michel), « L’Anjou à la fin du Moyen Âge », in Christine Leduc dir., D’Intimité, d’Éternité. La peinture monumentale en Anjou au temps du roi René, Collégiale Saint-Martin, Angers, 2007, p. 11-17.

Matz (Jean-Michel), « Un même monde ? Élites municipales et élites ecclésiastiques à Angers (fin XVe-début XVIs.) », in Philippe Haudrère dir., Pour une histoire sociale des villes : mélanges offerts à Jacques Maillard, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2006, p. 17-30.

Matz (Jean-Michel), « La construction d’une identité : le culte des saints évêques d’Angers au Moyen Âge », in Hagiografica. Rivista di agiografia e biografia della Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino, t. 13 (2006), p. 95-120.

Matz (Jean-Michel), « Le chapitre et les chanoines de Saint-Martin d’Angers à la fin du Moyen Âge », « Le culte de saint Martin dans le diocèse d’Angers (XIIe s.- début du XVIe s.) », in Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 10 (2006),Saint Martin et l’Anjou, p. 22-41, p. 166-179.

Matz (Jean-Michel), « La bibliothèque du chapitre cathédral d’Angers d’après l’inventaire de 1472 », in Marie-Madeleine de Cevins, Jean-Michel Matz dir., Formation intellectuelle et culture du clergé dans les territoires angevins (milieu du XIIIe-fin du XVe siècle), Publications de l’École française de Rome, Rome, 2005, p. 185-220.

Matz (Jean-Michel), « Introduction », « Les moines et le droit », in Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 112-1 (2005), Culture juridique et pratiques en Anjou à la fin du Moyen Âge, p. 63-64, p. 85-100.

Matz (Jean-Michel), « Les manuscrits hagiographiques des Églises d’Angers à la fin du Moyen Âge », in Étienne Renard, Michel Trigalet, Xavier Hermand, Paul Bertrand dir., « Scribere sanctorum gesta » : recueil d’études d’hagiographie médiévale offert à Guy Philippart, Brepols, Turnhout, 2005, p. 261-281

Matz (Jean-Michel), « Les conflits de justice de l’évêque d’Angers : du comte au roi (fin du XIIIe siècle-milieu du XIVe siècle) », in Jean-Paul Boyer, Anne Mailloux, Laure Verdon dir., La justice temporelle dans les territoires angevins aux XIIIeet XIVe siècles : théories et pratiques, Publications de l’École française de Rome, Rome, 2005, p. 325-341.

De Cevins (Marie-Madeleine), Matz (Jean-Michel), « Introduction », in Marie-Madeleine de Cevins, Jean-Michel Matz dir., Formation intellectuelle et culture du clergé dans les territoires angevins (milieu du XIIIe-fin du XVe siècle), Publications de l’École française de Rome, Rome, 2005, p. 1-7.

Comte (François), Matz (Jean-Michel), « L’Anjou à la fin du Moyen Âge. Vingt-cinq années de recherches. Bilan et perspectives », in Mémoires des princes angevins, t. 4 (2004), p. 59-71.

Comte (François), Matz (Jean-Michel), « Un chanoine angevin constructeur, Pierre Bonhomme le jeune († 1446) », inQuaderni di storia religiosa, t. 10 (2004), Une galerie de portraits de chanoines séculiers français entre 1250 et 1530, Hélène Millet dir., p. 266-271, p. 282-284.

Matz (Jean-Michel), « Construction et reconstruction du stéréotype de la prophétesse mystique : La Vitaet la Vie de Véronique de Binasco († 1497) », in Marcel Grandière, Michel Molin dir., Le stéréotype : outil de régulations sociales, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2004, p. 43-56.

Matz (Jean-Michel), « Saint Yves, patron de la nation de Bretagne de l’université d’Angers à la fin du Moyen Âge », in Jean-Christophe Cassard, Georges Provost dir., Saint Yves et les Bretons. Culte, images, mémoire (1303-2003), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2004, p. 27-38.

Matz (Jean-Michel), « Les ordres mendiants à Angers à la fin du Moyen Âge : état de la question », in Sophie Cassagnes-Brouquet, Amaury Chauou, Daniel Pichot dir., Religion et mentalités au Moyen Âge : mélanges en l’honneur d’Hervé Martin, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2003, p. 159-166.

Matz (Jean-Michel), « Des stalles vides au chœur ? La résidence des chanoines d’Angers à la fin du Moyen Âge », in Frédéric Billiet dir., Bible de bois du Moyen Âge. Bible et liturgie dans les stalles médiévales. Actes du colloque de l’UCO (Angers, 2002), L’Harmattan, Paris, 2003, p. 15-36.

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Matz (Jean-Michel), « La culture d’un groupe clérical : les chanoines de la cathédrale d’Angers (milieu XIVe- début XVIe siècle) », in Revue d’Histoire de l’Église de France, t. 88 (2002), p. 21-40.

Matz (Jean-Michel), « Les miracles de l’évêque d’Angers Jean Michel (1447-1545) », in M. Heinzelmann, K. Herbers, D. R. Bauer dir., Mirakel im Mittelalter. Konzeptionen, Erscheinungsformen, Deutungen, Stuttgart, 2002, p. 377-398 (Beiträge zur Hagiographie, 3).

Matz (Jean-Michel), « Collégiales urbaines et collégiales castrales dans le diocèse d’Angers au Moyen Âge », in Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 108-3 (2001), p. 5-33.

Matz (Jean-Michel), « L’argent des fabriques dans l’Anjou et le Maine (XVe-mi XVIe siècle) », in Antoine Follain dir., L’argent des villages du XIIIeau XVIIIe siècle. Comptabilités paroissiales et communales, fiscalité locale : actes du colloque (Angers, 30-31 octobre 1998), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2000, p. 96-117.

Matz (Jean-Michel), « La noblesse Angevine et l’Église au temps de la seconde maison d’Anjou (vers 1356-vers 1480) », in Coulet (Noël), Matz (Jean-Michel) dir., La noblesse dans les territoires angevins à la fin du Moyen Âge. Actes du colloque international organisé par l’Université d’Angers (Angers-Saumur, 3-6 juin 1998), Publications de l’École française de Rome, Rome, 2000, p. 619-637.

Matz (Jean-Michel), « Chapitres et chanoines séculiers d’Angers à la fin du Moyen Âge (milieu XIVe - début XVIe siècle) », in Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 3 (1999), p. 33-49.

Matz (Jean-Michel), « Sources. L’affermage des cures dans les campagnes angevines au début du XVIe siècle », in Histoire et sociétés rurales, t. 12 (1999), p. 149-160.

Matz (Jean-Michel), « Les chanoines d’Angers au temps du roi René (1434-1480) : serviteurs de l’État ducal et de l’État royal », in Les serviteurs de l’État au Moyen Âge. Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, 29e congrès(Pau, 1998), Publications de la Sorbonne, Paris, 1999, p. 105-116.

Matz (Jean-Michel), « La reconstruction des églises paroissiales après la guerre de Cent Ans : le témoignage des comptes des fabriques du diocèse d’Angers », in Daniel Prigent, Noël-Yves Tonnerre dir., La construction en Anjou au Moyen Âge, Presses universitaires d’Angers, Angers, 1998, p. 125-140.

Matz (Jean-Michel), s. v. « Anjou, Angers », « Croix (reliques de la) », in André Vauchez dir.,Dictionnaire encyclopédique du Moyen Âge, Le Cerf, Paris, 1997 (trad. anglaise et italienne, Chicago et Rome, 2000), p. 76-77, p. 422-423.

Matz (Jean-Michel), « La « Vie » en français de la bienheureuse Véronique de Binasco (? 1497). Sainteté, politique et dévotion au temps des guerres d’Italie », in Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, t. 109-2 (1997), p. 603-631.

Matz (Jean-Michel), « Le culte de saint Lambert au Moyen Âge dans le diocèse d’Angers », in Bulletin de la Société royale Le Vieux-Liège, t. 13 (1997), p. 582-585.

Matz (Jean-Michel), « Chapellenies et chapelains dans le diocèse d’Angers (1350-1550). Éléments d’enquête », in Revue d’histoire ecclésiastique, t. 91-2 (1996), p. 371-397.

Matz (Jean-Michel), « Le calendrier et le culte des saints. L’abbaye Saint-Aubin d’Angers (XIIe - début XVIe siècle) », in Revue Mabillon, n. ser. t. 7 (= t. 68) (1996), p. 127-155.

Matz (Jean-Michel), « La confrérie des pèlerins de Saint-Jacques et le corps de saint Jacques à Angers au début du XVIe siècle », in Léon Pressouyre, dir., Pèlerinages et croisades, 118eCongrès national des sociétés historiques et scientifiques (Pau, 1993), Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, 1995, p. 215-231.

Matz (Jean-Michel), « Le développement tardif d’une religion civique dans une ville épiscopale. Les processions à Angers (v. 1450-v. 1550) », in La religion civique à l’époque médiévale et moderne (chrétienté et islam). Actes du colloque organisé par le Centre de recherche « Histoire sociale et culturelle de l’Occident. XIIe-XVIIIe siècle » de l’Université de Paris X-Nanterre et l’Institut universitaire de France (Nanterre, 21-23 juin 1993), École française de Rome, Rome, 1995, p. 351-366 (Publications de l’École française de Rome, 213).

Comte (François), Juret (Laurence), Matz (Jean-Michel), « Le quartier de la collégiale Saint-Laud d’Angers », in Jean-Charles Picard dir., Les chanoines dans la ville : recherches sur la topographie des quartiers canoniaux en France, De Boccard, Paris, 1994, p. 95-107.

Matz (Jean-Michel), « Jean Michel, évêque d’Angers (1439-1447) : un “saint” évêque réformateur ? », in Crises et réformes dans l’église de la réforme grégorienne à la Pré-réforme. Actes du 115econgrès national des Sociétés Savantes (Avignon, 1990), Paris, 1991, p. 335-356.

Matz (Jean-Michel), « La confrérie Saint-Nicolas dite “des bourgeois d’Angers” du XIVau XVIs. », in Cristianesimo nella storia, t. 12 (1991), p. 51-84.

Matz (Jean-Michel), « Les confréries dans le diocèse d’Angers (v. 1350 v. 1560) », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 98-4 (1991), p. 347-372.

Matz (Jean-Michel), « Rumeur publique et diffusion d’un nouveau culte : les miracles de Jean Michel, évêque d’Angers (1439-1447) », in Revue d’histoire de l’Église de France, t. 77 (1991), vol. 198, Église et vie religieuse en France au début de la Renaissance (1450-1530), p. 83-99.

Matz (Jean-Michel), « Religion et politique à la fin du Moyen Âge : la Vraie-Croix de Saint-Laud d’Angers », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 94-3 (1987), p. 241-263.

 

Préfaces

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 19, Diocèse de Narbonne, Benoît Brouns †, Jean-Michel Matz, Laurent Vallière, Brepols, Turnhout, 2019, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 18, Diocèse du Mans, Jean-Michel Matz, Brepols, Turnhout, 2018, p. VII-IX.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 16, Diocèse d’Auxerre, Vincent Tabbagh, Brepols, Turnhout, 2016, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 17, Diocèse de Toul, Pierre Pégeot, Mathias Bouyer, Brepols, Turnhout, 2017, p. VII-X.

Matz (Jean-Michel), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 15, Diocèse de Chalon-sur-Saône, Jacques Madignier, Brepols, Turnhout, 2016, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), Tabbagh (Vincent), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 14, Diocèse de Châlons-en-Champagne, Sylvette Guilbert, Brepols, Turnhout, 2015, p. VII-VIII.

Matz (Jean-Michel), Tabbagh (Vincent), « Note liminaire », in Fasti Ecclesiae Gallicanae, Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, t. 13, Diocèse de Bordeaux, Françoise Lainé, Brepols, Turnhout, 2012, p. VII-VIII.

Juhel (Enora), Le culte des saints à la Baumette à la fin du Moyen Âge, Société des Études Angevines, Angers, 2011, p. 7-11.

Mathieu (Isabelle), Les justices seigneuriales en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge : institutions, acteurs et pratiques judiciaires, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2011, p. 7-8.

Matz (Jean-Michel), Verry (Élisabeth), « Avant-Propos », in Jean-Michel Matz, Élisabeth Verry dir., Le roi René dans tous ses États, Paris, Éditions du Patrimoine, 2009, p. 7-14.

Matz (Jean-Michel), « Le roi René 1409-1480 », in Marc-Édouard Gautier dir., Splendeur de l’enluminure, le roi René et les livres, Actes Sud et Ville d’Angers, Arles-Angers, 2009, p. 13-17.

 

Comptes rendus

Matz (Jean-Michel), « Bernard Merdrignac (†), Daniel Pichot, Louisa Plouchart, et Georges Provost dir., La Paroisse, communauté et territoire. Constitution et recomposition du maillage paroissial », in Histoire et sociétés rurales, t. 41 (2014), p. 212-213.

Matz (Jean-Michel), « L’Évêché de Maguelone au Moyen Âge. Actes de la journée d’études du 13 décembre 2001 réunis par Daniel Le Blévec et Thomas Granier, Montpellier, 2005, Université Paul-Valéry - Montpellier III (Monspeliensia medievalia, 2) », in Le Moyen Âge, t. 114-2 (2008), p. 425-426.

Matz (Jean-Michel), « Véronique Beaulande. Le malheur d’être exclu ? Excommunication, réconciliation et société à la fin du Moyen Âge (Histoire ancienne et médiévale, 84) », in Revue historique, t. 310-1/ 645 (2008), p. 143-145.

Matz (Jean-Michel), « Véronique Julerot. “Y a ung grant desordre”. Élections épiscopales et schismes diocésains en France sous Charles VIII (Histoire ancienne et médiévale, 85) », in Revue historique, t. 310-1/ 645 (2008), p. 145-147.

Matz (Jean-Michel), « Gaude-Ferragu, Murielle, D’or et de cendres. La mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Âge », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 113-1 (2006), p. 173-175.

Matz (Jean-Michel), « Alain Gallicé, Guérande au Moyen Âge. Guérande, Le Croisic, le pays guérandais du milieu du XIVeau milieu du XVIe siècle », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 113-1 (2006), p. 170-173.

Matz (Jean-Michel), « Marc Russon, Les côtes guerrières. Mer, guerre et pouvoirs au Moyen Âge. France-Façade océanique (XIIIe-XVe siècle) », in Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, t. 113-1 (2006), p. 170-171.

Matz (Jean-Michel), « Beaujard (Brigitte), Le Culte des saints en Gaule. Les premiers temps. D’Hilaire de Poitiers à la fin du VIe siècle, Paris, Cerf, 2000, 613 p. (préface d’André Vauchez) », in Archives de sciences sociales des religions, t. 112-4 (2000), p. 8.

Matz (Jean-Michel), « Kerrou (Mohamed). éd. L’Autorité des saints. Perspectives historiques et socio-anthropologiques en Méditerranée occidentale », in Archives de sciences sociales des religions, t. 108 (1999), p. 135-136.

Matz (Jean-Michel), « Vauchez (André). Sainthood in the Later Middle Ages », in Archives de sciences sociales des religions, t. 104 (1998), p. 167.

Matz (Jean-Michel), « Wandel (Lee Palmer). Voracious Idols and Violent Hands. Iconoclasm in Reformation. Zurich, Strasbourg, and Basel », in Archives de sciences sociales des religions, t. 102 (1998), p. 137.

Matz (Jean-Michel), « Lauwers (Michel) La Mémoire des ancêtres, le souci des morts. Morts, rites et société au Moyen Âge (Diocèse de Liège, XIe-XIIIe siècles) », in Archives de sciences sociales des religions, t. 102 (1998), p. 79-80.

Matz (Jean-Michel), « Iogna-Prat (Dominique) Palazzo (Éric) Russo (Daniel) éd., Marie. Le culte de la Vierge dans la société médiévale », in Archives de sciences sociales des religions, t. 102 (1998), p. 74-76.

Matz (Jean-Michel), « Saints. Studies in hagiography. Edited by Sandro Sticca. (Medieval Renaissance Texts Studies, 141.) Pp. xxi+353 incl. 39 figs. Binghamton, New York, Medieval Renaissance Texts Studies, 1996 », in The Journal of Ecclesiastical History, t. 49-2 (1998), p. 329-380.

Matz (Jean-Michel), « Massaut (Jean-Pierre) Henneau (Marie-Élisabeth) éds. La Christianisation des campagnes (Actes du colloque du CIHEC, 25-27 août 1994) », in Archives de sciences sociales des religions, t. 100 (1997), p. 157-158.

 

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Contenu du volume :

  • 392 pages.
  • 695 notices prosopographiques.
  • 16 biographies d'évêques.

Ce volume, consacré au diocèse d'Angers, contient en outre une carte du diocèse, une étude sur le trésor (livres et reliques) de la cathédrale, une présentation de la cathédrale comportant des études détaillées sur les autels, le cycle peint de l'abside (entièrement reproduit sous forme de relevés), les vitraux commandités ou rénovés par les évêques ou le chapitre. Le livre contient également une étude du quartier canonial Saint-Maurice accompagnée d'un plan pour le début du XVe siècle.

  • Note liminaire, par Hélène Millet, directeur du programme
  • Extrait du volume : "La cité, quartier canonial Saint-Maurice", pages 97-100.
 

Diocèse d'Angers : note liminaire, par Hélène Millet

Voici que paraît enfin un livre dont la sortie était déjà annoncée en 1999. Que celui qui n’a jamais connu de retard dans ses entreprises lance le premier quolibet ! Pour ma part, je tiens au contraire à saluer la constance des deux auteurs, à remercier Jean-Michel Matz, le plus rapide des deux, pour sa patience et son sens du bien commun, et à savourer avec François Comte la satisfaction d’avoir surmonté les obstacles et le découragement.

Commencée en un temps où les logiciels coûtaient cher et où les chercheurs n’avaient pas encore un ordinateur portable en guise de porte-plume, la base de données destinée à dresser les fastes du diocèse d’Angers a été réalisée avec les moyens du bord (le logiciel 4Dfirst, version simplifiée de 4D) et par des débutants en informatique. Quelques bons génies sont venus à leur aide, mais ils n’ont pu empêcher que surviennent à chaque pas ou presque des problèmes inattendus, encore multipliés, sur la fin de l’entreprise, par les transferts des données à Orléans, en vue de leur édition.

Dans nos procédures de travail, les communications avec la base centrale orléanaise sont en effet fondamentales. Les notices offertes aux lecteurs ne ressemblent que de très loin à ce que le chercheur peut lire sur son écran ou éditer par ses propres moyens. Cela est dû notamment au fait que les individus ont très souvent plusieurs raisons distinctes d’être enregistrés dans la base. Ainsi, un official devenu chanoine donne lieu à deux enregistrements. Sa notice biographique résulte donc de l’addition des renseignements contenus dans ces deux enregistrements. La procédure automatique au terme de laquelle on obtient une telle notice développe également les multiples abréviations qui doivent obligatoirement être utilisées. Celles-ci, jadis nécessaires pour économiser les octets, conservent toute leur utilité pour assurer une certaine homogénéité à la manière de présenter les informations.

À Orléans, Irmine Martin et moi-même devons donc assurer ce service que représente le tirage, à la demande, d’éditions provisoires du contenu des bases de données en cours d’élaboration. La dispersion des collaborateurs et la pauvreté de nos moyens financiers m’avaient fait prendre le parti d’accepter que soient utilisés tant les ordinateurs Mac que PC, avec des logiciels différents pour chaque gamme de matériel. Mais nous peinons parfois à résoudre les problèmes d’incompatibilité. Lorsque, pour un diocèse, la recherche est terminée, nous effectuons aussi le travail éditorial final, non seulement pour les notices prosopographiques issues de la base de données, mais aussi pour tous les éléments — indices, tables, chapitres préliminaires — qui composent un volume. Sans le soutien logistique de l’IRHT et les conseils éclairés de sa collègue Christine Melin, Irmine Martin n’aurait pu acquérir les compétences qui sont désormais les siennes et grâce auxquelles nous pouvons remettre à notre éditeur des livres « prêts à flasher ».

Cette façon artisanale de procéder explique, sans les excuser, les trop nombreuses imperfections qui émaillent nos ouvrages, mais elle nous permet d’intervenir jusqu’au dernier moment pour éliminer les menues incohérences d’un édifice complexe où toute modification entraîne des corrections en chaîne à effectuer. Les collaborateurs des Fasti Ecclesiae Gallicanae ne sont pas des auteurs libres de faire ce que bon leur semble ; la rude discipline à laquelle ils acceptent de se soumettre ne sera pleinement justifiée que lorsque paraîtra le CDRom cumulatif par lequel une collection de fascicules deviendra œuvre collective unique.

Ce moment, nous osons l’espérer, ne devrait pas être trop éloigné, car la refonte si nécessaire et attendue de notre chaîne de traitements informatiques est en cours. Pour ce faire, il fallait à la fois trouver un financement et un technicien rompu aux anciennes techniques de programmation. Ce petit miracle a pu s’opérer grâce à une contribution du LAMOP, laboratoire auquel je suis personnellement rattachée, et à la compréhensive participation de notre éditeur. Jean-Philippe Genet, directeur du LAMOP, et Christophe Lebbe, directeur éditorial de Brepols Publishers, ont ainsi droit à toute notre reconnaissance.

La parution du Diocèse d’Angers devrait donc clore une époque. Elle coïncide aussi avec l’ouverture du site Internet rénové par les soins de Jean-Nicolas Rondeau.

Est-ce dû à sa lente maturation ? Le Diocèse d’Angers est certainement celui des volumes de la collection qui comporte le plus grand nombre de chapitres introductifs, celui aussi qui fait la part la plus importante au service liturgique assuré par les chanoines à la cathédrale. Ces excursions préliminaires, certainement trop rapides au goût des spécialistes, veulent tirer parti de sources ou de vestiges ici plus considérables ou mieux étudiés qu’ailleurs. Parfois, malgré tout l’intérêt d’une découverte, il faut se contenter d’en signaler l’existence pour ne pas se laisser distraire du projet prosopographique primitif. Et, quel que soit l’intérêt intrinsèque du sujet abordé, il est toujours demandé aux collaborateurs de mettre l’accent sur l’apport singulier des individus à la tradition ou au patrimoine communs.

Angers a bénéficié d’une conjoncture exceptionnellement favorable. Pour exploiter ses richesses patrimoniales et archivistiques, plusieurs chercheurs ayant chacun les compétences voulues ont convergé sur le même terrain et au même moment. Les observations complémentaires ainsi réalisées sur la cathédrale, ses vitraux, ses fresques et son trésor permettent de mieux déchiffrer les correspondances symboliques qu’entretenaient les reliques avec les lieux et les temps liturgiques. Elles nous enseignent aussi que, quoique séparés de biens, évêque et chanoines unis dans la célébration de l’office divin et dans la fidélité aux rites inaugurés par leurs antiques et saints prédécesseurs. Ils étaient ensemble dépositaires du patrimoine historique et culturel de la cité, ensemble aussi chargés de le faire fructifier. A mieux éclairer les aspects collectifs de la mission assignée au clergé de la cathédrale, on affine aussi considérablement la compréhension des parcours individuels.

Il est en revanche une originalité de l’évêché que les chapitres préliminaires n’ont guère éclairée : sans pourtant être métropole, Angers pouvait alors se dire capitale. Plusieurs colloques ou manifestations récents ont porté sur les destinées internationales de la maison d’Anjou, et on lit dans les notices individuelles que la carrière de beaucoup de chanoines est passée par la cour ducale et/ou par l’université. Mais sur le personnel de ces institutions, il reste encore beaucoup à apprendre. La recherche en la matière devrait se trouver stimulée par la publication de ce volume.

Orléans, le 27 mai 2003, Hélène Millet, directeur du programme.

 

Extrait du volume concernant le diocèse d'Angers

La Cité, quartier canonial Saint-Maurice d'Angers (pages 97-100)

V. L’implantation des maisons canoniales dans le plan reconstitué du XVe siècle

On a vu que, depuis la fin du IXe siècle, des emplacements pour construire des maisons avaient été accordés au chapitre. Dès 1073, des maisons sont attribuées à un dignitaire. Mais seuls les trois archidiacres avaient une maison attachée à leur dignité. Même le doyen était soumis au régime de l’option jusqu’à ce qu’il reçoive au milieu du XVIe siècle la maison canoniale Sainte-Catherine proche de la porte de la Chartre, construite par Raoul de La Flèche (16) puis par le doyen Jean Dumas en 1541 (1-3 rue Saint-Évroult). Faute de maison affectée aux prébendes, dès qu’une se libère par le décès ou la démis­sion d’un chanoine, les autres peuvent opter pour sa maison en fonction de leur rang ou ancienneté contre un loyer qui n’est pas le même selon les maisons. Avant 1240, trois maisons canoniales, dont celle du maître-école, avaient été annexées par le couvent des Jacobins suite à l’intervention de l’évêque Guillaume de Beaumont (2). D’autres maisons avaient peut-être été détruites lors de la construction du château et des fossés. Il fallut donc procé­der à de nouvelles acquisitions ou susciter des dons. Ainsi Durand, évêque de Nantes, qui décéda à Angers en 1291, donna une maison près du château qui devint la maison canoniale de la Fosse. Ces maisons canoniales s’organisent principalement le long des rues qui bordent l’enceinte et les îlots qui enca­drent la cathédrale. Alors que l’évêque Rainon avait autorisé les chanoines à léguer les maisons à leurs parents, désormais toutes les maisons appartien­nent au chapitre, les chanoines n’en ont que l’usufruit et étaient obligés d’effectuer les réparations nécessaires. Cependant, en cas de reconstruction aux frais du chanoine, on lui en laissait l’usage sa vie durant tel Jean Guittier (416), archidiacre d’Outre-Maine, qui fit reconstruire la maison canoniale Saint-Barthélemy ou du Chapeau Rouge, rue Saint-Évroult. Sa maison de dignitaire près de la cathédrale est donc abandonnée et ne sert que pour l’exercice de sa juridiction d’archidiacre.

Vingt-et-une des vingt-huit maisons canoniales au début du XVe siècle sont situées près de la cathédrale dans un rayon de moins de 80 mètres. Les douze maisons d’officiers du bas-chœur et les quarante-trois maisons de chapelains sont plutôt concentrées au sud de la Cité à l’exception notable d’un îlot en arrière de la place de terre ou « placître » appartenant au fief de l’évêque. De même les deux tiers des maisons canoniales se situent dans la paroisse de Saint-Maurice, alors que les maisons de chapelains sont en majo­rité sur le territoire de la petite paroisse Saint-Aignan. Ce sont les chanoines, souvent à l’origine des fondations de chapellenies, qui installent les chapelains dans la Cité, comme par exemple Simon Bordier (505) qui donne en 1469 une maison nouvellement bâtie pour le chapelain de Notre-Dame des Mazeris, près de la porte Hugon. Ces demeures ont presque toutes un nom qui est connu au XVe siècle. La plupart portent le nom d’un saint et pour un tiers d’entre elles, il s’agit du nom d’une prébende. D’autres ont le nom de la paroisse principale dont le desservant est à la nomination d’un chanoine (ex. maison Sainte-Croix). Certaines chapellenies ont aussi pu donner leur nom à la maison canoniale de par leur proximité (Saint-Julien face à la maison de la chapelle portant cette dédicace) ou parce que la nomination du chapelain leur appartenait ou encore parce qu’elles avaient annexé une maison de chapelain (Saint-André). Quelques maisons portent le nom d’une caractéristique archi­tecturale (comme la Tourelle) ou d’une fonction (La Fonte, pour les cloches). D’autres rappellent un illustre prédécesseur (Pierre Abélard) ou peut-être un cardinal (Le Chapeau Rouge).

Louis de Farcy, habitant de la Cité (3 rue du Parvis Saint-Maurice), fut le premier à dresser un plan du quartier. L’étude des maisons canoniales devait former un important chapitre du dernier tome de sa Monographie de la cathédrale d’Angers. Mais ce plan, publié tel quel par l’abbé Houdebine, n’est qu’un brouillon truffé d’erreurs, parfois contradictoire avec le texte et comportant de nombreux blancs dans certains ilôts. C’est par l’étude régressi­ve, indispensable pour cette recherche, que nous avons pu localiser précisé­ment toutes les maisons de la Cité. Deux documents ont servi de fil direc­teur : les déclarations de 1675 et « le censier du Grand fief de Saint-Maurice en ville et dans les faubourgs » de 1767-1789 dressé par Thorode (Arch. dép. de Maine-et-Loire, G 402 et 407). Quoique moins précis que d’autres réalisés à la même époque, ces registres ont permis d’élaborer un premier plan. Pour chaque maison, les confronts sont donnés pour les quatre côtés. En partant des maisons bien connues, on peut suivre pas à pas les maisons décrites. Ce travail est déjà assez long d’exploitation car chaque document comprend une soixantaine de folios pour la Cité et ses abords immédiats. Les remembrances des fiefs inscrites dans le censier du XVIIIe siècle remontent parfois jusqu’au XVe siècle. On peut ainsi suivre les modifications intervenues. Le censier du fief de Saint-Maurice de 1415 (Arch. dép. de Maine-et-Loire, G 404) est moins précis car les confronts sont plus sommaires mais il nous donne toujours le nom de l’occupant ; ce qui permet de déterminer le statut de la maison. Toutes les demeures de la Cité ne sont pas décrites dans ce censier. Il y a des oublis, comme par exemple la maison canoniale Saint-Paul, ou des informations connues seulement par les confronts. Le chapitre cathédral n’est pas le seul seigneur de la Cité. Le fief du Roi par exemple n’est connu que par des documents de Saint-Maurice car le premier censier du roi est de 1544 (id., C 220). Lorsqu’il existait des « trous » dans le parcellaire, il a fallu recourir à des sources externes au chapitre cathédral que nous avons décou­vertes au cours de notre étude. Aucun travail d’ensemble n’a été consacré aux fiefs à Angers comme celui réalisé pour Tours. Les modifications ont touché tous les îlots entre le plan du XVIIIe siècle et celui du XVe siècle. Des parcelles ont dû être subdivisées, comme par exemple la maison de Cunaud et la maison de Saint-Maurille. Les éléments architecturaux tels qu’un pignon fossile nous ont aidés à trancher. Il en est de même pour la maison de la confrérie Saint-Julien, incluse par la suite comme dépendance de la grande maison canoniale voisine. En revanche des parcelles ont parfois été réunies comme par exemple une maison de la rue Saint-Aignan, ou la maison canonia­le Sainte-Catherine, qui atteint une taille plus raisonnable par la suite.

Enfin le XVe siècle, après les profondes interventions du XIIIe siècle, a été marqué par toute une série de modifications. C’est ainsi que l’on peut voir que les maisons repérées des six ou sept dignitaires sont toutes proches de la cathédrale mais sans organisation spécifique. Hormis les trois archidiacres dont on a déjà parlé, le doyen habite la maison Saint-Martin (jusqu’en 1412) puis celle de Sainte-Croix et enfin celle de Saint-Barthélemy à partir de 1415. Les cinq maisons qui forment le côté sud du parvis sont occupées par les mêmes dignitaires et officiers du chapitre qui permutent pendant quelques années à l’intérieur du même îlot : le chantre, le maître-école et le maître de la Psallette. L’une de ces maisons est celle de Saint-Maurice, partiellement reconstruite en 1487. Le pénitencier est le plus près de la cathédrale en occu­pant la maison canoniale Saint-Luc reconstruite par Geoffroy Robin (273) avant 1413. Enfin le trésorier Jean Hauchepié (175) occupe avant 1386 la maison canoniale Saint-Pierre face au palais épiscopal. Les plus anciennes maisons de cette Cité sont la maison Sainte-Croix (5, rue Saint-Aignan) qui remonte au milieu du XIIe siècle, la maison Saint-Michel (17 bis, montée Saint-Maurice) dont les baies à remplages gothiques doivent dater du début du XIVe siècle et qui a été reconstruite par le chanoine Jean Bonnet (171). Malgré d’importants remaniements d’autres maisons du XVe siècle subsistent, celle de Saint-Barthélemy (9-11, rue Saint-Évroult) déjà mentionnée, celle de Sainte-Marie (10, rue Donadieu de Puycharic) achevée en 1479 par Jean Chauveau (405) et celle de Saint-Paul dans la rue du même nom, cons­truite en 1490 par le chanoine René de la Barre (492). Elle possède encore son oratoire voûté comme d’autres maisons. Toujours au XVe siècle à la suite de la disparition des maisons de ville des religieux, il y eut des modifica­tions : l’archidiacre d’Outre-Loire vint s’installer à la place d’une maison des Filles-Dieu, la maison de Cunaud, alors détruite, devient celle du chanoine Jean Brocet (299) qui agrandit ainsi la maison canoniale Saint-Maurille que dut rebâtir André Bessonneau (99), et celle de Fontevraud (La Haute Mule) est devenue une maison de rapport.

De l’ensemble canonial au sud de la cathédrale décrit plus haut, plus grand-chose ne subsiste : une place devenue (inévitable?) parking a été aménagée à la suite des actes de vandalisme révolutionnaire. En 1791, après la démolition de l’église Sainte-Croix, une rue est ouverte à travers l’enceinte et la maison canoniale Saint-Jacques. Depuis le cimetière Sainte-Croix, déménagé de ses sépultures à la fin du XVIIIe siècle, une pente est créée pour rattraper la différence de niveaux avec la Cité et occasionne la destruction du cloître et des bâtiments qui le bordaient. En 1792, c’est autour de la salle du chapitre. Le Directoire autorise l’amputation de l’ancienne église paroissiale et l’Empire acheva le travail destructeur avec l’abattement du porche en 1807. Enfin, on élargit la montée Saint-Maurice en taillant dans les dépendances des maisons canoniales. Malgré les dernières démolitions dues aux bombar­dements de 1944, la plupart des maisons, dont beaucoup ont été rebâties à l’époque moderne, sont toujours là. La Cité, en marge des activités urbaines et malgré bien des aléas, a conservé son aspect résidentiel, héritage du quartier canonial.

(...)

 
Diocèse Angers

 

 

Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 27 janvier 2006

 

Informations générales

Hélène Millet ouvre la journée d'étude avec plusieurs informations:

Elle présente d'abord les excuses d'Anne-Lise Rey-Courtel, empêchée de venir présenter son exposé sur les biographies des 54 cardinaux du temps de Clément VII . Les travaux sont déjà assez avancés pour pouvoir répondre aux demandes de recherche sur les 25 cardinaux du Midi ( les 2 Aigrefeuille, Ameilh, Atgier, les 2 Aycelin de Montaigut, Blauzac, les 2 Chanac, les 2 Cros, les 2 Flandin, Grimoard, Lautrec, Maignac, Malesset, Monteruc, Murol, du Puy, Raymond de Barrière, Saint-Martial, Saint-Saturnin, Sortenac, Vergne) ainsi que sur Fétigny, Girard, la Grange, Luxembourg, Montrelais, Noellet, Rossi da Giffone, Saluces, Talaru, Thurey et Vergy (Pour contacter Anne-Lise Rey-Courtel: anne.lise.rey.courtel@wanadoo.fr,mail).

Il faut avoir une claire conscience du nouveau jeu des financements de la recherche . Le GDR Salvé a été classé 1 er ex-aequo par la commission 32 du CNRS. Ce GDR, qui accueille l'équipe des Fasti, créée il y a 12 ans, est donc en passe d'être renouvelé pour quatre ans. Mais d'ici 2010 le temps des GDR aura vécu.

La création de l'Agence Nationale de la Recherche modifie le jeu de la recherche de crédits : elle ne rémunère plus des équipes mais s'engage temporairement sur des programmes. En février 2005, l'ANR ne proposait aucun financement en direction des Sciences de l'Homme et de la Société. En juillet 2005, des dotations de 16 000 à 60 000 euros ont été réservées aux dossiers soumis avant septembre.

Il faut distinguer plusieurs types d'appels à projets :

  • projet blanc (avant le 20 mars 2006) = aucune thématique requise. Un maître mot : l'innovation.
  • projets présentés par de jeunes chercheurs (ie < 39 ans).
  • projets thématiques SHS : conflits, guerre et violence ; apprentissage, formation et société ; corpus et outils de la recherche en sciences humaines.

Les crédits peuvent servir à la rémunération de personnel temporaire sur CDD. Pour plus d'informations, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.gip-anr.fr/templates/appel-a-projet.php?NodId=17.

D'autres opportunités de financement peuvent intéresser les chercheurs réunis autour des Fasti : ce sont les agences de crédits locales . Ainsi Christine Barralis a obtenu un financement de 35 000 euros en soumettant un projet de recherche aux Partenariats Institutions-Citoyens pour la Recherche et l'Innovation (PICRI), financés par la région Ile-de-France. Il s'agit pour les chercheurs de conduire leur travaux en partenariat avec le monde associatif (CB a proposé une formation à la paléographie, au travail en archives, la préparation d'une exposition sur la cathédrale de Meaux et son quartier). Pour plus d'informations : http://www.iledefrance.fr/data/info/98928.pdf

Une nouvelle version du Petit Guide est disponible sur demande à Madame Martin (martin@cnrs-orleans.fr, mail). Attention : de nouvelles consignes sont à respecter pour la saisie des données dans le champ « parents », et quelques modifications ont été introduites pour la présentation des références. Ces ajustements sont destinés à préparer les bases diocésaines à leur entrée dans la « base Fasti » : celle-ci sera bientôt disponible en ligne aux auteurs à qui sera délivré un code d'accès. A partir de ce nouveau s ite web à usage privé , il sera possible de créer une base diocésaine, sans passer par l'intermédiaire d'ACCESS. Le système créé par Stéphane Raux permet de visualiser immédiatement les notices selon leur format d'édition, ce qui devrait considérablement faciliter le travail de saisie. Chaque auteur des fascicules édités participe en ce moment à la révision des notices prosopographiques. Une fois cumulées, les données de ces bases seront remises à Brepols pour leur mise en ligne sur le site, public mais payant, Brepolis . La livraison est prévue pour la fin 2006.

Le séminaire l'Eglise et les Eglises (présentation du séminaire : http://www.histoire.ens.fr/sem/medievale.html ) a invité les Fasti, en la personne de Christine Barralis (LAMOP), le 2 décembre 2005 pour une réflexion sur le thème : Que veut dire l'expression « ecclesia meldensis » à la fin du Moyen Age ?

La journée du 26 novembre 2005, Devenir évêque , organisée par Véronique Julerot a connu un grand succès. On trouvera sur le site du Lamop la bibliographie de référence et les résumés des communications. La prochaine réunion se tiendra le 21 octobre 2006 et aura pour thème : La consécration épiscopale .

Il n'aura pas échappé à certains curieux que, sur le tableau de la Vierge au manteau , conservé au Musée Crozatier du Puy-en-Velay, l'aumusse du chanoine est unicorne. Voilà une spécificité vestimentaire du chapitre du Puy, attestée en outre par des pierres tombales.

Nouvelles publications présentées :

  • Lecture et lecteurs en Bourgogne du Moyen Age à l'époque contemporaine , V. Tabbagh dir., Annales de Bourgogne (77), 2005.
  • Formation intellectuelle et culture du clergé dans les territoires angevins (milieu du XIIIème-fin du XVème siècle), J.-M. Matz et M.-M. de Cevins dir., Rome, 2005 (Collectionde l'Ecole française de Rome 349).
  • A Igreja e o clero Portugues no Contexto Europeu (The Church and the Portuguese Clergy in the European Context) , Lisbonne, 2005.
  • Un article de J. Pycke ; “L'examen d'un groupe social local devenu international: la prosopographie du chapitre cathédral de Tournai de 1080 à 1340”, p.207-232.

Un catalogue prosopographique pour la cathédrale de Braga déposé en G687 (donc référence actuellement inaccessible), où l'on trouve des méridionaux français du XIVème siècle.

Catherine Vincent annonce que le prochain Colloque International de la CIHEC (Commission d'Histoire Ecclésiastique Comparée), aura lieu à Paris en 2007 sur le thème de la liturgie.

A noter : la prochaine école d'été organisée par le CERCOR, à destination des doctorants et autres chercheurs en histoire religieuse, aura lieu à Saint-Etienne du 21 au 25 août 2006 sur le thème de la réforme, avec une initiation au droit canon, à la codicologie, l'iconographie, la liturgie etc. Le prix en est de 130 euros, voyage non compris. Programme et bulletin d'inscription seront diffusés séparément. Eventuellement les réclamer à Mme Hélène Morin (helene.morin@univ-st-etienne.fr).

 

Fabrice Ryckebusch, Cathédrales bénédictines dans le midi de la France.

Dans le cadre de sa thèse, F. R. explore les indices de la politique réformatrice de Jean XXII : en compagnie de M. Fournié et d'A. Arcin, il avait déjà présenté une relecture des motivations présidant à la création de la province ecclésiastique de Toulouse ( RHE (98) 2003, p.29-60). Le choix d'ériger des cathédrales bénédictines participerait à cette volonté réformatrice dans le prolongement des réformes introduites chez les OSB par le concile de Vienne et ouvrirait la voir à la Benedictina de son successeur. Certains éléments, en effet, en sont mis en place dès le pontificat de Jean XXII.

F. R. a étudié un dossier documentaire intéressant les sièges bénédictins méridionaux de Montauban, Saint-Papoul, Condom, Sarlat, Castres, Tulle, Saint-Flour, Vabres, Alet et Saint-Pons de Thomières. En plus d'une prosopographie des moines de ces cathédrales, il exploite les bulles de fondation, un registre de secrétariat de l'évêché de Vabres, divers statuts capitulaires - parmi lesquels ceux de Condom rédigés en 1343 - un procès-verbal de l'élection épiscopale à Sarlat par les chapitres de la cathédrale et de la collégiale Notre-Dame de Capdrot.

Une première question se pose : quelles raisons ont pu dicter le choix de la transformation d'abbayes bénédictines en cathédrale ? Le choix de Jean XXII n'a porté:

  • ni sur des abbés exceptionnels : le sort réservé aux abbés de Castres, Sarlat et Saint-Flour en témoigne ;
  • ni sur des villes importantes : Alet est un second choix après « l'erreur « de Jean XXII à propos de Limoux ; une logique de centralité aurait consacré Castelnaudary aux dépens de Saint-Papoul ;
  • ni exclusivement sur des abbayes nullo medio qui relèveraient directement de l'autorité pontificale ;

on ne peut même pas soutenir que Jean XXII, en annexant quelques prieurés clunisiens, a voulu ruiner l'autorité de Cluny.

Dans l'état actuel des recherches, il semble que l'élément décisif dans ce choix des abbayes bénédictines découle du souci de disposer d'établissements déjà dotés ce qui permet d'amoindrir la richesse des diocèses anciens tout en leur conservant des revenus suffisants ;

1. L'installation des cathédrales bénédictines. L'uniformisation des statuts.

Castres et Saint-Flour sont les deux premières cathédrales bénédictines pourvues d'un évêque : respectivement Déodat de Séverac, un théologien, et Raymond de Mostuéjouls, un juriste. Ces deux personnages ont joué un rôle considérable dans l'installation des cathédrales bénédictines méridionales notamment en diffusant un modèle de statuts qui était probablement celui voulu par Jean XXII.

 

Eléments chronologiques :

Curieusement, Déodat de Sévérac et Raymond de Mostuéjouls à peine consacrés évêques se voient demander, le 6 juillet 1319, d'élaborer des statuts pour leurs Eglises, après avoir pris l'avis des prêtres de leur diocèse et des moines de leurs abbayes. Ces statuts son inconnus aujourd'hui mais on sait qu'ils ont été soumis à l'approbation pontificale. Il est possible sinon probable que ces statuts sont ceux que l'on retrouve sous une forme standardisée dans quelques unes des cathédrales bénédictines méridionales, peu de temps après leur érection. Les premiers promulgués semblent avoir été ceux de Raymond de Mostuéjouls à Saint-Papoul en janvier 1320.

Cette codification de statuts progresse d'une cathédrale méridionale à l'autre. En juin 1320 pour la Saint Clair, lors d'un chapitre général de la cathédrale de Tulle, Raymond de Mostuéjouls et Guillaume de Cardaillac, évêque de Montauban, sont appelés à seconder l'évêque et le chapitre pour la rédaction de statuts. La même procédure (commissions) qu'à Saint-Papoul y est adoptée et le résultat sensiblement le même. Les statuts de Tulle (publiés par Baluze) sont très proches de ceux de Saint-Papoul et de ceux de Vabres (5 juillet 1320) : seuls changent des points de détails (le nombre de moines et celui des individus envoyés aux études). A Montauban, des statuts sont adoptés en 1322, sous l'épiscopat de Cardaillac. Pour Saint-Pons, on ne dispose plus du texte, mais Urbain V fait allusion à des statuts « imposés » par Raymond de Mostuéjouls…

Pour les statuts de Condom - qui n'ont pas encore été vus par F.R. - il est possible que l'évêque de Galard ait adopté un autre modèle tant les relations de cette cathédrale avec les autres paraissent rares. Cela ne doit pas empêcher de mettre en avant le souci d'uniformisation des statuts et de mise en relation des différentes cathédrales bénédictines par Jean XXII, confiant pour ce faire un rôle éminent à quelques personnages que l'on voit circuler de cathédrale bénédictine en cathédrale bénédictine à des dates trop rapprochées pour que cela soit purement fortuit.

Contenu global de ces statuts

La comparaison des statuts fait ressortir quelques variantes d'ordre local mais contiennent quelques éléments récurrents :

  • Le prieur mage : un nouveau prieur mage est élu dix jours maximum après le décès de son prédécesseur. Insistance particulière sur les pouvoirs de correction qu'il peut exercer sur les moines sans avoir recours à l'évêque, du moins tant que les fautes relèvent de la discipline de la Règle. Dans les premières années de fonctionnement des cathédrales bénédictines, on assiste à une véritable réflexion sur le rôle du prieur-mage dont on trouve d'ailleurs des échos dans les décisions de la Rote. Il devient l'homme fort face à l'évêque, qui n'est pas toujours bénédictin. Il revendique la totalité des droits qui appartenaient à l'abbé.
  • Le chapitre général se tient, de droit, le lendemain de la fête du saint de la cathédrale pour la réforme de tout ce qui ne fonctionne pas. C'est le moment de la reddition des comptes.
  • Les autorisations d'absence sont données à ceux qui poursuivent des études ou qui détiennent des bénéfices dépendants du chapitre.
  • Le sous-prieur est nommé par un chapitre, auquel l'évêque a voix.
  • Fixation du nombre des moines. Il reste élevé par rapport à celui des effectifs des chapitres cathédraux séculiers du Midi comme le fait remarquer Y. ESQUIEU. Pascal Montaubin lie ce phénomène à l'absence de prébendes dans ces chapitres bénédictins mais ce ne peut être qu'un commencement d'explication car les chapitres méridionaux même séculiers n'ont pas toujours des prébendes distinctes.
  • Profession monastique, serment d'obéissance entre les mains de l'évêque.
  • Liens avec les prieurés.
  • Séparation des menses : la division des menses a entraîné des luttes entre les évêques et les moines emmenés par les prieurs, Dès 1327, et pour 16 ans encore, Saint-Pons connaît des problèmes à ce propos sans qu'il soit possible, du fait de la disparition des sources, d'en connaître la raison. A Tulle, en revanche, la situation est remarquablement gérée.
  • Liens de confraternité.

 

2. Quelques points particulièrement importants pour Jean XXII.

A. Des élections épiscopales mixtes.

Jean XXII a souhaité que l'élection épiscopale, dans certains diocèses bénédictins, soit menée conjointement par le chapitre cathédral bénédictin et le chapitre collégial. Ainsi participent à l'élection, à Montauban, le chapitre de la collégiale Saint-Etienne du Tescou, à Saint-Papoul, le chapitre de Castelnaudary, à Alet, celui de Saint-Paul du Fenouillet, à Castres celui de Saint-Pierre de Burlats, à Sarlat, celui de Capdrot. Pour F. R. il ne s'agit pas de défiance envers les bénédictins. Pourquoi élargir le corps électoral ? Pour que le corps électoral soit représentatif de l'ensemble du clergé. Ce système ne prévaut pas partout : A Condom, seuls les moines de la cathédrale participent à l'élection, sans participation des chanoines de La Romieu, par exemple.

Jean XXII rappelle en 1328 le processus d'une élection mixte (chapitre cathédral et chapitre collégial), au bénéfice du chapitre de la collégiale de Castelnaudary. Il maintient ce système alors qu'il nomme lui-même les évêques ! En 1335, ce système fonctionne pour l'élection de Guillaume de Sendreux à Sarlat. Il est supprimé par Clément VI (bulle dans Doat) ce qui n'empêche pas les revendications de la collégiale du Tescou en 1360 et de Castelnaudary au XVe siècle encore (la querelle donne lieu à une argumentation très solide dont rend compte le registre de secrétariat de Pierre Soybert).

B . Insistance sur les études des moines noirs.

Alors que l'abbé de Moissac (à la fin du XIIIe sicle) veut bien envoyer des moines aux études, mais non les financer, Jean XXII et ses fidèles exécuteurs décident, par leurs statuts, qu'un moine sur dix pourra s'absenter pour des études en droit canon ou en théologie tout en percevant, en deux termes, l'équivalent de sa prébende monacale. Ce système est bien plus favorable que celui entériné qui figurera dans la Benedictina ,. Ce point important des statuts des nouvelles cathédrales s'appuie sur la constitution apostolique Ne in agro dominico attribuée au concile de Vienne sans qu'il soit possible de savoir si ce texte a bien été élaboré par le concile ou rajouté par Jean XXII au moment de la promulgation des actes du concile. Quoi qu'il en soit, Jacques Duèse, au moment du concile, siégeait dans la commission chargée de la réforme de l'Eglise. Pour F. R. ces dispositions doivent conduire à minorer l'importance de la Benedictina comme instrument de réforme des OSB par Benoît XII : celui-ci s'est inspiré d'acquis anciens ou plus récents et s'est fait assister de cardinaux bénédictins qu'il signale de manière très allusive. Parmi eux figurait le cardinal Raymond de Mostuéjouls !

Les désirs du pape ont-ils été suivis d'effets ? Peut-on retrouver 10 % de moines aux études par une prosopographie ? Les statistiques n'ont pas encore été complètement réalisées. Dans les rôles de l'Université de Toulouse en 1378, on compte cependant 44 bénédictins parmi 562 canonistes.

C. Liens entre les cathédrales.

Le système de confraternité évoqué en fin de statuts a certainement fonctionné. Il n'est pas seulement destiné à créer des communautés de prières pour les moines défunts mais est également pensé comme l'outil d'une éventuelle réforme en cas de relâchement de la discipline. Pour l'instant les décomptes de liens existant entre ces cathédrales ne sont pas suffisants pour parler de l'instauration d'un réseau de cathédrales bénédictines : sur 800 notices, 15 moines ont circulé d'une cathédrale à l'autre ; six cathédrales bénédictines gravitent dans leur recrutement autour de Saint-Guilhem. Pascal Montaubin qui intervient sur ce point préfère la notion de relations à celle de réseaux, ce dont convient F. R. au regard du faible indice de connexité mis à jour. Vincent Tabbagh demande si les confraternités fonctionnent exclusivement entre les abbayes devenues cathédrales ou s'il existe des tentatives de confraternités avec des chapitres augustins et d'autres abbayes bénédictines ? Pour F. R. les nouvelles confraternités ne se substituent pas aux anciennes ; elles viendraient plutôt se surajouter.

Dans la suite de ses recherches, F.R voudrait montrer que cette création de cathédrales OSB s'inscrit dans une volonté de réforme des bénédictins annoncée par le concile de Vienne et poursuivie par Jean XXII et ses successeurs. Elle pourrait constituer - mais c'est une hypothèse - une réponse à Pierre Dubois qui veut séculariser les abbayes bénédictines. Pour Jean XXII, bien plus que pour Benoît XII, et de façon semblable à Urbain V, l'ordre bénédictin est une préoccupation majeure : cela ressort du décompte des lettres expédiées par la chancellerie (11 % des lettres sont consacrées aux bénédictins). Sous Jean XXII, un tiers du total des nominations d'évêques concerne des bénédictins. Jean XXII a lui-même rappelé la nécessité des conciles triennaux et du concile provincial.

A l'issue de l'exposé les questions ont été nombreuses, outre celles qui ont été évoquées dans le cours du compte-rendu, il convient de noter l'intervention de Daniel Le Blévec qui rappelle la fascination de Jean XXII pour les moines : il transforme des abbayes en cathédrale et fonde deux chartreuses. Il se demande quel rôle a pu jouer l'exemple appaméen. Pour F. R. il s'agit d'un contre modèle. Hélène Millet souhaite savoir comment les abbayes sont nommées dans les sources. F. R. : dans les épaves locales, il s'agit de chapitres de moines noirs, dans l'analyse des lettres pontificales, de moines ; dans les statuts, il s'agit de chapitres de moines, capitulum ecclesie .

 

Catherine Vincent : Préparation de la rencontre scientifique «Cathédrales et pèlerinages»

C. V. prend la parole en tant que responsable de l'axe « Sanctuaires et pèlerinage » (http://www.coldev.org/sanctuaires/index.php), en vue de la préparation d'une rencontre, en partenariat avec celui des Fasti, à programmer fin 2007 ou début 2008, sur le problème des relations entre cathédrales et pèlerinages.

On ne lit rien sur la relation entre cathédrales et pèlerinages, deux pôles majeurs de la pratique chrétienne. Pourtant de nombreux indices attestent un lien pérenne entre cathédrales et pèlerinages, et une évolution de ce lien. Un constat initial à préciser, qui devrait déboucher sur de plus vastes questionnements : celle de l'attitude de l'épiscopat et des corps canoniaux face à cette pratique et à la vénération des reliques. Celle de la relation des fidèles à l'identité diocésaine, et de l'articulation de cette dernière avec le « polycentrisme » de la pratique.

Quatre directions sont proposées à la réflexion :

  • 1. Quels sont les divers types de déplacements vers l'église-mère du diocèse ? Quel est ici le sens du mot pèlerinage ?
  • 2. Qui vient-on vénérer dans les cathédrales ?
  • 3. La cathédrale et son clergé face au/aux pèlerinage(s).
  • 4. Cathédrale et autres pèlerinages de la cité ou du diocèse : rivalité, complémentarité ?

Cette invitation appelle les commentaires de Benoît Jourdan sur l'espace rhénan, de Monique Maillard sur Cambrai, de Patrick Demouy sur les promenade de reliques, de Jacques Madignier sur Autun (culte de saint Lazare), de Pierre Desportes sur Amiens, d'Yves Esquieu sur les dispositions architecturales, de Denyse Riche sur le rôle des villes, de V. Tabbagh sur la propriété des reliques qui passe aux confréries.

NB : Un formulaire de réponse aux questions ci-dessus a déjà été envoyé. Merci à ceux qui l'ont rempli et retourné. Il n'est pas trop tard pour le faire, avec brièveté, car il s'agit d'un sondage destiné à évaluer globalement la situation : si vous ne savez rien sur la question, c'est aussi utile de le dire.

 

Jean Vincent Jourd'Heuil, Présentation de la notice institutionnelle de Langres

J-V. J. présente une notice très avancée sur le chapitre de Langres. Il dispose de sources tout à la fois nombreuses (délibérations capitulaires, comptes, cartulaires, obituaires, testaments et codicilles) et rares (tel le BM Langres ms. 54, partitions et matricule du chapitre depuis 1384).

Christophe Wissenberg a conçu une carte du diocèse et de ses subdivisions en archidiaconés (6) et doyennés (17). Ce diocèse compte 577 paroisses dont 156 à la collation de l'évêque et 62 à celle du chapitre, d'après le pouillé dit de 1373. La cité épiscopale compte trois paroisses, quatre prieurés forains et un couvent dominicain à partir de 1232. Dans le diocèse, on compte quatre collégiales séculières en 1200 et dix huit en 1500, parmi lesquelles la chapelle ducale de Dijon, fondée en 1172 par le duc de Bourgogne : Philippe le Bon porte en 1431 le nombre de prébendes de 21 à 24 et fonde 4 canonicats musicaux. Cette collégiale constitue la paroisse personnelle de la famille ducale et le siège de la Toison d'Or dès 1431. Elle reçoit une hostie miraculeuse d'Eugène IV en 1433 et devient Sainte-Chapelle.

La cathédrale actuelle est bâtie dans la première moitié du XII e s. L'évêché, baronnie subdivisée en treize prévôtés au XIII e siècle, est l'une des premières seigneuries ecclésiastique du royaume : elle reçoit alors l'hommage des comtes de Champagne et de Tonnerre, du duc de Bourgogne et de plus de 120 vassaux. L'évêque, pair de France, frappant monnaie du X e au XIV e s., et remettant le sceptre lors de la cérémonie du sacre royal, prend régulièrement le titre de duc de Langres (peut-être même dès le XIIIe siècle). Les revenus épiscopaux, taxés à 6000 lb, situent le siège de Langres au quatrième rang après les archevêques de Rouen, Auch et Narbonne. En 1203 Philippe Auguste autorise les chanoines à élire l'évêque sans sa licence et leur accorde le droit de régale. Le bailli de Sens est souvent sollicité pour régler les litiges entre les deux seigneurs de la cité : l'évêque et le chapitre. En 1317, le roi établit un capitaine dans la cité.

La première mention d'un official à la cour de Langres remonte à 1206. En 1387, Clément VII supprime sur la requête de l'évêque la juridiction de l'archidiacre de Langres contre une pension annuelle de 400 fl. Cet acte entérine la disparition de la dernière officialité concurrente de celle de l'évêque, les archidiacres semblant tous disposer d'une officialité dès le milieu du XIII e s. En 1415, les six archidiacres perçoivent un tiers des amendes perçues par l'official de Langres, sur les sujets de leur archidiaconé, ainsi que le tiers de la valeur du sceau des absolutions.

Les chanoines revendiquent une autorité sans partage sur l'église-mère du diocèse. Le chapitre, seigneur de trente cinq villages, du quartier cathédral emmuré et percé de dix portes, et du faubourg de Sous-Murs, est aussi co-seigneur de onze autres villages, décimateur exclusif de quatorze autres... Le chapitre entend échapper dès le XIII e siècle à la juridiction épiscopale. Ce n'est cependant qu'en 1371 que l'évêque Guillaume de Poitiers accorde le droit de haute et basse justice, civile et criminelle, par le chapitre sur ses membres lors de dies judiciales . L'année capitulaire s'ouvre par le chapitre général du 1er mai, auquel s'ajoutent les chapitres généraux de la Madeleine (22 juillet) et de la Saint Mammès (17 août). D'après le statut de 1257, le chapitre compte cinquante et une prébendes, deux attribuées au doyen, deux autres aux "prébendiers" (prêtres chargés d'assister les chanoines dans l'office divin, leur nombre passe de 6 à 8 au XIVe s.), et quarante sept, chacune attribuée à un chanoine. On tient d'une plainte au Parlement de Paris, en 1415, la valeur d'une prébende à 200 l. t. (distributions comprises). En 1440 le concile de Bâle accorde au chapitre la possibilité d'attribuer une prébende sacerdotale aux enfants de choeur et une seconde à la mense des prébendiers. Le nombre des chanoines passe ainsi de quarante huit à quarante six avec une partition maintenue à cinquante et une prébendes. En 1257, huit prébendes sont sacerdotales, douze diaconales, douze sous-diaconales, et quinze sans contrainte d'ordre. A compter de 1274 les chanoines titulaires d'une prébende sacerdotale seront privés de la totalité de leur prébende s'ils résident moins de six mois, et devront résigner tout bénéfice exigeant une autre résidence. En 1438, la clause de la résidence de six mois est supprimée, mais s'ajoute l'obligation d'assister quotidiennement aux matines, à la messe et aux vêpres sous peine de perdre les distributions attachées à ces heures. Les cures et les bénéfices à la collation du chapitre sont tantôt conférés individuellement par les chanoines, à tour de rôle, tantôt conférés par le chapitre entier.

Le chapitre cathédral compte neuf dignitaires. Le doyen, cité depuis 903, a double distribution et double prébende. Il est taxé à 70 lb. Une bulle de 1263 confirme le droit d'élection du doyen par le chapitre et interdit la collation apostolique. Il nomme les prébendiers du chapitre. Le trésorier, apparu au XI e siècle, seigneur de deux villages du Langrois, est taxé à 240 lb. Les six archidiacres, selon la hiérarchie connue dès 1241 : archidiacre du Langrois ou grand archidiacre, archidiacres du Dijonnais, du Tonnerrois, du Lassois, du Barrois et du Bassigny, sont taxés de 80 à 15 lb. Le chantre dirige les chants aux offices et détient la nomination des maîtres des écoles publiques du diocèse. Les chanoines exercent quatre types d'offices. Le chambrier, chanoine élu par ses pairs pour un an reconductible, est à la tête de la chambre capitulaire. Il est chargé des comptes capitulaires, règle les contentieux financiers du chapitre, tient le rôle de juge ordinaire des chapelains, prêtres habitués, choriaux et officiers de l'Eglise de Langres. Les obédienciers sont quatre chanoines chargés de l'administration temporelle des biens capitulaires dans quatre circonscriptions proches de Langres. Ils ont des fonctions d'administration et de justice. L'office de sacristain consiste à veiller aux vases sacrés, missels et livres liturgiques. La création de l'office de théologal, voulue par la 31 eme session du concile de Bâle (1438), apparaît à Langres en 1443 : il assure des leçons de théologie une à deux fois par semaine et doit prêcher à la cathédrale surtout pendant l'Avent et le Carême. Trois autres officiers sont parfois choisis parmi les chanoines : le cellérier, le chancelier, le psallette (1486). Le chapitre semble jouir de fait de la collation aux prébendes (hors collation apostolique). Les conditions d'admission, connues par les serments prêtés par les chanoines lors de leur réception, paraissent évoluer dans un sens restrictif, de 1398 à 1433.

Les autres desservants de la cathédrale sont les prébendiers et les chapelains. Les prébendiers, de six à huit, sont adjoints aux chanoines prêtres pour les seconder dans le service divin. Ils jouissent des fruits de deux, puis trois prébendes, sont nommés par le doyen et possèdent une stalle au choeur. Les chapelains sont près d'une centaine au milieu du XV e siècle, attachés au service de trente-sept chapelles de la cathédrale.

 

27 et 28 janvier 2006 : Jean-Baptiste Lebigue, Stage sur les manuscrits liturgiques

L'assistance, conduite à vive mais attentive allure par Jean-Baptiste Lebigue , a alors entamé un passionnant voyage dans l'étrange univers du livre liturgique ! L'après-midi a été consacré à l'étude des propriétés particulières de chacun des livres liturgiques de la messe : sacramentaire, évangéliaire, épistolier, graduel et missel. Chacun des quatre premiers livres reprend les pièces liturgiques propres à chaque type des acteurs de la messe (respectivement le célébrant, le diacre, le sous-diacre, le chantre) tandis que le missel contient l'ensemble de ces pièces. Une mise au point sur temporal et sanctoral a précédé une présentation sur la préséance entre les offices. Le tout agrémenté d'exercices pratiques !

Le lendemain 28 janvier, le stage se poursuit dans les murs de l'Ecole des Chartes, autour de l'office des heures, une pratique liturgique imposée à tous les membres du clergé, dont le fondement est la récitation hebdomadaire des cent cinquante psaumes, répartis entre les différents jours de la semaine, et entre différents moments de chaque journée. Nous sommes passés du rappel des principales pièces de l'office à l'étude des manuscrits qui les rassemblent : psautiers, antiphonaires, hymnaires, livres de lectures (lectionnaires, homiliaires, passionnaires), collectaires et bréviaires.

Enfin, Jean-Baptiste Lebigue nous a donné des clefs pour l'identification d'autres manuscrits liturgiques, qui ne peuvent être classés parmi les livres de la messe ou de l'office : des livres relatifs à l'organisation générale du culte : l'ordinaire, le coutumier et les livres d'usages, le cérémoniaire, les nécrologes et obituaires. Des manuscrits dédiés à des aspects particuliers de la liturgie : le martyrologe, les processionaux, les livres de cérémonie et ordines rituales . Enfin des livres réservés à des acteurs particuliers de la liturgie : le livre de l'hebdomadier, et surtout le pontifical.

Cette exploration méthodique et didactique dans la complexité (évolutions des usages et des types de manuscrits, structure et particularismes) d'un univers lié à la pratique spirituelle a eu un très grand succès auprès de ses auditeurs. Elle restera un moment clef dans la formation continue des membres des Fasti, éléments chevronnés et débutants, qui pourront, lorsque l'occasion le requerra, se reporter aux fascicules récapitulatifs préparés par Jean-Baptiste Lebigue , et aux tout aussi précieux fascicules d'exercices corrigés (analyse de cinquante deux documents conservés dans les BM de France). Ces fascicules devraient prochainement être consultables sur le site de l'IRHT.

 

24 février 2006 : Les Fasti Ecclesiae Portugaliae en salle Perroy : présentation du SIEP

Cette journée des Fasti a trouvé un prolongement dans la matinée du 23 février, avec l'invitation en salle Perroy par Hélène Millet d'Ana Maria Rodrigues , Pedro Henriques et Sandra Cristina Lopes venus présenter une réalisation de l'équipe des Fasti Ecclesiae Portugaliae , le Système d'Information pour l'Etude Prosopographique (SIEP).

Hélène Millet commence par présenter l'équipe et les dimensions du projet : l'Eglise portugaise dont on commence à parler à partir de 1071 comporte neuf diocèses. Le projet mis en place en 2002 pouvait donc se permettre des exigences autrement plus fines que celles des Fasti Ecclesiae Gallicanae . Les travaux prosopographiques des Fasti portugais intéressent la période 1071 - 1500 : ils ont été projetés en deux phases, autour d'un terminus ad quem programmé pour fin 2006, autour de la fin du règne de Denis I er de Portugal (+ 1325), terminus a quo pour la prochaine campagne de recherches. Les fonds documentaires locaux sont infiniment plus riches que ceux conservés en France. A Braga les fonds sont prodigieux, mais il n'y a pas d'équivalent de nos inventaires sommaires pour ces archives. Ainsi, derrière l'homonymie des deux équipes de Fasti , la philosophie des projets diffère sensiblement.

Le Système d'Information pour l'Etude Prosopographique se décline en

Le SIEP est une application en HTML dynamique (Php + MySQL). Les boursiers qui vont recueillir les données en archives disposent sur leur portable du module SAL. Au terme de chaque campagne de dépouillement, ils transfèrent, sous forme de fichier texte via une connexion internet, les données recueillies au Système Central qui les ingère. Pour chaque diocèse, un responsable s'occupe alors de normaliser les informations et de recouper toutes les fiches concernant un même individu. Plus d'informations peuvent être trouvées à l'adresse suivante : http://www.fasti.ucp.pt/

Les chefs de projet nous ont fait découvrir le fonctionnement de cette base, la composition des fiches individuelles : ordres sacrés, dispenses, expectatives, concessions de bénéfices, collations de bénéfices (investiture), fonctions, formation universitaire, ouvrages, parentèles, dépendants, offices, biens, dernières volontés.

La discussion s'est ensuite poursuivie par un échange fructueux autour notamment du travail de Stéphane Raux, développeur de la base cumulative des Fasti et de l'opération Charles VI .

  • quatre processus : cueillette des données, normalisation, analyse, divulgation ;
  • deux composantes :
    • SAL : Système d'Aquisition Local ;
    • SC : Système Central de traitement et d'extraction des connaissances ;
  • deux bases de données :
    • BDD, Base de Données des Documents, comportant pour chaque document (un manuscrit, une sentence, un testament, une nomination à un canonicat etc.) une brève analyse ;
    • une Base de Données Prosopographique contenant la liste des membres du clergé cathédral et une table de liaison faisant le lien avec chaque document intéressant chacun de ces individus.

Pour commander le volume.

Contenu du volume :

  • 477 pages.
  • 881 notices prosopographiques.
  • 23 biographies d'évêques.

Ce volume comprend en outre une carte du diocèse, ainsi qu'une note sur le quartier des cathédrales, une présentation par Claire Maître de la très ancienne et très riche bibliothèque du chapître d'Autun et une étude par Brigitte Maurice-Chabard des rénovations et aménagements liturgiques dont a été l'objet la cathédrale Saint-Lazare à la fin du Moyen-Age.

 

Diocèse d'Autun : note liminaire, par Hélène Millet

La parution du douzième volume de la collection Fasti Ecclesiae Gallicanae clôt une époque et en ouvre une autre. L'équipe qui a pris ma succession pour diriger le programme a en effet superbement assuré le relais puisque le Diocèse d'Autun paraît moins d'un an après son entrée en fonctions et démontre ainsi pleinement son efficacité. Le travail de recherche effectué par Jacques Madignier témoigne en revanche des longs efforts qu'il faut fournir avant de pouvoir prétendre publier.

Le DEA que ce professeur dans l'enseignement secondaire a présenté à l'Université de Bourgogne en 1995 portait encore les traces de ses premiers travaux sur la mort, entrepris dans le sillage de Georges Duby, et finalement abandonnés pour le plus grand bénéfice de la recherche canoniale. Sur les conseils de Vincent Tabbagh, Jacques Madignier est passé du nécrologe autunois au chapitre et aux chanoines qui l'avaient composé, prenant alors pour cadre chronologique de sa thèse une longue période de quatre siècles s'achevant à la fin du XIVe siècle.

Comme chacun sait, le métier d'enseignant exige de gros investissements en énergie de la part de ceux qui l'exercent; la persévérance dont a fait preuve Jacques Madignier est donc en elle-même un tour de force, dont il se plaît à dire qu'il fut favorisé par son entrée dans le groupe des Fasti. Mais il est juste aussi de saluer la passion dont il est habité et dont nous avons été les témoins lors de divers exposés présentés aux réunions bisannuelles du groupe. Nous avons un souvenir particulièrement vif de cette séance sur la gestion de leurs vignes par les chanoines d'Autun, qui s'est achevée par une dégustation de vin du Clos des chanoines. Heureuse Bourgogne !

À l'automne 2007 enfin, Jacques Madignier est devenu docteur en histoire à l'issue d'une belle soutenance. Fort de ce succès, il s'est immédiatement lancé dans la préparation du volume d'Autun. Cela supposait en premier lieu de prolonger les recherches dans les archives du XVe siècle ainsi que l'exige le contrat chronologique de la collection. Jacques Madignier s'est acquitté de cette tâche tout en constituant sa base de données et en s'assurant de collaborations pour la rédaction des chapitres préliminaires. Les beaux vestiges du prestigieux passé d'Autun nous sont parvenus en nombre et ont retenu l'attention des chercheurs. Grâce aux contributions de Claire Maître pour la bibliothèque capitulaire, de Brigitte Maurice-Chabard pour les aménagements de la cathédrale Saint-Lazare, nous pouvons restituer les chanoines dans leur contexte patrimonial.

Parmi les membres des Fasti, Jacques Madignier a aussi bénéficié d'aides variées, que ce soit pour la collecte des informations, pour l'interprétation des sources ou pour la mise en forme des résultats. Il m'a prié d'être son interprète pour que soient publiquement remerciés ceux grâce auxquels le volume d'informations s'est accru de renseignements récoltés hors des archives autunoises, et particulièrement Janine Mathieu et Laurent Vallière pour les archives pontificales, ainsi que Pierre Desportes, Pascal Montaubin et Amandine Le Roux. Grâce à Yves Esquieu, il a pu rendre leur cohérence aux nombreuses observations archéologiques que son inlassable curiosité pour les bâtiments et les lieux l'avait poussées à rassembler et il a trouvé en Hugues Labarthe l'expert en géographie historique par qui ses cartes et ses schémas, déjà fort aboutis, sont devenus des modèles pour les futurs volumes de la collection.

Pour l'achèvement du livre, Jacques Madignier a pu compter sur les services de la nouvelle équipe mise en place pour relayer les retraitées. La fabrication de la première partie a été terminée par Giliane Thibault, secrétaire du CERHIO-Angers (UMR 6258), qui prend ainsi la succession d'Irmine Martin à qui les Fasti doivent la mise en page de tous les précédents volumes de la collection. Le maître d'oeuvre des chapitres préliminaires est désormais Jean-Michel Matz, rompu à l'art de repérer les bévues aussi bien scientifiques que rédactionnelles. Quant aux données prosopographiques, elles sont contrôlées par Vincent Tabbagh à toutes les phases de leur élaboration, tant au niveau de leur saisie que pour la qualité de leur édition. Après avoir éprouvé les vertus de patience de son directeur de thèse, Jacques Madignier a ainsi pu se frotter à son aimable rigueur et faire son profit des remarques que lui inspirent son expérience et son érudition, avec une inlassable générosité.

Avec ce douzième volume, les Fasti font leur première percée dans la province ecclésiastique de Lyon. La mosaïque destinée à couvrir toute la France commence à se dessiner. La base de données compte actuellement plus de 13 500 notices et l'arrivée de jeunes chercheurs fait espérer que les vides vont peu à peu être comblés. Sylvette Guilbert entre dans la phase des finitions pour le diocèse de Châlons-en-Champagne. Quant à la base cumulative, elle requiert encore trop d'ajustements et de relectures pour que soit précisément annoncée son ouverture au public. J'aurais aimé quitter la direction du programme avec la satisfaction d'avoir franchi ce nouveau cap. Le diocèse d'Autun aura permis à mes successeurs de prouver qu'ils sauront faire mieux et plus vite tout ce que j'avais rêvé d'accomplir. Ce sont eux qui prendront la plume pour rédiger la «note liminaire» du prochain volume à paraître.

Paris, le 3 juillet 2010, Hélène Millet, ancien directeur du programme.

 
 

Extraits du volume concernant le diocèse d'Autun

Jean I Rolin, évêque d'Autun

Johannes Rolini, n°628

(20 août 1436-†1er juillet 1483)

1 - Il était né en 1408 de Nicolas Rolin, alors avocat au Parlement et futur chancelier de Bourgogne et de sa seconde femme, Marie des Landes, fille d'un bourgeois de Paris. Il appartenait à la grande bourgeoisie de service dont le duc de Bourgogne avait fait la fortune. Son frère Guillaume, seigneur de Beauchamp, épousa Marie de Levis-Cousan. On lui connaît cinq enfants naturels, dont Pierre, protonotaire apostolique, Sébastien qui fut seigneur de Chaseul, Brion et Laisy, et Jeanne qu'il eut tous trois de Jeanne de Gouy, une demoiselle, et qu'il fit légitimer en 1464 par le duc de Bourgogne. Jean, le fils qu'il eut d'une religieuse d'Avignon, Raymonde de Roussy, fut légitimé par le roi en 1485 et devint à son tour évêque d'Autun (629). Un autre fils, Blaise, naquit d'Alexie Renier.

2 - L'administration ducale, influencée par l'italianisme à la mode auprès du duc, lui offrit la possibilité de se rendre à l'Université de Bologne. En 1428, il était inscrit sur la liste des docteurs en droit civil. De retour en France, il fréquenta l'Université de Paris où il devint bachelier et licencié en décret. Il quitta Paris pour Louvain où on découvre avec étonnement qu'il acquit de nouveau le grade de licencié en lois. C'est peut-être là qu'il prit aussi le grade de docteur en décret.

3 - Sa carrière bénéficiale commença alors qu'il était encore très jeune. Il avait à peine une dizaine d'années lorsque son père convoita déjà pour lui une prébende de l'église Saint-Quiriace de Provins. Par deux bulles fulminées le 19 juillet 1421, mais datées du ler février 1418 à Constance, Martin V lui conféra un bénéfice venant à vaquer à la nomination soit de Saint-Étienne soit de Saint-Bénigne de Dijon, alors qu'il était curé d'Étaules. C'est aussi sur l'intervention de son père qu'il devint dès 1422 chanoine de Besançon, dès 1426, chanoine de Saint-Géry de Cambrai et chanoine d'Autun. En 1427 il accéda à l'archidiaconat d'Autun à la place de Ferry de Grancey. Il n'avait alors que vingt ans. En 1430, il obtint une prébende à Langres. C'est encore grâce à son père qu'il reçut avant 1431 le titre de protonotaire apostolique. En 1431 il fut élu au siège de Chalon-sur- Saône et dans les mois qui suivirent il devint prieur de Saint-Marcel de Chalon et archidiacre de Valenciennes au diocèse de Cambrai.

4 - Il fut nommé sur le siège d'Autun le 20 août 1436 par le pape Eugène IV sur intervention du duc Philippe le Bon. La lettre de congratulation que ce dernier envoya le 25 septembre 1437 à Nicolas Rolin ne laisse aucun doute sur le rôle joué par l'influence ducale. Son entrée solennelle eut lieu le 21 janvier 1438. Il dut réclamer le pallium que le pape avait omis de lui remettre et pour justifier de ce privilège, il dut produire copies et extraits d'actes. Le pallium lui fut remis par Nicolas V en 1448.

5 - Sa présence à Autun fut finalement assez soutenue, malgré ses séjours réguliers à Beaune, Dijon, Avignon et Paris où il vécut les dernières années de sa vie. À Autun même il résidait dans une maison du cloître, mais il fréquentait plus régulièrement les domaines de Thoisy et Lucenay et les demeures épiscopales dans lesquelles il fit réaliser des nombreux travaux d'aménagement. Son souci d'une gestion modernisée du temporel épiscopal conduisit à la rédaction de terriers et à la remise en état des cartulaires. Suivant les recommandations du concile de Bâle, il encadra avec beaucoup de régularité les pratiques du clergé et des fidèles. Il semble avoir tenu assez régulièrement, de 1448 à 1483, les deux synodes annuels et il fit rédiger de nouveaux statuts synodaux (les premiers avant 1449, les seconds en 1468). Il encouragea l'organisation de méparts, c'est-à-dire de communautés organisées de prêtres d'une paroisse très unportante à Marcigny, à Paray-le-Monial en 1451, à Arnay-le-Duc en 1472. En 1459, il consentit à l'union des léproseries et hôpitaux du lieu avec le mépart de Flavigny qui avait été fondé en 1456 par Quentin Ménard, archevêque de Besançon, natif du lieu. En revanche ses visites pastorales furent peu nombreuses; les seules qu'il consentit furent des visites d'ordination de clercs qui symbolisaient davantage son autorité sur le clergé.Ses orientations politiques étaient bien plutôt relayées par le reseau de ses proches et par les archidiacres issus de son lignage. Les rapports avec les chanoines du chapitre cathédral furent relativement cordiaux. Il arbitra en leur faveur l'affaire des reliques de Lazare que la collégiale d'Avallon prétendait posséder; il se rendit même en visite à Avallon pour tenter de les récupérer. De la même façon, il défendit les intérêts du chapitre cathédral menacé de perdre le patronage de l'église Notre-Dame par l'érection dans cette église d'un collège séculier à la demande de Nicolas Rolin son père; dans ce cas précis, il n'hésita pas à dénoncer les agissements de son frère Guillaume à qui avait été confiée la collégiale ... et à qui avait été légué l'hôtel familial sis dans la ville épiscopale. Toutefois cela n'empêcha pas les chanoines, lassés des inconduites et des malversations du prélat, de le rappeler à l'ordre. Il institua dans sa cathédrale la fête de tous les saints évêques d'Autun à célébrer une fois par an, le dimanche suivant la fête de saint Denis. À la collégiale de Beaune, il fonda un office solennel de saint Lazare et celui de saint Vincent le 22 janvier. Il sut particulièrement bien s'entourer, notamment avec Ferry de Clugny (292), futur évêque de Tournai et cardinal.

6 - Jean Rolin parvint sur le siège de Chalon puis d'Autun sans véritable passage dans l'administration princière. Le fait d'appartenir à une puissante famille le dispensait peut-être d'une telle expérience. En 1437, il participa au concile de Bâle en compagnie de l'évêque de Chalon. Il faut attendre son retour de Bâle pour le voir qualifié de conseiller du duc de Bourgogne. Finalement il fréquenta peu la cour ducale et ne participa guère aux ambassades, si ce n'est à celle de 1459 qui le conduisit à Mantoue auprès du pape pour représenter Philippe le Bon dans la préparation d'une éventuelle croisade contre les Turcs. Il était un ardent défenseur de la politique ducale à tel point que la disparition de Charles le Téméraire le conduisit à préférer un temps Rome. Contrairement aux évêques promus par le roi, il était très attaché à la conception centralisée de l'Église. Son accession au cardinalat ne fit que renforcer cette tendance. En février 1444, Jean Rolin dut assurer la régale du siège de Lyon. À cet effet, il envoya une délégation de quatre vicaires qui cessa, moins de deux ans plus tard, à l'élection du nouvel archevêque Charles de Bourbon. À la fin de sa vie, par réalisme politique, il se rapprocha du roi.

7 - C'est sans doute sur la demande de Philippe le Bon que le nouveau pape Nicolas V promut, le 20 décembre 1448, Jean Rolin cardinal prêtre de San Stefano in Coelo Monte. À partir de là, s'ouvrirent pour lui de nouvelles perspectives pour une carrière bénéficiale. Dès 1449, il était fait prieur de Saint-Martin de Cambrai; en 1451, prieur d'Anzy-le-Duc (diocèse d'Autun); de 1456 à 1471, abbé de Baleme (diocèse de Saint- Claude); de 1461 à 1468, il assura le patronage de l'Hôtel-Dieu de Beaune; en 1462, il devint abbé de Saint-Martin (diocèse d'Autun); en 1469, abbé de Flavigny (diocèse d'Autun), abbé d'Oigny (diocèse de Langres); en 1474, chanoine de Beaune (diocèse d'Autun). Il fut également abbé commendataire de l'abbaye cistercienne de Bellevaux (diocèse de Besançon).

8 - Poursuivant la politique de mécénat inaugurée par son père, Jean Rolin fit étalage d'une très grande générosité alliée à un faste ignoré jusque-là à Autun. Il transforma totalement la cathédrale Saint-Lazare frappée par la foudre en 1469. Les absides romanes endommagées furent reconstruites en style gothique; sur la tour carrée du transept fut édifiée une longue pointe de pierre. L'intérieur fut remanié avec la construction d'un jubé et d'une tribune d'orgue. Il dota aussi la cathédrale d'un somptueux ensemble de livres liturgiques enluminés qui fut conservé dans le trésor du chapitre. Son mécénat ne s'arrêta pas à l'église-mère d'Autun et s'étendit à toutes les églises qu'il plaça sous sa protection. À Saint-Symphorien où il était prieur, il fit déposer les reliques du saint et de ses parents dans une nouvelle châsse; à Saint-Martin, il fit transférer le tombeau de Brunehaut de la crypte au bas-côté de la nef; pour la collégiale Notre-Dame de Beaune, il commanda une vaste tapisserie relative à la vie de la Vierge qui ne fut livrée qu'en 1500 par le chanoine Hugues Le Coq (481). Partout il multiplia les fondations de chapelles: à Saint-Lazare, il fonda en 1453 la chapelle dédiée à saint Vincent dans le collatéral ouest, la chapelle Sainte-Geneviève dans le collatéral est; à Saint-Andoche de Saulieu, il édifia la chapelle qui fait aujourd'hui office de sacristie. Pour financer ce large mécénat, il fit appel à ses biens propres, mais surtout à la fiscalité épiscopale qui multiplia les subsides, les dons gratuits et les prélèvements casuels sur le clergé. Jean Rolin fut aussi un grand amateur de livres, enthousiasmé par l'Humanisme et l'imprimerie. Lors de son installation à Paris, il apporta avec lui une partie des livres qu'il avait rassemblés dans sa demeure d'Autun. Il fut un généreux donateur de livres dont furent gratifiées de nombreuses institutions religieuses, au premier rang desquelles le chapitre cathédral d'Autun. Il se montra aussi très généreux envers deux établissements parisiens, l'abbaye Sainte- Geneviève et le couvent des Carmes de la place Maubert.

9 - Le cardinal évêque décéda d'une longue maladie. Officiellement il s'éteignit à Cravant près d'Auxerre le 1er juillet 1483. Plus vraisemblablement, il mourut à Paris. Dans ses ultimes volontés, il choisit à Autun trois lieux de sépulture: la collégiale Notre-Dame, l'abbaye Saint- Martin et la cathédrale Saint-Lazare. Son corps, ramené à Autun, fut enseveli à Saint-Lazare, à gauche du maître-autel. Un tombeau de coeur fut placé dans la chapelle Sainte-Apolline du jubé qu'il avait fait édifier. Il avait fondé un anniversaire à la collégiale de Vergy dans son diocèse. Son obit à Sainte-Geneviève de Paris était célébré le 6 mai. Il avait fait également une fondation aux Célestins de Paris pour qu'un de ses frères prie pour lui à perpétuité. Membre de la grande confrérie aux prêtres et aux bourgeois de Paris, il avait fondé dans la capitale, pour ses parents, un obit solennel à Saint-Germain-l'Auxerrois.

10 - Son portrait figure sur la Nativité peinte à la fin du XVe siècle par Jean Hey. Il y est représenté, agenouillé, tête nue, dans la pourpre cardinalice, les épaules recouvertes d'hermine.

11 - Sceau: grand sceau elliptique. Sous une décoration architectonique figurant trois niches, trois saints; à droite et à gauche, saint Nazaire et saint Celse; au centre, à cause du titre de cardinal, saint Étienne vêtu de la dalmatique et la tête surmontée des deux bosses de son martyr. Au dessus la Vierge tenant l'Enfant Jésus accostée de deux anges à genoux. En bas dans une petite niche, un évêque en costume pontifical accosté de chaque côté de l'écu des Rolin surmonté du chapeau.

LÉGENDE: JOHANNIS ROLINI CARDINALIS ET EPI(SCOPI) EDUEN(SIS)

Armoiries: elles figurent à droite du même tableau. Écu coiffé du chapeau de cardinal, écartelé aux 1 et 4 d'azur à trois clefs d'or posées en pal, aux 2 et 3 d'argent à la bande azur chargée en chef d'une pie d'argent becquée et membrée de gueules. Sa devise: Deum time.

B8546

AD Côte d'Or, B 11195 et 11196 (légitimation de ses enfants), G 147.

AD Saône-et-Loire, G 544/1 ; 2 G 52, 54, 59; 5 G 68, 1452, 1477, 1478 (fondation de messes et anniversaires).

Obituaires de la province de Sens, t. I, p. 500, 729, 848.

Ph. GAGNARE, Histoire de l'Église d'Autun, Autun, 1776, n° 76, p. 167 et ss.

Gallia christiana, t. IV, col. 419-420.

K. EUBEL, Hierarchia catholica Medii AEvi, t. II, p. 11 et 80.

Abbé BOULLEMIER, J. d'ARBAUMONT, « Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne. Notice historique sur sa famille », Revue nobiliaire, t. 3, 1865,53 p.

A. DELANNE, « Un des fils de Nicolas Rolin, chanoine de Langres », Congrès de l'association bourguignonne des sociétés savantes, Beaune, t. 9, 1932,p. 51-52.

J. RÉGNIER, Les évêques d'Autun, Autun, 1988, p. 129-136.

H. DE FONTENAY, Essai sur les sceaux et armoiries des évêques d'Autun, Angers, 1867, p. 10-11.

A. DE CHARMASSE, « Notes sur l'inventaire des livres liturgiques donnés à l'église Notre-Dame d'Autun par Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne», Mémoires de la Société éduenne, t. 33, 1909, p. 286.

Regards sur les manuscrits d'Autun (VIe-XVIIIe), publication de l'IRHT et de la ville d'Autun, 1995,p.129-145.

S. CASSAGNES-BROUQUET,« Le cardinal Rolin, un mécénat fastueux », Hommes d'Église et pouvoirs à l'époque bourguignonne (XIVe- XVe siècles), Publication du Centre européen d'études bourguignonnes, n° 38, 1998, p. 169-185.

B. MAURlCE-CHABARDL, la splendeur des Rolin. Un mécénat privé à la cour de Bourgogne, Paris, 1999.

I. GUYOT-BACHY,« L'inventaire des livres de Jean Rolin trouvés en son hôtel parisien en 1483 », La Splendeur des Rolin. Un mécénat privé à la cour de Bourgogne, Paris, 1999, p. 249-250.

V. TABBAGH, « Les évêques du royaume de France en 1438 », Gens d'Église, gens de pouvoir (France XIIIe-XVe siècles), Dijon, 2006, p. 87- 186.

J.-P. BRELAUD, Les chanoines de la collégiale Notre-Dame de Beaune au XVe siècle, mémoire de Maîtrise d'histoire, Université de Bourgogne, 1997, t. II, p. 96, n° 23l.

D. LANNAUD, Les évêques des diocèses bourguignons à la fin du Moyen Âge, thèse de doctorat, Université de Bourgogne, 2007.

S. STELLING-MICHAUD«, La nation de Bourgogne à l'université de Bologne du XIIIe au XVe siècle », MSHDB, t. 17, 1956, p. 7-43.

F. JOUBERT,« Tel un prince en son diocèse, Jean Rolin, cardinal-évêque d'Autun », L'artiste et le clerc. Commandes artistiques des grands ecclésiastiques à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVIe siècles) , Paris, 2006 (Culture et civilisation médiévale, 36), p. 105-182.

 

Extraits du volume concernant le diocèse d'Autun

Jean II Rolin, évêque d'Autun

Johannes II Rolini, n°629

(8 juin 1500-†4 août 1501)

1 - La tradition ecclésiastique autunoise l'a longtemps prétendu fils du frère cadet du cardinal, Antoine Rolin, seigneur d'Aymeries et chambellan de Charles le Téméraire. La réalité est tout autre. Les lettres de légitimation accordées par le roi Charles VIII en 1485 témoignent de sa filiation: il était le fruit de la liaison que le cardinal Jean Rolin entretint de longues années avec Raymonde de Roussy, religieuse à Avignon.

2 - Sans doute fréquenta-t-il l'université de Paris, car en 1481, il dirigeait le collège de Navarre à Paris. Il portait le grade de docteur in utroque jure.

3 - Dans un premier temps, il mena une vie de gentilhomme introduit à la cour de Bourgogne. En 1472, il remporta le tournoi de Valenciennes organisé par Jean de Luxembourg pour la fête de la Toison d'Or. En 1473, il était mentionné comme conseiller-clerc au Parlement de Malines Installé par Charles le Téméraire. Un peu avant 1480 sa vie bascula lorsqu'il fit le choix d'une carrière ecclésiastique. Cette nouvelle orientation s'inscrivait-elle dans une logique lignagère ou était-elle la volonté de racheter la faute de ses origines? Il est difficile de le dire même si dans son testament Jean II évoquait la faute de sa conception. Dès 1481, il benéficia de la résignation de son père pour devenir prieur de Saint- Marcel de Chalon et abbé de Saint-Martin d'Autun. En 1482, il obtenait une prébende à la collégiale de Beaune et le décanat de la collégiale de Semur-en-Brionnais. En 1484, c'est sur la recommandation du nouvel évêque Antoine de Chalon qu'il accéda au décanat d'Autun. Sa vie politique passa de la fidélité à la maison de Bourgogne au ralliement à la couronne et suivit intimement sa carrière bénéficiale. À la mort du Téméraire, il resta au service de Marguerite d'York, devint maître des requêtes du duc d'Autriche et apparut au côté de Marie de Bourgogne. En juin 1481, Maximilien et Marie le désignèrent comme leur ambassadeur à Rome avec Juste, évêque de Ceuta et Claude Carondelet, doyen de Besançon. Cela lui valut d'être nommé en 1481 protonotaire apostolique. Il continua de la même façon à participer régulièrement aux États de Bourgogne (1483, 1485, 1490, 1493). En 1484, les élus de Bourgogne le désignèrent comme ambassadeur auprès du roi ce qui lui permit un rapprochement avec la couronne: il devint alors conseiller du roi puis entra au Parlement de Paris; d'abord clerc-conseiller, il gravit rapidement les échelons en devenant président aux enquêtes puis en 1496 au plus tard président de la chambre des requêtes, ce qui lui permit d'obtenir du chapitre de Notre-Dame de Paris, quoiqu'il n'en fût pas membre, une maison du cloître. En 1494, il était à Lyon, l'un des procureurs de l'archevêque André d'Espinay.

4 - Son accession au siège d'Autun ne fut pas simple. Avant de mourir, Antoine de Chalon avait assuré Olivier de Vienne (693), chanoine de Lyon, de l'obtention du siège épiscopal et le candidat pouvait se prévaloir de l'appui du pape Alexandre VI. Toutefois les chanoines, qui n'avaient en aucun cas été consultés, saisirent les encouragements du roi de France Louis XII à ne pas respecter le marché passé et décidèrent de choisir librement leur évêque. Le 8 juin 1500, ils votèrent en faveur de leur doyen Jean Rolin, dont le roi avait suggéré le nom. En compensation Olivier de Vienne se vit offrir le décanat qu'il résigna très rapidement. Sa disparition prématurée permit un arrangement rapide. Le pape par une bulle de novembre 1500 porta provision de l'évêché d'Autun, vacant par la mort d'Olivier de Vienne en faveur de Jean II Rolin.

5 - Son mandat fut de très courte durée. En 1501, il reçut le pallium des mains de l'évêque de Chalon. Les comptes du chapitre cathédral attestent qu'il occupa la même maison du cloître durant son décanat et son épiscopat.

9 - Il mourut en août 1501, sans doute le 4. Dans ses dernières volontés, il demandait à être inhumé dans la cathédrale Saint-Lazare, dans la chapelle de la Sainte-Croix, située dans le bas-côté est, qu'il avait ensuite confiée au patronage de saint Martin. Il précisait de surcroît qu'il souhaitait des funérailles modestes, appelant à la protection de Lazare, demandant la participation de six enfants d'aube et de trente et un pauvres, requérant la prière des frères Mineurs récemment installés dans la cité éduenne. Il fondait anniversaire dans les monastères de la cité, à Saint-Martin, Saint- Symphorien et Saint-Andoche.

11 - Armoiries: d'azur à trois clefs d'or mises en pal avec la devise: Tibi soli (À toi seul).

AD Côte d'Or, B 85, fol. 5v.; B 289; B 2483, fol. 217v; B 2497, fol. 16r; B 4112, fol. 47v.

AD Saône-et-Loire, H supp. 5, abbaye Saint-Martin, testament de Jean Il Rolin. 5 G 311,5 G 312, 5 G 313.

AD Nord, B 345.

AD Rhône, 10 G 1377.

AN, LL 126, p. 435.

AN, LL 126, p. 435.

Ph. GAGNAIRE, Histoire de l'Église d'Autun, Autun, 1776, n°78.

K. EUBEL, Hierarchia catholica Medii AEvi, t. II, p. 81.

Gallia christiana,t. IV, col. 421.

J.RÉGNIER, Les évêques d'Autun, Autun, 1988, p. 139-140.

J. BILLlOUD, Les États du duché de Bourgogne jusqu'en 1498, Paris, 1911, p. 188,276-278.

E. MAUGIS, Histoire du Parlement de Paris de l'avènement des Valois à la mort d'Henri IV, Paris, 1913-1916, t. III, p. 117.

J.-P. BRELAUD, Les chanoines de la collégiale Notre-Dame de Beaune au XVe siècle, mémoire de Maîtrise d'histoire, Université de Bourgogne, 1997, t. II, p. 97, n° 232.

J.-B. DE VAIVRE, « La véritable origine de Jean II Rolin, évêque d'Autun », Mémoires de la Société éduenne, nouvelle série, t. 56, fasc. 3, 1999-2000, p.353-354.

D. LANNAUD, Les évêques des diocèses bourguignons à la fin du Moyen Âge, thèse de doctorat, Université de Bourgogne, 2007.

diocese autun

 

 

Compte rendu de la réunion de l'équipe des Fasti du 11 janvier 2008

 

Nouvelles

Le volume sur Poitiers paraîtra au printemps.

6 nouvelles abréviations sont utilisables dans la base FEG :

elles doivent être "collées" aux dates :

  • map = mort après
  • nap = né après
  • mav = mort avant
  • nav = né avant
  • mca = mort circa
  • nca = né circa

Que mettre dans la page "Informations du diocèse" ? Il faut indiquer les différences existant entre la base FEG et le volume papier. Par exemple, pour "Sources", vous devez cocher Oui ou Non : cela revient à dire si, oui ou non, la liste des sources (indiquée dans le volume papier) est disponible sur la base FEG.

"En-têtes de listes chronologiques" = si vous ne souhaitez pas reprendre les chapeaux de présentation insérés dans les volumes précédents pour chacune de ces listes, vous pouvez saisir un texte personnalisé.

Dans la future base Brepolis de consultation payante, on pourra étendre les recherches à la parenté. Il n’y aura pas identité entre elle et l’actuelle base FEG.

Deux thèses ont été soutenues avec succès :

  • Delphine Lannaud, Les évêques des diocèses bourguignons à la fin du Moyen Age (1415-1515).
  • Marie-Laure Jalabert : Autour du Livre vert : idéal et réalités de la seigneurie des archevêques de Narbonne, de Gilles Aycelin à Pierre de La Jugie (1290-1375).

Entrée de 3 livres dans la bibliothèque :

  • Carreiras eclesiasticas no Occidente Cristao
  • Fasti Ecclesiae Scotticanae
  • Kristiane Lemé : Les stalles de la cathédrale d’Amiens

 

Projet européen

Il existe plusieurs programmes européens dans lesquels les « Fasti Ecclesiae Gallicanae »pourraient s’intégrer. Le premier objectif que l’équipe s’était fixé, consistait à postuler dans le programme Infrastructure. Mais les chances de sélection étaient très minces ; on a donc choisi de se tourner vers un autre projet intitulé eContenplus, géré à Luxembourg-Ville.

L’appel d’offres de ce dernier est attendu pour juin 2008, avec dépôt de dossier en octobre. Une réunion a eu lieu en septembre à Paris avec les futurs partenaires, portugais, hongrois et croate ainsi que notre éditeur, Brepols. Il est apparu nécessaire de ne pas se contenter de présenter un projet centré sur la prosopographie, mais d’inclure d’autres corpus documentaires fondés sur les textes et les images, voire le son. Notons que notre logiciel a été demandé par les équipes hongroise et croate. Dans le but de le transmettre avec plus de sécurité et de le protéger, Stéphane Raux a repris l’écriture du code source et un dossier de déclaration d’invention a été déposé en vue d’obtenir une licence Cecill.

Le désir de travailler ensemble, même en cas de rejet du projet européen, a conduit à explorer la voie des GDRE, Groupe de Recherche Européen.

 

Notice institutionnelle du diocèse de Strasbourg, par Benoît Jordan

(N.B. : ce qui suit n'est pas un compte-rendu mais la copie du document diffusé par B. Jordan lors de la réunion).

Historiographie

Sources

Le fonds du grand chapitre est divisé en deux parties, conservées l’une aux Archives de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg, l’autre aux Archives départementales du Bas-Rhin. D’une manière générale, les décisions du chapitre n’ont pas fait l’objet de transcriptions avant la fin du XVe siècle. Il n’y a pas de série constituée avant 1521 ; un seul registre est antérieur à cette date. On ne dispose pas non plus de listes de présence pour le Moyen Age.

AVCUS
  • 117 Z 1 : acta capituli ecclesie argentinensis (1452-1463). Selon Ph. Lorentz, ce registre consignant les faits marquants de la vie capitulaire peut être considéré comme « l’ébauche d’un registre de délibérations capitulaires » : audition de comptes, réception de chanoines ou de chapelains, copies d’attestation d’hérédité…
  • 117 Z 76 : cartulaire du chapitre. (XIIIe-XVe s.). Les actes concernant des biens à Strasbourg ont été publiés dans l’Urkundenbuch. Le plus ancien acte transcrit date de 1281 ; la majorité des actes est du XIVe s.
  • 117 Z 82 : liber missivarum variarum (1466-1481). Le secrétaire se réfère aux décisions capitulaires.
  • 117 Z 164 : actes isolés antérieurs à 1500.
  • 117 Z 194 : liber presentationum beneficiorum sive prebendarum curie thesaurarii ecclesie argentinensis (1426-1521).
  • 117 Z 196 : liber investiturarum (1470-1511).
  • 117 Z 198 : pièces isolées relatives à des fondations et des bénéfices (six pièces antérieures à 1500, dont une invitation faite à Etienne, comte palatin, nommé chanoine, à venir prêter serment - 1456).
  • 117 Z 213-216 : pièces isolées concernant les propriétés, les fondations, les bénéfices.
  • 117 435-437 : Küchenbücher (libri coquinae), ou listes de distribution (1451). Le 117 Z 436 (1451) donne une liste des membres du chapitre ainsi qu’une esquisse d’arbre généalogique de Henri de Henneberg, avec cette particularité d’indiquer uniquement les femmes à partir de la deuxième génération. Le 117 Z 437 donne la liste des dignités avec les nominations à différentes prébendes ou fonctions réservées aux titulaires de chaque dignité.
ADBR
  • G 2733 : cartulaire dressé en 1347 sur ordre du doyen Jean de Lichtenberg. La seconde partie de ce cartulaire a disparu, mais a fait l’objet d’une table dressée en 1787 (par J. J. Oberlin), conservée à la BNF, ms lat. 10934.
  • G 3463-3466 : Antiqua registratura : transcription intégrale d’actes anciens, réalisée au XVIe s.
  • G 3467 : liber coquinae (XIVe s.).
BNUS

Ms 5213 : liber coquinae (1418) avec liste des distributions en argent et en nature ; texte des serments que les nouveaux chanoines et dignitaires doivent prêter ; liste des bénéfices à la collation de l’évêque et des dignitaires ; liste des cours domaniales.

 

Bibliothèque humaniste de Sélestat

Ms 91 : Manuscrit de Melk. Ce manuscrit écrit vers 1224-1227 tient son nom de l’abbaye autrichienne qui le possédait avant son rachat par la bibliothèque humaniste de Sélestat au début du XXe siècle. Il a été publié en plusieurs articles dans le Urkundenbuch der Stadt Straßburg, t. IV/1. Il se compose d’un obituaire (dressé vers 1228 et complété jusque vers 1270) et d’un censier et registre de distributions pour la même époque. Y ont été ajoutées des actes divers, sans ordre, statuts capitulaires, fondations pieuses, transfert de cours claustrales, sur une période allant jusqu’au XVe s. Aussi porte-t-il le nom de liber regulae.

 

Folios Analyse (référence dans USS, IV/1)
54 Trois décisions du chapitre sur les fêtes à célébrer à la Sainte-Marguerite, à la Saint-Henri (empereur), et sur l’administration des prébendes vacantes (40).
54 Attribution de revenus au curé de Molsheim par l’évêque Berchtold – 1233 (45).
93-94 Etat des revenus en nature et en argent, au profit des chanoines (26).
94-95 Commutationes vel concambia quarundam oblationum, que selgerete nuncupantur, breviter statuimus annotare, ne anime fidelium in anniversariis earum debitis vigiliarum et missarum officiis privarentur et ne portarius negligentia vel alii canonici ejus arguerentur (27).
95-97 Descriptio quorundam arealium infra civitatem sitorum ad oblations, que vocantur Selgerete, pertinentium (25).
97 Descriptio arealeum et domorum infra civitatem partim ad communes usus fratrum partim ad cenam pertinencium, que ex parte inter arealea superius scripta descripsimus, que iterum propter specialem pertinentiam describemus (29).
98-99 Item descriptio allodiorum extra civitatem sitorum ad communes usus ad cenam pertinencium (30).
99 Hic continentur feoda, de quibus olim dabantur servicia, sed modo dantur denarii, qui dicuntur dienstphenninge (31).
99-100 Annotations sur des revenus en argent et en nature dus par des particuliers (32).
100-102 Nota. Hec sunt bona, que sita sunt extra civitatem, de quibus dantur denarii frumentum et vinum, que pertinent ad selgerete et portarius debet dividere fratribus (33).
102 Annotations sur les distributions en nature à effectuer pour l’entretien du réfectoire par le pincerna et le cellérier (34).
102-103 Annotations sur les distributions que doit faire le portier (35).
104-105 Hic continentur qui habent arealea de Selgerete intra civitatem sita et dant censum debitum (28).

Les actes émanant du chapitre ou reçus par lui ne donnent que rarement le nom des individus qui le composaient. Bien souvent, la mention des membres est globale, seul le nom d’un ou de deux dignitaires étant précisé. En revanche, un certain nombre d’actes conservés dans des fonds divers ont été publiés dans le Urkundenbuch der Stadt Straßburg, pour la période antérieure à 1400 ; ils intéressent des chanoines à titre individuel. Les Regesten der Bischöfe von Straßburg dont le tome II porte sur la période 1202-1305, contiennent un certain nombre d’analyses intéressant le chapitre.

 

Bibliographie

Le sujet a été étudié dans ses grandes lignes à travers trois thèses :

  • Adam VETULANI, Le grand chapitre de Strasbourg des origines à la fin du XIIIe siècle, Strasbourg, 1927, X-108 p. (collection d’études sur l’histoire du droit et des institutions de l’Alsace, t. II).
  • Jean ROTT, Histoire du chapitre cathédral de Strasbourg au XIVe et au XVe siècle, dactyl., 1932, thèse d’école des Chartes.
  • Philippe LORENTZ, Les chanoines de la cathédrale de Strasbourg aux XVe et XVIe siècles, dactyl. 1988, thèse d’école des Chartes, la seule qui se place dans la perspective prosopographique.

Dans un article paru en 1970 (Archives de l’Eglise d’Alsace), René Levresse publie plusieurs listes de chanoines entre le XIe et la fin du XVIe siècle. Le même auteur a rapidement étudié les custodes de la cathédrale au XIIIe siècle : « Les custodes de la cathédrale de Strasbourg au XIIIe siècle » (AEA, 1985, p. 19-24).

  • Urkundenbuch der Stadt Straßburg (avant 1400), 7 t.
  • Regesten der Bischöfe von Straßburg, ed. Alfred Hessel und Manfred Krebs, Innsbruck, 1924-1928 (t. II : 1202-1305).
  • LEVRESSE, René, « les suffragants de Strasbourg », AEA, 1974, p. 13-19.
  • RAPP, Francis, Réformes et réformation à Strasbourg, Paris, 1974.
  • RAPP, Francis, « les évêques auxiliaires à la fin du Moyen-Âge dans les diocèses de Constance, Bâle, Strasbourg et Spire », ds Les prélats, l’Eglise et la Société, XIe-XVe siècle. Hommage à Bernard Guillemain, Bordeaux, 1994, p. 109-117.
  • LEVRESSE, René-Pierre, « Les origines de l'officialité épiscopale de Strasbourg, au XIIIe siècle », AEA, 1986, p. 1-54.
  • - Id., «L'évolution historique de l'officialité de Strasbourg, (XIIe-XVIe siècle), la rançon du succès », AEA, 1988, p. 67-86.
  • - Id., « Les causes internes de la ruine de l'officialité », AEA, 1992, p. 79-149.
  • - Id. « L'officialité épiscopale de Strasbourg : son organisation », AEA, 1993, p. 117-179.
  • WERCKMEISTER, Jean, « les capitulations des évêques de Strasbourg du XIIIe au milieu du XVe siècle », AEA, 1974, p. 21-45.
  • JORDAN, Benoît, « Le Bruderhof, les cours capitulaires et les chanoines de la cathédrale au Moyen Age », Bulletin de la cathédrale de Strasbourg, t. XXV, 2000, p. 165-177.

 

Géographie et histoire du diocèse

Le diocèse de Strasbourg s’étend sur une bonne partie de la Basse-Alsace, mais laisse le nord de la forêt de Haguenau, au-delà de la rivière du Seltzbach, au diocèse de Spire. Il possède une enclave dans le diocèse de Bâle qui couvre la Haute-Alsace : la région de Lautenbach, dans la vallée de Guebwiller, relève de sa juridiction. A partir du VIIe siècle, des localités sur la rive droite du Rhin, formant l’Ortenau, dépendent de l’évêque de Strasbourg. Du côté occidental, les limites avec les diocèses de Metz et de Toul ont connu des variations importantes, notamment à l’époque carolingienne : l’autorité du prélat messin s’étend alors jusqu’à Neuwiller-lès-Saverne. Plus tard, les limites varient dans la haute vallée de la Bruche et en Alsace bossue. C’est ainsi que le diocèse est voisin des diocèses de Spire, de Metz, de Bâle, de Constance. Il faut également rappeler que l’évêque, en tant que prince territorial, est propriétaire de la région de Rouffach, depuis Soultz jusqu’à Eguisheim, son voisin bâlois en étant le supérieur au spirituel. Enfin, le siège de Strasbourg est suffragant de l’archevêché de Mayence, dont l’autorité est théorique.

L’évêché de Strasbourg

Un siège épiscopal existe à Strasbourg (Argentoratum) au IVe siècle La ville reste jusqu’au XIIIe sous l’autorité seigneuriale de l’évêque. En 1262, au terme d’une guerre ouverte, les troupes de l’évêque Walther de Geroldseck sont battues à Hausbergen et la ville, par un accord scellé l’année suivante, se voit reconnaître une totale autonomie. Strasbourg est désormais ville de l’Empire. L’évêque n’apparaît plus qu’épisodiquement dans les murs de la ville. Cela se manifeste par l’absence de palais épiscopal. Le Fronhof (sur la place au sud de la cathédrale) apparaît au XIVe siècle comme un centre administratif plus que comme une résidence : l’évêque Jean de Dirpheim loue un hôtel comme résidence, le futur Luxhof. Les prélats résident plus volontiers à Saverne, à Molsheim ou au château du Haut-Barr.

La cathédrale

Une première cathédrale existait peut-être à l’époque mérovingienne. Le poète Ermold le Noir, exilé en Alsace par Louis le Pieux, donne dans un long poème une description d’un édifice en bois, sans doute celui qui est détruit en 1002 lorsque le duc de Souabe Hermann attaque la ville et l’incendie pendant la guerre liée à l’élection de l’empereur Henri II. L’évêque Werhinari ou Werner, membre de la famille appelée plus tard de Habsbourg, commence en 1015 la reconstruction d’un édifice aux dimensions exceptionnelles. Des travaux de consolidation de la tour nord du massif occidental ont permis, dans les années 1912-1925, d’identifier les fondations de 1015 : la cathédrale de Werhinari avait les dimensions de l’édifice actuel.

Cette cathédrale est reconstruite à partir des années 1160. Vers 1240, le chœur et le transept sont achevés. C’est à ce moment que l’art gothique fait irruption dans le monument avec les tympans du croisillon sud et le pilier des anges. La construction de la nef, entre les années 1240 et 1275 consacrent l’épanouissement du style gothique rayonnant. Entre 1277 et les années 1390, on élève en plusieurs étapes le massif occidental jusqu’à la plate-forme. La construction de la tour octogonale et de la flèche intervient entre 1399 et 1439.

 

Les collégiales

Les collégiales existant dans le diocèse recrutent leurs membres dans un milieu socialement différent de celui du chapitre cathédral. On les donne ici pour mémoire  :

À Strasbourg :

  • Saint-Thomas
  • Saint-Pierre-le-Vieux (déplacé de Honau à Rhinau, puis à Strasbourg en 1398)
  • Saint-Pierre-le-Jeune
  • L’oratoire de la Toussaint, plus modeste (fondé en 1327)

Hors de Strasbourg :

  • Saint-Adelphe à Neuwiller-lès-Saverne
  • Saint-Léonard à Boersch, dont le chef est le prévôt de la cathédrale
  • Saint-Florent de Niederhaslach
  • Saint-Arbogast de Surbourg

Un corps ecclésiastique, bien que n’étant pas défini comme un chapitre, intéresse de près les chanoines : le grand chœur, établi à la cathédrale, dont les membres dotés de prébendes sont chargés d’assumer un office délaissé par les chanoines. Une confraternitas est signalée à la fin du XIIIe siècle. En 1364, le grand chœur compte 64 membres qui obtiennent en 1414 le droit de porter l’aumusse et le bonnet en peau d’écureuil à l’instar des chapitres de Saint-Thomas, Saint-Pierre-le-Vieux et Saint-Pierre-le-Jeune. A la tête de cette institution figure le roi du chœur, une dignité qui aurait été créée par l’empereur Henri II en 1012. En 1437, le corps des prébendiers se dote de sept députés, chargés de représenter leur communauté auprès des chanoines qui conservent le contrôle de leur gestion. Jamais le grand chœur n’obtiendra une totale autonomie de la part des chanoines pour qui ses membres, malgré leurs qualités personnelles, restent de simples vicaires – voire de simples serviteurs. Les prébendiers fonctionnent d’une manière identique à celle d’un chapitre, avec répartition des revenus, tenue de comptes, biens communs et siège administratif (le Gürtlerhof).

L’organisation diocésaine

L’évêque s’entoure d’administrateurs qui forment son gouvernement au spirituel et au temporel. La part que les chanoines prennent à ce gouvernement entre 1250 et 1500 se résume le plus souvent à un exercice de contrôle et à des prétentions parfois assouvies, parfois agitées sans résultat. Notons que l’archevêque de Mayence n’intervient pas ou très peu dans le diocèse de Strasbourg. Il fait un essai d’imitions en 1300, mais il échoue face à un soulèvement de l’ensemble du diocèse.

 

Les suffragants

Les suffragants, évêques in partibus, ne sont jamais issus du chapitre cathédral, sauf une exception, en 1297. Avant 1450, on ne trouve guère que des religieux avec une prédominance pour les Mendiants, Dominicains ou Franciscains. Il faut dire que le couvent des Prêcheurs de Strasbourg est particulièrement brillant au long du Moyen Age, avec notamment la figure d’Albert le Grand.

La curia, le vicarius in spiritualibus ou vicarius in pontificalibus

La curia est dirigée par l’official, office cité à partir de 1230. Là encore, les chanoines en sont absents. Mais l’importance acquise progressivement par cet organe de gouvernement explique qu’en 1299, le chapitre tente de le placer sous leur contrôle. A cette date, l’évêque Frédéric de Lichtenberg, avant d’être élu, doit s’engager à nommer official un chanoine. A partir de 1346, l’évêque choisit un clerc hors du chapitre cathédral. Quant à la fonction notariale de l’officialité, incarnée par le sigillifer, elle passe progressivement sous le contrôle du gouvernement de la ville de Strasbourg : à la fin du XIVe siècle, le garde-scel peut être considéré comme un employé de la ville.

Les archidiacres

La première mention d’archidiacres figure dans un acte de 1109. Cette fonction a pu trouver son origine – ou bien être amalgamée – dans celle des Chorepiscopi, sortes d’évêques suffragants chargés d’administrer au spirituel un secteur déterminé du diocèse, voire même de seconder directement l’évêque titulaire. Les archidiaconats sont cités pour la première fois dans un acte de 1107. Au nombre de sept, ils sont détenus par des chanoines qui se partagent ainsi la juridiction épiscopale.

  • Infra Sornam et Matram : entre la Zorn et la Moder, archiprêtrés de Haut- et Bas-Haguenau (incorporé au doyenné en 1415)
  • Infra Rhenum et Matram : entre le Rhin et la Moder (incorporé au doyenné en 1415)
  • Ville de Strasbourg et sa banlieue, dit de Saint-Laurent (rattaché à l’office du trésorier)
  • Ultra Rhenum : Outre-Rhin, archiprêtrés de l’Ortenau : Lahr, Ottersweier, Offenburg
  • Per Marchiam : entre la Zorn et la Bruche, archiprêtrés de Bettbur et Molsheim
  • Entre l’Ill et le Rhin : doyennés de Benfeld et de Valf – ou Ill et Andlau (rattaché à la prévôté)
  • Archidiaconat cathédral : archiprêtrés d’Obernai et de Sélestat.

Alors que la fonction d’archidiacre reste active dans le diocèse de Bâle, il semble qu’elle soit réduite, pour le diocèse de Strasbourg au XVe siècle, à un complément de revenus au profit des chanoines.

Les chapitres ruraux

Ils se définissent comme des collèges ecclésiastiques territoriaux formés autour d’un doyen. C’est une sorte de confrérie dont l’assemblée capitulaire se dote de statuts sous l’autorité de l’archiprêtre, statuts approuvés par l’évêque ou son représentant, l’archidiacre. Cette organisation apparaît assez tardivement, au XVe siècle, généralement. Les membres du grand chapitre n’interviennent pas dans ce rouage ecclésiastique.

 

Le chapitre

Les origines

La première indication d’une communauté canoniale est donnée par les libri confraternitatium sancti Galli Augensis Fabiariensis, qui donnent une liste de quarante noms intitulée Nomina canonicorum de civitate Argentorata. L’évêque Bernold, qui règne de 822 à 840, y figure en première place.

En 976, l’empereur Otton II accorde aux clercs de la cathédrale des biens royaux pour leur usage. Cette donation est assortie d’une clause qui réserve aux chanoines la gestion de ces biens, à l’exclusion de toute autre autorité.

La vie commune a pu se maintenir pendant la période carolingienne et la période ottonienne. Une tradition encore reprise en 1789 affirme que la mense capitulaire fut divisée en 24 prébendes en 1019, par l’évêque Werhinari. D’autres thèses ont été agitées qui fixent cette division en 1031, en 1069, enfin durant la querelle des investitures. Toujours est-il qu’en 1129, la division est établie, puisque le prévôt indique dans un acte qu’il tenait une cour en bénéfice claustral.

Les statuts

Vers 1105-1106 sont rédigés deux faux attribués à Charlemagne et au pape Hadrien, attribuant au chapitre le droit d’élire l’évêque et consacrant son autonomie. A partir de 1299, sont promulgués plusieurs statuts touchant essentiellement à la gestion des prébendes et à la résidence, aux conditions de la désignation des chanoines.

Dignités

Le chapitre compte 24 chanoines, dont huit dignités :

  • le prévôt (prepositus, Domprobst)
  • le doyen (decanus, Dechan)
  • le trésorier (thesaurarius), également recteur de la paroisse Saint-Laurent
  • le chantre (cantor – il est également le garde-sceau du chapitre, selon Jean Rott)
  • l’écolâtre (scolasticus)
  • le chambrier (camerarius)
  • le cellérier (cellerarius)
  • le portier (portarius).

Seules les trois premières dignités ont encore un contenu réel au XVe siècle, les autres n’apportant guère qu’un surplus de revenus à leurs détenteurs.

 

Mode d’entrée au chapitre

En 1156, il apparaît qu’un nouveau chanoine est accueilli par le chapitre sans que l’évêque participe à cette réception, son rôle se bornant à remettre à l’impétrant sa prébende. Ce principe est réaffirmé en 1256 et en 1260. Dès le XIIIe siècle, un mode de cooptation est instauré : chaque chanoine désigne, à tour de rôle, son propre candidat à une prébende vacante, selon des listes d’ancienneté établies par le cellérier. Mais la désignation doit être confirmée par le chapitre lors d’une séance capitulaire, ce qui préserve la fiction de l’élection par la communauté. Quant aux provisions en cour pontificale, rares et mal acceptées, elles disparaissent après 1329.

Les évêques tentent également de nommer des chanoines. Mais après 1347, ils renoncent à toute tentative.

En 1318, l’évêque et les chanoines désignent 23 nouveaux chanoines, ce qui double le nombre des titulaires. Mais c’est la seule fois où apparaît ce mode d’organisation.

 

Noblesse

C’est bien le caractère noble du chapitre de Strasbourg qui constitue sa particularité. Seuls les Freiherren, les comtes et les barons, peuvent y prétendre, à l’exclusion des fils de chevaliers et de nobles ministériaux. Dans l’Empire, seul le chapitre de Cologne a de telles exigences. Vers 1383, on exige huit quartiers de noblesse, seize quartiers en 1479. Ce principe de recrutement va à l’encontre du droit canonique. La décrétale de Grégoire IX de 1227 (C. 37, X, 3. 5.) évoque une protestation du chapitre de Strasbourg contre la nomination par le pape d’un clerc au rang des chanoines. Les chanoines arguent de la naissance non noble de ce clerc, en contravention avec l’usage. Le pape repousse cette argumentation, mettant en avant les qualités personnelles qui doivent primer sur la naissance. Mais, bien qu’introduite dans le droit commun, cette sentence n’aura fait sourciller aucun des titulaires du chapitre.

Le recrutement des chanoines se trouve conditionné par cette obligation ainsi que par le jeu des influences et des réseaux familiaux. Les origines géographiques des chanoines évoluent entre 1250 et 1500 : jusque vers 1400, dominent les lignages alsaciens avec l’arrivée de familles de l’Empire ou de Suisse. La région mosane fournit également quelques noms, de même que la Lorraine. Au XVe siècle arrivent des hommes du diocèse de Constance, qui s’étend jusqu’au Rhin. Après 1450, on note l’arrivée de chanoines dont les familles sont implantées dans le diocèse de Wurzbourg. Vers 1500, les Allemands du Nord et les Rhénans dominent, une tendance qui s’affirme au XVIe siècle. Le dernier alsacien de souche à siéger dans une stalle strasbourgeois, Jean d’Ochsenstein, meurt en avril 1456. Un seul chanoine est originaire de la zone francophone, Olry (Ulrich) de Blamont (ou de Blankenberg), désigné avant 1434.

Avant le XVe siècle, il est difficile d’évaluer le niveau intellectuel des chanoines. A Strasbourg même, l’école capitulaire n’était guère brillante. En 1372, sa bibliothèque compte 91 livres, tous enchaînés. Cependant, avec l’humanisme, les jeunes chanoines ou les jeunes gens destinés à une carrière ecclésiastique fréquentent l’université (à Fribourg-en-Brisgau, Heidelberg, Erfurt).

 

  • Les familles :
  • Arberg
  • Bade
  • Barby-Muelingen
  • Bavière
  • Bechbourg
  • Blamont
  • Burgelen
  • Bussnang
  • Castell
  • Clèves
  • Créhange
  • Cremberg
  • Daun-Oberstein
  • Delmensingen
  • Deux-Ponts-Bitche
  • Dicke
  • Eberstein
  • Ehrenberg
  • Entringen
  • Feldkirch
  • Fénétrange
  • Ferrette
  • Florange
  • Frankenstein
  • Fribourg
  • Furstenberg
  • Geroldseck-Lahr
  • Geroldseck-Vosges
  • Gundelfingen
  • Habsbourg
  • Helfenstein
  • Henneberg
  • Hewen
  • Horbourg
  • Hurnheim
  • Kirchberg
  • Kirkel
  • Lichtenberg
  • Lierheim
  • Linange
  • Lupfen
  • Lützelstein (Petite-Pierre)
  • Nellenburg
  • Ochsentein
  • Ramstein
  • Reichenberg
  • Rhin (comte palatin)
  • Ribeaupierre
  • Rixingen
  • Sarrewerde
  • Schauenberg
  • Schwartzenberg
  • Stahleck
  • Stoeffel
  • Strahlenberg
  • Strassberg
  • Sulz
  • Sygnau
  • Teck
  • Tengen
  • Thiersberg
  • Thierstein
  • Usenberg
  • Veldentz
  • Wartenbourg
  • Wartstein
  • Wasserseltz
  • Wiltberg
  • Wolfach
  • Zollern

 

Le droit d’élection épiscopale

Le chapitre a pour principale prérogative d’élire l’évêque : ce droit qui lui est acquis après le concordat de Worms et confirmé en 1259 par Innocent IV. Or, Frédéric de Lichtenberg, élu en 1299, est le dernier avant longtemps (1439) à accéder au siège épiscopal par ce moyen. Il doit d’ailleurs signer une convention avec les chanoines (capitulation électorale). Ses successeurs sont désignés par le pape d’Avignon. Le concordat germanique, conclu en 1448, rétablit le droit d’élection pour les chapitres dans tout l’Empire.

Conflits avec l’évêque

Le chapitre n’est pas totalement indépendant de l’évêque. Le pontife nomme certains dignitaires (le trésorier, le chantre, l’écolâtre) et surtout confirme l’élection du prévôt. Il publie également les statuts et peut participer aux délibérations capitulaires. Enfin, l’évêque exerce sa juridiction sur le chapitre. Lui reviennent de droit les conflits entre chanoines ou prébendiers du chœur. Du point de vue domanial, chaque partie surveille la gestion des biens de l’autre mense.

Si le chapitre a également le pouvoir d’élire l’évêque - bien qu’au XIVe siècle (de 1306 à 1393) la papauté nomme les nouveaux titulaires - et s’il passe un accord avec l’élu garantissant ses droits, les occasions de conflit n’ont pas manqué : en 1337, Conrad de Kirkel se révolte contre Berthold de Bucheck ; en 1371, le doyen Jean d’Ochsenstein et l’écolâtre Georges de Veldentz se prétendent tous deux élus par le chapitre et guerroient contre l’évêque Lambert de Burne ; en 1393, on assiste à une double élection, celle de Burkard de Lützelstein contre celle de Guillaume de Diest. En 1415, ce dernier est séquestré par les chanoines affolés par la dispersion des biens épiscopaux.

 

Le fonctionnement du chapitre

Au XVe siècle, le chapitre se réunit le samedi, sans qu’il soit nécessaire de convoquer ses membres. Mais l’absentéisme oblige à instituer des chapitres généraux ordinaires à date fixe : le jour de la Saint-Georges (23 avril), et le lendemain de la Saint-Jacques (25 juillet). En cas de besoin, le doyen pouvait convoquer les chanoines en séance extraordinaire. La présence de tous les chanoines n’est pas nécessaire à la tenue des séances capitulaires. On ne peut mesurer l’absentéisme qu’à partir du moment où des registres de procès-verbaux sont tenus. Au XVe siècle, il n’y a guère que trois à cinq chanoines présents. Seul le doyen est tenu à la résidence, en tant que chef de l’institution. Il est secondé par des techniciens juristes, comptables ou greffiers, peu nombreux : le notaire juré, greffier du chapitre, le Schaffner, qui réside au Bruderhof et rend ses comptes au chapitre tous les ans, à la Saint-Jacques, le boulanger, le tonnelier (Zapfenambaht), les bedeaux (Stäbler) chargés de la police dans les bâtiments capitulaires. Cette administration n’est véritablement structurée que dans la seconde moitié du XVe siècle.

Les bâtiments des chanoines

Le chapitre dispose, au cœur de la ville, d’un ensemble de bâtiments appelé le Bruderhof. De même que la dénomination de la cathédrale (das Münster – du latin monasterium), la « cour des frères » rappelle le temps lointain où les chanoines vivaient en communauté. Après le XIIe siècle, le Bruderhof reste le siège administratif du chapitre. Accolé au chevet de la cathédrale, il forme un vaste rectangle composé de différents édifices.

Les chanoines disposent de résidences disséminées dans le secteur nord-est de la ville, plus précisément dans sa partie anciennement ceinte par le rempart romain. La rue Brûlée, la rue des Juifs, la rue du Dôme regroupaient ces hôtels qui étaient parfois des propriétés familiales : c’est le cas pour les Ochsenstein.

Le chapitre se réunit dans une salle située dans la cathédrale même, au nord du chœur, au-dessus de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, par le maître d’œuvre qui a élevé le pilier des anges dans le bras sud du transept, vers 1230-1240. Avant 1456, un nouveau lieu de réunion est aménagé dans le Bruderhof ; appelée Stuba majoris (la grande salle), elle avait l’avantage d’être chauffée par un poêle en faïence (Lorentz, p. 75). En définitive, il n’y a pas, à Strasbourg, de quartier cathédral.

Les cours capitulaires

Ce sont des hôtels particuliers assortis d’un ensemble de biens en campagne donnés en fiefs. Le manuscrit de Melk donne, pour les années 1224-1228, une liste de cours claustrales. Mais il n’y a pas autant de cours claustrales que de chanoines. Cela explique qu’entre 1318 et 1321, plusieurs chanoines s’entendent sur la transmission de ces cours.

 

Bilan (d'étape) du projet sur les collégiales, par Anne Massoni

Le projet que coordonne Anne Massoni sur les collégiales est né il y a maintenant huit ans. Son objectif est de fédérer les recherches sur les églises collégiales. Il est une composante de l’axe 6 du LAMOP et se réunit deux fois par an (été et hiver). Il travaille en collaboration avec les équipes d’accueil universitaires.

La première réalisation du groupe est un répertoire des collégiales séculières de France (même définition que pour les FEG), réalisé sous la forme d’une base de données. Par collégiale, il faut entendre tout établissement qui abrite au moins deux membres récitant l’office ensemble, qui dispose d’une autonomie physique et qui ne suit pas la règle de Saint-Augustin Des établissements n’ont répondu à cette définition que durant un temps de leur existence. D’autres en furent manifestement, sans jamais en porter le titre, par exemple les saintes chapelles.

Les bornes chronologiques choisies par l’équipe sont les dates de :

  • 816 : Concile d’Aix qui permet aux établissements de se rassembler sous le même nom.
  • 1530 : date qui se rapproche du pic numérique repéré par Philippe Loupès, 1550 et à laquelle les communautés de prêtres apparaissent et se distinguent des collégiales.

14 champs ont été définis qui dépeignent la situation institutionnelle de l’établissement. Aujourd’hui, 91 diocèses sont pris en charge et plus de 700 établissements ont été répertoriés. Il demeure quelques vides régionaux à combler : Bretagne, Lorraine, Alsace, Corse. A la fin du travail, on pense atteindre plus ou moins 1000 collégiales. Ce répertoire sera consultable en ligne dans le courant de l’année 2008 sur le site du LAMOP

Un article de synthèse est à paraître dans la RHE, numéro de juin-décembre 2007.

 

La collection Gaignères, par Anne Ritz-Guilbert

Les résultats de la recherche menée par Anne Ritz-Guilbert à la Bibliothèque nationale de France n’ont malheureusement pas été publiés. Ce que nous désignons par « collection Gaignères » - en général d’après la publication d’Adhémar - n’est que la partie visible (et peu fidèle) d’un iceberg. On peut consulter répertoire et table d’équivalences entre cotes anciennes et modernes auprès de Marie-France Damongeot, ou bien consulter directement Anne Ritz elle-même (anne.ritz-guilbert@neuf.fr, mail) pour se retrouver dans le dédale d’une collection qui comportait 2803 volumes de manuscrits, 2910 livres imprimés, des médailles, monnaies, jetons et 1048 tableaux, dont 355 portraits de chevaliers du Saint-Esprit, selon l’inventaire réalisé à la mort de Roger de Gaignères (1643-1715) par Clairembault (Clair. 1032). Malheureusement, la collection a été dispersée et les recueils eux-mêmes démantelés. Des dessins étrangers lui ont été ajoutés. Bref, ce n’est pas facile de s’y retrouver !

Gaignères avait amassé ses trésors avec l’aide de deux assistants, Barthélemy Rémy, paléographe, et Louis Boudan, dessinateur-graveur, qui ont suivi Gaignères dans tous ses déplacements et effectué des relevés in situ en Île de France, Haute-Normandie, Maine et Anjou. Pour Bordeaux et Narbonne, Gaignères a travaillé avec des correspondants. Ses intérêts étaient triples : généalogiques, héraldiques et visuels (goût pour la représentation des individus, qui l’a amené à privilégier la fin du Moyen Age).

Anne Ritz a recherché si les dessins pouvaient être considérés comme fidèles. La réponse n’est pas si simple à donner. De nombreux dessins existent en double ou en triple ; il y a des croquis préparatoires, des générations de dessins. Selon l’usage qui leur était assigné, ils avaient des légendes différentes ; parfois, c’était le costume et non le monument qui avait intéressé. Les croquis privilégiaient les épitaphes et l’héraldique ; ils pouvaient être plus approximatifs pour le décor.

Les tombeaux des évêques sont systématiquement en doubles. Au Cabinet des estampes, ils sont classés selon le lieu où se trouvait le tombeau. Au Département des manuscrits, des recueils sur les évêchés commencent par la liste des évêques et, à partir du 60ème environ, des pages sont prévues pour chacun, quel que soit le lieu d’inhumation.

 

Les fêtes des Innocents

En fin de séance, Yann Dahhaoui a rapidement évoqué ses recherches sur les « fêtes des Innocents ». Il s’interroge en particulier sur l’identité de ceux qui furent appelés episcopus innocentium ou scolarium ou puerorum. Dans l’Empire, il a aussi rencontré des évêques des prêtres ou des diacres. Que ceux qui disposent d’informations précises veuillent bien les lui transmettre.