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Certaines entrées latines renvoient au Glossaire de Du Cange mis en ligne par l’École nationale des chartes. Il s’agit parfois de définitions de sens voisin ou générique, souvent liées à des contextes monastiques plutôt que canoniaux, mais qui donnent de précieuses pistes complémentaires.



  • Tablier tabularius
    Officier chargé de l’approvisionnement de la table.

  • Terrier terrarius
    À Autun, administrateurs itinérants puis responsables locaux de domaines ruraux. Leur mission était de surveiller la mise en valeur des terres, de collecter les revenus perçus sur les hommes avant de les acheminer vers la cité épiscopale. Au XIIIe siècle, c’étaient des chanoines, au XIVe de simples clercs.

  • Théologal theologalis
    Assure les leçons de théologie, prononce des sermons, peut remplacer l’évêque absent lors de grandes cérémonies. Fonction voulue par le concile de Bâle en 1438. Elle apparaît à Angers en 1441, à Langres en 1443, au cours du siècle à Orléans, Meaux, Mende, Reims. À Angers, il devait donner deux leçons par semaine et prêcher les premiers dimanches de chaque mois. Il n’en existe à Autun qu’à partir du XVIe siècle. Une fonction de « lecteur en théologie » avait été instituée en 1353 à Chartres, devenu théologal dans la seconde moitié du XVe siècle. À Reims, la création de l’office ne répondait pas à une nécessité puisque le chapitre entretenait depuis longtemps une école de théologie.

  • Trescens trecentium
    À Metz, une partie des biens du chapitre font l’objet de « trescens » au XIVe siècle : les chanoines ont la possibilité de prendre à cens des domaines ruraux et de les exploiter en direct. Cela reste de l’ordre de la théorie, mais il n’est pas impossible que ces trescens correspondent à la proportion des prébendes vacantes par absentéisme des titulaires. Les trescens ne sont pas documentés avant le milieu du XIVe siècle et ont disparu des sources au XVe siècle, ce qui correspondrait à une période notoire d’absentéisme des chanoines des années 1340 aux années 1390. Les mises à prix des trescens sont en outre clairement liées à l’absentéisme dans les délibérations capitulaires. La prébende serait donc en principe égalitaire et sujette à une évaluation par les deux boursiers, mais en pratique des biens seraient alloués à l’alimentation de chaque prébende, si on suit cette logique jusqu’au bout. La disparition du système des trescens s’expliquerait par la réforme du chapitre de 1381 qui supprime progressivement un tiers de l’effectif du chapitre, entraînant une nouvelle répartition égalitaire de tous les biens.

  • Trésorier thesaurarius, thesaurius
    Dignitaire chargé soit de l’administration temporelle du chapitre, soit du trésor de la cathédrale, il équivaut alors au sacriste dans d’autres chapitres. Attesté à Besançon, Cambrai, Châlons-en-Champagne, Chalon-sur-Saône, Évreux, Laon, Langres, Mâcon, Meaux, Metz Reims, Rouen (mentionné en1036), Toul, Vienne (mentionné en 1125). À Langres, il est le deuxième dignitaire du chapitre, à Metz le quatrième (sur cinq).

    À Autun, le trésorier apparaît au XIe siècle lorsque le prévôt perd ses responsabilités dans la gestion du patrimoine canonial. Recruté souvent parmi les chanoines, il a la responsabilité de gérer les revenus de la grande chambre, les revenus qui constituent les prébendes. Il ne sera jamais un dignitaire. À Évreux, le trésorier à la fois gère les biens du chapitre et a la charge des ornements de l’église, doit aussi fournir l’encens et les cierge pour la cathédrale et l’huile pour les lampes. Il a succédé à un sacriste encore mentionné vers 1160. Le trésorier de Coutances n’est pas chargé de gérer le temporel du chapitre, rôle qui revient au communier ; il est chargé de récupérer les offrandes pour la célébration des messes et surtout de gérer le mobilier de la sacristie et de la cathédrale, notamment les vases sacrés et les ornements liturgiques. À Metz, jusqu’à la fin du XIVe siècle, les délibérations à matière financière citent le trésorier parmi les principaux acteurs des séances. Il est délicat de savoir si le trésorier a un rôle actif au quotidien ou s’il supervise simplement les flux financiers, mais son implication semble encore réelle. Au XVe siècle en revanche la dignité paraît devenue totalement honorifique et c’est le doyen qui est la cheville ouvrière. La papauté tente de supprimer la trésorerie en 1477, mais la manœuvre est contournée par le chapitre et la dignité se perpétue jusqu’en 1511. L’effacement du trésorier fait du doyen un acteur de premier plan dans les finances du chapitre : il vérifie les comptes rendus par les officiers et se fait assister par une commission de six contrôleurs dans ce but. À Verdun, deux trésoriers, le trésorier des blés et le trésorier des deniers ont pour charge principale d’assurer la distribution des revenus des prébendes.