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Certaines entrées latines renvoient au Glossaire de Du Cange mis en ligne par l’École nationale des chartes. Il s’agit parfois de définitions de sens voisin ou générique, souvent liées à des contextes monastiques plutôt que canoniaux, mais qui donnent de précieuses pistes complémentaires.



  • Assemblage à tenon et mortaise
    Assemblage très utilisé au Moyen Âge pour joindre des pièces de bois de dimensions et formes variées. Le tenon est l’élément mâle, en relief, qui pénètre dans la mortaise, creusée. Le tout peut être consolidé par une cheville. Tenons et mortaises peuvent être de formes différentes : rond, losange, rectangle…

  • Aumônier elemosinarius
    Officier chargé du service de l’aumône, des distributions aux pauvres. Existe surtout dans les communautés régulières méridionales, à Arles, Auch, Maguelone, Nîmes, Orange. Mais aussi à Rouen à partir de 1194, à Metz où l’aumônier dirige un hôpital destiné aux pauvres clercs, attesté à partir du début du XIVe siècle (il est assisté par un petit aumônier). À Maguelone, l’aumônier a la charge des funérailles de toute personne décédée sur l’île, clerc ou laïc.

  • Bailli, bayle, baile bajulus
    À Mende, deux baillis, élus annuellement, administrent les biens du chapitre.

  • Banquette d’appui
    Longue traverse, posée de chant sur le sol, qui va d’un bout de la rangée de stalles à l’autre, dans laquelle s’imbriquent les parcloses et les dossiers et qui elle-même repose sur les lambourdes.

  • Bedeau bedellatus, bedellus
    Officier, sous l’autorité du sacriste, laïc ou simple clerc, il est chargé de la police de l’église, d’ouvrir et de fermer les portes. Celui de Narbonne est le gardien du chœur. Celui de Mende est mentionné dans un statut de 1362 ; il assiste aux assemblées capitulaires, convoque les chanoines.

  • Boursier borserius, burserius
    Il y a à Metz deux officiers clairement chargés de la tenue des comptes : le grand et le petit boursier. Il semble que le grand boursier s'occupe des revenus ordinaires liés aux possessions foncières du chapitre, aux dîmes, et aux produits agricoles. Le petit boursier serait plutôt chargé de divers droits générant des revenus : la maltôte, les tonlieux, les fondations et anniversaires. Ces deux offices sont annuels. Chacun d'eux semble tenir ses comptes séparément, tout en alimentant la prébende : ils donnent chaque année une estimation de la prébende séparée pour la grande et la petite bourse. La prébende semble être théoriquement égalitaire pour tous les chanoines, à l'exclusion des dignitaires pourvus de leur propre mense. Les boursiers perçoivent les entrées d'argent mais ne s'occupent pas directement de la gestion des biens du chapitre. Ceux-ci sont administrés différemment selon leur localisation en ville ou à la campagne.
    À l’hôtel-Dieu de Paris, le boursier, sous l’autorité du maître, assure la gestion des finances de cette institution.

  • Capiscol caput scolae, capiscolus, cabiscolis
    Nom donné au préchantre dans la France actuelle méridionale ; le plus souvent, les deux termes sont utilisés indifféremment comme à Avignon, Béziers, Carpentras, Narbonne, Nîmes, Toulouse, Valence, Viviers… L’usage des deux termes indique bien la double fonction de ce personnage : responsabilité du service du chœur, notamment du chant, et direction de la scola, donc l’enseignement des petits clercs.
    À Auch, il existait deux capiscols qui portaient aussi le nom de primiciers. À Vienne, un seul capiscol est connu en 1036 mais deux chantres le sont en 1125 et, en 1328, on trouve mentionnés, par ordre de préséance, le préchantre, le sous-chantre et le capiscol qui sont donc des charges distinctes. Les statuts de 1385 attribuent au capiscol les mêmes fonctions qui sont celles, à Arles, du préchantre : il se doit de « diriger le chœur, de corriger les défauts du chant liturgique », d’assurer chaque samedi et veilles de fête une répétition pour apprendre aux clercs du bas-chœur et aux clergeons « les répons par cœur », de punir « les clercs négligents ou rebelles ».

  • Cellérier cellerarius
    Collaborateur du doyen ou du prévôt, nommé par lui, il est chargé de l’administration matérielle de la communauté.
    Cet officier, indispensable dans l’organisation des monastères bénédictins, est rarement mentionné dans les chapitres méridionaux.
    À Auch, il administrait les récoltes, les plantations, les vignobles. À Maguelone, il doit régir les dépenses du prévôt ; il lui revient surtout la charge du réfectoire et du dortoir et doit fournir le vivre aux hôtes. L’office est épisodiquement signalé à Nîmes et Arles. Il existe aussi à Saint-Jean-de-Maurienne, à Mende. On remarque que dans tous ces cas, il s’agit de communautés régulières.
    Un cellérier est mentionné à Limoges au XIe siècle. Celui de Sens ne semble pas avoir de fonction effective à la fin du Moyen Âge.

  • Cerchier cercarius
    Officier qui, à Metz, est chargé de l’entretien et de la surveillance du cloître.

  • Chamarier camerarius
    À Lyon, dignitaire chargé de la police du cloître.