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Certaines entrées latines renvoient au Glossaire de Du Cange mis en ligne par l’École nationale des chartes. Il s’agit parfois de définitions de sens voisin ou générique, souvent liées à des contextes monastiques plutôt que canoniaux, mais qui donnent de précieuses pistes complémentaires.



  • Écolâtre scolasticus, scholasticus
    Chargé de l’enseignement à l’école cathédrale. Il travaille aux côtés du préchantre et la délimitation des tâches entre ces deux personnages n’était pas toujours clairement établie, d’où des querelles qui pouvaient survenir entre eux (on en connaît un exemple à Angers). L’écolâtre de Coutances n’assurait pas l’enseignement, confié au maître des enfants de chœur ; il était chargé des lectures et des sermons lors des cérémonies les plus importantes, vérifiait les lectures des matines, corrigeait les lectionnaires du chœur. L’écolâtre de Cambrai était responsable des écoles de la ville, recrutait les maîtres, dirigeait les enfants de chœur pour la partie « lectures » ; la fonction est devenue honorifique à la fin du XIVe siècle.
    La fonction existe également à Autun, Reims, Strasbourg. On trouve deux écolâtres à Autun au milieu du Xe siècle ; un seul au XIIIe siècle. Le scolasticus de Langres est dit en français « maître école ».
    À Angers, l’écolâtre devient le chancelier de l’université au XIVe siècle. À Orléans, il prend, dans le dernier tiers du XIIIe siècle, le relais du magister scolarum en tant que chancelier du chapitre ; il intervient dans les affaires de l’université ; il devient chancelier de l’université au XVIe siècle.
    L’évêque de Toulouse, organisant la vie régulière en 1073, en fait le synonyme de capiscol ou maître d’école. À Viviers, le terme apparaît tardivement, au XIVe siècle, pour désigner le maître de chœur qui était à la collation du préchantre.
    L’écolâtre qui joue un rôle important dans le chapitre de Poitiers au XIIIe siècle est théoriquement supprimé en 1351, suppression qui n’est effective que dans le courant du XVe siècle, alors que la fonction n’a plus de contenu réel. L’écolâtrerie de Verdun, qui fut érigée en dignité seulement en 1510, en avait tous les attributs depuis longtemps. En effet, son titulaire était inamovible et son office donnait juridiction, raison pour laquelle un factum de 1630 précise que l’écolâtrerie était au Moyen Âge un office, mais un « office noble ». Chargé de l’école capitulaire, l’écolâtre déléguait cette fonction à des « maîtres des écoles » depuis le XIIIe au moins, mais il gardait la juridiction sur les enfants ainsi que sur certains officiers, comme les marguilliers. À cela s’ajoutaient quelques charges anecdotiques ou ponctuelles, comme le fait de payer ou de faire lui-même la table pascale qu’on accrochait au nouveau cierge béni lors des fêtes de Pâques. Au XVIe siècle, ses compétences semblent s’être élargies, notamment avec une juridiction sur les chanoines coupables de fautes ; toutefois, cela semble être lié à l’érection de cet office en dignité.

  • Épiphard
    Synonyme de sous-chorier à Valence.